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#476 Le 06/11/2017, à 22:16

Rufus T. Firefly

Re : La p'tite heure du café philo

side a écrit :
murph a écrit :

Au pif, t'es sûr ? lol

Au pif des trucs qui tiennent à peu près la route, je crois.

murph a écrit :

Plus sérieusement je viens de lire la partie B et c'est, comme tu dis, assez hardcore. Va falloir que je relise ça plusieurs fois et je suis loin de pouvoir en saisir la substantifique moelle car je n'ai absolument pas le background. Même si je pense en comprendre vaguement les grandes lignes, il y a de fortes chances que je me vautre comme une merde.

Pareil. Devant ce genre de chose je suis complètement largué. lol

Faut peut-être assister à quelques cours... Par exemple ceux-là : http://www.college-de-france.fr/site/ja … 6-2007.htm


La provocation est une façon de remettre la réalité sur ses pieds. (Bertolt Brecht)
Il n'y a pas de route royale pour la science et ceux-là seulement ont chance d'arriver à ses sommets lumineux qui ne craignent pas de se fatiguer à gravir ses sentiers escarpés. (Karl Marx)
Il est devenu plus facile de penser la fin du monde que la fin du capitalisme

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#477 Le 06/11/2017, à 22:21

side

Re : La p'tite heure du café philo

Rufus T. Firefly a écrit :
side a écrit :
murph a écrit :

Au pif, t'es sûr ? lol

Au pif des trucs qui tiennent à peu près la route, je crois.

murph a écrit :

Plus sérieusement je viens de lire la partie B et c'est, comme tu dis, assez hardcore. Va falloir que je relise ça plusieurs fois et je suis loin de pouvoir en saisir la substantifique moelle car je n'ai absolument pas le background. Même si je pense en comprendre vaguement les grandes lignes, il y a de fortes chances que je me vautre comme une merde.

Pareil. Devant ce genre de chose je suis complètement largué. lol

Faut peut-être assister à quelques cours... Par exemple ceux-là : http://www.college-de-france.fr/site/ja … 6-2007.htm

Oui. Jacques Bouveresse, c'est, il me semble, un poil plus abordable. Mais Tiercelin aussi.

Mais bon, faut tout de même avoir une certaine culture dans le domaine. Et ça en fait un paquet de bouquin à lire et surtout à comprendre ! Et je ne me donne plus le temps pour ça.


« Je ne suis pas une adversaire de l’Europe, je me sens européenne. Je voudrais qu’il y ait des accords entre les nations librement consentis, c’est cette Europe-là que je veux voir émerger et je souhaite que la France soit à l’origine de ce beau projet, de cette belle initiative » - Marine Le Pen - 25 Avril 2017 - TF1

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#478 Le 06/11/2017, à 22:31

Compte supprimé

Re : La p'tite heure du café philo

side a écrit :

Et je ne me donne plus le temps pour ça.

Idem. C'est le temps qui manque... vivement la retraite (si ça existe encore).
De temps en temps j'arrive encore à lire quelques textes s'ils sont courts. Chez Agone on trouve parfois en ligne des retranscriptions de plusieurs article d'une vingtaine de pages (Bouveresse, Engel [pas Engels hein tongue ] par exemple) sur une thématique précise. Personnellement la lecture me convient mieux que les vidéos. Mais bon, ça n'empêche qu'il faut du temps.

#479 Le 06/11/2017, à 23:57

side

Re : La p'tite heure du café philo

murph a écrit :

Engel [pas Engels hein tongue ] par exemple

Le mari de Tiercelin tongue

Des articles et livres de madame : https://sites.google.com/site/claudinetiercelin

Je n'ai jamais lu monsieur. Mais a priori ils travaillent autour des mêmes concepts.
Ça doit être sympa un diner chez les Engel ! lol


« Je ne suis pas une adversaire de l’Europe, je me sens européenne. Je voudrais qu’il y ait des accords entre les nations librement consentis, c’est cette Europe-là que je veux voir émerger et je souhaite que la France soit à l’origine de ce beau projet, de cette belle initiative » - Marine Le Pen - 25 Avril 2017 - TF1

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#480 Le 07/11/2017, à 07:45

Compte supprimé

Re : La p'tite heure du café philo

side a écrit :

Le mari de Tiercelin tongue

C'est Gala-Philo ici ! lol
Je viens de vois que c'est Bouveresse qui a dirigé sa thèse.

Y a plein de textes en ligne sur son site. Je vais tenter.

#481 Le 07/11/2017, à 10:53

side

Re : La p'tite heure du café philo

murph a écrit :

C'est Gala-Philo ici ! lol

Un peu de légèreté ne fais jamais de mal ! lol


« Je ne suis pas une adversaire de l’Europe, je me sens européenne. Je voudrais qu’il y ait des accords entre les nations librement consentis, c’est cette Europe-là que je veux voir émerger et je souhaite que la France soit à l’origine de ce beau projet, de cette belle initiative » - Marine Le Pen - 25 Avril 2017 - TF1

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#482 Le 11/11/2017, à 09:42

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

side a écrit :
murph a écrit :

Sérieusement :

jackpot a écrit :

Mais on ne peut vraiment philosopher sans passer à l'étage supérieur qui est la métaphysique.

Et là je quote pour la postérité, parce que c'est juste énorme. lol
T'as écrit ça pour rigoler ou tu y crois vraiment à cette connerie ?

Ah ... pas d'accord. Enfin ...

Faudrait s'entendre sur ce qu'est la métaphysique. Si on en parle au sens moderne, ontologique, alors je serais ok pour dire que la métaphysique c'est un peu la discipline reine de la philosophie.

1) La métaphysique court à travers l'histoire de la philosophie, étape après étape. Tous les grands philosophes ont été de grands métaphysiciens avant même d'en arriver au choix final de type « heideigerrien »  sur lequel tu sembles t'arrêter et qui n'est là qu'une étape de plus. Il y en aura certainement d'autres dans le futur. Ce qui est intéressant de constater c'est que chaque grand philosophe conteste l'apport du précédent en faisant redoutablement progresser le schlimblick.

2) Prenons l'exemple de l'argument ontologique . Plus personne ne peut en contester le caractère complètement erroné aujourd'hui : à savoir qu'on ne peut pas tirer l'extension d'un concept de sa définition. Plus personne de raisonnable ne défend l'argument ontologique à présent, c'est à peu près clair. Pourtant, tu vas retrouver cet argument dans la philosophie moderne et ses retombées dans la méta-physique moderne.  C'est le philosophe Schelling (1775-1854) qui le montre le mieux en argumentant contre Hegel (et cette argumentation sera reprise par Kierkegaard et par Heidegger). Elle s'applique même au marxisme. Elle consiste à dire que la philosophie de l'Histoire développée par Hegel -et la même chose peut être dite de Marx-  n'est qu'un gigantesque argument ontologique, en fait.  Dans la mesure où Hegel (comme Marx) prétendent déduire l'avenir, c'est à dire l'existence réelle d'événements à venir d'une théorie des lois générales de l'Histoire, c'est à dire du concept d'historicité, exactement comme d'autres ont pu déduire l'existence de Dieu du concept de Dieu dans l'argument ontologique ! Chez Marx (qui critiquait lui-même « l'idéalisme » de Hegel! LOL) l'existence nécessaire du communisme est déduite de l'analyse (implacable et ô combien pertinente, elle me fascine toujours) du capitalisme et de ses contradictions. Tu peux reconnaître là la structure même de l'argument ontologique ! Donc Marx - tout matérialiste athée qu'il se proclame- , tout comme "l'idéaliste" Hegel, se plantent totalement d'un point de vue rationnel et scientifique ! L'idée qu'une chose existe nécessairement n'est pas la même chose que l'existence nécessaire de cette chose ! Merci Schelling ! smile

3) Toutefois (et pour tenter d'aller plus loin dans une démarche strictement mathématique), il se pourrait bien que l'argument ontologique soit valable dans au moins un cas.  Celui de ce que les mathématiciens appellent « l'ensemble vide » et dont la définition est = étant la propriété « x différent de x », l'extension est égale à 0. Autrement dit : étant donné la propriété « ne pas être identique à soi-même » l'extension est égale à 0. Donc : d'une définition qui contredit le principe d'identité ou le principe de non-contradiction, tu peux déduire qu'il n'y a pas d'existence qui lui corresponde. Dans ce cas, tu vois qu'il est possible de déduire de la définition l'extension d'une compréhension même si elle aboutit à zéro. Maintenant quoi mettre dans ce zéro (néant, Dieu etc...) c'est une autre question, bien sûr.

side a écrit :

Après, qu'on ne puisse pas philosopher sans y passer, c'est faux.

Dieu merci ! (si j'ose dire) Toute une philosophie (ou une réflexion philosophique) laïque à la recherche de vie bonne et de sagesse fondamentale peut aisément se passer de la question métaphysique et de l'hypothèse X. C'est mon hygiène quotidienne. On ne peut pas toujours vouloir se risquer dans les hautes altitudes,  ces « zones de la mort » (qui n'est rien, Dieu merci ! lol)

side a écrit :

Il y a plusieurs disciplines philosophiques qui ne nécessitent nullement d'interroger le cœur des choses.
M'enfin bon ... à mon sens une réflexion philosophique un peu poussée finit fatalement par mener à la métaphysique. Même l’éthique ou la morale, pour peu qu'on soit un minimum matérialiste, doivent interroger sur la réalité de ce qui est.

Dès qu'on pousse un peu, il est vrai, on ne peut guère y échapper. Je la verrais bien comme l'hypothèse X  sans laquelle tu ne peux vraiment pas philosopher. Tous les philosophes, quelques soient leurs croyances et options philosophiques, sont obligés d'intégrer cette hypothèse, à un moment ou à un autre, même quand ils la nient. C'est une évidence absolue.

side a écrit :

Après, la métaphysique ne doit pas être prétexte au nawak transcendant et magique, être prétexte à parler de choses qui n'existent manifestement nul part (exemple de base : les dieux).

Tu vas un peu trop vite là et tu caricatures en fonction d'un point de vue de culture strictement occidentale, à mon avis. Par ailleurs, le « Deus sive Natura » de l'ami Baruch ce n'est pas rien, ce n'est pas du folklore ni de la superstition. Il y a toute une démarche rationnelle qui contribue à sa définition.

side a écrit :

La métaphysique c'est "juste", l'opinion qu'on se fait sur ce qui est, ou plutôt la forme que prend l’Être, au-delà de ce que l'on sait. Sans que cet opinion soit de nature à remettre en cause ce que l'on sait, ni la manière de savoir ce que l'on sait (enfin ... il y a une branche de la métaphysique qui est la critique de nos manières de savoir. Mais si elle peut critiquer nos modes de connaissances, elle en prend acte, sinon, il n'y a rien à critiquer. Et de toutes façons, si elle est réaliste, alors elle prend aussi acte de la réalité des connaissances dont nous disposons).

D'accord sur ce point.


side a écrit :

Alors c'est sûr que si on est pas capable, en premier lieu, de faire la différence entre deux interrogations du genre "la vie a-t-elle un sens ?" et "quel est le sens de la vie ?", qu'on y voit deux formes d'une même question, alors on est loin de pouvoir prétendre comprendre la métaphysique la plus réaliste.

C'est quand on n'est pas capable de voir que cette différence- de toute façon établie en premier lieu-  n'est pas le sujet mais que le sujet c'est ce qu'elle sous-tend vraiment ( la préoccupation existentielle/ la faim/ le sexe pour revendiquer une cohérence de raisonnements dans trois démonstrations successives) qu'on est loin de pouvoir se mettre en piste pour la métaphysique la plus réaliste.


side a écrit :

Encore pire si d'aventure on nie pouvoir savoir quoique ce soit, qu'on affirme qu'il n'y a de vrai nul part. Dans ce cas là la métaphysique peut, au mieux, très bien se résumer à n'importe quelle croyances religieuses ou n'importe quelle fantaisie du même genre. Au pire, et plus certainement, on ne peut même pas prétendre à en faire.

La méta-physique dépasse la physique après l'avoir admisse, la méta-physique, interroge le sens de l'être au-delà de la physique en la traversant, la méta-physique a pour socle fondamental la physique elle-même. Sinon, c'est juste du grand nawak.

1) Comme quand on affirme catégoriquement  : « la mort n'est rien » ? Sans pouvoir le prouver. ? Voilà ce qui est du grand nawak en situation.

2) Proposition : « la méta-physique dépasse la physique après l'avoir admise » : bien. Et si l'on partait  d'une réalité physique incontestable pour essayer d'aller plus loin ? Je penserais bien, par exemple, à la notion d'infini. C'est une proposition que j'avais déjà faite à Floriane mais jusqu'à présent demeurée sans réponse. Pourtant, ça me paraîtrait intéressant ne serait-ce que pour tenter de passer rationnellement de la physique à la méta-physique.

Juste pour dire au passage qu'au delà des objections et des contradictions entre nous tout à fait basiques et nécessaires dans la dialectique philosophique et qu'au delà des accidentels « petits noms d'oiseaux » qui ne peuvent avoir qu'un temps, on pourrait peut-être aussi commencer à bosser ensemble ici, pour essayer d'aller plus loin "together" en utilisant une méthode « erreur/ essai/ erreur/ essai  etc... » = « Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous. » Le souci c'est que dans une tradition pédagogique très hexagonale, l'erreur est conçue comme un péché absolu. Mais, pour avancer, il ne faut jamais avoir peur de se tromper !


Edit : Pour rebondir encore une fois là-dessus.

side a écrit :

Alors c'est sûr que si on est pas capable, en premier lieu, de faire la différence entre deux interrogations du genre "la vie a-t-elle un sens ?" et "quel est le sens de la vie ?", qu'on y voit deux formes d'une même question, alors on est loin de pouvoir prétendre comprendre la métaphysique la plus réaliste.

Je pose la question : « La vie - soit "V"- a-t-elle un sens ? »  Supposons que je choisisse la réponse « non » (et honnêtement, c'est ce que je pense un jour sur deux). Donc, non, pour moi, la vie n'a pas de sens, elle n'a aucun sens. Voilà que j'assiste à la scène extraordinaire "S". Je rentre chez moi. Si j'applique ma certitude "V = 0" » à 100 %, je n'ai plus à réfléchir a sujet de cette scène " S" puisque pour moi elle fait partie d'un ensemble qui n'a pas de sens.

Oui mais (et peut-on contester que cette chose n'est pas plausible dans la vraie vie?) si, par simple curiosité (sociologique par exemple ou imaginons que je sois chargé de l'enquête, bref : peu importe !)  je me pose la question : « mais pourquoi a-t-il ou a-t-elle fait cela ? » c'est donc -paradoxe!- que je recherche bien un sens à cette scène "S" et que je cherche à la com-prendre. Or cette scène fait partie de l'ensemble "V".

J'entre donc, de fait, en contradiction avec ma première réponse à cette question.

Et, pour essayer d'aller encore plus loin, si, - en dehors de la possibilité  professionnelle d'être un inspecteur de police ou un sociologue, là encore peu importe - je ne peux être rien de tout ça mais tout simplement un commun des mortels badaud qui a assisté à la scène- si donc je cherche à réfléchir un minimum à ce spectacle, j'entre alors dans une recherche de causalités qui risque de me ramener, de causes en causes, sur le seuil d'une cause première « X », fatalement. Sans entrer dans le champ de la métaphysique, j'établis de fait le lien entre la première question « La vie a-t-elle un sens ? » à la seconde « Quel est le sens de la vie ? » Je veux dire par là qu'en choisissant de penser idéologiquement que la vie n'a pas de sens je ne m'oblige pas à ne pas chercher dans la réalité quelle peut être la cause de ceci ou de cela, qui peut ramener à rebours à la recherche de telle autre cause etc etc... Ce qui correspond à une recherche de sens dans une vie dont je pense avoir établi une fois pour toutes qu'elle n'en aurait pas.

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 11/11/2017, à 10:07)

#483 Le 11/11/2017, à 11:54

godverdami

Re : La p'tite heure du café philo

jackpot a écrit :

Sans entrer dans le champ de la métaphysique, j'établis de fait le lien entre la première question « La vie a-t-elle un sens ? » à la seconde « Quel est le sens de la vie ? » Je veux dire par là qu'en choisissant de penser idéologiquement que la vie n'a pas de sens je ne m'oblige pas à ne pas chercher dans la réalité quelle peut être la cause de ceci ou de cela, qui peut ramener à rebours à la recherche de telle autre cause etc etc... Ce qui correspond à une recherche de sens dans une vie dont je pense avoir établi une fois pour toutes qu'elle n'en aurait pas.

Quand on dit que la vie n'a pas de sens, je ne vois pas où est le choix idéologique.
D'ailleurs, on ne peut même pas parler de choix

Dernière modification par godverdami (Le 11/11/2017, à 11:55)


%NOINDEX%

Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux.
Bonux lave plus blanc

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#484 Le 11/11/2017, à 22:51

sucarno

Re : La p'tite heure du café philo

side a écrit :

Ne me remerciez pas, c'est tout naturel.
D'ailleurs je me demande bien quel est le sens d'un tel effort de réponse ?!

tongue

Tout comme la vie, vous dites qu'elle n'a pas de sens, mais vous la vivez quand même ...


« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Étienne de La Boétie

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#485 Le 12/11/2017, à 08:57

phiobert

Re : La p'tite heure du café philo

sucarno a écrit :
side a écrit :

Ne me remerciez pas, c'est tout naturel.
D'ailleurs je me demande bien quel est le sens d'un tel effort de réponse ?!

tongue

Tout comme la vie, vous dites qu'elle n'a pas de sens, mais vous la vivez quand même ...

Personne ne demande à entrer dans la vie. On te l'impose et comble de l'ignominie, cette vie s'arrange pour faire que 99.9999% des vivants refusent pour diverses raisons de se suicider.

Par conséquent, c'est une raison supplémentaire, s'il en fallait une de plus, pour affirmer que la vie n'a pas de sens.

Attention, je ne fais pas allusion à la vie biologique mais à la vie de l'esprit.

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#486 Le 12/11/2017, à 17:23

sucarno

Re : La p'tite heure du café philo

phiobert a écrit :

...

Personne ne demande à entrer dans la vie. On te l'impose et comble de l'ignominie, cette vie s'arrange pour faire que 99.9999% des vivants refusent pour diverses raisons de se suicider.

Par conséquent, c'est une raison supplémentaire, s'il en fallait une de plus, pour affirmer que la vie n'a pas de sens.

Attention, je ne fais pas allusion à la vie biologique mais à la vie de l'esprit.


Toujours est-il que Le suicide n'est pas un choix, mais une absence de choix. La personne croit, à tort, qu'il n'y a pas d'autres solutions pour arrêter de souffrir.
On ne se suicide pas parce que la vie n'a pas de sens, mais suite à ce qu'on ne trouve pas de raison pour continuer de vivre.


« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Étienne de La Boétie

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#487 Le 13/11/2017, à 08:41

phiobert

Re : La p'tite heure du café philo

sucarno a écrit :
phiobert a écrit :

...

Personne ne demande à entrer dans la vie. On te l'impose et comble de l'ignominie, cette vie s'arrange pour faire que 99.9999% des vivants refusent pour diverses raisons de se suicider.

Par conséquent, c'est une raison supplémentaire, s'il en fallait une de plus, pour affirmer que la vie n'a pas de sens.

Attention, je ne fais pas allusion à la vie biologique mais à la vie de l'esprit.


Toujours est-il que Le suicide n'est pas un choix, mais une absence de choix. La personne croit, à tort, qu'il n'y a pas d'autres solutions pour arrêter de souffrir.
On ne se suicide pas parce que la vie n'a pas de sens, mais suite à ce qu'on ne trouve pas de raison pour continuer de vivre.

Franchement, aller chercher tes arguments chez Doctissimo c'est pas sérieux !

Sans doute que l'auteur de ton site a interviewé des suicidés, des vrais hein, ceux qui ont réussi leur suicide.

Pour ma part je laisserai la parole à Nietzsche :  "Le nihilisme n’est pas seulement […] la croyance que tout mérite de disparaître : on met la main à l’œuvre, on disparaît… L’anéantissement par la main seconde l’anéantissement par le jugement".

Quant à Albert Camus : “Il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux : c’est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d’être vécue, c’est répondre à la question fondamentale de la philosophie”.

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#488 Le 13/11/2017, à 20:31

sucarno

Re : La p'tite heure du café philo

phiobert a écrit :
sucarno a écrit :
phiobert a écrit :

...

Personne ne demande à entrer dans la vie. On te l'impose et comble de l'ignominie, cette vie s'arrange pour faire que 99.9999% des vivants refusent pour diverses raisons de se suicider.

Par conséquent, c'est une raison supplémentaire, s'il en fallait une de plus, pour affirmer que la vie n'a pas de sens.

Attention, je ne fais pas allusion à la vie biologique mais à la vie de l'esprit.


Toujours est-il que Le suicide n'est pas un choix, mais une absence de choix. La personne croit, à tort, qu'il n'y a pas d'autres solutions pour arrêter de souffrir.
On ne se suicide pas parce que la vie n'a pas de sens, mais suite à ce qu'on ne trouve pas de raison pour continuer de vivre.

Franchement, aller chercher tes arguments chez Doctissimo c'est pas sérieux !

Sans doute que l'auteur de ton site a interviewé des suicidés, des vrais hein, ceux qui ont réussi leur suicide.

Pour ma part je laisserai la parole à Nietzsche :  "Le nihilisme n’est pas seulement […] la croyance que tout mérite de disparaître : on met la main à l’œuvre, on disparaît… L’anéantissement par la main seconde l’anéantissement par le jugement".

Quant à Albert Camus : “Il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux : c’est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d’être vécue, c’est répondre à la question fondamentale de la philosophie”.

J'ai voulu cité l'avis des médecins urgentistes qui sont souvent confrontés à des ratés des suicidaires, mais je n'ai trouvé que ce lien.

De toute façon, c'est pas un philosophe qui va nous argumenter les raisons de leurs actes.
Je trouve que la citation de Camus reste la plus adéquate pour la question fondamentale : " pourquoi on se suicide ".
On pourra lui ajouter une citation de Paul Valéry :" "Si la vie  avait un but, elle ne serait plus la vie."


« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Étienne de La Boétie

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#489 Le 14/11/2017, à 10:24

side

Re : La p'tite heure du café philo

sucarno a écrit :
side a écrit :

Ne me remerciez pas, c'est tout naturel.
D'ailleurs je me demande bien quel est le sens d'un tel effort de réponse ?!

tongue

Tout comme la vie, vous dites qu'elle n'a pas de sens, mais vous la vivez quand même ...

Et ?

Quel le sens de l'existence de la lune ?


« Je ne suis pas une adversaire de l’Europe, je me sens européenne. Je voudrais qu’il y ait des accords entre les nations librement consentis, c’est cette Europe-là que je veux voir émerger et je souhaite que la France soit à l’origine de ce beau projet, de cette belle initiative » - Marine Le Pen - 25 Avril 2017 - TF1

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#490 Le 14/11/2017, à 22:28

sucarno

Re : La p'tite heure du café philo

side a écrit :

...

Quel le sens de l'existence de la lune ?

Aucun sens ; mais, il est bien utile pour générer des marées. Elles aident nos pêcheurs archaïques et sa lumière nocturne aide la navigation dans le désert, ...

Non mais franchement, tu ne trouves aucun sens à ta vie en particulier, et la vie en général ?

Y a-t-il une différence en quelqu'un sans vie, et quelqu'un qui vit sans but ?


« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Étienne de La Boétie

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#491 Le 14/11/2017, à 23:54

Le chien loup2

Re : La p'tite heure du café philo

sucarno a écrit :

Y a-t-il une différence en quelqu'un sans vie, et quelqu'un qui vit sans but ?

Si t'es seul (ce qui semble être le cas de plusieurs ici) ta vie elle a pas de sens, car pas de but.
J'ai pas choisis de vivre, mais je le fait (encore) pour l'autre : Mon fils, mon chien, ma chatte, ma sœur.
C'est ça qui lui donne un sens.
Mon nombril je le regarde pu depuis la fin de mon adolescence.
Ouff. Je retourne écouter d'la musique.

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#492 Le 15/11/2017, à 09:06

phiobert

Re : La p'tite heure du café philo

sucarno a écrit :
side a écrit :

...

Quel le sens de l'existence de la lune ?

Aucun sens ; mais, il est bien utile pour générer des marées.

Les marées sont une conséquence de la gravité mais sûrement pas un phénomène nécessaire ! La preuve, en Méditerranée, les marées sont presque imperceptibles.



sucarno a écrit :

Elles aident nos pêcheurs archaïques et sa lumière nocturne aide la navigation dans le désert, ...

Sont sacrément dans la merde les nuits sans Lune.
Pendant la phase de Nouvelle Lune (la Lune est entre le Soleil et la Terre), elle est invisible la nuit et visible le jour : pas de pot ! tongue



sucarno a écrit :

Y a-t-il une différence en quelqu'un sans vie, et quelqu'un qui vit sans but ?

«sans vie» c'est l'absence de vie (et pas forcément la mort) donc impossible à comparer à la vie.
«Vivre avec un but» n'est pas forcément donner un sens à sa vie, c'est juste se focaliser sur un objectif dans une vie qui n'a pas de sens.

Je laisserai le Cid résumer :
Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?

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#493 Le 15/11/2017, à 22:34

side

Re : La p'tite heure du café philo

sucarno a écrit :
side a écrit :

...

Quel le sens de l'existence de la lune ?

Aucun sens ; mais, il est bien utile pour générer des marées. Elles aident nos pêcheurs archaïques et sa lumière nocturne aide la navigation dans le désert, ...

Ah mais ça, j'dis pas. La lune, vachement utile.
Genre sans lune, probablement pas de vie sur terre et du coup, personne pour se demander si tout ceci a bien un sens ! lol


sucarno a écrit :

Non mais franchement, tu ne trouves aucun sens à ta vie en particulier, et la vie en général ?

A ma vie, j'dis pas. Mais à la vie, faut voir.

Déjà, faudrait peut-être se mettre au point sur ce qu'on entend parce ce que c'est que le sens, dans la phrase "la vie a-t-elle un sens ?".



sucarno a écrit :

Y a-t-il une différence en quelqu'un sans vie, et quelqu'un qui vit sans but ?

Oui.
Y'en a un, il est vivant, l'autre il n'est pas vivant.


Le noble loup2 a écrit :

Si t'es seul (ce qui semble être le cas de plusieurs ici) ta vie elle a pas de sens, car pas de but.

C'est vite dit ça.

Le noble loup2 a écrit :

J'ai pas choisis de vivre, mais je le fait (encore) pour l'autre : Mon fils, mon chien, ma chatte, ma sœur.
C'est ça qui lui donne un sens.

Un sens/but à ta vie. On se demande bien par quel moyen mais admettons. Ça ne change rien que la question concerne la vie.

Le noble loup2 a écrit :

Mon nombril je le regarde pu depuis la fin de mon adolescence.

M'est avis que tu continues de te le regarder puisque ce dont tu nous parles donne sens à ta vie.

Le noble loup2 a écrit :

Ouff. Je retourne écouter d'la musique.

Écouter de la musique, ça n'a aucun sens tongue







Bon, il semblerait que "sens" soit équivalent à "but" (j'imagine objectif à atteindre). Ça avance pas trop le schmilblick mais c'est déjà ça.

La vie a-t-elle un sens aka un objectif à atteindre ?
La réponse est oui. La vie a comme objectif de fond de se perpétuer. C'est comme ça que ça fonctionne de manière générale, la vie trouve toujours un moyen de se maintenir.

Faudrait se mettre d'accord sur ce que signifie "vie" dans la phrase "la vie a-t-elle un sens ?", non ?
^^

Dernière modification par side (Le 15/11/2017, à 22:36)


« Je ne suis pas une adversaire de l’Europe, je me sens européenne. Je voudrais qu’il y ait des accords entre les nations librement consentis, c’est cette Europe-là que je veux voir émerger et je souhaite que la France soit à l’origine de ce beau projet, de cette belle initiative » - Marine Le Pen - 25 Avril 2017 - TF1

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#494 Le 16/11/2017, à 00:36

Comptesupprimé

Re : La p'tite heure du café philo

side a écrit :

la vie trouve cherche toujours un moyen de se maintenir.

Fixed

#495 Le 16/11/2017, à 13:34

side

Re : La p'tite heure du café philo

Floriane a écrit :
side a écrit :

la vie trouve cherche toujours un moyen de se maintenir.

Fixed

C'est pas faux.
Bon jusqu'à maintenant elle a toujours trouvé.


« Je ne suis pas une adversaire de l’Europe, je me sens européenne. Je voudrais qu’il y ait des accords entre les nations librement consentis, c’est cette Europe-là que je veux voir émerger et je souhaite que la France soit à l’origine de ce beau projet, de cette belle initiative » - Marine Le Pen - 25 Avril 2017 - TF1

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#496 Le 16/11/2017, à 14:08

Rufus T. Firefly

Re : La p'tite heure du café philo

side a écrit :

La vie a-t-elle un sens aka un objectif à atteindre ?
La réponse est oui. La vie a comme objectif de fond de se perpétuer.

Qu'est-ce que c'est ce finalisme ? Une conversion prochaine aux vraies valeurs de la vraie foi (avec ouverture de compte dans un paradis fiscal...) ?


La provocation est une façon de remettre la réalité sur ses pieds. (Bertolt Brecht)
Il n'y a pas de route royale pour la science et ceux-là seulement ont chance d'arriver à ses sommets lumineux qui ne craignent pas de se fatiguer à gravir ses sentiers escarpés. (Karl Marx)
Il est devenu plus facile de penser la fin du monde que la fin du capitalisme

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#497 Le 17/11/2017, à 07:31

Comptesupprimé

Re : La p'tite heure du café philo

side a écrit :
Floriane a écrit :
side a écrit :

la vie trouve cherche toujours un moyen de se maintenir.

Fixed

C'est pas faux.
Bon jusqu'à maintenant elle a toujours trouvé.

Au contraire je pensais aux espèces qui disparaissaient. La vie n'est pas infaillible, et elle tend à disparaître un jour à mon avis. Je verrais plus ça comme un processus chimique assez aboutit de reproduction de cellules. S'il existe une intelligence dans ce processus je doute que cela soit dû à un quelconque sens. On devrait peut-être plutôt parler de "nature" ou d'"essence" des cellules vivantes.

#498 Le 17/11/2017, à 18:53

LeJediGris

Re : La p'tite heure du café philo

Salut,
Je paraphrase mais dans la vie ce n'est pas le but qui est important, c'est le chemin...

A+ (et j'ai vu un post fugitif de GR34, on l'aime ou pas mais c'est un pilier ici)


%NOINDEX%
Matos Asus Zenbook
"Home Made" Monstro: core i7 9700+32Go de mémoire+SSD QVO Samsung 1To +MoBo Asus Prime Z390P
+ "Terminator", core i5 3570, 16Go, SSD Intel 520 sous Mint 19.3, Freebox Revolution

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#499 Le 17/11/2017, à 19:13

godverdami

Re : La p'tite heure du café philo

side a écrit :

Bon, il semblerait que "sens" soit équivalent à "but" (j'imagine objectif à atteindre). Ça avance pas trop le schmilblick mais c'est déjà ça.

Peut-être que ça fait avancer le schmilblick, mais c'est encore + faux.
Et puis j'attendais le chemin...A quand la lumière divine qui illumine le chemin?

Dernière modification par godverdami (Le 17/11/2017, à 19:15)


%NOINDEX%

Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux.
Bonux lave plus blanc

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#500 Le 19/11/2017, à 14:22

sucarno

Re : La p'tite heure du café philo

side a écrit :

...

Faudrait se mettre d'accord sur ce que signifie "vie" dans la phrase "la vie a-t-elle un sens ?", non ?
^^

excellente question !
Bon, si l'on croit les satellites de l'espace, il n'y pas de vie sur Mars !
Donc, il n'y a pas les conditions pour :
- déclencher le processus de la vie,
- maintenir ce processus,
- favoriser une suite à cette vie,
- veiller à ce que cette vie ne devienne néfaste à la vie par la mort.
- ainsi de suite.

Sur terre, par un moyen que chacun interprété d'une manière pour se convaincre :
A - Les religieux se font une surpuissance qui a rassemblé ces conditions,
B - Les athées disent que c'est par hasard, en justifiant philosophiquement les lois de la logique par le chaotique.
Z - D'autres ne veulent pas en parler. 

D'autre part, ce qui me fascine, c'est ce passage de la vie à la mort. Ayant vu mes proches mourir :" vous parlez avec une personne pleine de vie sur terre, puis, paf, on passe au néant, à un cadavre qu'on va mettre sous terre".
Comment expliquer ce passage extraordinaire de l'être au néant ?
Que s'est-il passé au juste ?


« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Étienne de La Boétie

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