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#276 Le 29/04/2012, à 22:47

Etoma

Re : Les femmes/les hommes

Вiɑise a écrit :

Merci Ark Seth, bon résumé de ce que j'essaie d'expliquer…

Ça c'est de la vulgarisation.
tongue


"un gars qui agit pour le bien des gens sans leur demander leur avis"
PirateBox

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#277 Le 29/04/2012, à 22:50

Вiɑise

Re : Les femmes/les hommes

@ etoma : parce que notre système scolaire+d'éducation supérieur est ainsi fait. Il faut avoir la tête dans le guidon 25 ans d'affilée sinon t'es qu'un looser. À toi d'en trouver les moyens.

Au passage, avant de dire qu'on ne sera pas d'accord, sache que je fais parti du collectif Lyon Zéro, l'université partagée, depuis sa création + 3 mois. Et on a hâte de mettre en ligne ce qui a été fait jusqu'ici et de s'étaler hors de Lyon même.

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#278 Le 29/04/2012, à 22:56

Etoma

Re : Les femmes/les hommes

Вiɑise a écrit :

Au passage, avant de dire qu'on ne sera pas d'accord, sache que je fais parti du collectif Lyon Zéro, l'université partagée, depuis sa création + 3 mois. Et on a hâte de mettre en ligne ce qui a été fait jusqu'ici et de s'étaler hors de Lyon même.

Félicitation!
smile

Moi je ne fais que gueuler sur Ubuntu-fr.
C'est déjà épuisant, et en plus faut que je bosse. tongue


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#279 Le 29/04/2012, à 22:59

Elzen

Re : Les femmes/les hommes

Etoma a écrit :

Ce que je n'arrive pas à comprendre c'est pourquoi il faut un bac +5 pour faire du progrès?
C#est une question en soi certainement très idiote, mais je me demande si la connaissance prendra une fin, et si finalement un savoir simple n#aiderait pas plus la société?

Le truc, c'est qu'on est arrivé à un point où, même si on est encore trèèèèèèèèèèès loin de tout savoir, on sait quand même un paquet de trucs assez considérable. Alors ouais, il y a probablement des tas de trucs sur lesquels bosser qui, dans l'absolu, ne nécessiteraient pas le Bac+5, mais il y en a aussi un paquet qui le nécessitent. En l'occurrence, dès qu'on commence à bosser dans un domaine sur lequel il y a déjà eu un paquet de trucs publiés, bah faut au moins rejoindre le niveau déjà atteint par nos prédecesseurs, et pour ça, cinq ans après le bac, ça peut même parfois paraître court.

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#280 Le 29/04/2012, à 23:03

david96

Re : Les femmes/les hommes

Autodidact, c'est pas mal non plus, la France est bien fourni à ce niveau en bibliothèque. wink

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#281 Le 29/04/2012, à 23:06

Вiɑise

Re : Les femmes/les hommes

Oué, enfin, faut pas que ta médiathèque soit trop dans la campagne non plus, j'ai connu et ça mène pas loin. lol

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#282 Le 29/04/2012, à 23:11

Etoma

Re : Les femmes/les hommes

( En parlant de "savoir" tout ça, il y a quelqu'un qui s'occupait des logiciels libres pour les personnes handicapées, je crois. Qui c'est, et c'était quoi les handicaps?Physiques mentales?Au taf, j'ai des trucs sympas, mais pas libre. Qui c'est l'individu?????Qui?)


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#283 Le 29/04/2012, à 23:13

Вiɑise

Re : Les femmes/les hommes

kinouchou est ma référence, elle m'a présenté le groupe de travail Accessibilité de l'APRIL où tu trouveras notamment Armony qui monte sa boite dans le domaine.

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#284 Le 29/04/2012, à 23:16

david96

Re : Les femmes/les hommes

Вiɑise a écrit :

Oué, enfin, faut pas que ta médiathèque soit trop dans la campagne non plus, j'ai connu et ça mène pas loin. lol

Exact, mais y'a Internet maintenant, donc… tongue

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#285 Le 29/04/2012, à 23:17

Grünt

Re : Les femmes/les hommes

Etoma a écrit :
Вiɑise a écrit :

Mais bon sang quel est le MAL à te conseiller une auteure difficile à lire ? Tu essaies et si tu suis pas je te conseille autre chose. Mais là j'ai rien qui me vient à l'esprit.

Que je me sens vraiment pris pour un con.
Comme pas mal de mes semblables, lorsqu'il s'agit d'un sujet universitaire.
Que je n'ai pas d'emprises sur ce que je lis.

C'est pas aussi dur que ça en a l'air de s'attaquer à morceau de connaissance avancée. Faut juste s'accrocher. Mais, à moins que tu ne présentes un réel handicap physique, tu devrais pouvoir comprendre n'importe quoi qui a été écrit par un autre humain, avec une dose de persévérance plus ou moins grande.


Red flashing lights. I bet they mean something.

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#286 Le 29/04/2012, à 23:18

Вiɑise

Re : Les femmes/les hommes

Oué m'enfin après on peut "croire" avoir compris mais n'avoir saisi que 10% des connaissances portées par l'ouvrage.

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#287 Le 29/04/2012, à 23:20

Grünt

Re : Les femmes/les hommes

Вiɑise a écrit :

Oué m'enfin après on peut "croire" avoir compris mais n'avoir saisi que 10% des connaissances portées par l'ouvrage.

Donc il faut le relire 10 fois tongue


Red flashing lights. I bet they mean something.

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#288 Le 29/04/2012, à 23:20

Etoma

Re : Les femmes/les hommes

Mmmh, Je viens de voir. C'est surtout le handicap physique.
Merci quand même.


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#289 Le 29/04/2012, à 23:23

david96

Re : Les femmes/les hommes

C'est un art de savoir apprendre seul, ça devrait s'apprendre tient. big_smile

C'est sérieux ce que je dis, je le pense réellement, j'ai appris des tas de chose seul : la musique, la maçonnerie, l'administration d'un serveur, la cuisine et j'en passe…

Pour savoir où tu en es, c'est simple, discute/partage avec un mec qui en est à encore à étudier la question.

Édit : et pour avancer, la lecture ne fait pas tout (bémol nuancé de mes propos précédents), les commentaires et travailler/jouer avec ceux qui ont l'expérience aide beaucoup.

Dernière modification par david96 (Le 29/04/2012, à 23:28)

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#290 Le 30/04/2012, à 11:46

Marie-Lou

Re : Les femmes/les hommes

Etoma a écrit :

Ce que je n'arrive pas à comprendre c'est pourquoi il faut un bac +5 pour faire du progrès?
C#est une question en soi certainement très idiote, mais je me demande si la connaissance prendra une fin, et si finalement un savoir simple n#aiderait pas plus la société?

Il me semble que c'est Pascal qui employait la métaphore de la sphère pour décrire le développement de la connaissance. Si l'on s'imagine une sphère, représentant la connaissance, plongée dans une mer d'inconnu, alors le développement de la connaissance − donc l'augmentation du volume de la sphère − provoque un contact avec l'inconnu qui ne cesse lui aussi de s'agrandir (vous me corrigerez peut-être, mais je crois que la surface croît plus vite que le volume). Plus on en sait d'un point de vue absolu, moins on en sait d'un point de vue relatif.

D'ailleurs, pour certains sociologues s'intéressant aux croyances collectives, cela explique que la science ne « détruira » jamais la croyance, dans la mesure où les avancées scientifiques dévoilent de nouvelles questions en même temps qu'elles exposent de nouvelles connaissances, nouvelles questions propices à l'émergence de nouvelles croyances.

Pour en revenir à l'accusation de « tripotage de nouille », j'ajouterais aux réponses de mes camarades que les réflexions théoriques « raffinées » ne sont pas sans rapport avec les modalités concrètes d'action politique. Par exemple, je relisais hier un article qui tente d'articuler la notion de genre et celle de race. Aux USA, certaines féministes ont été accusé de défendre en fait la femme bourgeoise blanche et donc d'invisibiliser les femmes noires. Une des questions théoriques est de savoir si « être une femme noire » doit être conceptualisé de manière que l'auteure nomme arithmétique (et être une femme et être noire, c'est-à-dire subir et le sexisme et le racisme) − c'est le modèle additif − ou s'il faut lui préférer une approche dite géométrique − modèle de l'intersectionnalité − dans laquelle « être une femme noire » représente l'entrecroisement des rapports de domination et produit ses effets propres.

Bon, tout ça pour dire que de telles questions, aussi absconses puissent-elles paraître (parce que là j'ai élagué pas mal tongue), sont tout à fait liées à la « réalité » dans la mesure où elles incitent et aident à se demander sous quelle forme doivent se constituer les aides aux femmes victimes de racisme et/ou de sexisme (quel vocabulaire doit être utilisé, etc.). L'auteure explique bien, par exemple, que le modèle additif a totalement et doublement invisibilisé les femmes noires qui se sont trouvées exclues des luttes anti-sexistes et des luttes anti-racistes.

Alors oui, c'est complexe (moins que du Butler ceci dit), oui ça pose des questions « lourdes » (en terme épistémologique notamment) qui ne peuvent pas être saisies par le premier venu, mais c'est « simplement » et logiquement le reflet d'une réalité sociale elle-même complexe et mouvante.

(Pour la « petite histoire », le modèle de l'interectionnalité n'est pas parfait non plus selon l'auteure dans la mesure, je fait vite, où il est trop statique et réifie des positions données).


Compte clôturé

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#291 Le 30/04/2012, à 11:58

Grünt

Re : Les femmes/les hommes

Marie-Lou a écrit :

Il me semble que c'est Pascal qui employait la métaphore de la sphère pour décrire le développement de la connaissance. Si l'on s'imagine une sphère, représentant la connaissance, plongée dans une mer d'inconnu, alors le développement de la connaissance − donc l'augmentation du volume de la sphère − provoque un contact avec l'inconnu qui ne cesse lui aussi de s'agrandir (vous me corrigerez peut-être, mais je crois que la surface croît plus vite que le volume).

La surface croît plus vite que le rayon mais moins vite que le volume wink

Plus on en sait d'un point de vue absolu, moins on en sait d'un point de vue relatif.

Totalement hors-sujet, mais : ça dépend du nombre de dimension de l'espace des connaissances. tongue

Back on topic :

Marie-Lou a écrit :

Par exemple, je relisais hier un article qui tente d'articuler la notion de genre et celle de race.

Inaccessible aux non-universitaires, il faut s'authentifier.
Ça c'est un exemple de "fermeture du savoir" que je trouve bien plus pertinent que la difficulté intellectuelle à comprendre un ouvrage.

(Pour la « petite histoire », le modèle de l'interectionnalité n'est pas parfait non plus selon l'auteure dans la mesure, je fait vite, où il est trop statique et réifie des positions données).

Tu veux dire que la prise en compte d'une discrimination peut avoir pour effet de la renforcer ? hmm

Dernière modification par Grünt (Le 30/04/2012, à 12:01)


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#292 Le 30/04/2012, à 12:00

Dr Le Rouge

Re : Les femmes/les hommes

Marie-Lou a écrit :

(vous me corrigerez peut-être, mais je crois que la surface croît plus vite que le volume)

Nope, la surface est proportionnelle au rayon au carré alors que le volume est proportionnel au rayon au cube. Mais qu'est-ce qu'on vous apprend en fac de socio ? yikes





tongue


C'est deux suites de Cauchy qui veulent aller à la soirée 'no limit'. Hélas, à l'entrée le videur leur dit : "désolé, c'est complet !".
mon site perso (π²/6.fr) et mon blog

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#293 Le 30/04/2012, à 12:21

Marie-Lou

Re : Les femmes/les hommes

Merci pour la correction wink

Grünt a écrit :

Inaccessible aux non-universitaires, il faut s'authentifier.
Ça c'est un exemple de "fermeture du savoir" que je trouve bien plus pertinent que la difficulté intellectuelle à comprendre un ouvrage.

En effet sad
Heureusement qu'on peut s'en affranchir (suivez mon regard smile )

Grünt a écrit :

Tu veux dire que la prise en compte d'une discrimination peut avoir pour effet de la renforcer ? hmm

Y'a un peu de ça : les luttes d'individus « dominés » ont ceci de paradoxal qu'en regroupant ces personnes qui se réunissent sous un étendard qui est en même temps la cause de leur domination (« les homosexuels », « les femmes », « les noirs »), elles donnent une vie, une réalité à ces catégories qu'il faut pourtant déconstruire.

Prosaïquement et pour simplifier, le mot d'ordre de tels combats, qui est grosso modo « on est comme vous, on doit avoir accès aux mêmes droits » et contredit dans sa première partie par le fait que le regroupement autour de l'étiquette stigmatisante transforme celle-ci en une étiquette de fierté (la gaypride, le « I'm black I'm proud »), et alimente ainsi le discours des dominants qui a alors beau jeu de rétorquer : « ben vous voyez bien, vous n'êtes pas comme nous ».

C'est toute la difficulté d'une telle subversion qui, cherchant à se réapproprier les catégories « infâmes », n'échappe pas, finalement, à l'utilisation des catégories de la domination elle-même. Et c'est là la double force de la domination : imposer sa domination, et imposer les façons de la penser.

Pour certains, il faut donc avant tout sortir de ces catégories, et proposer les siennes.

Je copie-colle le dernier paragraphe de l'article sus-cité qui exprime ça très bien :

En voulant comprendre non plus le « sexe » ou la « race » de façon formelle, mais bien dans leur relation historique et politique, nous nous retrouvons donc face à un problème abyssal : celui de notre capacité de comprendre la domination en dehors des termes ou des catégories qu’elle impose au monde, celui donc de la validité de nos outils d’analyse. La discussion engagée par le black feminism et les biais de la catégorie « femmes » soulèvent de fait le problème des catégories par lesquelles nous pensons la domination de genre et par lesquelles nous amorçons notre libération. L’enjeu est donc de penser la domination dans la multiplicité de ses effectuations historiques, mais aussi les conditions intellectuelles et matérielles d’une telle pensée. Car tout se passe comme si la domination nous imposait toujours ses propres catégories, comme si, en utilisant ses catégories, nous étions systématiquement pris dans une pensée anhistorique, qui nous empêcherait de saisir la logique même de la domination. Dès lors, la menace constante de renaturalisation des sujets politiques, c’est-à-dire de leur objectivation comme sujets assujettis (les femmes, les Noirs), la tendance à positionner, à fixer les identités sur des lignes et des intersections, aux dépens d’une pensée de l’historicité des rapports de pouvoir et des processus de subjectivation politique, apparaissent comme une ruse de la raison dominante. La difficulté est à la fois épistémologique et politique dans la mesure où, de notre capacité à penser en dehors des cadres anhistoriques d’une pensée dominante qui ne cesse de réifier les groupes et les individus altérisés, dépend la possibilité même pour ces derniers de se penser comme sujets politiques


Compte clôturé

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#294 Le 30/04/2012, à 15:43

Grünt

Re : Les femmes/les hommes

Ça me rappelle cette histoire assez délirante :

http://www.numerama.com/magazine/22482- … lites.html

AMHA, on ne peut pas à la fois se réclamer d'une communauté, défendre des intérêts particuliers liés à cette communauté, en tirer une fierté, tout en réclamant l'égalité de traitement et la discrimination. Ce double discours me dérange beaucoup.

Après, ce ne sont pas forcément les mêmes personnes qui font de leur origine ethnique, leur genre, leur orientation sexuelle, leur religion.. une "fierté", et ceux qui réclament tout simplement l'égalité et la "dissolution" de cet aspect de leur individu, dans une identité globale et dans la masse de la société.

Mais, dans le cas que je cite, si : les mêmes associations qui regroupent des gens autour d'un aspect de leur identité (aspect très flou d'ailleurs, on ne sait pas s'il s'agit de religion, de culture, ou d'un concept raciste d'hérédité), se plaignent du fait qu'on discrimine des individus en fonction de ce même aspect. Je déteste cette attitude.

Dernière modification par Grünt (Le 30/04/2012, à 15:46)


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#295 Le 30/04/2012, à 18:17

hypsen

Re : Les femmes/les hommes

Πυλάδης a écrit :
hypsen a écrit :

Toutes les cultures, sans aucune exception (y compris celles où aucun des deux sexes n'est inférieur à l'autre), ont mis en valeur cette altérité des deux sexes à travers les genres.

Ah. Sources ?

Si j'ai tord, je suppose qu'il ne te sera pas très difficile de trouver un contre-exemple.

sweetly a écrit :

Qu'elles soient vraies ou fausses d'ailleurs, ces deux affirmations n'apportent strictement rien au débat, d'ailleurs.

Non bien sûr, le fait que les choses marchent ainsi depuis 10 000 ans, malgrè la diversité des époques et des cultures, n'apporte rien au débat.

Πυλάδης a écrit :
hypsen a écrit :

Vouloir gommer les genres est purement idéologique et c'est vouloir transformer les hommes et la société telle qu'ils devraient être. Cet orgueil est assez caractéristique des idéologies modernes, et on peut voir où elles nous ont mené au XXe siècle.

Déjà le Godwin ? T’es un rapide, toi. wink

Une partie du féminisme et en particulier la théorie du gender ont des similitudes importantes avec le marxisme, où la lutte des classes est substituée par la lutte des sexes...

sweetly a écrit :

Ça pose quel problème le "sans genre" ? Non, parce que le "genre" lui, il en pose pas mal. Du coup, pour comparer, je veux bien ta liste.

La question n'est pas vraiment là ; le vrai problème est que tu veux rééduquer les gens, former un nouvel être humain. L'enfer est pavé de bonne intentions.

sweetly a écrit :

Mon Dieu, on a l'orgueil de penser qu'on peut changer culturellement les comportements culturels des humains pour qu'on vive tous mieux ensemble...

Bien sûr que c'est de l'orgueil dans le cas présent. Et ce genre de comportements, vouloir remodeler la société ou les individus pour les rendre meilleurs, est un classique des totalitarismes.

Grünt a écrit :

Premièrement, il y a actuellement une autorité sexiste, qui formate les êtres humains, avec des intérêts financiers considérables. Ça commence dès le plus jeune âge, ça continue toute la vie. Les hommes et les femmes se voient proposer un mode de vie, une culture (avec des émissions, des magazines, qui leurs sont destinés) différents. Il y a déjà un embrigadement. Et je pense qu'il faut lutter contre cet embrigadement.

Selon toi, l'association d'un genre à un sexe est purement acquise, artificielle.
Sauf qu'une société où les genres ne seraient plus associés au sexe seraient tous aussi artificiels. Les personnes, bien qu'indistinctement de leur sexe, se verraient toujours proposer un mode de vie, une culture etc. Il se pose alors la question de la légitimité d'un tel changement.

Et puis c'est assez ironique ton passage sur les intérêts financiers. Depuis la libération de la femme, elles se doivent de travailler. Rassures toi, elles sont devenues des salariés comme les autres. S’arrêter de travailler pour garder ses enfants ? Pure folie !  Ce serait faire perdre la société en productivité et perdre l'unique (ou presque) source de reconnaissance sociale, à savoir le travail. Il faut croire que la libération a parfois des goûts d'aliénation.

Dernière modification par hypsen (Le 30/04/2012, à 18:25)

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#296 Le 30/04/2012, à 18:22

yrieix

Re : Les femmes/les hommes

Grünt a écrit :

Ça me rappelle cette histoire assez délirante :

http://www.numerama.com/magazine/22482- … lites.html

C'est encore cette bande de malades qui s'en prennent à tout ce qui bouge dès que le mot JUIF est cité quelque part ?
Ces gens devraient être punis pour utilisation abusive, injustifiée et intempestive de la justice.


Emancipate yourselves from mental slavery

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#297 Le 30/04/2012, à 18:58

Вiɑise

Re : Les femmes/les hommes

En même temps comment veux tu que les victimes d'une discrimination se défendent si elles ne s'unissent pas ? Et j'ai déjà donné des coups de main dans des assos défendant certaines causes sans être directement touchée par cette cause, il n'y a pas forcément communautarisme.
Quant au fait de dire "et je suis fier !" c'est une position qui a historiquement un poids pour les gens qui étaient à une époque discriminées au point de devoir se cacher, se faire traiter de malades ou de criminels ou d'inhumains et j'en passe. Le contraire de la honte est la fierté. Sur un slogan "je m'en fous" ça n'a aucun poids, car les gens qui causent la discrimination, eux, ils ne s'en foutent pas.

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#298 Le 30/04/2012, à 19:21

Pylades

Re : Les femmes/les hommes

Le Rouge a écrit :
Marie-Lou a écrit :

(vous me corrigerez peut-être, mais je crois que la surface croît plus vite que le volume)

Nope, la surface est proportionnelle au rayon au carré alors que le volume est proportionnel au rayon au cube. Mais qu'est-ce qu'on vous apprend en fac de socio ? yikes

Et je dirai même plus : la surface croît au carré alors que le volume croît au cube !


tongue


hypsen a écrit :

Si j'ai tord, je suppose qu'il ne te sera pas très difficile de trouver un contre-exemple.

Tu renverses la charge de la preuve, là.
De toutes façons, on s’en fout, de ça. C’est juste une affirmation balancée en l’air sans intérêt.

hypsen a écrit :

Non bien sûr, le fait que les choses marchent ainsi depuis 10 000 ans, malgrè la diversité des époques et des cultures, n'apporte rien au débat.

Oui, ça n’apporte rien, car nous ne sommes pas des teubés et que l’on est quand même capables de voir ce qui ce passe dans notre société. C’est justement pour ça qu’on le critique, tiens !

hypsen a écrit :

Une partie du féminisme et en particulier la théorie du gender ont des similitudes importantes avec le marxisme, où la lutte des classes est substituée par la lutte des sexes...

Ah, OK. Genre « je tape dans le Godwin, et ensuite nan mais tu m’as mal compris, je voulais dire autre chose, tiens c’est ça que je voulais dire, t’es con de pas avoir compris avant que je le dise ». OK, c’est noté.

hypsen a écrit :

La question n'est pas vraiment là ; le vrai problème est que tu veux rééduquer les gens, former un nouvel être humain.

Critiquer une forme d’éducation c’est vouloir rééduquer les gens et former un nouvel être humain ? Ah, on en apprend tous les jours. Formidable. big_smile

hypsen a écrit :

L'enfer est pavé de bonne intentions.

Tiens, un proverbe à la con qui se veut profond mais n’est en fait qu’une niaiserie — comme tous les proverbes, quoi.

hypsen a écrit :

Bien sûr que c'est de l'orgueil dans le cas présent.

Ah. Et pourquoi donc ?

hypsen a écrit :

Et ce genre de comportements, vouloir remodeler la société ou les individus pour les rendre meilleurs, est un classique des totalitarismes.

Oh, encore le Godwin !
T’es non seulement un rapide mais aussi un récidiviste. wink

hypsen a écrit :

Selon toi, l'association d'un genre à un sexe est purement acquise, artificielle.
Sauf qu'une société où les genres ne seraient plus associés au sexe seraient tous aussi artificiels. Les personnes, bien qu'indistinctement de leur sexe, se verraient toujours proposer un mode de vie, une culture etc. Il se pose alors la question de la légitimité d'un tel changement.

Et puis c'est assez ironique ton passage sur les intérêts financiers. Depuis la libération de la femme, elles se doivent de travailler. Rassures toi, elles sont devenues des salariés comme les autres. S’arrêter de travailler pour garder ses enfants ? Pure folie !  Ce serait faire perdre la société en productivité et perdre l'unique (ou presque) source de reconnaissance sociale, à savoir le travail. Il faut croire que la libération a parfois des goûts d'aliénation.

Du Xalien dans le texte. big_smile

Ce se commente vraiment, le Xalien ? ^^

Dernière modification par Πυλάδης (Le 30/04/2012, à 19:22)


“Any if-statement is a goto. As are all structured loops.
“And sometimes structure is good. When it’s good, you should use it.
“And sometimes structure is _bad_, and gets into the way, and using a goto is just much clearer.”
                Linus Torvalds – 12 janvier 2003

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#299 Le 30/04/2012, à 19:48

Grünt

Re : Les femmes/les hommes

Вiɑise a écrit :

En même temps comment veux tu que les victimes d'une discrimination se défendent si elles ne s'unissent pas ? Et j'ai déjà donné des coups de main dans des assos défendant certaines causes sans être directement touchée par cette cause, il n'y a pas forcément communautarisme.
Quant au fait de dire "et je suis fier !" c'est une position qui a historiquement un poids pour les gens qui étaient à une époque discriminées au point de devoir se cacher, se faire traiter de malades ou de criminels ou d'inhumains et j'en passe. Le contraire de la honte est la fierté. Sur un slogan "je m'en fous" ça n'a aucun poids, car les gens qui causent la discrimination, eux, ils ne s'en foutent pas.

Je lis les choses autrement.

Premièrement, il y a une différence entre se regrouper pour lutter contre une discrimination, et se regrouper entre victimes d'une discrimination. "SOS racisme", en tout cas dans son intitulé et ses statuts, est une association dont le but est de lutter contre une discrimination. Par contre, le CRIF n'a pas pour but premier de lutter contre l'antisémitisme, mais bien de regrouper des juifs.
Si je voulais faire du très mauvais esprit, je dirais "c'est pratique, plus besoin d'étoile jaune, ils se regroupent tout seuls."

Et, donc, je trouve moisi de se regrouper avec comme premier but d'être "entre victimes". Surtout si on prétend dans le même temps lutter contre les discriminations. Comment des gens dont l'ambition affichée est de "représenter" les juifs peuvent s'agacer du fait que des internautes, justement, cherchent si tel ou tel représentant est juif ? Il y a un double-standard, qui fait qu'un critère discriminatoire ne doit être employé que positivement. Je ne trouve ça ni acceptable, ni sain. Si une association prétendait regrouper les "goys" (les non juifs, donc), on hurlerait à l'antisémitisme.

Deuxièmement, par rapport à la fierté : je ne vois pas en quoi on peut être fier de quelque chose dont on n'est pas, au moins en partie, responsable. Je n'ai aucune raison d'être fier d'avoir les yeux bleus, par exemple : je n'y suis foutrement pour rien. Je peux être fier, par contre, de mes connaissances en informatique, car elles sont le résultat d'une suite d'actions volontaires de ma part. Et, la contre-partie à toute "fierté" auto-proclamée me semble être la capacité à accepter la critique. Si je veux pouvoir être fier de tel accomplissement, je dois accepter que quelqu'un dise qu'il s'agit au contraire d'une régression, d'une erreur, ou que je m'y suis mal pris. Là encore, je ne peux pas accepter un double standard selon lequel tel acte, telle décision, ne pourraient procurer que de la fierté, mais pas de critique.

Si j'applique ce filtre à la notion de "juif" je m'aperçois que ce mot est très ambigu.
Il peut désigner la supposée appartenance ethnique d'un individu à un groupe défini de façon raciste. Ça renvoie directement à la définition nazi des "juifs" : "est juive toute personne dont au moins deux grands parents sont juifs". De ce point de vue-là, le mot "juif" est tout simplement raciste. Il n'y a de plus aucune raison d'être particulièrement fier de faire partie d'une catégorie définie avec autant de mépris du libre arbitre, avec autant de déterminisme.
Il peut aussi désigner un individu le choix d'adhérer à la religion juive. Et là il s'agit bien d'un choix, donc d'une fierté possible ("je suis fier de respecter les obligations de la religion juive"), mais aussi la possibilité d'une critique : "la Torah c'est rien que des bêtises dedans (comme la Bible et le Coran), et les ceux qui y croient sont naïfs ou idiots."

Mon sentiment est que les diverses institutions et associations "juives" jouent constamment de ce double-statut, en présentant le visage du choix quand il s'agit de se réclamer juif, d'être "représentatifs", d'être fiers, et hurlent au racisme antisémite dès qu'un usage du mot "juif" leur déplaît.

Cette critique me semble aussi appliquable à certains discours dits "féministes", ceux qu'on peut entendre à la radio lors de la "journée des femmes" : j'ai entendu plusieurs fois des intervenantes expliquer leur "fierté d'être femme". Comme si elles l'avaient fait exprès.

Le pire, c'est que si je dis "je suis fier d'être un homme, je suis fier d'être blanc, je suis fier d'être hétéro" je passerais pour un gros con réac' tongue


Red flashing lights. I bet they mean something.

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#300 Le 30/04/2012, à 19:52

Вiɑise

Re : Les femmes/les hommes

Parce qu'aucune loi ne t'as interdis d'être un hétéro, parce qu'aucune loi ne t'as interdis d'utiliser les mêmes services publics que les noirs…

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