Les femmes/les hommes

Etoma · Le 28/04/2012, à 18:37

Je trouve ça un peu bizarre que tu soulignes que c'est universitaire.
Il y a des bon articles journalistiques, des bons articles de vulgarisation, des bons articles pour les enfants, etc ...

Вiɑise · Le 28/04/2012, à 18:42

Je préviens parce que c'est pas à la portée de tout le monde. Mes parents sont incapables de comprendre ses textes.

Etoma · Le 28/04/2012, à 18:53

Pourquoi publier des trucs qui ne sont pas compris par les 3/4 de la population?
Le savoir pour le peuple, c'est pas pour demain.

C'est bien ce que je reproche au truc. Vouloir changer les mentalités, puisque c'est de ça qu'on parle, faire prendre conscience qu'une bite n'est rien d'autres qu'un clito, et que les différences sociales que la grandeur du truc engendre, c'est de la connerie mercantile (pub, tout ça ), mais pour le faire recourir à des trucs ingérables par les 3/4 de la population, c'est assez contre-productif.

C'est du même gabarit que d'interdire la philo pour les enfants.

'fin bref.

Fini de jouer sur ce topic, j'ai pas de problèmes de sexisme où je vis.

Вiɑise · Le 28/04/2012, à 19:05

Ça n'empêche pas l'ouvrage d'être intéressant.
Il est dispo en librairie et ne coute pas très cher. Butler a fait qqs passages en France mais au dernier on lui a attribué une interpréte terriblement médiocre qui traduisait "gender" par "sexe" et "human" par "homme". -_-'
J'ai pas de référence de vulgarisation des gender studies, t'en as toi ?

Etoma · Le 28/04/2012, à 19:08

Euh...
C'est quoi les genres?

/me retourne au tricot.

Вiɑise · Le 28/04/2012, à 19:33

Un mot exprimant l'idée d'une différence entre ton genre social/mental et ton sexe physique/biologique. Pour certains il y a 2 genres, pour d'autres une multitude, pour d'autre cela n'existe pas.
Source vulgarisée : http://fr.wikipedia.org/wiki/Genre_%28s … ociales%29

Crocoii · Le 29/04/2012, à 11:23

Marie-Lou a écrit :

Grunt a déjà répondu à ce passage. Je voulais donc juste ajouter ma pierre en généralisant : une différence physique n'est pas « en soi » une différence sociale, voire une différence politique. La différence physique de couleur de cheveux n'a pas fondé, dans notre société, une différence sociale/politique. On ne passe pas « naturellement » de l'un à l'autre : c'est bien là qu'il y a construction sociale.

La possibilité d'enfanter ou le sexe en lui même n'ont rien de comparable avec un taux de mélanine. Du seul point de vue du sexe, le phallus, le sperme, la cyprine, le clito, ce n'est pas du pareil au même.
Quand je parle de déni du réel, j'évoque ce fétichisme de l'égalité qui fait abstraction de ce qui est. Les nichons, la bite et le con qui impliquent une esthétique du corps différente, la possibilité de porter un enfant, etc. Résumer tout ça à une couleur de cheveux est, à mon humble avis, de l'idéologie.

Bien entendu que les genres sont des constructions sociales mais elles s'ancrent dans une réalité.
Je remarque juste que l'absence de construction sociale rend impossible la société.

Вiɑise · Le 29/04/2012, à 11:26

Alors passons nous de la société.

sucarno · Le 29/04/2012, à 13:58

Que deviendrons-nous sans les femmes ?

Вiɑise · Le 29/04/2012, à 14:07

Y aurait plus personne pour cacher votre vilain engin à l'intérieur du leur

K4ede · Le 29/04/2012, à 14:10

Oh, ça, ils trouverait bien d'autres endroits ^^

Вiɑise · Le 29/04/2012, à 14:15

Que ferions nous sans les hommes ?

Ma réponse: fêter la fin de l'humanité dignement avec des orgies lesbiennes, des concerts, des perormances artistiques et beaucoup de bonnes choses à boire et à manger.
Pendant ce temps les nerd femelles bosseront pour créer des gamètes mâles artificiels en s'assurant qu'ils ne puisse faire engendrer que des femmes.

Après la fête sera finie et on vivra dans un monde de femmes, youpi !

Bon tout ce délire juste pour vous recommander la bande dessinée "Y le dernier homme" où justement tous les mâles (cysgenre ET transgenre) meurent brutalement à la même seconde dans le monde entier sauf 1.

Marie-Lou · Le 29/04/2012, à 14:20

Crocoii a écrit :

Marie-Lou a écrit :
Grunt a déjà répondu à ce passage. Je voulais donc juste ajouter ma pierre en généralisant : une différence physique n'est pas « en soi » une différence sociale, voire une différence politique. La différence physique de couleur de cheveux n'a pas fondé, dans notre société, une différence sociale/politique. On ne passe pas « naturellement » de l'un à l'autre : c'est bien là qu'il y a construction sociale.
La possibilité d'enfanter ou le sexe en lui même n'ont rien de comparable avec un taux de mélanine. Du seul point de vue du sexe, le phallus, le sperme, la cyprine, le clito, ce n'est pas du pareil au même.
Quand je parle de déni du réel, j'évoque ce fétichisme de l'égalité qui fait abstraction de ce qui est. Les nichons, la bite et le con qui impliquent une esthétique du corps différente, la possibilité de porter un enfant, etc. Résumer tout ça à une couleur de cheveux est, à mon humble avis, de l'idéologie.
Bien entendu que les genres sont des constructions sociales mais elles s'ancrent dans une réalité.

Moi, c'est dans ton discours que je vois un déni de la réalité. Déni du fait que les différences biologiques − que personne n'a nié d'ailleurs, comment le pourrait-on ? − n'impose pas des catégories sociales et politiques qui en découleraient « logiquement » ou « naturellement », déni alimenté par le fait que tu plaques tes connaissances biologiques à la diversité culturelle.

Par exemple, lorsque tu dis que la possibilité d'enfanter n'a rien à voir avec un taux de mélanine, tu oublies un peu rapidement que c'est pourtant, notamment, du fait de ce taux que les hommes blancs ont pu se demander si les noirs avaient une âme, et qu'on a pu connaître un système politique comme celui de l'apartheid. Pour un taux « qui n'a rien de comparable », excuse du peu…

Lorsque tu évoques la possibilité d'enfanter, tu évoques une fonctionnalité biologique qui est indéniable, mais qui peut pourtant être diversement interprétée : le rôle des femmes et des hommes dans la reproduction est ainsi très diversement considéré, que la femme porte en elle toute la « responsabilité » reproductive, l'homme n'étant alors là que pour aider à la reproduction (selon l'idée que la femme est comme la terre qui contient déjà la graine, l'homme, telle la pluie, n'aidant qu'à la germination), ou à l'inverse que l'homme ait un rôle très actif, aussi important que celui de la femme, et que la responsabilité de la réussite ou de l'échec de l'enfantement soit partagé.

Je remarque juste que l'absence de construction sociale rend impossible la société.

Je suis d'accord. Je n'ai d'ailleurs jamais dit « faut pas de construction sociale », et (je répète ce que j'ai dit plus haut par rapport aux genres), je ne peux pas le dire, puisque ce serait selon moi aussi absurde que de réclamer la fin du phénomène de capillarité en physique. Nous sommes des animaux sociaux, culturelles, qui interprétons notre environnement, notre propre corps, et cela est inévitable. Mais ça ne doit pas nous empêcher de nous interroger sur la façon de le faire.

Dernière modification par Marie-Lou (Le 29/04/2012, à 14:21)

Crocoii · Le 29/04/2012, à 14:51

Marie-Lou a écrit :

Lorsque tu évoques la possibilité d'enfanter, tu évoques une fonctionnalité biologique qui est indéniable, mais qui peut pourtant être diversement interprétée

C'est bien ce que je dis, la différence sera interprétée.
Après la société puritaine anglaise du XIX n'est pas la société moso qui n'est pas celle de la post nucléaire française.

Je voulais juste montrer les penchants nihilistes des gender studies. C'est fait.

Ras' · Le 29/04/2012, à 14:53

Вiɑise a écrit :

Que ferions nous sans les hommes ?
Ma réponse: fêter la fin de l'humanité dignement avec des orgies lesbiennes, des concerts, des perormances artistiques et beaucoup de bonnes choses à boire et à manger.
Pendant ce temps les nerd femelles bosseront pour créer des gamètes mâles artificiels en s'assurant qu'ils ne puisse faire engendrer que des femmes.
Après la fête sera finie et on vivra dans un monde de femmes, youpi !

lolilol.
On va lire autre chose, hein...

Marie-Lou · Le 29/04/2012, à 14:57

Etoma a écrit :

Pourquoi publier des trucs qui ne sont pas compris par les 3/4 de la population?
Le savoir pour le peuple, c'est pas pour demain.

Perso, je ne m'étonne pas de ne pas comprendre un bouquin de mathématique ou de physique qui s'adresserait à des étudiants de troisième année de licence (ni de première année d'ailleurs ). Je ne vois pas de raison, a priori, que des disciplines plus littéraires échappent à la technicité du discours qui, s'il peut malheureusement refléter un jargon inutile, peut aussi révéler un soucis de précision, de rigueur et d'exactitude.

Après, faut avouer que Butler est spécialement compliquée à lire.

C'est quoi les genres?

À mon sens, le fameux « on ne naît pas femme, on le devient » de de Beauvoir est un très bon résumé de ce qu'est le genre (si l'on prend la peine de préciser que ça marche aussi pour le mot « homme ») : un concept permettant de rendre compte que l'ensemble des critères descriptifs et prescriptifs permettant de distinguer les femmes des hommes sont irréductibles au sexe biologique.

Marie-Lou · Le 29/04/2012, à 14:59

Crocoii a écrit :

Marie-Lou a écrit :
Lorsque tu évoques la possibilité d'enfanter, tu évoques une fonctionnalité biologique qui est indéniable, mais qui peut pourtant être diversement interprétée
C'est bien ce que je dis, la différence sera interprétée.
Après la société puritaine anglaise du XIX n'est pas la société moso qui n'est pas celle de la post nucléaire française.
Je voulais juste montrer les penchants nihilistes des gender studies. C'est fait.

Oui, c'est fait en zappant une parte de ma réponse

Crocoii · Le 29/04/2012, à 15:05

Marie-Lou a écrit :

Crocoii a écrit :
Marie-Lou a écrit :
Lorsque tu évoques la possibilité d'enfanter, tu évoques une fonctionnalité biologique qui est indéniable, mais qui peut pourtant être diversement interprétée
C'est bien ce que je dis, la différence sera interprétée.
Après la société puritaine anglaise du XIX n'est pas la société moso qui n'est pas celle de la post nucléaire française.
Je voulais juste montrer les penchants nihilistes des gender studies. C'est fait.
Oui, c'est fait en zappant une parte de ma réponse

Ce n'est pas de toi dont je parle.

edit
Les courants issus de la french theorie ont une tendance à politiser le quotidien outre mesure (combien de fois j'ai entendu que la famille en soi est sexiste dans les milieux radicaux). Je ne peux m'empêcher d'y voir un élitisme de petit(e) bourgeois(e) éclairé(e).
Un peu comme Foucault qui défend l'amour pédophile...

Dernière modification par Crocoii (Le 29/04/2012, à 15:12)

Elzen · Le 29/04/2012, à 15:17

Вiɑise a écrit :

Pendant ce temps les nerd femelles bosseront pour créer des gamètes mâles artificiels en s'assurant qu'ils ne puisse faire engendrer que des femmes.

Sauf erreur de ma part, il est techniquement possible de créer un embryon viable à partir de deux cellules reproductrices femelles. Je crois que ça a déjà été fait en labo sur des souris.

Вiɑise · Le 29/04/2012, à 15:18

Oui, et y a eu des cas de femelles se reproduisant sans mâle chez une requin et une autre espèce… on n'arrête pas le progrès ^^

Grünt · Le 29/04/2012, à 16:29

Crocoii a écrit :

Les courants issus de la french theorie ont une tendance à politiser le quotidien outre mesure (combien de fois j'ai entendu que la famille en soi est sexiste dans les milieux radicaux). Je ne peux m'empêcher d'y voir un élitisme de petit(e) bourgeois(e) éclairé(e).
Un peu comme Foucault qui défend l'amour pédophile...

J'ai l'impression que ton discours se résume à :
"Nous vivons dans une société qui accepte la famille comme structure de base, et qui rejette la pédopĥilie, donc tout discours qui va à l'encontre de cette vision là de la société est mauvais" ?

J'espère que je me trompe, sinon c'est vraiment triste comme point de vue. J'ai la forte impression que tu te sers de ce qui existe, de ce que les gens pensent majoritairement, pour dénigrer toute opinion qui tend à remettre en cause les choses.

Pylades · Le 29/04/2012, à 16:29

« Requin », c’est un nom commun masculin !

Pas la peine de massacrer la langue !

Grünt · Le 29/04/2012, à 16:31

Πυλάδης a écrit :

« Requin », c’est un nom commun masculin !
Pas la peine de massacrer la langue !

Quand on parle de requins, le massacre est autorisé

Crocoii · Le 29/04/2012, à 16:50

Grünt a écrit :

J'espère que je me trompe, sinon c'est vraiment triste comme point de vue. J'ai la forte impression que tu te sers de ce qui existe, de ce que les gens pensent majoritairement, pour dénigrer toute opinion qui tend à remettre en cause les choses.

J'ai l'impression que tu remets en cause les choses pour les remettre en cause. Que tu n'aimes pas la société dans laquelle tu es et que tu souhaites la changer par désamour.
Ma position est que je kiffe être ici. Et c'est par amour pour ma société que je veux changer ce qui ne va pas.

Вiɑise · Le 29/04/2012, à 17:20

Non, tu ne fais que répéter qu'il n'y a rien a changer et que nos revendications sont des caprices.

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