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#1 Le 30/12/2014, à 15:50

judas56

Etre libre... mais...

Salut à tous,

Je me retrouve face à un problème de conscience. Utilisateur d'Ubuntu depuis maintenant 2 ans en continu, et de Firefox OS depuis un temps plus récent, je suis amené à faire de la médiation autour du patrimoine (les vieux livres présents dans les bibliothèques), de discuter avec des collègues des archives, des musées,... Face à cela, Ubuntu et les logiciels libres commencent à être limités dans mes usages. Utilisateur pendant un temps de Twitter, j'ai tenté de m'en passer pour ne pas utiliser un service propriétaire qui vit de la revente de mes données, j'aimerai utiliser les applications pour ios ou android développés par des collègues plus ou moins éloignés, mais ubuntu et firefox ne les supportent pas. Je serai tenté par un iPad, faute d'équivalent libre, pour un usage uniquement professionnel (mes photos perso resteraient sur un poste sous Ubuntu),... mais le multi-appareil est parfois contraignant et je crains de céder à l'usage unique de mon iPad ou d'un mac. Mais ces appareils émanent de multinationales (bon mon pc sous ubuntu aussi), sont surpuissant pour un usage limité à la bureautique et au net, leur obsolescence est déjà programmée pour que j'achète la génération suivante.

Avez-vous déjà été confronté à cela ? Je me dis que si j'utilise Ubuntu, ce n'est pas pour utiliser twitter (du non libre dans du libre n'a pas de sens pour moi...). Si vous aviez des retours d'expérience, pour alimenter ma pensée...

Merci d'avance

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#2 Le 30/12/2014, à 15:58

alex2423

Re : Etre libre... mais...

Tout dépend de tes idées.
Pour ma part, du non libre dans du libre a du sens. Parfois on a des contraintes que l'on ne peux se plier. Par exemple ses interlocuteurs sous Skype, les vidéos sous sylverlight. Les logiciels non libre sur un OS permettent de faire quelques concessions sont avoir migrer totallement sur un OS propriétaire.

Je pense que l'on pouvait justement installer des appli ANdroid sous Ubuntu
http://www.le-libriste.fr/2013/11/insta … inux-mint/

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#3 Le 30/12/2014, à 16:06

voxpopuli

Re : Etre libre... mais...

Il existe des émulateurs Android pour Linux (et pour windows), qui servent surtout aux programmeurs. Je n'ai que testé a la va vite (pour faire un hello world ^^) une fois mais je pense qu'on peut faire tourner pas mal d'appli dans ces émulateurs vu que le but est de rendre la tâche plus facile aux dev. Pour les applications IOS, aucune idée.
Pour twitter, il existe une alternative libre a installer sur un serveur je pense.


« Si la destinée ne nous aide pas, nous l'aiderons nous même à se réaliser !  »
$Wold.Action.Boot();

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#4 Le 30/12/2014, à 16:16

judas56

Re : Etre libre... mais...

Merci pour ces premiers retours. C'est vrai que j'ai du mal à concevoir une utilisateur de service propriétaire sur mon Ubuntu, même si concrètement ma messagerie par exemple est sur la poste et la plupart de mes contacts chez google (donc ma correspondance n'est absolument pas protégée). Mais je me dis que si je cède sur ce point, le libre perd tout son intérêt à mon sens (mais c'est peut être bête) mais la porte est ouverte.... Pour le reste, le but n'est pas de développer mon propre serveur, je n'ai ni les compétences, ni l'envie.

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#5 Le 30/12/2014, à 16:29

alex2423

Re : Etre libre... mais...

Malheureusement si tu n'as pas l'envie, le temps de faire toi même, tu vas être rapidement confronté à ce dilemme. A toi de faire la part des choses.

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#6 Le 30/12/2014, à 16:55

judas56

Re : Etre libre... mais...

alex2423, je suis d'accord, mais j'essaie aussi de prendre en compte le fait que mon ordinateur doit être un outil pour mettre facilement à disposition des contenus, en ayant conscience, a minima, de ce que je fais. C'est peut être effectivement une première réponse à mes questions. En ce sens, Framasoft a raison de promouvoir et de développer des outils libres. Sinon, on se coupe effectivement du "grand public". Pourtant, Ubuntu est largement accessible. Rah, pas facile d'avoir une réponse claire !

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#7 Le 30/12/2014, à 17:15

alex2423

Re : Etre libre... mais...

Ubuntu est juste un outil pour accéder à d'autres outils ou services. Si la plus part des utilisateurs utilisent un service propriétaire, pas facile d'y coupé si celui-ci te permet de satisfaire tes besoins et pas la solution libre. Exemple avec Skype avec mes destinataires dessus.
Est ce que ton ordinateur te permet d'accéder ou de fournir du contenu. Si c'est pour en fournir, c'est toi seul qui décide. Tu peux utiliser des bases saines mais si tu veux y accéder, malheureusement, tu es tributaire du choix du fournisseur.
Ce n'est pas blanc ou noir. A toi de te fixer une limite, et d'accepter de position ton curseur.

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#8 Le 30/12/2014, à 18:50

seb24

Re : Etre libre... mais...

judas56 a écrit :

alex2423, je suis d'accord, mais j'essaie aussi de prendre en compte le fait que mon ordinateur doit être un outil pour mettre facilement à disposition des contenus, en ayant conscience, a minima, de ce que je fais. C'est peut être effectivement une première réponse à mes questions. En ce sens, Framasoft a raison de promouvoir et de développer des outils libres. Sinon, on se coupe effectivement du "grand public". Pourtant, Ubuntu est largement accessible. Rah, pas facile d'avoir une réponse claire !

A toi de placer le curseur au bon endroit entre tout proprio et tout libre. Perso j’utilise des services/programmes proprio quand c'est vraiment plus pratique pour moi, mais j’hésite pas a utiliser du libre et faire quelques concessions et prendre du libre quand je peux. Tout dépend ce que tu estime être important/indispensable ou pas. L'outil informatique reste un outil qui doit te servir.


Mini PC NUC avec Ubuntu: ebay

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#9 Le 31/12/2014, à 13:27

ed14th

Re : Etre libre... mais...

Je pense que c'est un problème qui est extrêmement d'actualité à la vue du développement (grand publique) du libre ces dernière années, notamment lié, je pense, à l'expansion d'Ubuntu. Dans le monde du design graphique en tout cas, la tendance au libre est largement plus présente depuis 2-3 ans, avec des gens comme OSP qui tendent à démocratiser l'utilisation de logiciels open-source dans un monde dicté par apple et adobe. Si ce domaine intéresse certains d'entre vous, il y a des tonnes de choses à découvrir côté design graphique libre.

Mais ce n'est pas exactement le propos de ce sujet.

Je pense que ce qui serait essentiel en tout premier lieu, c'est que le grand public (et même tout le monde) sache ce qu'est le libre, et par extension ce qu'est le propriétaire. Savoir ce que ça signifie que d'utiliser des logiciels privateurs, si on veut reprendre l'expression de Stallman. J'ai du mal à comprendre comment ça ne peut pas déjà être le cas, tant l'histoire de l'informatique est liée, issu, du monde du libre. J'estime que ça devrait être la première chose dont on parle en cours de Techno dans les collèges, et plus largement je trouve qu'enseigner une histoire/éthique de l'informatique serait bien plus essentiel que savoir utiliser un traitement texte. Bref, je dérive encore, mais ça me tient à cœur.

Pour revenir à nos moutons (plus ou moins), le problème c'est que la plupart des gens ne savent pas ce que signifie utilise tel ou tel outil. Ce qui se cache derrière (si ça intéresse certaines personnes, je crois que c'est Bernard Stiegler qui en parle très bien, en mettant en lumière au début de son livre De la misère symbolique le fait que ne pas savoir comment marche les outils que nous utilisons tend à détruire notre confiance en soi).
    Ce qui me gène vraiment, par exemple, c'est que tout le monde utilise Google sans avoir conscience de ce que fait google avec nos recherches. Je ne dis pas de ne pas utiliser google hein, difficile de passer à côté tant le moteur est efficace, mais il faut le faire en ayant conscience de ce que ça implique et être prêt à l'accepter moralement quand besoin s'en fait. Et on arrive de plus en plus à une génération de jeunes ado dont dénomme comme "la génération qui sait se servir des ordinateurs naturellement", alors que c'est tout le contraire. La grande majorité ne pensent plus que par les interface sans savoir ce qu'est le code source. Ne pensent pas une seule seconde ce que quand on tape "Lady gaga" dans une recherche youtube, il y a un échange client/serveur. Ou même beaucoup plus basiquement, ne réfléchie même plus au fait qu'internet soit un échange de données, et ne voit que le résultat de leurs actions. (à voir l'article Les enfants ne savent pas se servir d’un ordinateur et vous devriez vous en inquiéter. de Marc Scott qui explique assez simplement ce phénomène).

Pour vraiment revenir dans le sujet initial du topic, je n'ai aucun état d'âme à utiliser du privatif. Déjà parce que j'estime que vouloir interdire en bloc les logiciels privatifs, c'est une forme de privation que je n'accepte pas. Quand j'entend des choses comme "les gens ne devrait développer qu'en libre" j'en envi de dire "les gens sont libres de faire ce qu'ils veulent". De plus j'estime aussi que développer et vouloir garder son code pour soi, et vouloir se faire payer y avoir accès ce n'est foncièrement quelque chose de mal. Je ne crois pas que les systèmes de rémunération du libre soient un contre-arguments, je considère que se sont deux systèmes parallèles qui peuvent et doivent coexister.

Ensuite je pense à un contexte professionnel. Si il y a un logiciel dont j'ai absolument besoin pour travailler, et qui n'a pas d'équivalent en libre, ou que l'équivalent en libre ne rempli pas mes attentes un minima, j'utiliserai du privatif. Par contre si je sais qu'un équivalent libre existe, je suis toujours prêt à sacrifier un peu mes attente si besoin.

Le vrai problème pour moi, et c'est lié à ce que je disais au début, c'est qu'on fait une grande surconsomation de non-libre, et qu'on ne se pose même pas la question.

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#10 Le 31/12/2014, à 14:23

PengouinPdt

Re : Etre libre... mais...

En effet, il y a des usages qui créent la contrainte. Exemples très basiques, dont un déjà utilisé : Skype, mais aussi Teamviewer - va trouver une solution qui soit multiOS, et aussi facile d'usage que ces sus-cités ...
Si la question des logiciels privatifs ne se posait pas ... alors pourquoi le développement de Wine, et CrossOver pour d'autres ?!
Il y a des contraintes sociales à tenir compte.

À l'inverse, il y a la tendance Frama ... qui est intéressante : Se désolidariser d'une entreprise qui bien qu'utilisant ou promouvant un tas de logiciels libres, ou OpenSource, a trop de velléités à régenter notre vie. Clairement ce n'est pas mieux que l'usage du privatif. Du moins dans le contexte de l'éthique. L'article "Ce que Google sait de vous ..." a vraiment du sens.

Des contraintes professionnelles, on en subit tous. Quid de l'informaticien, pro-Linux, voire pro-BSD, mais qui pour vivre est obligé de travailler dans un environnement pro-MS, parce que les contraintes familiales, environnementales font qu'il ne peut vraiment faire autrement ? Il "manque de foi", est-ce réellement cela ?!
Parce que beaucoup de SSII tournent autour de MS ... parce que beaucoup d'entreprises, dites "Grands Comptes" - et certainement d'autres plus petites, n'ont d'yeux que pour MS, etc ...

Pendant plusieurs années, j'ai pu faire de l'administration réseau de serveurs MS, à partir de ma station *buntu ... dans des entreprises "privées".
Pendant quelques années, j'ai travaillé dans le milieu assimilé "éducation" ... où des enseignants travaillent sur des stations MS, utilisent beaucoup de LLs, voire travaillent sur station Apple - la grande mode -, tout en utilisant des LLs - et, idem dans le milieu associatif. Et parfois, on arrive à implémenter des stations Linux, avec serveur de màj en interne.

Travailler ou utiliser du privatif m'ennuie profondément ... mais quand il faut faire avec, cela ne sert à rien de lutter - à moins de vouloir être le "Don Quichotte". Par contre, dès que la porte s'ouvre de l'usage et de l'intérêt du LL, je suis le premier à la prendre ;-)
Je suis le premier à tester, essayer ...
Dans le contexte assimilé "éducation" sus-nommée, j'avais l'accord de mon Directeur de l'époque de se passer de MS pour un maximum de choses ( serveurs de fichiers : SME Server - dans un autre contexte : AbulEdu -, serveur NAS : FreeNAS, parefeu : IPCop, serveur de messagerie : Zimbra ) - puis lorsque tout a été repris en main, au niveau régional, tout est repassé sur solution MS. J'étais parti ...
D'ailleurs, à-propos de Zimbra, j'ai vraiment apprécié à administrer/utiliser ... même si en termes de fonctionnalités, à l'époque, parfois, on était loin de ce que fait MS. et inversement des fonctionnalités particulières à Zimbra non existentielles dans MS Exchange.

Dans le contexte associatif, j'ai connu un bon copain informaticien, qui est passé sur Apple, pour avoir un MacBook, parce que séduit par la facilité d'usage ... pour moi, c'est de la trahison ... "hein, mon Lapinou" ... et dessus, il n'avait que des LLs. Et, il a pourtant développé une solution de clients légers/serveurs, pleinement LLs. "Alors, en plein schisme idéologique, le copain ..." - je ne sais pas, je ne pense pas. Quoiqu'il en soit, il reste un gars que j'ai beaucoup apprécié, et pour qui j'ai de l'estime.

Bref, à titre personnel, je suis pour le "Full LL" ... à titre professionnel, je dois composer ...
Et, dans l'immédiat, ce sera pareil pour toi ... et bien d'autres.

Éternel combat du pragmatisme vs idéologie ... Et c'est pareil dans le domaine de la sécurité ! ;-)

Dernière modification par PengouinPdt (Le 31/12/2014, à 15:54)


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#11 Le 31/12/2014, à 15:44

judas56

Re : Etre libre... mais...

Merci pour ces nouveaux retours.

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