[Politique] Débattons courtoisement de nos idées pour 2012… (8)

Crocoii · Le 26/07/2012, à 19:27

pierguiard a écrit :

@Cowbaye
Même les cocos sont d'affreux bourgeois capitalistes au yeux de certains!

Parmi les cadres du PCF ou de la CGT, c'est probable.

compte supprimé · Le 26/07/2012, à 19:35

Cowbaye a écrit :

Le marché n'est pas si mauvais, le manque de règles est son problème, on régule tout au poil de cul prêt, pas la finance...je l'ai écrit et écrit encore ici même...

Bon OK, régulons !
Mais concrètement :

1) ça veut dire quoi ? J'aimerais quelques exemple de ce que tu entends concrètement par "réguler"
2) ça sert à quoi ? J'aimerais qu'avec les exemples précédents tu nous expliques en quoi ça nous arrangerait.

Bien entendu, les affirmations gratuites (mêmes répétées x fois), je n'en ai rien à foutre, on les trouve déjà dans la journaille (que je peux lire tout seul, merci). Donc prière d'étayer avec des arguments qui tiennent la route !

Dernière modification par faustus (Le 26/07/2012, à 19:37)

Crocoii · Le 26/07/2012, à 19:47

faustus
Le marché du livre a jusqu'à présent a limité la concentration par rapport aux autres pays par un principe simple, le producteur fixe au revendeur le prix de vente.
Résultat, n'importe qui peut vendre le produit sans souffrir d'une concurrence trop forte des franchises. Et cela aide les producteurs à être diversifié (les conditions pures et parfaites s'obtiennent par la régulation, la blague quoi).

Mais, ce que j'aime bien dans cette régulation, c'est qu'elle est une entrave nette à l'accumulation du capital. Comme quoi la régulation du marché ne passera jamais sans changer de système économique.

compte supprimé · Le 26/07/2012, à 19:50

Crocoii a écrit :

faustus
Le marché du livre a jusqu'à présent a limité la concentration par rapport aux autres pays par un principe simple, le producteur fixe au revendeur le prix de vente.

Source ?

Et à tout hasard : un entretien avec André Schiffrin ou là : André Schiffrin / L’uniformisation du monde du livre : autopsie d’un désastre culturel

Dernière modification par faustus (Le 26/07/2012, à 20:04)

Crocoii · Le 26/07/2012, à 20:18

faustus a écrit :

Crocoii a écrit :
faustus
Le marché du livre a jusqu'à présent a limité la concentration par rapport aux autres pays par un principe simple, le producteur fixe au revendeur le prix de vente.
Source ?
Et à tout hasard : un entretien avec André Schiffrin

Source : loi Lang. Mis en œuvre par un petit éditeur indépendant qui a l'un des plus beaux catalogues : Jérôme Lindon des éditions de Minuit.

Le monsieur ne cite comme exemple que des éditeurs d’extrême gauche qui sont lus par une minorité (je le sais, ma librairie a le plus grand rayon de critique sociale de la ville alors qu'on est 4 fois plus petit que certains), la viabilité économique de tels éditeurs est, et a toujours, été difficile (cf maspero, ivrea, etc).
Aujourd'hui, il y a plein de jeune maison dans l'édition qui apparaissent grâce à la facilité d'éditer un livre (il faut juste un pc et un logiciel d'édition pour caricaturer). Certaines ont édité des perles rares qui n'étaient pas ou plus sur le marché comme Gallmeister, Sonatine, les grandes personnes, 2024, cambourakis, la dernière goute, etc.
Le problème de l'édition indépendante, c'est le manque de public, pas le manque d'éditeurs. Je le vois très nettement en BD où j'anime un rayon dédié à la création et où je ne vends massivement que les bests sellers (et c'est pas faute d'essayer).

Dernière modification par Crocoii (Le 26/07/2012, à 21:05)

compte supprimé · Le 26/07/2012, à 21:12

Ça ne répond pas à ma question...
Et tu sembles oublier que Lindon était aussi un éditeur d'extrême-gauche, comme tu dis, à ceci près que ce qu'il a édité il y a 50 ans est devenu classique, La question de Henri Alleg, par exemple. Par ailleurs Agone et Minuit ont des auteurs communs, Bouveresse, par exemple...
Quant à Schiffrin, c'est le fils du fondateur de La pleïade... L'habitude du "classique" quand même...

Il n'y a pas de lecteurs ? Ben oui, puisque les bouquins des grosses boîtes disposent d'une promotion considérable, les émissions littéraires quand ce n'est pas 2 minutes aux JT, des "critiques" dans les grands journaux (mêmes propriétaires que les gros éditeurs), on les trouve en vente partout, y compris dans les cafets des hôpitaux... Tandis que les petits éditeurs ne peuvent même pas forcément se faire distribuer...

Enfin la loi Lang concerne surtout les libraires, c'est-à-dire les vendeurs de livres... Ça veut juste dire qu'un petit libraire peut théoriquement concurrencer un super-marché... Mais manifestement surtout s'il vend la même chose... Régulation ? De quoi ?

Dernière modification par faustus (Le 26/07/2012, à 21:16)

Crocoii · Le 26/07/2012, à 21:23

faustus a écrit :

Enfin la loi Lang concerne surtout les libraires, c'est-à-dire les vendeurs de livres... Ça veut juste dire qu'un petit libraire peut théoriquement concurrencer un super-marché... Mais manifestement surtout s'il vend la même chose...

Si l'éditeur fixe le prix, c'est pour éviter la beststeurisation qui a eu lieu sur les marchés anglosaxons et qui commençait en France avec la Fnac. Les petits éditeurs savent tous qui où ils sont présents.
Ton propos est limite insultant. Et pour Jerôme Lindon qui s'est battu pour cette loi (un éditeur, pas un libraire), et pour les librairies qui ne vendent pas la même chose...
Je me demande si tu as déjà mis les pieds dans une librairie.

Dernière modification par Crocoii (Le 26/07/2012, à 21:24)

Sopo les Râ · Le 26/07/2012, à 21:53

Je me demande combien de gens ont déjà mis les pieds dans une librairie.

compte supprimé · Le 26/07/2012, à 22:14

Crocoii a écrit :

faustus a écrit :
Enfin la loi Lang concerne surtout les libraires, c'est-à-dire les vendeurs de livres... Ça veut juste dire qu'un petit libraire peut théoriquement concurrencer un super-marché... Mais manifestement surtout s'il vend la même chose...
Si l'éditeur fixe le prix, c'est pour éviter la beststeurisation qui a eu lieu sur les marchés anglosaxons et qui commençait en France avec la Fnac. Les petits éditeurs savent tous qui où ils sont présents.
Ton propos est limite insultant. Et pour Jerôme Lindon qui s'est battu pour cette loi (un éditeur, pas un libraire), et pour les librairies qui ne vendent pas la même chose...
Je me demande si tu as déjà mis les pieds dans une librairie.

Oui ! C'est même là que j'achète mes bouquins, précisément dans le genre de librairie qui a un grand rayon de critique sociale... Et j'en ai même régulièrement un gratuit pour cause de carte de fidélité remplie... Ça fait des années que ça dure...
Mais mon libraire a aussi, tout de suite à l'entrée, des tables avec "ce qui est vu à la télé". Il faut bien vivre...
Je ne vais jamais à la FNAC qui est pourtant à moins de 500m de la librairie... Question d'atmosphère...

Dernière modification par faustus (Le 26/07/2012, à 22:56)

sweetly · Le 27/07/2012, à 17:24

Crocoii a écrit :

faustus a écrit :
Enfin la loi Lang concerne surtout les libraires, c'est-à-dire les vendeurs de livres... Ça veut juste dire qu'un petit libraire peut théoriquement concurrencer un super-marché... Mais manifestement surtout s'il vend la même chose...
Si l'éditeur fixe le prix, c'est pour éviter la beststeurisation qui a eu lieu sur les marchés anglosaxons et qui commençait en France avec la Fnac. Les petits éditeurs savent tous qui où ils sont présents.
Ton propos est limite insultant. Et pour Jerôme Lindon qui s'est battu pour cette loi (un éditeur, pas un libraire), et pour les librairies qui ne vendent pas la même chose...
Je me demande si tu as déjà mis les pieds dans une librairie.

Mon Dieu, mais comment cette loi fait vivre les libraires indépendants... Franchement, bosser dans une librairie et tenir ce discours, ça me laisse pantois.

Sopo les Râ · Le 27/07/2012, à 18:07

Ben il est libraire indépendant et elle le fait vivre, visiblement.

ginette · Le 27/07/2012, à 19:45

Je ne vais jamais à la FNAC qui est pourtant à moins de 500m de la librairie... Question d'atmosphère...

Faut dire qu'elle est pas mal...manquent des espaces de lecture, des vrais.
A l'étranger, tokyo en particulier, j'ai vu des librairies comme on n'(en trouve pas ici, avec des espaces de lecture très confortables, de l'atmosphère, des conférences, des présentations...on peut s'y commander a boire et même des petits plats dans des salles immenses.
Bref on y passe la journée
S'agit pas de tirer non plus sur la fnac...Si je veux un bouquin pas en rayon, eux me le trouve sur leurs bases de données
C'est pas mal non plus la fnac

Dernière modification par mrey68 (Le 27/07/2012, à 19:47)

Crocoii · Le 27/07/2012, à 19:56

Sopo les Râ a écrit :

Ben il est libraire indépendant et elle le fait vivre, visiblement.

Oui. Et elle fait vivre Agone, les prairies ordinaires, l’échappée, les éditions de minuit, Allia, la fabrique, Lux, le mot et le reste, etc.

Mais bon, voir les livres des oligopoles de l'édition à la Fnac ou sur amazon a l'air de satisfaire d'avantage certains. Tant pis.

Dernière modification par Crocoii (Le 27/07/2012, à 19:57)

sweetly · Le 27/07/2012, à 20:03

Crocoii a écrit :

Sopo les Râ a écrit :
Ben il est libraire indépendant et elle le fait vivre, visiblement.
Oui. Et elle fait vivre Agone, les prairies ordinaires, l’échappée, les éditions de minuit, Allia, la fabrique, Lux, le mot et le reste, etc.
Mais bon, voir les livres des oligopoles de l'édition à la Fnac ou sur amazon a l'air de satisfaire d'avantage certains. Tant pis.

C'est juste que ce pansement sur l'hémorragie va bien les tuer à petits feux, et ça commence déjà. De l'avis même de certains responsables des éditions que tu cites.

GangsterAutorisé · Le 27/07/2012, à 20:05

Si cette loi permet aux librairies associatives/indépendantes et aux éditeurs alternatifs d'exister, c'est déjà ça.
Cependant en termes d'influence sur les opinions, ces librairies restent marginales. J'imagine aussi que leurs situations restent fragiles en plus. Du point de vue de l'influence sur les opinions, il reste quand même une très forte domination dans l'édition du livre.

Est ce que l'on pourrait comparer ça à la télé ? Les télés associatives ne changent pas la sphère d'influence des télévisions commerciales. Il y a peut-être une dimension supplémentaire dans les livres, je ne sais pas.

En tout cas en ce qui concerne la finance, une régulation qui maintiendrait la sphère d'influence de celle-ci serait absolument inutile. A mon avis, le piège dans la recherche d'une régulation de la finance est d'accepter implicitement d'être dépendant de celle-ci. Comment peut-on rechercher prioritairement la confiance des marchés, tout en proposant des régulations pour les affaiblir significativement ?
Il paraît impossible de se mettre d'accord en Europe sur une régulation radicale de la finance.
Il est par contre sûrement possible au niveau national de ne plus être dépendants des fluctuations du marché, en limitant les exportations/importations au strict minimum pour commencer.

Skippy le Grand Gourou · Le 27/07/2012, à 20:32

Hu hu.

Edit : Ceci dit, en y repensant, la version copiée 30 fois depuis un disque dur a sans doute souvent pour origine une version téléchargée…

Dernière modification par Skippy le Grand Gourou (Le 28/07/2012, à 15:50)

GangsterAutorisé · Le 27/07/2012, à 21:10

Ah tiens un appel d'une asso d'informaticiens au protectionnisme enfin au "patriotisme économique"
:
http://www.developpez.com/actu/45964/De … -francais/

Dernière modification par GangsterAutorisé (Le 27/07/2012, à 21:11)

side · Le 27/07/2012, à 22:49

mrey68 a écrit :

Si je veux un bouquin pas en rayon, eux me le trouve sur leurs bases de données.

Tu veux dire qu'il te le retrouve dans leur stock ? Parce que sinon, retrouver un bouquin dans une base, ça vas pas chercher bien loin.

mrey68 a écrit :

A l'étranger, tokyo en particulier,

Comparer tokyo avec la "grande ville" du coin ...

mrey68 a écrit :

j'ai vu des librairies comme on n'(en trouve pas ici, avec des espaces de lecture très confortables, de l'atmosphère, des conférences, des présentations...

Dans la mienne il y a ça. Sinon il y a les médiathèques pour ce genre de chose.

mrey68 a écrit :

on peut s'y commander a boire et même des petits plats dans des salles immenses.

Par contre, il n'y a pas ça. Et c'est pas plus mal.

mrey68 a écrit :

S'agit pas de tirer non plus sur la fnac...

La mienne est tellement pauvre que j'ai du y mettre les pieds à peine 10 fois en 5 ans. J'en ai connu des un peu mieux, mais dès que tu veux du un peu pointu, tu peux te brosser. Aussi bien en disque qu'en livre et ça ne vas pas en s'améliorant. La Fnac, ça devient un revendeur de "high-tech".

Crocoii · Le 27/07/2012, à 23:45

sweetly a écrit :

Crocoii a écrit :
Sopo les Râ a écrit :
Ben il est libraire indépendant et elle le fait vivre, visiblement.
Oui. Et elle fait vivre Agone, les prairies ordinaires, l’échappée, les éditions de minuit, Allia, la fabrique, Lux, le mot et le reste, etc.
Mais bon, voir les livres des oligopoles de l'édition à la Fnac ou sur amazon a l'air de satisfaire d'avantage certains. Tant pis.
C'est juste que ce pansement sur l'hémorragie va bien les tuer à petits feux, et ça commence déjà. De l'avis même de certains responsables des éditions que tu cites.

La révolution n'a pas eu lieu et le triomphe de la société industrielle est chaque jour plus catégorique. Soit. Alors faudrait baisser les bras et abandonner toute résistance, même modeste ?

GangsterAutorisé a écrit :

En tout cas en ce qui concerne la finance, une régulation qui maintiendrait la sphère d'influence de celle-ci serait absolument inutile. A mon avis, le piège dans la recherche d'une régulation de la finance est d'accepter implicitement d'être dépendant de celle-ci. Comment peut-on rechercher prioritairement la confiance des marchés, tout en proposant des régulations pour les affaiblir significativement ?
Il paraît impossible de se mettre d'accord en Europe sur une régulation radicale de la finance.
Il est par contre sûrement possible au niveau national de ne plus être dépendants des fluctuations du marché, en limitant les exportations/importations au strict minimum pour commencer.

Ah. Et la monnaie fondante, c'est quoi alors ?

Dernière modification par Crocoii (Le 27/07/2012, à 23:49)

ginette · Le 29/07/2012, à 08:59

Tu veux dire qu'il te le retrouve dans leur stock ? Parce que sinon, retrouver un bouquin dans une base, ça vas pas chercher bien loin.

Non je veux dire qu'il m'est arrivé de me renseigner sur un bouquin dont je ne connaissais que le titre, et eux ont à chaque fois pu me renseigner sur l'auteur etc....grâce à leurs bases de donnée et me le commander...

Crocoii · Le 29/07/2012, à 13:27

mrey68 a écrit :

Tu veux dire qu'il te le retrouve dans leur stock ? Parce que sinon, retrouver un bouquin dans une base, ça vas pas chercher bien loin.
Non je veux dire qu'il m'est arrivé de me renseigner sur un bouquin dont je ne connaissais que le titre, et eux ont à chaque fois pu me renseigner sur l'auteur etc....grâce à leurs bases de donnée et me le commander...

Ça n'a rien d'exceptionnel.

side · Le 29/07/2012, à 13:34

mrey68 a écrit :

Tu veux dire qu'il te le retrouve dans leur stock ? Parce que sinon, retrouver un bouquin dans une base, ça vas pas chercher bien loin.
Non je veux dire qu'il m'est arrivé de me renseigner sur un bouquin dont je ne connaissais que le titre, et eux ont à chaque fois pu me renseigner sur l'auteur etc....grâce à leurs bases de donnée et me le commander...

Et tu connais des libraires qui n'ont pas été fichu de faire ça ?

En 1970, j'veux bien, mais en 2012 ...

Après, faut s'entendre sur ce qu'est un libraire, genre s'pas un bouquiniste.

compte supprimé · Le 29/07/2012, à 14:04

mrey68 a écrit :

Tu veux dire qu'il te le retrouve dans leur stock ? Parce que sinon, retrouver un bouquin dans une base, ça vas pas chercher bien loin.
Non je veux dire qu'il m'est arrivé de me renseigner sur un bouquin dont je ne connaissais que le titre, et eux ont à chaque fois pu me renseigner sur l'auteur etc....grâce à leurs bases de donnée et me le commander...

La base de données existe même sur cd ! D'accord, ce n'est pas mis à jour quotidiennement. Du coup tu n'y trouveras pas le bouquin sorti la veille et que le libraire n'a pas ou plus en stock. Mais avec l'auteur, le titre et la maison d'édition, le libraire pourra quand même te le commander, en principe...
Il ne faut pas croire, mais même en 1970, comme dit Side, on pouvait déjà tout trouver : c'était précisément l'un des boulots du libraire (ou du disquaire), de faire les recherches nécessaires.
D'ailleurs je trouve ça assez incroyable : aujourd'hui, si l'informatique est en panne pour une raison quelconque, on ne peut plus rien faire... C'est fou comme on est de plus en plus à la merci de ça...

side · Le 29/07/2012, à 14:32

faustus a écrit :

D'ailleurs je trouve ça assez incroyable : aujourd'hui, si l'informatique est en panne pour une raison quelconque, on ne peut plus rien faire... C'est fou comme on est de plus en plus à la merci de ça...

Conservatisme réactionnaire technophobe ?

Méfies-toi. Ca commence comme ça et on fini par envoyer des colis piégés aux département informatique des universités.

Sopo les Râ · Le 29/07/2012, à 14:48

Ben on est à la merci des outils qu'on emploie, quels qu'ils soient.

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