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#1 Le 26/07/2012, à 11:49

Compte anonymisé

Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

Bonjour,

La presse quotidienne papier coûte cher et ce n'est pas évident de pouvoir s'acheter son journal tous les jours, ce qui est dommage parce qu'il y a des papiers intéressants dans les journaux et puis il y a le plaisir de lire son journal chaque jour (en tous cas, pour ceux qui pratiquent encore...)

Pourtant, beaucoup d'articles sont mis en ligne dès le lendemain de leur parution, il suffit d'avoir sous la main le titre précis de l'article en question : ne pensez-vous pas que ce serait utile  de mettre en ligne des articles qui vous ont intéressés pour les faire partager à d'autres qui n'ont pas le temps (ou les moyens) d'acheter et de lire la presse quotidienne ?   

Articles de fond si possible, dans tous les domaines (politique, économique, religieux, culturel etc...)

Pour pas faire trop sec, on pourrait faire précéder le lien de l'article complet de son titre, du domaine de connaissance, d'un petit extrait significatif donnant envie (ou non) de lire la suite en entier.

Certains articles pourraient peut-être aussi donner l'occasion de débattre ?

En ce qui me concerne, je lis Libé (oui, nul n'est parfait) assez régulièrement (1.50 € quand même...) et je serais prêt à jouer le jeu assez régulièrement pour des articles de fond très frais : il y a par exemple  une rubrique intitulée "Rebonds" que j'aime bien (mais pas seulement cette rubrique).

Moi je serais intéressé par des articles du Monde (que je lis beaucoup plus rarement)  voire Figaro (que je lis encore plus rarement), Le Parisien,  etc...etc...

Qu'en pensez-vous ?

Faudrait quand même qu'on soit un peu plus qu'un ou deux zigs intéressés par l'initiative, qu'il n'y ait pas qu'un ou deux relayeurs et qu'il y ait quand même un minimum de lecteurs potentiels...

Qui pourrait relayer quel journal ? Et qui serait intéressé en tant que simple lecteur ?

Dernière modification par oleg (Le 15/01/2013, à 08:43)

#2 Le 26/07/2012, à 12:14

billou

Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

A noter que concernant les sites webs des "grands" de la presse, ces derniers me dégoûtent de plus en plus, avec des copier coller de l'AFP de tous les côtés, et surtout, du côté des commentaires, ça vole pas haut et c'est plein de mauvaise foie, tout est bon pour politiser le débat et descendre la gauche ou la droite même si c'est hors sujet... (Plus la gauche que la droite je trouve, d'ailleurs, et pas que sur le Figaro)

En fait, ces commentaires, pas que sur la politique d'ailleurs, me font peur quand à l'état d'esprit de la plupart des français... Beaucoup de haine, de hargne, de jalousie, d'égoïsme, d'égocentrisme, avec des gens qui pensent avoir tout vu et tout compris (notamment à partir d'un certain âge), incapables de tenir un débat correct sans argumenter sur la forme plutôt que le fond.

Détail qui insupporte, une certaine froideur dans les échanges, avec régulièrement l'usage du vouvoiement et du "monsieur" ou "madame".... Quand bien même je pourrais voir ça comme une forme de respect, l'usage régulier du net, pour une communication directe d'usager à usager (commentaires, forums, salons de discussion...), m'a toujours semblé familière plutôt que soutenue... (À contrario des sites webs & réseaux sociaux, ou je critique vivement l'usage du "Tu" pour me désigner comme usager par ledit site, au lieu d'un "Vous".)

Puis ça c'est sans compter les commentaires censurés, les inscriptions de tous les cotés, etc... (On en est où avec openID?)

Donc à mon sens, les commentaires reflètent en bonne partie l'esprit du journal sur lequel on les retrouve... Et me fait de plus en plus détester ce que ciblent ces journaux, et ce qu'ils sont.

Dernière modification par billou (Le 26/07/2012, à 12:16)

Hors ligne

#3 Le 28/07/2012, à 07:30

Compte anonymisé

Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

Salut billou,

Déjà merci d'avoir répondu à cette proposition qui n'a pas l'air de susciter beaucoup d'intérêt, mais c'est comme ça, d'ailleurs je m'y attendais un peu pour tout dire.

billou a écrit :

A noter que concernant les sites webs des "grands" de la presse, ces derniers me dégoûtent de plus en plus, avec des copier coller de l'AFP de tous les côtés,

C'est pas des sites webs que je parle ni des copier coller de l'AFP mais de la presse papier.

billou a écrit :

En fait, ces commentaires, pas que sur la politique d'ailleurs, me font peur quand à l'état d'esprit de la plupart des français... Beaucoup de haine, de hargne, de jalousie, d'égoïsme, d'égocentrisme, avec des gens qui pensent avoir tout vu et tout compris (notamment à partir d'un certain âge), incapables de tenir un débat correct sans argumenter sur la forme plutôt que le fond.

Je ne sais pas ce que tu écoutes (moi je dirais au jugé RMC mais je peux me tromper) , je ne sais pas ce que tu lis, mais je trouve ton point de vue vraiment réducteur. Lis-tu souvent le journal ?

billou a écrit :

Donc à mon sens, les commentaires reflètent en bonne partie l'esprit du journal sur lequel on les retrouve... Et me fait de plus en plus détester ce que ciblent ces journaux, et ce qu'ils sont.

Je crois que tu as des idées toutes faites en la matière.

Je vais essayer de détailler un peu ce que je pense :

Pour moi, il y a d'abord un acte instinctif, intime, presque physique de lire le journal, quasiment chaque matin. C'est presqu'un besoin naturel le matin (un peu comme aller aux WC !) Par exemple, ce matin, je vais acheter L'Equipe qui parle des JO de Londres. Mais je vois bien que les gens lisent de moins en moins les journaux à cause du temps passé sur Internet et de tout ce qu'ils y trouvent déjà en pré-mâché, à cause du temps passé ausi sur leur smartphone, à cause du coût de la presse, mais à cause aussi de l'effort que ça demande de lire (je suis moi-même victime de tout ça depuis environ 5 ans et je sais de quoi je parle : hors écran, je lisais beaucoup plus avant).

Je suis aussi tout à fait conscient que les mas media (presse écrite comprise) appartiennent  à de grands groupes industriels ce qui fait que si j'aime lire la presse papier, je sais aussi à chaque seconde où je mets les pieds. Oui, il y a un formatage de la pensée dans la plupart des journaux, c'est à peu près clair.

Les seuls "journaux" qui échappent - en principe- à ce formatage possible sont virtuels, ce sont les sites sur abonnement (comme Media Part et Arrêt sur Images) qui ne sont financés que par leurs abonnés : ils sont donc, en principe, aux mains de leurs abonnés et de l'appréciation de leurs abonnés.

Cela dit aussi, ce n'est pas pour autant que les journalistes qui écrivent leurs papiers dans les journaux papier sont complètement asservis à leurs propriétaires. Il y a des tas d'exemples où leur liberté d'action et d'expression échappe à ce formatage. En tant que lecteur, il faut donc savoir passer entre les gouttes et faire le tri.

Enfin, il y a dans les journaux des articles de fond qui échappent, par la personnalité de leurs auteurs, par leur largeur de vue et la qualité de leurs analyses aux stéréotypes des présupposés qu'on peut avoir (légitimement) à leur encontre.

Voici un exemple. En ce moment, dans Libé, des écrivains européens parlent de la crise européenne, chacun à leur manière. Et ils sont libres de leur propos et de leur style (ce sont des écrivains).

LA CRISE DE L'EUROPE VUE PAR 3 ECRIVAINS DE LA ZONE EURO

1) "L’Europe, un rêve que nous avions"

L’Union européenne est comme un rêve étrange que nous avons fait ; il s’agissait de façonner et de ciseler un ensemble de valeurs politiques pour l’insérer dans un système complexe qui devait placer les valeurs humaines, la richesse culturelle et l’idée d’égalité au centre même de nos préoccupations. Il s’avère que l’Union européenne, en tant que système, pouvait résister à tout sauf à une crise. Quand a commencé la guerre en ex-Yougoslavie, nous avons regardé passivement les pays revenir à leurs alliances du début du siècle.
A présent, sous la pression d’une crise financière, les pays n’ont plus qu’une seule certitude : que leurs propres frontières et leurs propres intérêts comptent davantage que le bien collectif.

http://www.liberation.fr/economie/2012/ … ons_835077

2) "Et maintenant, une démocratie «conforme aux marchés»!

En mars 2011, j’étais invité au Portugal pour présenter un de mes livres. Lecture, discussion, la soirée avait réuni un public nombreux et attentif. Mais un jeune homme posa une question qui, d’un instant à l’autre, fit basculer une atmosphère faite jusque-là d’intérêt amical et d’ouverture. Tout d’un coup, nous n’étions plus que des Allemands et des Portugais se jetant des regards hostiles. La question était déplaisante : n’étions-nous pas - et ce «nous» me désignait, en tant qu’Allemand - en train d’obtenir grâce à l’euro et à nos exportations ce que nous n’avions pas obtenu naguère avec nos blindés ? Personne dans le public ne protesta, au contraire : ce fut le silence, un silence lourd d’attente, comme si quelqu’un avait enfin posé la question décisive. Et, pour ne rien arranger, je réagis soudain comme on s’y attendait : comme un Allemand. Je dis aigrement qu’après tout personne n’était obligé d’acheter une Mercedes, et qu’eux, les Portugais, auraient dû être trop heureux d’obtenir des crédits moins chers que les prêts bancaires habituels. J’entendis littéra-lement le papier journal se froisser entre mes lèvres.

http://www.liberation.fr/monde/2012/07/ … hes_835544

3) "L’armée de la salade après le marché"

Toutes les crises européennes se ressemblent, mais elles se distinguent les unes des autres par quelques différences, banales ou cruelles. L’Italie est passée de quinze années de crise rampante et occultée à une période de crise évidente et dramatique. Du sourire de Berlusconi au funèbre Monti. Pendant deux législatures, le premier s’est soucié de sauver ses propres affaires, et non le bien-être du pays. Le second est sûrement plus présentable que le vieux petit Duce, mais lui aussi se soucie de sauver les banques bien plus que les citoyens.

http://www.liberation.fr/monde/2012/07/ … che_835383

........

Un autre exemple.

SPORT : LE SURF

Titre : "Vague dans l'âme"



«Qui est le meilleur ? J’en ai rien à foutre. Je te parle de plaisir, de ce putain de plaisir à se jeter dans la vague. Quand je glisse sur l’eau, j’oublie les parents, les profs, les flics, les politiques. Toute cette merde, je la laisse derrière moi. Il ne reste rien d’autre que le surf.»

(...)


«L’océan est un style de vie qui demande beaucoup de liberté. C’est très différent des autres sports. Si tu joues au tennis, tu réserves un terrain, tu te pointes et tu sais que tu pourras taper la balle jusqu’à ce qu’un type prenne le relais. Avec le surf, tu ne sais jamais ce qui va se passer, si l’océan t’envoie les bonnes vagues à 6 heures du matin, tu dois répondre présent pour recevoir ce qu’il te donne. C’est un rythme de vie très particulier. Tu ne peux pas te dire "je vais surfer chaque jeudi de 18 à 20 heures". Les conditions changent tout le temps.»

(...)

«Moi, ce que je veux ? Trouver mon terrain de jeu !» Antony Colas est chasseur de vagues. Il se présente spontanément en «spotologue». Il a publié The World Stormrider, un guide sous forme de répertoire des spots de surf. Depuis quelque temps, Antony ne regarde plus l’océan, ce n’est plus pareil, plus comme avant. La vérité, c’est qu’il a trouvé mieux ailleurs, plus jeune, forcément. Il finit par avouer, sans honte : «Je m’intéresse aux mascarets.» Les mascarets sont des vagues d’eau douce qui se forment aux pleines et aux nouvelles lunes, poussées par les marées qui remontent les fleuves. Pour Antony, c’est devenu une obsession. La géomorphologie n’a plus de secret pour lui et il passe des heures sur Google Earth à scruter la surface des rivières à la recherche du clapotis susceptible de dégénérer. En 2010, il a déniché le Seven Ghost, sept vagues entrecroisées et parfaitement cylindriques qui déferlent en même temps sur le Bono, un fleuve indonésien à l’eau rougeâtre. Antony balance une deuxième salve d’arguments : «Avec le mascaret, vous touchez au surf infini, vous pouvez surfer la vague dix minutes alors qu’une vague océanique vous offrira vingt secondes de plaisir, grand maximum.» Il a raison. En 2006, un Anglais a surfé une vague de fleuve, il avait parcouru quatorze kilomètres lorsqu’il s’est arrêté.

(...)

L'article en entier : http://www.liberation.fr/sports/2012/07 … ame_836023

wink

Dernière modification par oleg (Le 29/07/2012, à 07:02)

#4 Le 06/08/2012, à 06:51

Compte anonymisé

Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

LE LIVRE QUI A CHANGE VOTRE VIE : Il en est de la lecture comme de l’amour, le premier émoi transforme à jamais le regard que l’on pose sur le monde. Aujourd’hui, deux jeunes racontent leur entrée en littérature.

Fanny, 20 ans, et Louis, 14 ans, ne se connaissaient pas avant cet entretien. Ils ont en commun d’être devenus lecteurs, sans que cela ne procède d’une évidence.

Vous vous souvenez d’avoir appris à lire ?

- Fanny : L’horreur. Il y avait des phrases au tableau à répéter le soir. Les mots se défilaient. J’en fais encore des cauchemars. Je suis passée en CE1 sans savoir lire, et je ne savais pas plus en CE2, ni par la suite. Il y avait une magie, la lecture, dont j’étais écartée. J’ai rassuré mes parents en leur disant que ce n’était pas grave, car mon rêve, c’était de devenir clocharde. Ma mère a ri. Mon père, moins. En revanche, quand le soir ils me lisaient une histoire, les livres me plaisaient. C’était le Petit Nicolas pour mon père, et les Mille et Une Nuits pour ma mère.

- Louis : La lecture, c’était rien. Je ne voulais pas apprendre. Je détestais tout ce qui relevait de la lecture. Je n’aimais pas qu’on me raconte des histoires. Si j’avais envie d’en avoir une dans ma tête, je préférais l’inventer. Rien que les titres : Babar, le Petit Nicolas. Je ne supportais pas. Il a une vie pourrie, le Petit Nicolas. Il se lève, il va à l’école. Je suis passé en CE1 sans savoir lire.

Vous lisez beaucoup. Comment êtes-vous passés d’un bord à l’autre ?

- L. : Jusqu’à il y a deux ans, je n’avais lu aucun livre. Mais un soir, à 12 ans, dans la maison de vacances, j’ai pris un roman, et j’ai commencé. Je n’arrivais pas à m’endormir, donc je continuais à le lire. C’était tellement exceptionnel que ma mère m’a laissé éteindre à 3 heures du matin.

Vous souvenez-vous du titre ?

-L. : Très bien de l’histoire, mais pas du titre. C’était un roman de Xavier-Laurent Petit, le type qui a écrit l’Oasis.Je sais que si on me l’avait donné, je ne l’aurais jamais lu. J’ai besoin que ce soit mon choix, même si c’est le hasard. Ensuite, j’ai pris un autre livre : le Liseur. Et il s’est produit la même chose. Je n’ai pas pu m’arrêter. Tout m’intéresse dans ce livre.

La suite ici : http://www.liberation.fr/livres/2012/08 … ble_837554

wink

Edit : quant à moi, une de mes premières lectures "personnelles" et "hors système scolaire"qui m'a beaucoup marqué = "L'écume des jours" de Boris Vian.

Dernière modification par oleg (Le 06/08/2012, à 06:56)

#5 Le 07/08/2012, à 13:34

Compte anonymisé

Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

SUJET : Reportage en Palestine "Les oubliés de Susiya". (Journal "L'Humanité" du 6/8)

"Tentes saccagées, violence des colons, complicité de l'armée israélienne, indifférence internationale : notre reportage en Cisjordanie"

Susiya (Cisjordanie), envoyé spécial. Pour annexer des pans entiers de la Cisjordanie, le gouvernement israélien envoie des avis de démolition des habitations et des tentes tout en accélérant la colonisation. Reportage au sud d’Hébron, dans le village de Susiya. 

Malgré ses quatre-vingt-cinq ans Hadj Khalil a gardé un regard d’enfant. Des yeux d’un bleu un peu délavé, tout ronds, qui scrutent le monde avec une curiosité toujours renouvelée. Pourtant, pour ce Palestinien de Susiya, dans le sud de la Cisjordanie, ce monde est tout ce qu’il y a de plus restreint. À ses côtés, à l’ombre bienfaisante de sa tente qui doit beaucoup à la culture bédouine, dans le souffle refroidi du vent et au milieu du vol exaspérant de centaines de mouches, on mesure l’aridité du lieu. Le début d’un désert fait de roches et de cavernes. Juste de quoi poursuivre l’élevage de moutons et élever quelques poules. Pour le reste, le quotidien d’Hadj Khalil se résume à assister à la colonisation croissante de ces terres palestiniennes et à l’intrusion permanente des colons.

Une colonisation sournoise

Officiellement, le gouvernement israélien ne donne des autorisations que pour l’expansion des colonies existantes, sous prétexte de « croissance naturelle ». De fait, le taux de fécondité dans les colonies est particulièrement élevé. Mais la véritable colonisation se passe d’autorisation. Quelques colons placent un ou deux mobile homes sur le sommet d’une colline et prennent possession des lieux avec l’accord tacite des autorités, qui parlent « d’avant-postes illégaux » (comme si les colonies, elles, étaient légales).

La suite de l'article : http://www.humanite.fr/monde/susiya-leu … ion-501898

wink

#6 Le 07/08/2012, à 23:50

gnales

Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

Initiative intéressante que je ne peut que saluer.
Je lirais peut être si j'ai un peu de temps.

Hors ligne

#7 Le 08/08/2012, à 07:18

Compte anonymisé

Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

Merci à toi. Bon, je continue de toute façon, on verra bien, ça peut être toujours utile. wink

Menu du jour :

1) JUSTICE : LE CENTRE EDUCATIF FERME POUR MINEURS DE SAVIGNY (Libé du 7/8)

Un document que «Libération» s’est procuré fait état des violences et de la désorganisation qui minent cet établissement présenté en modèle il y a cinq ans.
Par WILLY LE DEVIN

C’est un huis clos destructeur échoué dans une bourgade terne comme l’Essonne en compte des dizaines. Par-delà le grillage et les palissades en bois, le centre éducatif fermé (CEF) de Savigny-sur-Orge, géré par la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), égraine un quotidien pesant.
Lors de son ouverture, il y a cinq ans, le sarkozysme vendait le modèle comme un palliatif imparable à la délinquance des mineurs récidivistes. Les CEF, disait l’UMP, «c’est un taux d’encadrement des 16-18 ans bien supérieur aux autres structures de placement». Et on allait voir ce qu’on allait voir. Pour un coût journalier par personne de 500 à 700 euros (contre 400 euros en moyenne dans un établissement classique), Savigny-sur-Orge proposait 17 éducateurs, 1 psychologue, 2 cuisiniers, des professeurs de sport et d’enseignement général.

Mais aujourd’hui, la réalité est bien plus cahoteuse.

La suite : http://www.liberation.fr/societe/2012/0 … rni_838115

.........

A propos des centres éducatifs fermés, l'actuelle ministre de la Justice, Christiane Tobira semble s'inscrire en faux contre la promesse de l'ex-candidat Hollande devenu Président de vouloir les doubler. Interview de ma ministre reproduit hier dans le même Libé :

-

-Allez-vous doubler le nombre de centres éducatifs fermés (CEF) pour mineurs, comme Hollande s’y est engagé (lire page 4) ?

-Nous sommes à 42 CEF. L’héritage de la précédente mandature prévoyait la transformation de 18 foyers supplémentaires en CEF, j’ai arrêté ça et lancé une inspection devant évaluer ces centres. Aujourd’hui, on place en CEF des jeunes car, parfois, il n’y a pas d’autres offres de placement. On ne va quand même pas en construire d’autres pour légitimer ce contresens. Je suis sensible au milieu ouvert pour une réalité simple : 80% de non-récidive. Il faudrait donc avoir un sens assez acrobatique pour considérer qu’il faut transformer ces foyers en centres fermés. Arithmétiquement et mécaniquement, cette transformation serait incongrue. Il faut sortir du fantasme CEF. Il faut arrêter de se dire que c’est la solution.

L'interview complet : http://www.liberation.fr/societe/2012/0 … ter_838121

2) LA LECTURE EN PRISON : LE LIVRE QUI A CHANGE VOTRE VIE (Suite) Libé du 7/8

Il en est de la lecture comme de l’amour, le premier émoi transforme à jamais le regard que l’on pose sur le monde. Aujourd’hui, l’auteur et ancien détenu Christophe de La Condamine évoque son rapport à la lecture en prison.
Par ANNE DIATKINE
Christophe de la Condamine, ex-détenu pour braquage, fut un temps bibliothécaire en prison. Il est l’auteur de Journal de taule, aux éditions L’Harmattan.

«J’ai toujours lu, mais la prison est le lieu où les mots, les mots des autres, sont devenus vitaux, qu’ils décrivent comment monter une mezzanine, soigner des rosiers, les malheurs de Marie-Antoinette, peu importe. A part s’évader pour de vrai, ils sont l’unique échappatoire et surtout la seule façon de s’isoler vraiment. Il n’y a pas de silence en prison. La solitude est toujours accompagnée, seuls les livres permettent d’oublier le bruit. Ils sont l’unique façon de rendre inaudible le fond sonore, que ce soit celui des hurlements de désespoir le soir - auxquels on ne s’habitue jamais -, le bruit des chariots, des télé ou radios qui transpercent les murs. J’ai éclusé toute la bibliothèque. En prison, je lisais un bouquin par jour.
(...)

J’ai eu la chance, un mois après mon arrivée à la maison d’arrêt de Saintes (Charente-Maritime), d’obtenir le poste de bibliothécaire. Un coup du destin. En maison d’arrêt, on est dans une cellule de trois, vingt-deux heures sur vingt-quatre, et on ne sort de ses 9 m2 que pour la promenade. Etre bibliothécaire est donc un emploi-clé, car, déjà, il permet de sortir pour aller ranger les livres, et chaque pas prend sa pleine mesure en milieu carcéral. C’est une joie de marcher : aller au parloir, voir le médecin, peu importe.

(...)

«Ensuite, j’ai été transféré à la maison d’arrêt de Gradignan, à Bordeaux, où le fonctionnement était tout autre : les détenus remplissaient de leur cellule une liste, et recevaient le livre. Bien sûr, lire est mieux que rien. Mais c’est terrible de nous interdire d’aller chercher nos livres. C’est ne pas comprendre ce que représente la petite liberté intérieure provoquée par la bibliothèque.

(...)

«Dans toutes les prisons, j’ai toujours trouvé matière à lire, parce que c’est fou ce qu’on a besoin de s’intéresser à tout pour pallier l’absence de liberté. "

(...)

J’ai bien aimé m’enfuir dans le Moyen Age, à travers Fortune de France, la saga en treize tomes de Robert Merle. J’adore les voyages dans le temps passé. Ça se passe dans une famille périgourdine, et on s’évade complètement de la planète carcérale. Un autre livre qui a été salvateur, Au nom de tous les miens, de Martin Gray. C’est l’histoire d’un type dont l’intégralité de la famille est plusieurs fois détruite, mais qui, à chaque fois, réussit un nouveau démarrage. Après avoir survécu au ghetto de Varsovie, puis à Auschwitz, s’être reconstruit comme antiquaire, toute sa famille se retrouve carbonisée dans un incendie de forêt. C’est une histoire vraie, qui montre qu’on a tous au moins six vies, comme les chats, et qu’à la septième, on meurt. Ce bouquin-là m’a donné de l’espoir.

L'article au complet : http://www.liberation.fr/livres/2012/08 … vie_838084

smile

#8 Le 09/08/2012, à 04:53

Compte anonymisé

Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

Menu du jour

1) NOSTALGIE: LES DEBATS NE SONT PLUS CE QU'ILS ETAIENT.

Disparition. L’animateur de «Droit de réponse» est mort à 82 ans. (Libé du 8/8)
Par GÉRARD LEFORT, MATHIEU LINDON

Un type qui fume la pipe en souriant dans une émission de télévision où tout le monde s’engueule. Non, ce n’était pas l’Oncle Paul mais Droit de réponse, la case de Michel Polac sur TF1 au début des années 80.
«Crevure !» Son triomphe télévisuel à lui, c’est donc, de 1981 à 1987, ce Droit de réponse où la France enfin de gauche rencontrait un type de débats dont elle n’avait certes pas l’habitude. L’émission est en direct, elle peut s’allonger indéfiniment pour peu que le spectacle de l’invective, de l’injure, voire de la castagne, en vaille les trente-six chandelles. Dans le décor d’une fausse brasserie où on sert beaucoup de vrai alcool, tout le monde donne son avis sur tout du fond de sa banquette et gare à ceux qui sont pas d’accord. Extraits : «Mes couilles !», «Salope de nazi», «C’est une crevure, il ne doit pas parler!», «Merde de merde, crevez tous!», «Vous êtes une bande de sales cons!» C’est là où Serge Gainsbourg menace d’exhiber son pénis («Vous voulez voir ma bite ?») pour le bénéfice de tous les téléspectateurs-trices. C’est comme si la liberté - avec tous ses inconvénients - se matérialisait une fois par semaine sous les yeux et les oreilles du téléspectateur ébahi.

Article entier ;

http://www.liberation.fr/culture/2012/0 … nse_838374


Incontrôlable

De quelle émission de 2012 se souviendra-t-on dans trente ans ? Même si, comme moi, on n’est pas porté vers la nostalgie, on ne peut que regretter la liberté de ton que Polac avait installée et dont il fut malheureusement le dernier des Mohicans. Moi qui ai eu mon rond de serviette pendant des années dans l’émission mensuelle de Droit de réponse, la revue de presse, où je représentais Libération, je continue, trente ans après, à rencontrer des gens qui me parlent de cette émission.

Suite de l'edito : http://www.liberation.fr/medias/2012/08 … ble_838373

...et une petite séquence vidéo illustrative, une !

http://www.youtube.com/watch?v=pUWZDwFc6u4

On en redemande ? Allez encore une dernière pour garder la forme : http://www.youtube.com/watch?v=yMsGAXDL … re=related

2) Portrait d'une ville : Thiruvannamalai (Inde)


Un autre regard : depuis quatre ans, Libération et l’Association pour l’aide aux jeunes auteurs (Apaj) organisent un concours de reportages sur le thème du voyage réservé aux moins de 30 ans, parrainé par Erik Orsenna. Le thème de l’année était «Portraits de villes», une approche personnelle et originale d’une cité, d’un quartier ou de ses habitants…


Aujourd’hui, j’ai vu le cadavre d’un homme étendu sur le bitume usé qui tient lieu de trottoir, entouré de compagnons de misère silencieux, décharnés et vêtus de haillons ternes.
Aujourd’hui, j’ai bu mon tchaï du matin dans une lumière poudrée face à un vieux mendiant en lunghi orange et barbe blanche, le front orné des mêmes couleurs, lui et moi trempant avec gourmandise dans notre verre fumant un gâteau à 1 roupie.
Aujourd’hui, j’ai contourné des bandes de chiens errants endormis sur les bas-côtés de la chaussée. Aujourd’hui, j’ai évité de justesse des motards moustachus en dhôti immaculé, leur femme en sari de soie assise en amazone à l’arrière, qui se frayaient un passage à coups de klaxon à travers la foule bigarrée et bruyante des ruelles du marché.

Suite du portrait : http://www.liberation.fr/monde/2012/08/ … hui_838337

smile

#9 Le 02/12/2012, à 16:42

Compte anonymisé

Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

Je réalimente ce topic avec trois articles sur lesquels je viens de tomber et que j'ai envie de faire partager.

Le premier article concerne le gros problème de l'addiction aux drogues dures (cocaïne, héroïne etc..) et  la possibilité miraculeuse (?) d'un sevrage quasiment définitif en deux ou trois jours.  Mais il faut lire tout l'article pour tempérer un peu ces espoirs. Il n'en reste pas moins que l'iboga, plante classée comme drogue et interdite en France et aux Etats-Unis, mérite qu'on se penche sur cette excellente analyse.

1) "L'iboga, une racine aux pouvoirs hallucinants"

Extraits significatifs d'abord :

En 1962, un jeune toxicomane, Howard Lotsof, expérimente avec six compagnons une nouvelle substance hallucinogène dont lui a parlé un ami chimiste : l'ibogaïne. Contre toute attente, après trente-six heures d'expérience, le jeune Américain et ses amis, tous accros à l'héroïne ou à la cocaïne, se sont libérés de leur dépendance. Un sevrage définitif pour Howard Lotsof et d'au moins six mois pour les autres, période durant laquelle ils sont restés en contact.
Hasard ou grande découverte ? Depuis les années 1980 et jusqu'à sa mort en 2010, Howard Lotsof n'a pas cessé de tenter de convaincre scientifiques, laboratoires, politiques et société civile de soigner les toxicomanes avec de l'ibogaïne. Cette molécule de la famille des alcaloïdes est extraite de l'iboga (Tabernanthe iboga), un arbuste endémique de l'Afrique centrale équatoriale. L'écorce de sa racine concentre une douzaine d'alcaloïdes très actifs utilisés dans la médecine traditionnelle et les cérémonies initiatiques bwiti au Gabon.
"Lorsque j'ai entendu parler de l'ibogaïne, je suis devenu très curieux, et sceptique. Et plus j'ai fait des expériences, plus cela est devenu intéressant", confie Stanley Glick, professeur et directeur de recherche au Centre de neuropharmacologie et de neurosciences à l'Albany Medical College à New York. En expérimentant la molécule sur des rats dépendants à la cocaïne et à la morphine, Stanley Glick a prouvé, en 1991, que l'ibogaïne réduit l'autoadministration de ces substances deux jours seulement après le traitement.
(...)
Depuis, les recherches, principalement américaines, menées sur des animaux et sur des cultures de cellules humaines ont précisé ses effets. L'ibogaïne est une tryptamine, proche de la psilocine et de la psilocybine (substances présentes dans les champignons hallucinogènes), psychostimulante et hallucinogène à forte dose. Cette molécule interagit avec des neurotransmetteurs, principalement la sérotonine et le glutamate, et bloque des récepteurs aux opiacés. C'est un antagoniste des récepteurs NMDA (activés par le glutamate) ce qui expliquerait ses propriétés anti-addictives.

"Elle est efficace dans le sevrage aux opiacés pratiquement la plupart du temps. Certains patients ont des effets persistants après. Mais il n'y a jamais eu une étude en double aveugle, ce qui est nécessaire pour définir les taux de réussite réels", explique Deborah Mash, professeure de neurologie et de pharmacologie moléculaire et cellulaire à l'université de médecine de Miami.
Les dernières études ont quant à elles mis en évidence de nouvelles propriétés importantes : l'iboga a des effets stimulants sur le métabolisme énergétique et, selon le professeur Dorit Ron en Israël, l'ibogaïne stimule la synthèse et la libération de neurotrophine, qui aide les voies nerveuses à se régénérer et le cerveau à se réorganiser.

Des témoignages confirment son efficacité : "Ma vie a complètement changé, douze heures après mon traitement à l'ibogaïne j'étais sevré de dix-sept ans d'addiction. C'était incroyable, je ne peux pas l'expliquer", témoigne Roberto, 45 ans, un Italien qui vivait à New York et avait une consommation quotidienne d'héroïne, de cocaïne et de méthadone, clean depuis sept ans. "J'ai été sevré de trois ans de dépendance à la cocaïne en un week-end en 2004, depuis je n'ai jamais rechuté", souligne Eric, un Français de 37 ans. "Mon sevrage a été immédiat. Alors qu'il m'était inimaginable de ne pas prendre de doses car j'en étais à plusieurs grammes par jour", précise Nicolas, ancien dépendant à la cocaïne, sevré depuis trois ans.

Mais les échecs existent aussi : "Pour moi, ça n'a pas marché", confie Daniel, dépendant depuis plus de trente ans à l'héroïne, à la cocaïne et "à toutes sortes de drogues". "Je prenais des doses industrielles et j'ai touché le fond avec la méthadone, cette drogue que les médecins ont l'impression de te donner comme solution...", ironise Daniel, qui a repris de la méthadone deux semaines après son traitement.

Même si aujourd'hui les principales actions de l'ibogaïne ont été identifiées, son fonctionnement pharmacodynamique très complexe n'a pas été entièrement expliqué. Mais le grand tabou que l'iboga et l'ibogaïne soulèvent est en réalité celui de leurs propriétés hallucinogènes. "L'iboga n'entre pas dans les cases, elle n'a pas le profil des drogues psychotropes. Ce n'est pas une substance récréative, et ses actions sont différentes et plus compliquées que celles de la plupart des hallucinogènes", souligne Yann Guignon, consultant en médiation interculturelle et développement durable au Gabon. De plus, "l'ibogaïne s'est fait connaître d'une manière inhabituelle, elle n'a pas été découverte par un scientifique ; c'est pourquoi, dès le début, elle a été accueillie avec scepticisme par la communauté scientifique. Son histoire en Afrique lui a aussi donné une dimension mystique que les gens ne prennent pas au sérieux. Et parce qu'elle a des effets hallucinogènes, les gens pensent qu'elle ne sera jamais un médicament approuvé", résume Stanley Glick.

"L'iboga s'inscrit dans un tout, elle m'a ouvert la conscience, nettoyé l'esprit et le corps", ajoute Eric. Au-delà du sevrage physiologique, de nombreux témoins insistent en effet sur les visions qu'ils ont eues pendant le traitement. Charles Kaplan, ancien directeur de l'Institut de recherche sur les addictions, à Rotterdam, les relie à l'aspect psychiatrique : "Il y a un effet psychosocial. Ces effets sont très proches de ce que les psychanalystes appellent l'"abréaction". Ils apportent à la surface les souvenirs perdus et les expériences chargées d'émotions liées aux processus d'addiction qui peuvent être travaillés avec des thérapeutes."

Deborah Mash explique que l'ibogaïne est "une molécule psychoactive, mais pas un hallucinogène comme le LSD. Elle met en état de rêve éveillé pendant trente-six heures et, durant cet état de conscience altérée, le patient revit des expériences de son enfance et découvre les racines de son addiction". "C'est comme faire dix ans de psychanalyse en trois jours", déclarait souvent Howard Lotsof.

(...)

Classées comme drogues aux Etats-Unis depuis 1967, l'iboga et l'ibogaïne ont toutefois été autorisées par l'Institut national sur l'abus des drogues (NIDA) pour être prescrites dans le cadre d'un protocole de traitement sur l'homme au début des années 1990. Après une rencontre avec Howard Lotsof et des observations empiriques menées à cette époque à l'Institut de recherche sur les addictions aux Pays-Bas et dans une clinique au Panama, Deborah Mash, sceptique puis impressionnée, fut autorisée à mener les premiers essais cliniques aux Etats-Unis pour la phase I. Mais en 1995, à la suite d'une présentation auprès de représentants de laboratoires pharmaceutiques, le NIDA a décidé de stopper ses financements.
"L'avis de l'industrie pharmaceutique a été dans l'ensemble critique et a eu une influence importante dans la décision de ne plus financer les essais. Le NIDA a donc arrêté son projet sur l'ibogaïne, mais continue à soutenir des recherches précliniques sur des alcaloïdes de l'iboga", explique Kenneth Alper, professeur de psychiatrie et de neurologie à l'université de médecine de New York. Comment expliquer une telle résistance ? "La plupart des compagnies pharmaceutiques ne veulent rien avoir à faire avec l'ibogaïne, ni avec les traitements contre la dépendance en général. La plupart des entreprises croient, à tort, qu'elles ne peuvent pas gagner beaucoup d'argent dans le traitement de la toxicomanie. De plus, elles pensent que cela pourrait entraîner une mauvaise image pour elles parce que les gens stigmatisent la dépendance et pensent qu'elle ne mérite pas d'être traitée comme les autres maladies", soutient Stanley Glick.
Traiter une maladie en un ou deux soins est beaucoup moins rentable qu'un traitement à vie.

(...)

Aujourd'hui, la communauté internationale diverge sur le statut des recherches à propos de l'iboga et l'ibogaïne. Si dans la plupart des pays aucune législation n'existe, les Etats-Unis, la Belgique, la Pologne, le Danemark, la Suisse et, depuis 2007, la France ont classé ces deux substances comme drogues. L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) notait en outre que l'iboga tendait "à se développer dans le cadre d'activités sectaires au travers de séminaires de "revalorisation de soi" et de "voyage intérieur"". Elle notait que la plante faisait l'objet d'une "promotion active" sur Internet.
Intéressés par les observations scientifiques et empiriques, d'autres gouvernements ont lancé des programmes de recherche ou autorisé des centres de soins à l'ibogaïne. En Israël et en Inde, des essais cliniques sont menés avec l'accord des ministères de la santé ; au Brésil, au Mexique, au Panama et dans les Caraïbes, des centres de soins officiels ont été mis en place ; en Slovénie, un centre de recherche pluridisciplinaire mène des travaux depuis 2005 et, depuis 2009, la Nouvelle-Zélande autorise la prescription médicale de l'ibogaïne.

(...)

Quel est alors le taux de réussite de ce traitement atypique ? Aujourd'hui, aucun chercheur ne s'avance sur la question des chiffres, si ce n'est pour dire que ce traitement semble l'un des meilleurs contre les addictions aux opiacées. Seules des estimations officieuses circulent. Pourquoi ? D'abord parce que aucune étude scientifique n'a été menée à long terme, ensuite parce que la grande majorité des traitements s'effectue dans un cadre informel. L'efficacité thérapeutique de l'iboga ou de l'ibogaïne relève avant tout d'observations empiriques et de témoignages que la science n'a pas encore réussi à évaluer, faute de moyens et de volonté économico-politique.

L'article en entier : http://www.lemonde.fr/sciences/article/ … 50684.html



Le second article concerne une technologie de pair à pair, Bitcoin, qui tente de remplacer les systèmes centralisés pour les échanges monétaires :

2) "Payer et vendre sans les banques"

Extraits :

Internet continue de faire vaciller les bases des secteurs les plus établis : la musique, le cinéma, le commerce, la presse. Et maintenant les banques ! Une technologie, Bitcoin, fêtera son quatrième anniversaire en janvier 2013 avec la promesse de créer un réseau de transactions financières décentralisé, anonyme et sans frais.
Tout le contraire des échanges monétaires actuels, basés sur des banques centrales, des transactions identifiées et des frais de traitement entre les parties prenantes. En outre, comme souvent dans ces technologies, une vision politique est palpable : la conviction que le système monétaire actuel, fait de monopoles bancaires, conduit aux crises financières.
En fait, Bitcoin, inventé par Satoshi Nakamoto (un pseudonyme), est à la fois une monnaie virtuelle (mais convertible en dollars, euros...) et un protocole d'échange sécurisé à la manière de BitTorrent, qui permet l'échange de fichiers de pair à pair.
(...)

Comment fonctionne ce réseau ? Chaque transaction entre deux utilisateurs se fait en réalité entre deux adresses électroniques à la manière d'un e-mail. Sauf qu'un utilisateur peut choisir une adresse différente pour chaque paiement, assurant ainsi l'anonymat. Un ensemble d'informations liées à cette transaction est signé électroniquement par un système de chiffrement à double clé. Le réseau peut ainsi vérifier l'authenticité de la transaction. Grâce au contenu du fichier, il est aussi possible de s'assurer que les bitcoins échangés existent bien dans le livre de comptes public, diffusé dans tout le réseau.

L'étape-clé consiste à écrire cette nouvelle transaction dans ce livre. Elle passe par la résolution d'un défi mathématique lancé aux ordinateurs, et dont le gagnant, sorte de banquier central provisoire, aura le privilège d'ajouter cette ligne supplémentaire. Il s'agit d'une phase de hachage de fichier, c'est-à-dire de transformation d'un gros fichier en une empreinte numérique plus courte et unique. Les ordinateurs "prennent" la nouvelle transaction et lui ajoutent un nombre avant de "hacher" l'ensemble.
Le but étant de trouver le nombre qui donne une empreinte particulière (beaucoup de zéros au début). Une fois ce nombre trouvé, les autres noeuds vérifient aisément que c'est le bon. La transaction se trouve alors indestructiblement liée à la chaîne de l'ensemble des autres transactions ; toute modification changerait l'empreinte.

(...)

La vie du réseau a déjà eu des hauts et des bas. Des sites Web fournissant des services pour Bitcoin ont été attaqués et les bitcoins en dépôts volés. "La faille utilisée ne concerne pas le protocole lui-même", assure Pierre Noizat, qui vient de lancer Paymium, une entreprise de paiement en vraie monnaie utilisant le réseau Bitcoin. La BCE fait état aussi des possibilités de blanchiment d'argent grâce à ce service anonyme. Mais le cash possède également ce défaut. Des acteurs de poids comme Wikipedia refusent les dons de cette nature. D'autres, comme la plate-forme de blogs WordPress, les acceptent. Récemment, Adi Shamir et Dorit Ron, de l'Institut Weizmann en Israël, ont analysé le livre de comptes et montré que près de 80 % des bitcoins ne circulent pas. "En novembre, des "soldes géants" ont été lancés. Trente mille dollars ont été échangés", se réjouit Jon Holmquist, qui travaille pour Coinabul, lequel convertit des bitcoins en or.

(...)

Le système est facile à mettre en oeuvre chez les marchands, qui n'ont pas besoin d'installer de nouveaux terminaux ou logiciels. Il leur suffit de communiquer une adresse qu'un téléphone peut "photographier et reconnaître", précise Pierre Noizat, qui assure avoir des milliers d'utilisateurs. "Il y a un mouvement général de remise en cause des systèmes hiérarchiques pour des systèmes plus horizontaux. Il faudra du temps pour que Bitcoin s'impose, mais 2013 pourrait être un tournant", prédit-il.
La BCE, dans son rapport, prévoit d'ailleurs de réévaluer les risques divers, aujourd'hui considérés comme élevés, en cas de succès de cette monnaie.

J'avoue ne pas bien comprendre exactement tous les tenants et les aboutissants  techniques du procédé mais si Bitcoin pouvait justement de refonder plus horizontalement nos rapports avec les transactions financières, justement ce pourrait être une bonne chose.

L'article complet :
http://www.lemonde.fr/sciences/article/ … 50684.html

Le troisième concerne une nouvelle technologie de compression (présentée comme meilleure que le MP3), dont vous avez déjà dû entendre parler (voire même connaître déjà et avoir essayée) : il s'agit d'Opus, format libre et gratuit, il convient de le souligner.

3) "Opus, un format audio meilleur que le MP3"

Le début de l'article :

Discrètement, une technologie de compression du son se répand, balayant ses concurrentes, dont la plus connue est le format MP3, vedette des échanges de fichiers musicaux sur le Web. Son nom est Opus. En septembre, ce "codec" (un programme d'encodage et de décodage de fichiers) a été reconnu comme futur standard d'Internet par l'Internet Engineering Task Force (IETF), le groupe de travail technique de la Toile. En octobre, le navigateur Firefox (version 16) reconnaissait les fichiers ". opus" et pouvait donc les lire sans recours à un logiciel supplémentaire.
Différents tests de qualité ont montré la supériorité de ce nouveau codec audio pour une large gamme d'utilisations, depuis la téléphonie mobile ou par Internet jusqu'à l'écoute de fichiers sur un ordinateur ou un baladeur, en passant par la visioconférence, la radio ou le streaming.

La suite de l'article : http://www.lemonde.fr/sciences/article/ … 50684.html

Bonnes lectures !

#10 Le 09/12/2012, à 07:36

Compte anonymisé

Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

Merci d'avoir déverrouillé le topic.

On peut continuer alors et la proposition de partage d'articles demeure ouverte à toutes les bonnes volontés qui souhaiteraient participer.

La souris devient devient de plus en plus désuète en 2012 à l'ère du tactile. Mais peut-être bien que le tactile sera lui-même obsolète d'ici 5 à 10 ans quand nous pourrons commander notre ordinateur grâce à notre cerveau.

Cela paraît  déjà possible avec le jeu vidéo.

Quelques électrodes fichées sur un bonnet et vous voilà pilote d'un vaisseau spatial de jeu vidéo. Mais aussi victime potentielle d'un piratage cérébral. A moins que cette nouvelle technologie ne serve à traiter votre dépression ?

Une page spéciale est consacrée à cette nouvelle technologie (et les réflexions et conséquences qu'elle suscite) sur le Monde du 8/12.

1)  Pirates du cerveau : des pensées à portée de casque

Pour jouer au jeu vidéo Space Race ("course spatiale"), pas besoin de clavier, de joystick ni de capteur de mouvement. Il suffit de se concentrer, le vaisseau spatial glisse dans la nuit étoilée par la seule force de la pensée. Plus exactement, le joueur le déplace sur son écran en activant une zone précise de son cerveau, dont les signaux électriques sont captés par une électrode collée sur le sommet de son crâne et connectée à l'ordinateur.
Plus les neurones travaillent, c'est-à-dire plus ils échangent d'informations, moins ils émettent d'ondes cérébrales alpha, un signal inhibant émis lors des phases de repos, très facile à capter avec un casque électroencéphalographe (EEG) standard. Pour calculer l'accroissement d'activité de la zone visée, il suffit de mesurer la baisse d'intensité de son signal alpha. En deçà d'un seuil fixé à l'avance, le vaisseau se met à avancer.
Au début, rien ne se passe, mais, peu à peu, le joueur parvient à s'abstraire de son environnement réel et à s'imaginer aux commandes d'un engin volant à grande vitesse. Et soudain, victoire : le vaisseau bouge. Dans les paramètres, le joueur peut modifier le seuil d'activation à sa guise, afin de rendre le jeu plus ou moins difficile. S'il réussit à se concentrer intensément pendant une période prolongée, son vaisseau subit une accélération foudroyante : il a gagné la course intersidérale.

(...)

NOUVELLE FORME DE THÉRAPIE
Grâce à Space Race, Tomas Ros est en train de mettre au point une nouvelle forme de thérapie pour soigner certaines maladies mentales, comme les dépressions, les obsessions, l'hyperactivité ou le stress post-traumatique. Sa méthode, sans chimie ni chirurgie, est basée sur la rééducation de certaines zones du cerveau grâce à des exercices ludiques sur ordinateur : "Le but est d'aider le malade à relaxer une certaine partie de son cerveau, qui travaille trop, ou à en activer une autre, qui est en somnolence chronique. On peut ainsi rétablir un équilibre qui a été rompu."

Article en entier : http://www.lemonde.fr/sciences/article/ … 50684.html


2) Deuxième article sur le sujet : Vos secrets les mieux gardés trahis par les ondes cérébrales ?

Cette fois-ci je fais un copier/coller de l'article en entier car j'ai remarqué que le lien ne donnait pas la totalité de l'article au bout de quelques minutes, le seul recours étant alors l'abonnement.

L'arrivée des casques électroencéphalographes (EEG) grand public et l'apparition de sites de téléchargement proposant des jeux adaptés à cette nouvelle interface ont déjà alerté la communauté des experts en sécurité informatique. Ils y voient une nouvelle menace pour le respect de la vie privée des utilisateurs - mais cette fois, les pirates iraient voler des informations confidentielles directement dans leur tête.
Les premiers travaux dans ce domaine ont été menés cette année à l'initiative d'un informaticien, Ivan Martinovic, qui a aussi des notions de neurosciences car c'est un ami proche du neuroscientifique Tomas Ros (université de Genève) : "Quand nous étions étudiants, Tomas se servait de moi comme cobaye pour ses expériences d'interface cerveau-ordinateur."

A partir du printemps 2011, les deux amis conçoivent une série d'expériences. Elles furent réalisées par une équipe de l'université de Californie à Berkeley, où Ivan Martinovic travaillait à l'époque, sur des volontaires portant des casques achetés 300 dollars (230 euros) sur Internet. L'objectif était de mesurer un signal cérébral baptisé P300-B, émis par certains neurones quand le cerveau identifie une information qu'il connaît déjà, et qu'il juge pertinente pour résoudre un problème ou répondre à une question. L'émission d'un signal P300-B est un réflexe a priori incontrôlable.

Combinaison unique

Lors du premier test, on demande aux volontaires de penser au code PIN de leur carte bancaire, puis on leur montre une succession de chiffres. Quand le premier chiffre de leur code apparaît à l'écran, ils le reconnaissent et leur cerveau émet un signal P300-B. Les scientifiques de Berkeley ont ainsi pu découvrir un à un les chiffres composant le code de plusieurs participants. Puis, en leur montrant différents modèles de cartes de crédit, ils ont déduit le nom de la banque où ils possèdent un compte.

Selon le même principe, ils ont deviné leur mois de naissance. En affichant des cartes de différentes parties de la ville, ils ont déterminé dans quel quartier ils habitaient. Enfin, en affichant les photos de cinq visages - quatre inconnus et un connu -, ils ont constaté que, en voyant le visage familier, les participants émettent un signal P300-B. Les résultats furent imparfaits, à cause de la qualité médiocre des casques, mais assez significatifs pour donner lieu à publication.
A partir de là, Ivan Martinovic et Tomas Ros ont imaginé une infinité de scénarios, plus inquiétants les uns que les autres. Un exemple : des pirates informatiques pourraient mettre en ligne un jeu pour casque EEG apparemment anodin, mais contenant une fonction cachée qui mesurerait les réactions des joueurs à certains stimuli et collecterait à leur insu des informations confidentielles sur leur compte bancaire, leur date de naissance, leur adresse, leurs amis... Les pirates pourraient ensuite utiliser ces données privées pour usurper l'identité de leurs victimes sur les sites bancaires, les réseaux sociaux, etc.

Dans un autre registre, les tests de reconnaissance pourraient servir à la police, car ce sont des détecteurs de mensonge très efficaces - par exemple pour démasquer un suspect qui fait semblant ne pas connaître un visage ou un lieu sur une photo. Tomas Ros est persuadé que les jeux sont déjà faits : "Dans quelques années, des appareils de ce genre seront utilisés dans les procédures judiciaires, c'est inévitable."
Des pirates ingénieux pourraient un jour exploiter d'autres signaux, par exemple le P300-A, émis par le cerveau quand il réagit de façon favorable à une information nouvelle et pertinente. En théorie, on peut même capter l'ensemble des ondes émises par une personne et obtenir ainsi son "empreinte cérébrale personnelle" -, car chaque être humain émet une combinaison unique de signaux (fréquence, rythme, puissance, etc.).
Selon Tomas Ros, cette technique permettra à l'avenir d'identifier les humains avec plus d'exactitude que les empreintes digitales ou l'image de l'iris.

http://www.lemonde.fr/sciences/article/ … 50684.html

3) Troisième article sur le sujet (et qui vient fortement nuancer les risques de pirateries de données du cerveau évoqués dans les deux précédents articles) : "Il est plus facile de pirater un ordinateur qu'un cerveau."

Là encore, je donne l'article en entier car le lien ne redonne plus l'article complet au bout de quelques instants.

Le professeur Steven Laureys, neurologue et chercheur, dirige le Coma Science Group à Liège (Belgique). Les travaux de son équipe portent principalement sur l'étude de la conscience et de ses altérations.

- Vous utilisez des interfaces cerveau-machine avec électroencéphalogramme (EEG) chez vos patients atteints de lésions cérébrales. Dans quelles indications ?

- Ces dispositifs, qui sont étudiés depuis longtemps par les neuroscientifiques, peuvent être utiles pour démontrer l'existence de signes de conscience chez certains individus et pour communiquer avec eux. C'est par exemple le cas lors de troubles moteurs majeurs comme le locked-in syndrome [pseudocoma par atteinte du tronc cérébral] ou la sclérose latérale amyotrophique évoluée, où les patients sont incapables de réaliser le moindre mouvement alors qu'ils ont toutes leurs facultés cognitives.
En fait, l'électroencéphalogramme est l'une des méthodes, parmi les moins invasives, qui nous aident à décoder l'activité neuronale. Celle-ci peut être alors enregistrée, analysée, puis traduite en une commande. Avec ces systèmes, qui permettent de court-circuiter leurs lésions cérébrales, des malades peuvent ainsi retrouver un moyen de communiquer avec les médecins et leurs proches ; ils peuvent aussi contrôler un appareil - ordinateur ou fauteuil par exemple - par la pensée.

- Décoder l'activité neuronale par électroencéphalogramme pourrait-il permettre de voler les pensées de quelqu'un ?

- C'est un grand fantasme, mais il est plus facile de pirater un ordinateur qu'un cerveau. Aujourd'hui, on ne peut pas prendre vos données cérébrales personnelles à votre insu. Certes, le décodage de l'activité neuronale à partir de l'analyse d'ondes cérébrales est possible en laboratoire, mais les interfaces cerveau-machine restent encore très complexes à mettre en oeuvre et nous demandent beaucoup de travail.
Il existe encore beaucoup de défis techniques et informatiques à résoudre. Cela explique d'ailleurs pourquoi ces systèmes sont encore peu utilisés au quotidien par ces patients. En pratique, il n'est pas évident de réduire une fonction cognitive (vigilance, mémoire...) à une région cérébrale ou à une onde spécifiques.
Il faut se rappeler que le cerveau est bien protégé à l'intérieur de la boîte crânienne, et qu'un signal obtenu par un électroencéphalogramme de surface correspond à l'activité de milliers de neurones. Pour enregistrer une activité plus fine, représentant seulement quelques cellules nerveuses, il faut implanter des microélectrodes à l'intérieur du cerveau, ce qui est beaucoup plus invasif.
Cela dit, vu la vitesse des progrès technologiques dans ce domaine, on ne sait pas de quels outils disposeront nos enfants, peut-être allons-nous vers l'implantation de micro-implants cérébraux ! On ne peut pas exclure l'hypothèse d'un piratage du cerveau, même si cette perspective semble encore bien lointaine.

- Le principe d'interface cerveau-machine avec analyse des ondes cérébrales par électroencéphalogramme a été repris pour créer des jeux vidéo. Les casques EEG utilisés pour ces applications ludiques sont-ils aussi performants que ceux employés pour la recherche ?

- Il existe effectivement une série de jeux où l'objectif est de faire bouger un objet sur un écran, en fonction des ondes captées par un système d'électrodes de surface vendu dans le commerce. Mais si le principe reste sensiblement le même que celui des EEG effectués en médecine ou en recherche, la qualité du signal diffère. Contrairement aux casques EEG utilisés dans les hôpitaux, ceux destinés au grand public font appel à des électrodes sèches, sans gel, ce qui conduit à des signaux relativement plus pauvres.
De plus, leur nombre d'électrodes est beaucoup plus limité, d'où une perte possible d'informations. Enfin, il semble qu'une partie des données enregistrées par ces casques corresponde en fait à des activités musculaires et non cérébrales. Mais, là aussi, prédire l'avenir est un exercice difficile, tant les technologies progressent rapidement pour un coût de plus en plus modeste.

http://www.lemonde.fr/sciences/article/ … 50684.html

Dernière modification par oleg (Le 09/12/2012, à 10:54)

#11 Le 09/12/2012, à 13:26

Compte anonymisé

Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

J'ai toujours aimé les histoires de boxeurs et toujours été sensible la question de la réinsertion en milieu carcéral. Voilà qui tombe bien avec ce nouvel article paru hier dans le supplément "Sport et forme" du Monde.

Lionel Cardon a été incarcéré pendant 33 ans. Il a découvert la boxe en quartier d'isolement et c'est grâce à elle qu'il n'a pas sombré. Libéré depuis quelques semaines; il rêve maintenant d'une vie d'entraîneur.

                                                                                                                                           Sauvé par le gong

La boxe ? Un coup de foudre. C'est son sauveur, sa béquille, sa compagne. Ses gants sont devenus des compagnons de cellule, ses confidents les plus proches. Et, aujourd'hui encore, Lionel Cardon a toujours avec lui ces amis inséparables dans un sac à dos.
A voir cet homme aux faux airs de légionnaire, avec ses rides qui grignotent son visage affûté, plongé dans une France qu'il ne reconnaît plus - "la société est plus stressée, plus fragilisée qu'à mon époque", constate l'ancien détenu -, il semble loin d'être perdu dans les rues colorées de Toulouse. "Je suis serein ", dit-il de sa voix chantante. La boxe lui a appris à "esquiver" les mauvais coups, le vice et les anges qui s'habillent en malfrat. "D'autres sont morts ou ont fini en hôpital psychiatrique, c'est ça la prison", argue-t-il.

L'article en entier (enfin, j'espère !) :

http://www.lemonde.fr/sport/article/201 … _3242.html

Edit : si ce lien ne fonctionne plus (comme j'ai pu le constater ce matin pour deux autres articles que j'ai mis en ligne et qui passaient en nécessité de s'abonner après quelques minutes où ils avaient été présentés en entier) faites-le moi savoir. Je referai du copier/coller en relançant la recherche de l'article à partir de ses titres et/ou sous-titres. smile

Mince, je constate justement à l'instant qu'il ne refonctionne plus. Mettez dans Google : "Sauvé par le gong".

Dernière modification par oleg (Le 09/12/2012, à 13:28)

#12 Le 12/12/2012, à 07:52

Compte anonymisé

Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

J'ai rarement l'occasion de le lire : un ami m'a passé un numéro du "Monde diplomatique" de Novembre dernier dans lequel je relève cet article intéressant : "Suspension de la démocratie à la faveur de la crise. VERS UN CESARISME EUROPEEN".

Extrait :

La crise économique ouverte en 2007 a révélé les contradictions inhérentes à la construction européenne. Elle a en particulier démontré que l’Union s’adossait à un régime politique autoritaire, susceptible de suspendre les procédures démocratiques en invoquant l’urgence économique ou financière. Au cours des quatre dernières années, des institutions échappant à tout contrôle populaire, telles la Banque centrale européenne (BCE) et la Commission européenne, ont ainsi — avec la collaboration active des classes dominantes de ces pays — dicté leur feuille de route aux peuples irlandais, hongrois, roumain, grec, italien, espagnol, portugais, français, etc. Le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), le contrôle budgétaire des Etats membres et la surveillance des banques par l’Union prolongent ce mouvement. Comment caractériser cette forme de gouvernement des peuples sans les peuples ?

Le début de l'article est là : http://www.monde-diplomatique.fr/2012/11/DURAND/48383. Mais  pour la suite il faut souscrire à l'édition électronique payante.

J'ai toutefois retrouvé l'intégralité de l'article sur un site de gauche québécois  : http://www.pressegauche.org/spip.php?article12187

Bonne lecture wink

#13 Le 12/12/2012, à 08:40

sounderk

Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

La gouvernance de l'europe = je met tous le monde dehors retour a la case départ et sans toucher les 20 000 francs non euros mince.
Aprés moi je prend le relais ça dois pas etre bien complique a faire tourné un bouiboui comme ça

Moi ce que j'aime c'est les faits divers "le chien de mamie a été écraser par une voiture" ect..... ect......   ça c'est du vrai journalisme d'investigation.

Hors ligne

#14 Le 12/12/2012, à 09:53

Compte anonymisé

Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

sounderk a écrit :

Moi ce que j'aime c'est les faits divers "le chien de mamie a été écraser par une voiture" ect..... ect......   ça c'est du vrai journalisme d'investigation.

...Ces faits divers qui n'en font pas moins si souvent la une des grands médias, il n'y a qu'à cas regarder ce qui fait souvent les unes à 20 heures de TF1 ou de France 2 (alors que si on réfléchit bien un fait divers n'est qu'un fait divers, mon avis est que les faits divers devraient plutôt apparaître à la fin d'un journal). Mais bon, je crois qu'il y a toujours une petite part de nous qui s'identifie à ce genre de nouvelles ("la petite a été oubliée par ses parents dans la voiture en pleine chaleur", "une adolescente a disparu en Saône-et-Loire en faisant son jogging dans la forêt de..." etc etc)

Je ne sais pas trop si tu plaisantais ou non en parlant alors de vrai journalisme d'investigation, mais en fait il existe une certaine forme de journalisme d'investigation sur quelques grands faits divers, je pense à l'émission de Hondelatte sur France 2 "Faites entrer l'accusé" qu'il m'est arrivé de regarder quelques fois.

Edit : j'aime bien ton image du bouiboui pour évoquer  l'UE.

Dernière modification par oleg (Le 12/12/2012, à 09:54)

#15 Le 12/12/2012, à 10:11

sounderk

Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

Non non aucune ironie ; pour moi les fait divers colle plus a la réaliter que les autre infos ( ou intox ) qu'on veut bien tenter de nous faire manger;
il faut avoir faim pour la manger leur salade aux journaleux et malheureusement c'est tous les jours comme ça "en pensant au référence que tu cite le 13h00 en général ou le 20h00" (mais bon pour le 20h00 il se foule pas la langue ; il font un copier coller du 13h00    a part une dépéche de derniére minute)
J'aimais bien "Envoyer Spécial " de France2 mais je trouve que cela a bien changé.(depuis que les deux harpies on pris le relais) .

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#16 Le 15/12/2012, à 06:36

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Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

Sujet de société : la question de la légalisation de l'euthanasie en France. Y a -t-il une voie entre le "laisser mourir" et le "faire mourir" ?A quelques jours de la remise à François Hollande du rapport Sicard sur la fin de vie, quelques points de vue sur la question de la légalisation (ou non) de l'euthanasie en France.

1) "Une loi laissera sur le bas-côté l'immense majorité des cas désespérés" (Pierre Le Coz, professeur de philosophie à la faculté de médecine de Marseille)

On accuse volontiers le pouvoir médical de prolonger l’agonie des mourants. Pourtant, les médecins ont le pouvoir qu’on veut bien leur laisser. La législation actuelle ne nous accorde-t-elle pas le droit de rédiger des «directives anticipées» ? Chacun peut remplir un formulaire et dire ce qu’il n’a pas envie de vivre s’il perd un jour la possibilité de s’exprimer. Par exemple, je peux écrire que je ne souhaite pas être réanimé en cas de risque élevé de séquelles gravement invalidantes, ou que je ne désire pas être trachéotomisé. L’équipe médicale doit tenir compte de mon vœu. Mais dans combien de portefeuilles trouve-t-elle ce document destiné à l’éclairer en situation critique ? Il nous répugne d’imaginer le scénario de notre fin. Nous avons du mal à nous représenter allongé sur un brancard après un accident vasculaire cérébral, par exemple. Hospitalisation en urgence, soins intensifs, maladie d’Alzheimer… On préfère ne pas trop y penser.

Article en entier : http://www.liberation.fr/societe/2012/1 … res_867501

2) "Illusoire "laisser mourir". La loi doit aider les soignants à soulager les souffrances " (Marta Spranzi, philosophe, membre du Centre de recherche de sens, éthique et société de l'université Paris-Descartes)

La loi sur la fin de vie votée en 2005 justifie tout acte qui peut être classé sous l'étiquette du "laisser mourir" et condamne tout acte qui relève du "faire mourir". Si l'énoncé de la loi est clair, son application l'est moins, car les frontières entre les deux pratiques sont poreuses.
Mais le plus grave n'est pas là : dans son principe même, la loi présuppose que les actions qui relèvent du laisser mourir sont moins problématiques du point de vue éthique que celles que l'on classe dans le faire mourir.
Or, ce n'est pas le cas, et en s'appuyant sur cette distinction illusoire, la loi contribue à brouiller les termes du débat sur la fin de vie et à occulter les véritables questions éthiques que posent les décisions médicales dans ces situations.

Suite de l'article : http://www.lemonde.fr/idees/article/201 … _3232.html

3) "Il n'est jamais suffisant de chercher à réduire la douleur" (Alain Touraine, sociologue, fondateur du Centre d'analyse et d'interventions sociologiques (Cadis)

Le malade, le plus souvent, reste conscient de lui-même et de ce qu’il peut attendre de sa vie de malade. La confiance qu’il a dans les médecins et tous ceux et celles qui le soignent est le soutien indispensable pour qu’il soit capable de faire des choix, s’il estime qu’il doit et qu’il peut en faire. Quant aux médecins et autres soignants, avant de m’interroger sur leur rôle, je me sens solidaire d’eux dans leur définition d’eux-mêmes comme soignants qui mettent leurs connaissances et leur attention au service des malades, donc en premier lieu au service de la vie.

«Care». C’est de ces observations élémentaires qu’il faut partir, c’est-à-dire des demandes réelles des individus réels, malades et soignants ; ce n’est pas de conditions morales ou religieuses. Parce que nous vivons dans un univers qui n’est plus sacré, mais qui est de plus en plus conscient que chaque être humain a conscience de ce qu’il juge humain ou inhumain, de ce qui vaut la peine d’être vécu, de ce qui respecte sa liberté, sa dignité, son image de lui ou de ce qui les détruits.

Suite de l'article : http://www.liberation.fr/societe/2012/1 … eur_867496

#17 Le 16/12/2012, à 06:33

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Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

Société :

Chaque samedi, dans Libé, Marcelle Iacub rédige une chronique intitulée "A Contresens".

Dans celle d'hier (samedi 14/12) intitulée "Prostitutionnellement", s'inspirant de la conclusion récente de l'affaire Nafissatou Diallo/DSK (6 millions de dollars- somme supposée-  pour une fellation sous la contrainte (?),  et établissant ainsi un pont critiquable entre viol possible et prostitution volontaire, elle imagine ceci :

Extraits:

(...)

Imaginons que le minimum que l’on puisse toucher pour un service sexuel de dix ou quinze minutes soit 5 000 ou 10 000 euros. Il est vraisemblable que la population féminine quitterait en masse ses métiers pour se livrer à ces exercices. Que les femmes, au lieu de suivre des carrières normales et honnêtes, se livreraient toutes à la prostitution et qu’elles tiendraient les hommes dans une sorte d’esclavage aberrant. Elles comprendraient qu’au lieu de chercher à épouser un plouc qui gagne trois sous et de se remplir de bébés qui crient et d’adolescents qui se droguent, il serait beaucoup plus rationnel de se préparer dès son plus jeune âge à s’enrichir grâce aux arts sexuels.
Peu à peu, les femmes se mettraient à considérer l’amour, le mariage ou la famille comme un mensonge du temps où elles étaient esclaves des hommes. Elles constitueraient ainsi la couche la plus privilégiée de la population. Toutes pourraient se débrouiller, même les plus vieilles et les plus moches compte tenu de la pénurie sexuelle qu’elles créeraient dans la population masculine.

(...)

Si les militantes féministes qui sont au gouvernement prenaient le temps d’examiner cette idée, elles seraient ravies, autant que si on leur proposait 6 millions de dollars pour une pipe. Parce que leur problème n’est pas que la position sociale des femmes résulte de manière directe ou indirecte des services sexuels qu’elles rendent aux hommes (mariages, maternités, violences domestiques ou sexuelles vraies ou supposées, parité) mais du prix de ces échanges

(...)

A propos de Marcel Iacub, Wikipedia dit ceci :

Marcela Iacub s'est rendue célèbre par plusieurs livres et notamment Le crime était presque sexuel et aussi par des interventions médiatiques où elle exprime des points de vue défendant radicalement la liberté de choix des individus. Sa démarche consiste à toujours partir d'exemples juridiques précis et souvent en apparence « mineurs » afin de montrer quels en sont les enjeux plus larges et élargir le sujet aux questions de société qui y sont liées, proposant ainsi de nouvelles façons d'envisager la manière dont la loi gère les questions de mœurs.
Parmi les causes qui lui sont chères, citons : la défense du droit à la prostitution, du mariage et de l'adoption pour les homosexuels et lesbiennes, des méthodes de procréation artificielle, le végétarisme. Elle s'en prend au féminisme français, qu'elle juge trop moralisateur car demandant une extension toujours plus grande de la répression pénale et elle défend l'idée que la révolution sexuelle des années 1970 a été un échec partiel dans la mesure où elle a renoncé à ses ambitions émancipatrices. Toutes ces prises de position lui ont valu de violentes critiques, notamment de la part de certaines féministes françaises plus traditionnelles, mais aussi le fervent soutien de nombreux militants et militantes des droits des minorités sexuelles.

L'article "Prostitutionnellement" en entier : http://www.liberation.fr/societe/2012/1 … ent_867737

#18 Le 19/12/2012, à 06:47

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Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

Système de santé : un exemple de démocratie participative. (Le Monde du 18/12)

L'Institut Montaigne a choisi 25 Français pour proposer des pistes de changement. Une expérience inédite.

Peut-on demander à des Français lambda de décider de l'avenir de notre système de santé ? Oui, a voulu répondre l'Institut Montaigne, think tank libéral, qui a organisé une grande conférence de citoyens cet automne sur ce sujet. Inventées au Danemark, ces réunions rassemblent un panel de citoyens représentatifs pour réfléchir sur une question habituellement réservée aux experts et aux lobbies. Ceux réunis par l'Institut Montaigne ont rendu leur avis jeudi 13 décembre, après trois week-ends de formation et de débat.

Suite de l'article  : http://www.lemonde.fr/sante/article/201 … 51302.html

#19 Le 20/12/2012, à 07:58

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Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

Musique : deux article tirés du Libé d'hier (19/12)

1) J'ai d'abord été accroché par la photo et la silhouette extrêmement juvénile de ce mec de...69 ans !

Scott Walker ? Inconnu au bataillon...une momie des sixties de retour ?

Et puis en lisant l'article, il y a eu la référence à cette chanson des Walkers Brothers et là ça a fait tilt: "The Sun Ain't Gonna Shine Anymore", une chanson et une voix superbe qui résonnent toujours dans ma tête :
http://www.youtube.com/watch?v=2eAxCVTMJ-I

Scott Walker est aujourd'hui de retour avec une musique complexe "Bish Bosh" : http://www.deezer.com/fr/search/Bish%20Bosch

La musique de Scott Walker est un casse-tête. Pas un casse-tête métaphorique, un vrai, une machinerie qui se manipule et pivote selon des angles calculés. Et Bish Bosch, le nouvel album de l’Américain sexagénaire (il aura 70 ans en janvier), depuis longtemps installé en Grande-Bretagne, est dans ce domaine un nouvel aboutissement redoutable. Un objet sculpté tranchant et épuisant qui se révèle également très drôle (si, si).

La suite de l'article : http://next.liberation.fr/musique/2012/ … nce_868580

Autre article du même jour sur Scott Walker qui retrace les points forts de sa carrière musicale, "50 ans de sérénades en cascade " : http://next.liberation.fr/musique/2012/ … ade_868577

2) Cela vous est déjà peut-être arrivé une nuit d'insomnie : écouter la radio et tomber sur les "Nocturnes" de RTL, émission animée depuis bientôt 40 ans par un passionné de musique américaine à la voix prenante : Georges Lang.

Quelques heures après le crépuscule, sur les ondes, perce le timbre chaud et buriné d’une voix rassurante. Ce papillon de nuit, posé sur les fréquences hertziennes, c’est Georges Lang, 65 ans, et il s’envole vers sa quarantième année à la tête des Nocturnes, l’émission de nuit de RTL aux 100 000 auditeurs.
Minuit à peine ce soir-là, qu’il dévoile déjà son premier disque : Girl in a Coat, de Blitzen Trapper, un groupe de country-folk originaire de Portland, dans l’Oregon. Les vibrations d’une guitare s’entremêlent au souffle d’un harmonica et invitent au voyage, celui des conquérants de l’Ouest. Ça fleure bon le continent américain. Le second tour de piste est décerné à Ryan Adams avec son titre Kindness, suivi de la très jeune Selah Sue, à la tessiture soul et groovy. Georges Lang est un amoureux fou de musique made in USA, jazz, blues, rock, folk, country…


Suite de l'article : http://www.liberation.fr/medias/2012/12 … ang_868571

Dernière modification par oleg (Le 20/12/2012, à 08:12)

#20 Le 23/12/2012, à 07:39

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Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

1) Entretien du corps  : "Un parfum peut être une oeuvre d'art" (Libé du Samedi 22/12)

Alors les Libristes, pour ou contre le sent bon ? Préférence pour une saine odeur animale corporelle et ses effluves naturels ? Ou quand même de temps autre un peu d'Eau de Cologne ? Ou d'Eau Sauvage ? Voire mieux : Cerruti 1881 pour homme ? La nuit de l'Homme YSL ?

C'est la période des eaux de toilette et parfums à s'offrir ou à offrir à sa chère  (ou à son cher)  et tendre et voici l' interview d'une historienne des cinq sens, Elisabeth de Feydeau :

Extrait :

- Comment un parfum devient-il intemporel ?

- Nous pourrions comparer avec les classiques de la littérature. Nous savons, en lisant Proust ou Balzac, que nous ne parlons ni n’écrivons plus avec leur langage, mais c’est justement ce qui nous apporte du plaisir. Pour les parfums, c’est la même chose, il y a forcément quelque chose de suranné chez Jicky de Guerlain, créé en 1889, mais on le revisite, comme on relit des classiques.
A un moment de l’histoire, un parfum fait figure d’œuvre d’art, il rompt avec le passé et invente quelque chose de nouveau. Par exemple, l’Heure Bleue, créé en 1912, est d’une pureté esthétique rare.

L'interview en entier : http://www.liberation.fr/vous/2012/12/2 … art_869403

2) "Ça rame dans le métro"

Commentaire et analyse d'une photo (Libé du Samedi 22/12) : la photo est tirée d'une série dans le métro de Londres par le photographe Reinier Gerritsen : http://www.reiniergerritsen.nl/index.html . Deux photos tournent en boucle, celle dont parle Gérard Lefort est la première, celle où l'on voit au premier plan une jeune femme blonde tripoter son "machin Pod", observée par une autre jeune femme blonde sur sa droite.

Extrait :

Cette image est une parabole de l’atomisation contemporaine : branché de partout, communicant par tous les orifices et, de ce fait, un rien bouché aux autres. Si on annonçait dans les haut-parleurs de la rame que tout va sauter dans 7 secondes, est-il certain que la fille sous casque réagirait avant de recevoir sur sa tête une pluie de chair humaine ? Toutes ces exhibitions d’intimité électronique sonnent la charge d’une fin de vivre ensemble.

L'article en entier : http://www.liberation.fr/chroniques/201 … tro_869428

Dernière modification par oleg (Le 23/12/2012, à 07:41)

#21 Le 23/12/2012, à 09:01

yrieix

Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

oleg a écrit :

Alors les Libristes, pour ou contre le sent bon ? Préférence pour une saine odeur animale corporelle et ses effluves naturels ?

Heu je sais pas si on peut appeler ça une préférence, mais c'est bien le seul parfum que je peux porter ^^
Mais sinon, je ne suis pas contre certains parfums (avec parcimonie...) sur les autres :p


Emancipate yourselves from mental slavery

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#22 Le 23/12/2012, à 10:35

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Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

yrieix a écrit :
oleg a écrit :

Alors les Libristes, pour ou contre le sent bon ? Préférence pour une saine odeur animale corporelle et ses effluves naturels ?

Heu je sais pas si on peut appeler ça une préférence, mais c'est bien le seul parfum que je peux porter ^^

O.K...tant que tu ne le fais pas (sup)porter à ton entourage ! wink

#23 Le 30/12/2012, à 08:04

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Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

1) Littérature : "Du côté de chez Swann", le roman qui aurait pu ne jamais paraître"

Aimez-vous Proust ? Je ne sais pas s'il y a beaucoup de lecteurs de Proust parmi les Libristes.  En ce qui me concerne, j'ai essayé à plusieurs reprises d'entrer dans l'univers de "A la recherche du temps perdu" mais je n'y suis jamais arrivé. J'ai renoncé dès les premières pages et je suis vite passé à autre chose. Pourtant cette oeuvre fait désormais partie de notre patrimoine littéraire. Et bien sachez qu'elle a connu des débuts extrêmement difficiles et rocambolesques puisque son premier opus "Du côté de chez Swann" a été refusé par tous les éditeurs concernés et que l'éditeur qui l'a finalement accepté ne l'a même pas lu.

Extrait :

Il y a cent ans, les lecteurs du monde de l’édition ont refusé Proust. Pire, ils l’ont éreinté. C’est Bernard Grasset, un éditeur plus attentif aux règles comptables qu’aux réputations germanopratines qui lui a donné sa chance. Sans l’avoir lu !

Article en entier (Libé du samedi 29/12) : http://www.liberation.fr/livres/2012/12 … tre_870495


2) Sports (Foot) "Les ultras du PSG, zlatanés !"

Y aurait-il des supporters du PSG parmi vous ? Ça a l'air d'aller mieux en tribune et on peut aller voir les matchs en famille à présent.

Extrait :

En 2010, après la mort d’un supporteur, le Parc des Princes a pris des mesures radicales pour enrayer la violence. Depuis, le calme est revenu, permettant l’arrivée d’un public plus familial.

Article en entier (Libé du samedi 29/12)  : http://www.liberation.fr/sports/2012/12 … nes_870570

3) Environnement, architecture des lieux : "Gérer les pas perdus"

Un article intéressant sur la nouvelle conception des halls de gares : "Splendeur et décadence du hall de gare"

Extrait :

Le principal embêtement des gares de centre-ville, en regard des nouvelles normes de profit, reste évidemment la surface de terrain qu’elles mobilisent : tout cet espace hors de prix sur le marché immobilier. La SNCF et Réseau ferré de France (RFF) ont résolu une partie du problème en mettant sur le marché les milliers d’hectares correspondant aux anciennes gares de triage, aux ateliers, aux garages — dont on aperçoit encore les restes à l’approche de la gare de Lyon ou de Saint-Lazare, à Paris. Cette mine d’or pour les urbanistes et les promoteurs a déjà permis de façonner le nouveau quartier d’Austerlitz. Quant aux gares elles-mêmes, quand on ne les délocalise pas à la campagne, la nouvelle perspective consiste à les transformer en centres commerciaux et centres d’affaires. En remodelant entièrement les bâtiments, puis en confiant leur exploitation à des sociétés privées, les chemins de fer français espèrent augmenter leurs profits. Sous prétexte de convivialité et d’esthétique, ils s’inspirent du très libéral modèle anglais, illustré par la gare St Pancras de Londres. La multiplication de galeries marchandes achève de transformer les vieilles architectures de fer en halls d’aéroport propices à la dépense, comme en témoigne la refonte de Saint-Lazare, rouverte en 2012 avec ses quatre-vingts boutiques et dix mille mètres carrés d’espaces commerciaux.

Article entier (Le Monde diplomatique de décembre 2012), je ne sais si le lien de l'article entier tiendra :

http://www.monde-diplomatique.fr/2012/1 … RTRE/48502

Edit : au cas où l'article entier ne serait plus accessible plus tard comme ça arrive souvent avec les articles du Monde mis en ligne, j'en fais aujourd'hui un copier/coller et je le garde au chaud. Si quelqu'un d'intéressé ne le retrouverait plus en entier et souhaiterait le lire, qu'il se manifeste, je pourrais le recoller en entier ici à la suite...

Dernière modification par oleg (Le 30/12/2012, à 08:06)

#24 Le 31/12/2012, à 15:54

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Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

En cette fin d'année 2012, je pense utile de faire le point sur l'utilité de la poursuite (ou non) de ce topic.

Depuis son ouverture en juillet dernier, je suis le seul contributeur et je n'ai eu qu'un avis positif clairement exprimé sur l'utilité de cette initiative.

J'essaie pourtant de varier les sujets, j'essaie aussi de proposer des articles tout frais, juste publiés la veille et présentant un minimum de valeur ajoutée.

Alors peut-être que certains membres lisent parfois des contenus en silence sans forcément éprouver le besoin de se manifester ce que l'on peut tout à fait comprendre : je suis prêt à continuer (tout seul mais un peu trop seul quand même...) pour eux mais j'aimerais quand même quelques retours de leur part alors, quelques manifestations, quelques suggestions aussi, ce minimum-là quoi, voire même mieux : que d'autres contributeurs participent et prennent le relais avec d'autres titres de la presse quotidienne que Libé et Le Monde (qui sont les deux journaux que j'achète et que je lis plus ou moins régulièrement).

Sinon, sans aucun échos ni retours constructifs,  je vois mal l'intérêt de poursuivre en 2013.

En attendant, bonne fin d'année 2012 et bonne soirée.

Cordialement wink

Dernière modification par oleg (Le 31/12/2012, à 20:13)

#25 Le 15/01/2013, à 08:44

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Re : Partage d'articles de la presse papier quotidienne ? (Ben non...)

2013 : donc fin... cool