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#1 Le 30/09/2010, à 19:33

Caocoa

Le photocopillage

A titre d'information, une partie de la Préface au Cours d’analyse de Jacques Harthong (auteur anonyme).
La page de garde cite :

Ce document est sous licence Creative Commons: paternité; pas d’utilisation commerciale; partage
des conditions initiales à l’identique; 3.0 France
http://creativecommons.org/licenses/by- … .0/deed.fr

Le photocopillage

Un gros mensonge

Sur la page de garde de nombreux ouvrages que vous avez consultés ou utilisés pendant vosétudes, vous avez certainement remarqué parfois une exhortation contre le photocopillage : le photocopillage tue le livre, accompagnée d’un plaidoyer pour la protection des auteurs et de la propriété intellectuelle. On a cherché à vous culpabiliser de photocopier un ouvrage au lieu de l’acheter en librairie.

Sachez qu’il s’agit d’une manipulation exclusivement vouée à protéger le droit au profitdes éditeurs. En effet les pires ennemis de la juste rémunération d’une création intellectuelle ne sont pas les étudiants qui photocopient, mais les éditeurs qui le plus souvent ne versent tout simplement pas cette juste rémunération aux auteurs. Ils peuvent se le permettre grâce à la seule loi qui est, toujours et à coup sûr, appliquée : la loi du plus fort (c’est-à-dire du plus riche). C’est pourquoi cette exhortation contre le photocopillage que vous avez certainement remarquée plus d’une fois est vraiment le comble de l’hypocrisie.

Jusqu’à une époque récente, aucune loi n’interdisait à un étudiant de photocopier unlivre pour son usage personnel. Si toute une promo le faisait individuellement (chaqueétudiant photocopiant lui-même le bouquin) il n’y avait pas d’infraction. Tout différent dela manipulation signalée ci-dessus est en effet le texte (parfaitement légal, lui) qui figureaussi sur les pages de garde (alinéa premier de l’Article 40) :

« La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’Article 41, d’unepart, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et nondestinées à une utilisation collective et, d’autre part, que les analyses et courtes citationsdans un but d’exemple et d’illustration, toute représentation ou reproduction intégrale, oupartielle, faite sans consentement de l’auteur ou de ses ayant-droits ou ayant-cause, estillicite. »

La technologie ayant énormément évolué depuis trente ans, les intérêts des éditeurs sesont de plus en plus heurtés à ses progrès. Ainsi jusqu’au début des années mille neuf centsoixante-dix la reproduction d’un livre n’était pas à la portée du simple particulier ; elle l’estdevenue à partir des années mille neuf cent quatre-vingt grâce à la photocopieuse de bureauomniprésente. C’est pourquoi les éditeurs ont engagé une bataille juridique et obtenu denouvelles lois plus restrictives. Il est devenu illégal de photocopier un livre même pour unusage privé. À chacune de ces batailles juridiques ou parlementaires, les éditeurs invoquentsystématiquement la protection de la création intellectuelle, c’est-à-dire la protection de lajuste rémunération d’un artiste, d’un écrivain, d’un chercheur. Plus récemment le Web àson tour a commencé à heurter les intérêts des éditeurs et de la même façon ils essaient decontraindre les États à protéger leurs sources de profit contre cette évolution. À nouveauest entonné le lamento sur les pauvres auteurs dépossédés par des pilleurs.

Je voudrais que vous sachiez que ceux qui dépossèdent les auteurs sont surtout les édi-teurs et non les pilleurs. La protection des artistes, écrivains, ou chercheurs est le derniersouci des éditeurs. Cet argument est de la pure hypocrisie, car toutes les batailles juridiqueset parlementaires menées par le lobby de l’édition visent exclusivement à la protection desprofits que les éditeurs, surtout les plus gros, obtiennent grâce à l’exploitation sans scrupuledes artistes, écrivains, ou chercheurs. Bien sûr un écrivain ou un chanteur de rock célèbretouche des droits d’auteur conséquents ; mais c’est surtout parce que le montant de ces droitsest alors suffisamment élevé pour que le recours à des avocats soit rentable : l’auteur estpayé parce qu’il est assez riche pour obtenir d’être payé. Si le coût de l’action en justice estsupérieur au montant des droits d’auteur, elle devient sans intérêt et les éditeurs le savent.

Comment fonctionne réellement l’édition technique ou universitaire

Autrefois l’éditeur était un auxiliaire indispensable de l’auteur : ce dernier ne pouvait écrireses œuvres qu’à la plume d’oie, au stylo, ou à la machine à écrire mécanique et en unseul exemplaire, qu’il devait faire très attention à ne pas perdre, car sinon il ne lui restaitplus qu’à tout réécrire. Les éditeurs recevaient ce manuscrit, le faisaient typographier, relireet corriger, imprimer et diffuser. Ils avaient aussi un service juridique pour vérifier quela publication ne contient rien d’illicite (cela peut échapper à un auteur sans qu’il ait eula moindre mauvaise intention). Depuis qu’existent les traitements de textes et les diverslogiciels de mise en page, les éditeurs ne s’occupent plus du tout de la typographie ni dela correction des épreuves ; ils se contentent de changer les polices et les formats de pages(et encore : souvent ils exigent que l’auteur le fasse lui-même d’après leurs normes). Lesauteurs sont sommés de remettre une disquette contenant un texte prêt à la publication(plus de service fourni par l’éditeur). Les contrats stipulent que les auteurs sont responsablesdu contenu de leur manuscrit (plus de service juridique). En outre, bien que les contratsstipulent expressément que les auteurs recevront des droits de l’ordre de 10% sur les ventes,ces droits ne sont, le plus souvent, même pas payés, à moins que, comme je le disais plus haut,l’auteur ne saisisse la justice. Ainsi les éditeurs ne font plus rien que d’envoyer la disquettechez un imprimeur et de diffuser l’ouvrage auprès des libraires. Au passage, ils prélèvent unpourcentage élevé. Dans une maison d’édition sérieuse ces profits servent à payer les salairesdes employés, les locaux, les investissements etc. mais évidemment la pression essentiellevient comme toujours de la nécessité de maintenir des dividendes suffisamment élevés auxactionnaires. Dans les maisons moins sérieuses, on se demande où est passé tout cet argent :après le dépôt de bilan on apprend en effet avec stupeur que les secrétaires n’étaient pluspayées depuis des mois, que l’imprimeur n’avait plus été payé depuis un an etc.

Bien entendu, je sais que fort peu de jeunes se laissent impressionner par les tentativesd’intimidation contre le photocopillage. Je vois dans les laboratoires des thésards photocopierdes ouvrages entiers. Félicitations ! (c’est devenu illégal). Je voudrais quand même, en tantqu’auteur, fournir un témoignage concret contre certaines illusions que peuvent avoir lesprofanes envers l’édition.

Vous êtes peut-être étudiant ou jeune chercheur, ou simplement curieux. Vous avez étudiédans des manuels ou consulté des ouvrages plus avancés de recherche. Sans doute ne vousêtes-vous pas posé beaucoup de questions sur les auteurs de ces ouvrages, mais vous avezprobablement pensé que ces gens sont très compétents et connus et peut-être même que leséditeurs viennent les courtiser pour les convaincre d’écrire. Sans doute croyez vous aussi queles auteurs gagnent de l’argent avec ces ouvrages.

Cela se passe très rarement ainsi !

Certes il arrive parfois que des universitaires soient ainsi courtisés, par exemple s’ilsviennent d’obtenir le prix Nobel. On viendra alors leur demander d’écrire un ouvrage pourle grand public, exposant leur philosophie générale ou expliquant de manière très simpleet accessible les travaux qui leur ont valu la prestigieuse récompense. De même, s’ils sontdéjà connus pour des ouvrages qui se vendent bien, on viendra leur demander d’en écrired’autres. C’est parce qu’il y a une perspective de profit par le nombre des ventes.Toute autre est la situation des manuels didactiques ou des monographies de recherche.Ces ouvrages sont principalement achetés par des bibliothèques. Certains étudiants achètentleurs manuels pour en disposer plus commodément ou parce qu’ils aiment les livres ; de mêmecertains chercheurs, sachant qu’ils travailleront longtemps sur tel sujet, se procurent la biblede leur domaine afin de l’avoir en permanence sous la main. Mais la majorité des exemplairessont achetés par les bibliothèques et cela constitue un marché subventionné par l’État, quiest assuré quasi automatiquement. Les éditeurs, pour la plupart uniquement motivés parle profit (comme le montre amplement leur mépris absolu pour le contenu des ouvrages),savent cela. Ces marchés en quelque sorte garantis par l’État ont donc l’avantage de ne pasnécessiter de stratégies commerciales risquées et coûteuses. Les ouvrages se vendent en peud’exemplaires — de l’ordre de quelques centaines, parfois mille en langue française, parfoisjusqu’à dix-mille en langue anglaise — mais les profits sont assurés grâce aux faibles coûtsde production et au financement public par les bibliothèques. Le comportement des agentséconomiques est ici analogue à celui des ours du Yellowstone National Park qui ont trouvéplus rentable de chercher leur nourriture dans les poubelles des touristes plutôt que —comme leurs ancêtres sauvages — dans la forêt naturelle. Si ce marché était naturel commele veut la théorie économique, il faudrait que les éditeurs engagent de nombreux frais pourrendre l’ouvrage plus compétitif. Au contraire de cela, dans ce type d’édition on édite sanscesse de nouveaux manuscrits qui n’ont donc pas à être rachetés ; comme je l’ai déjà ditplus haut on se contente de faire imprimer directement le texte fourni par l’auteur sur unedisquette (donc on n’a pas à payer de salaires pour la typographie informatique), on ne paierien à ces auteurs qui en plus de la conception ont même fait la typographie (1).

Si par un proche ou par votre activité professionnelle vous étiez familier des milieux del’édition, vous sauriez que la plupart des auteurs connus ont été ou sont en procès avecleur éditeur. Sachez donc que cela s’explique ainsi : les éditeurs appliquent comme une règle(1) Les contrats prévoient le paiement de droits, mais ces droits ne sont effectivement payés que si l’auteur engage unprocès qui dans la plupart des cas lui coûtera plus cher que la juste rémunération qu’il peut revendiquer.d’or de ne payer les droits d’auteur que s’il y a menace de contrainte judiciaire. Les auteursriches ont donc toutes les chances de toucher des royalties substantielles, les pauvres parcontre n’ont aucune chance. Ces derniers sont le plus souvent des universitaires qui écriventdes ouvrages didactiques ou des monographies de recherche, car le nombre d’exemplairesvendus pour ce genre d’ouvrage est en-dessous du seuil où un recours judiciaire vaut la peined’être tenté. Dans le domaine de la littérature de fiction, les auteurs pauvres sont aussi lesjeunes auteurs qui essaient de percer ; inutile de dire que ceux qui percent le doivent engénéral bien moins à leur talent littéraire qu’à leurs talents de businessmen !

Les éditeurs savent aussi que les universitaires qui veulent publier des manuels d’ensei-gnement ou des monographies de recherche sont davantage motivés par la renommée quel’ouvrage leur rapportera que par les très modestes droits d’auteur ; il est donc d’autantmoins probable qu’ils saisissent la justice. Ainsi je ne puis accuser unilatéralement les seulséditeurs : la vanité des universitaires est elle aussi responsable de la situation que je dénonceet les éditeurs ne font que l’exploiter. Cela n’est certainement pas un argument pour vousdissuader de photocopiller !

Les publications de recherche

Un autre filon exploité sans scrupule par de grandes maisons d’édition internationales estcelui des revues professionnelles où les chercheurs publient leurs travaux. Dans le Big ScienceSystem que je m’efforce de décrire par ailleurs dans ces pages, le rayonnement d’un labora-toire ou d’un chercheur individuel se mesure au nombre de publications. Pas à leur qualité,mais à leur nombre. Cela est bien connu des intéressés, qui généralement y sont résignésfaute de trouver une alternative et ce n’est nié que par ceux qui profitent du système. Unlaboratoire peut donc payer pour faire des publications prestigieuses et pourtant trouvercela avantageux. En outre un laboratoire ou un centre de recherches doit, pour tenir sonrang, entretenir une bibliothèque riche en documentation et par conséquent maintenir desabonnements aux revues les plus consultées. Les prix de ces abonnements, essentiellementfinancés par les crédits de recherche, c’est-à-dire par les contribuables, augmente sans cessesous la pression purement économique des éditeurs qui possèdent ces revues. Il s’agit de prixde monopole, qui ne sont pas déterminés par les coûts mais par la solvabilité des institu-tions de recherche ; cela signifie que si les principales nations (disons celles du G7) décidaientdemain le doublement de tous les budgets de recherche, après-demain le prix de ces abonne-ments doublerait aussi car les éditeurs verraient aussitôt que les laboratoires sont devenuscapables de payer le double. Je vous laisse évidemment deviner les conséquences que celaaurait pour les sept pays les plus pauvres de la planète.

Dans tout ce contexte, il est bien clair que la juste rémunération de la création intellec-tuelle n’intervient que comme slogan, alibi hypocrite destiné à couvrir les juteuses opérationsdécrites ci-dessus, tout comme les droits de l’homme n’interviennent que pour habiller lesintérêts financiers.

Les récents ennuis de Napster qui distribuait gratuitement de la musique sur le Webrelèvent exactement du même phénomène : au nom de la juste rémunération des artisteset créateurs qui sont plus souvent exploités et spoliés que rémunérés, on veut protéger unracket. Il est inutile que je m’y étende davantage puisque suffisamment de sites s’en occupentdéjà.

Je n’entrerai pas non plus dans le débat sur la justesse du système économique, qui estsuffisamment (et même trop) discutée sur d’autres sites. J’ai écrit ci-dessus que la course auprofit des éditeurs (comme de n’importe quelle entreprise) est essentiellement conditionnéepar la nécessité d’augmenter sans cesse les dividendes des actionnaires. C’est bien connu :si cet objectif n’est pas maintenu, la cote boursière de la société baisse et une spirale s’en-clenche. Ce système est-il l’horreur économique ? Où est-il le moins mauvais possible, ensorte que toute tentative de le corriger ne peut aboutir qu’à une aggravation de la situa-tion générale (2) ? Je n’ai pas la réponse à ces questions et je n’ai pas de solution miracleà proposer. Mais je pense qu’il est toujours plus utile de contribuer à la lucidité généraleen apportant, comme je l’ai fait ici, mon modeste témoignage sur les mécanismes réels dusystème et en dénonçant le mensonge et l’hypocrisie qui masquent ces mécanismes réels,plutôt qu’en proposant des théories et des rêves utopiques. Je rappelle en effet que nousdevons les bénéfices pratiques de la science non à des gens qui auraient dit un jour « je vaischercher de quoi rendre la vie plus facile » et qui auraient en conséquence trouvé le feu, laroue, le levier, l’engrenage, le ciment, l’électricité, le transistor etc, mais à des gens qui ontcherché d’abord à comprendre le fonctionnement réel des phénomènes au lieu de croire àl’action de divers dieux, démons et esprits.

Conclusion

Le principal problème que je veux soulever n’est pas le paiement des droits d’auteurs. Laplupart des universitaires ou chercheurs ont déjà un revenu confortable ; cette questiondu paiement des droits est pour eux secondaire. Mais justement grâce à cela, on pourraitdiffuser de nombreux manuels ou monographies pour beaucoup moins cher, pour un prix quicouvrirait juste les frais d’impression et l’organisation de la diffusion auprès des libraires.Tout le coûteux travail de conception, rédaction, typographie, correction, mise en page,étant effectué gratuitement par les auteurs. Trouvez-vous acceptable que les livres soientvendus à des prix qui comptent tout ce travail, alors qu’il est effectué gratuitement maisque les éditeurs en empochent le fruit ? La plupart des auteurs de manuels ou monographiesde recherche travaillent gratuitement et au lieu que cela se traduise pour l’étudiant ou labibliothèque par des prix modiques, cela est détourné pour ce racket. Je ne propose pas defaire la révolution, mais je soutiens ce qu’on appelle l’économie solidaire, le secteur associatif,les mutuelles, les coopératives. Dans l’édition, ce secteur reste à créer (ou plus exactementà sortir de la marginalité).

J’ai juste un conseil pratique à donner à ceux qui ont quelque chose à dire et qui sou-haitent l’écrire. Cela s’adresse avant tout à mes collègues qui sont jeunes chercheurs etpréparent un ouvrage sur leurs travaux, mais peut-être aussi à ceux qui débutent commeauteurs de fiction et rêvent de carrière littéraire. Ce conseil est : méfiez vous comme dela peste des éditeurs et de leurs bonnes paroles, ils ne visent qu’à vous utiliser pour fairede l’argent sur votre dos. Ne laissez pas vos droits à ces pirates en signant leurs contratsléonins. Non, pour votre juste rémunération mais pour faire baisser le prix des livres et dela documentation scientifique. C’est l’apathie ou la vanité des auteurs qui permet le racket.Faites preuve d’indépendance et publiez d’abord sur le Web. Si votre manuscrit obtient uncertain succès dans le cyber-monde, il sera toujours temps de répondre à un éditeur, maisvous serez en position plus forte. Et si votre manuscrit passe totalement inaperçu (cas leplus probable, ce qui d’ailleurs ne prouve pas forcément qu’il est mauvais) vous n’aurez detoute façon rien perdu.

Pour finir, je ne vous cacherai pas ce que je souhaite : que les progrès de l’informatiqueentraînent la ruine des éditeurs. De plus en plus, avec les nouvelles technologies informa-tiques, ils deviennent de simples parasites qui n’apportent pratiquement plus aucun serviceréel (voir plus haut) et veulent juste maintenir leur droit au racket par la menace judiciaire.Les auteurs devraient se regrouper en associations mutualistes capables de négocier directe-ment avec les imprimeurs et les libraires. Hélas je ne crois guère à l’extinction pure et simpledes éditeurs, car ils ont de quoi payer suffisamment d’avocats pour obtenir la protection del’État contre le mécanisme naturel du marché. Que pensez-vous d’un mouvement associatifde diffusion de livres ?

Si ces problèmes de l’édition vous intéressent, sachez qu’ils sont déjà débattus danscertains cercles, hélas trop faibles et trop marginaux. On dénonce volontiers “le Pouvoir del’Argent”, mais ce qui fait ce Pouvoir est bien plus l’apathie du plus grand nombre d’entrenous que l’Argent. Groupez-vous et ils ne seront plus rien !


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