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#176 Le 01/03/2011, à 13:20

chtidusud

Re : Fric, Krach et Gueule de bois : le roman de la crise

C'est quand même étonnant que tu ne puisse pas répondre à une question comme ça  (même pour dire que tu ne sais pas) - Il est où le problème ? Bien sûr que ça ne tombe pas du cosmos ... sur quoi se base celui qui décide un prix de vente ??!
La réponse, elle est toute conne - C'est le prix du marché ... un prix psychologique qui représente le maximum que le client sera prêt à mettre pour ton produit.
Voilà ... pour dire que quand tu fabriques quelque chose pour le vendre, le prix de reviens , même s'il est important, n'est pas la base de fabrication d'un prix.
Pour en arriver à notre sujet, j'espère que tu auras fait le lien tout seul maintenant !

C'est quand même étonnant que quelqu'un qui cite tant de sources et semble avoir une certaine culture économique ne puisse pas de temps en temps descendre à un raisonnement pratique et terre à terre !

Sinon, pour la Norvège : tu as regardé le prix des voitures ? Juste un exemple qui montre que ce n'est pas que l'alimentaire qui est cher.
Le coût de la vie en Norvège est très élevé ... parce que les norvégiens peuvent se le permettre ! C'est si dur à admettre ?

J'ai l'impression que je suis sorti de ton schéma habituel, et que tu es tout perdu !

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#177 Le 01/03/2011, à 14:18

Astrolivier

Re : Fric, Krach et Gueule de bois : le roman de la crise

chtidusud a écrit :

C'est quand même étonnant que tu ne puisse pas répondre à une question comme ça  (même pour dire que tu ne sais pas) - Il est où le problème ? Bien sûr que ça ne tombe pas du cosmos ... sur quoi se base celui qui décide un prix de vente ??!
La réponse, elle est toute conne - C'est le prix du marché ... un prix psychologique qui représente le maximum que le client sera prêt à mettre pour ton produit.
Voilà ... pour dire que quand tu fabriques quelque chose pour le vendre, le prix de reviens , même s'il est important, n'est pas la base de fabrication d'un prix.
Pour en arriver à notre sujet, j'espère que tu auras fait le lien tout seul maintenant !

C'est quand même étonnant que quelqu'un qui cite tant de sources et semble avoir une certaine culture économique ne puisse pas de temps en temps descendre à un raisonnement pratique et terre à terre !

la loi de l'offre et la demande (le prix du marché si tu veux), est une façon de fixer un prix, ce n'est pas la seule. on pourrait en discuter longuement mais je ne vois toujours pas où est la moindre argumentation par rapport au dividende universel.

si on va dans ta logique (ou l'impression que j'en ai), le fait de donner un revenu universel ferait forcément et mécaniquement augmenter les prix. si c'était vrai, ce serait le genre de chose qu'on aurait remarqué avec l'arrivée de certains minimas sociaux (assurance chômage, aides familiales, rmi etc...) as tu des éléments en ce sens ? moi, je serais bien incapable d'affirmer ce genre de choses. de même que ce serait bien simpliste de dire que quand le smic augmente, ça fait mécaniquement augmenter l'indice des prix ou le prix de la baguette. le commerçant regarde ses comptes plus qu'il ne fait d'études sur la psychologie de ses clients pour en trouver le prix maximum (et ceci d'autant plus qu'il devra expliquer à ses clients le pourquoi d'une augmentation de prix).


Sinon, pour la Norvège : tu as regardé le prix des voitures ? Juste un exemple qui montre que ce n'est pas que l'alimentaire qui est cher.
Le coût de la vie en Norvège est très élevé ... parce que les norvégiens peuvent se le permettre ! C'est si dur à admettre ?

J'ai l'impression que je suis sorti de ton schéma habituel, et que tu es tout perdu !

et bien j'ai pour ma part l'impression que ne sachent pas quoi dire, tu me poses des questions qui n'ont d'autres but que d'essayer de me piéger alors que visiblement tu n'as rien à reproché à mes analyses précédentes.

plutôt que de me demander si je connais la norvège ou le prix des voitures là-bas, tu pourrais essayer de voir s'il n'y a pas des schémas directeurs qui permettraient d'en tirer quelque chose de concret.

à titre empirique, je t'ai déjà dit ce que j'en pensais. et si je n'ai pas grand chose à dire sur la norvège parce que je n'y ai passé que 4 ou 5 jours, je me suis déjà posé ce genre de question notamment en faisant le parallèle entre la france, la suisse, la croatie, la chine, l'indonésie, le laos ou la tailande, pays dont j'ai au moins quelques notions sur les prix qui y ont court. or, de ces expériences, je remarque que certains prix varient. l'alimentation en premier lieu. mais pas tous. les accessoires à carrefour ont des prix très proches si ce n'est identique (pour peu qu'on tienne compte des taxes et du transport, c'est flagrant). le prix des voitures, ou du materiel un tant soit peu technologique, c'est pareil. c'est plus le modèle de distribution qui est à prendre en compte que le niveau de vie. la norvège, c'est cher, mais c'est aussi plus éloigné de certains circuits d'importation que le cœur de l'europe, les usa, ou l'asie côtière.


bref, comme tu le sais très bien, un exemple particulier et dénué de tout argumentaire ne fait pas loi.


S'il faut absolument faire des sacrifices pour assurer le progrès de l'humanité, ne serait-il pas indispensable de s'en tenir au principe selon lequel c'est à ceux dont on exige le sacrifice que la décision doit revenir en dernier ressort ? (howard zinn)

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#178 Le 01/03/2011, à 17:05

chtidusud

Re : Fric, Krach et Gueule de bois : le roman de la crise

Ah, et toi, tu ne fais visiblement pas la différence entre un exemple et un contre-exemple.

J'ai l'impression que tu réponds aux posts comme s'ils étaient uniques, alors qu'ils découlent de posts précédents.
La norvège, c'etait pour répondre à ton argument disant que, 400€ / français par mois (DU), c'est peu comparé à la masse monétaire mondiale, donc ça ne peut pas avoir d'impact.

Sinon, si, le boulanger, il mettra au prix max (psychologique) qu'acceptera le client ... qui dans ce cas est le prix du marché. Que sa baguette coute 1 € ou 5 cts, il la vendra 1,10 € ... tout simplement parce qu'il peut. Il ne la mettra pas à 2€, parce que ça deviendrait un produit de luxe et il n'en vendrait plus. Si une partie importante des français voit ses revenus augmenter, sans rien faire, de 40 ou 50% ... ben leur maximum acceptable augmentera nécessairement. C'est vrai également (au combien) pour l'immobilier, même si d'autres paramètres entrent en jeu, et même pour les objets technologiques (qui a dit Apple ?) ou encore les voitures.

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#179 Le 01/03/2011, à 19:31

Sopo les Râ

Re : Fric, Krach et Gueule de bois : le roman de la crise

Le boulanger il respecte le prix maximum fixé par l'État épicétou ! tongue


La sieste, c'est maintenant.
   * * *
« J'ai l'intention de vivre éternellement. Pour l'instant, tout se passe comme prévu. »

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#180 Le 02/03/2011, à 02:23

ptilou

Re : Fric, Krach et Gueule de bois : le roman de la crise

darktomato a écrit :

Non. Même si ça ne paraît pas logique, historiquement l'expression est bien "au temps pour moi". La deuxième forme a seulement ensuite été autorisée. C'est un vieux poncif qui traîne sur internet, quelques recherches Google te donneront d'innombrables discussions à ce sujet.

Bon pour le coup au temps pour moi. wink

darktomato a écrit :

Sauf que quand l'Etat met la main dans tous les moyens de production, sans avoir de collectivisation totale, tu as une énorme influence socialiste. De fait, la France a un régime très socialiste par sa règlementation, par l'implication de l'Etat à tous les niveaux de l'économie, de la vie, de la société; par les taxes et impôts élevés, etc etc.
La collectivisation pure et simple des moyens de production, c'est le communisme, extrême du socialisme. Après, plus un pays est socialise, plus son Etat est puissant et contrôle les citoyens; l'opposé est le libéralisme, qui prône un Etat réduit (le premier extrême étant l'Etat purement régalien, le deuxième extrême étant pas d'Etat du tout). Les premiers considèrent les gens comme des enfants auxquels il faut imposer des choses, les seconds préfèrent les considérer comme des adultes responsables et capables de construire une société sans avoir d'Etat pour tout dicter.
Le truc c'est qu'aujourd'hui il n'existe pas vraiment de mouvement libéral en France. Le PS est socialiste (sans blague) mais l'UMP n'est pas libérale. Sarko et sa clique sont au contraire ravis d'avoir un Etat fort car ça leur permet de profiter du pouvoir (faire reculer la liberté de la presse et tout le tintouin, de toute façon plus un Etat s'implique et dicte leur vie aux citoyens, plus les libertés reculent, et plus la corruption avance

Bon, tu ne dis plus que nous sommes en régime socialiste, mais simplement qu'il y a une trop forte influence socialiste. Ca c'est un jugement que je veux bien entendre même si je ne suis pas d'accord (sur le coté "trop forte"). Dans le même ordre d'idée je suis d'accord avec toi, quand tu dis que nous ne sommes pas dans un régime libéral, au sens "pur" ou tu l"entends, même si je le trouve trop influencé par le libéralisme (licenciements boursiers, exonérations de taxes, casse du service public, etc...). Nous sommes simplement, comme le reste de la planète ou presque, dans un régime capitaliste, du capitalisme d'état à la chinoise à la version privée US et un régime libéral "pur" n'existe nul part pas plus qu'un régime socialiste.   
Ensuite pas d'accord sur le rôle de l'état en régime socialiste, dans la théorie (socialiste) ce n'est pas l'état qui contrôle les citoyens mais exactement l'inverse. En plus la théorie dit appropriation collective des moyens de production en aucun cas appropriation étatique, et, toujours de manière théorique, dans un communisme réalisé l'état aurait tout simplement disparu.   Dans la pratique il y eut effectivement Staline et Mao mais qui, à mon sens, sont un peu au socialisme ce qu'un Pinochet  est au libéralisme toujours au sens ou tu l'entends (même s'il a fait moins de dégâts que les 2 autres). Après on pourrait avoir une longue (et passionnante) discussion  sur le fait de savoir si le fait d'aboutir à une dictature est inhérent à la théorie ou lié aux circonstances parce qu'il y a eut aussi des contres exemples (cf Allende)  mais ce serait vaguement hors sujet et je fais gaffe chtidusud veille et va surement me pourrir si je déborde wink
Pour finir le PS est ni plus ni moins socialiste que l'UMP n'est libérale. Je le qualifierais de social-démocrate. Ils ont renoncé au socialisme il y a déjà quelques décennies, lorsque pour devenir un parti de gouvernement ils ont modifiés leurs statuts, pour accepter "l'économie de marché, la concurrence libre et non faussée, etc.."  renonçant à changer le système pour se contenter de vouloir le gérer de manière un peu plus "sociale" et, de fait, les gouvernements PS ont privatisé plus que les gouvernements UMP .


darktomato a écrit :

ptilou a écrit :

    Ben non j'suis cap. Mais si elle augmente de manière non uniforme c'est qu'elle augmente plus pour certains que pour d'autres.

Et alors ? Qu'est-ce que j'ai à foutre que mon voisin s'achète une Rollex si moi je peux enfin m'offrir ce bel écran plat sur lequel je fantasme depuis si longtemps ?
(Bon, selon certains, si à 50 ans on a pas de Rollex on a raté sa vie, mais quand même tongue)

Et plus loin

darktomato a écrit :

Cependant, si je veux parler de la manière la moins relative possible, je dirais qu'il est bien plus important de savoir si tu as assez de fric pour manger à ta faim et te loger, plutôt que de savoir si Liliane Bettancourt gagne 10000 ou 20000 fois plus que toi.

Perso je m'en fous, tant mieux pour elle. Ce qui compte c'est que moi je progresse, que je juge ma situation correcte. Il y aura toujours des personnes qui paraîtront infiniment richesà côté de moi, eh bien si elles s'enrichissent encore, comme dirait un grand philosophe retraité, "ça m'en touche une sans faire bouger l'autre".

Sur le début nous allons être d'accord, que mon voisin s'achète une Rollex je m'en tape (même si à 50 ans passé j'en ai pas et que j'ai donc raté ma vie big_smile) et même les écrans plats, les Iphones, les bagnoles qui friment un max, etc... j'm en tape aussi. Par contre après sur le coté "bien plus important de savoir si tu as assez de fric pour manger à ta faim et te loger" j'm'en tape moins.
Ensuite je crois comprendre que tu es d'accord pour dire que la croissance de la richesse ne se répartit pas uniformément. Je vais aller un poil plus loin, dans cet accroissement de la richesse globale, il peut même se faire que pour certains il n'y ai pas enrichissement mais appauvrissement ce qui est, en gros, le cas de tous les gens qui se retrouvent au chômage sans que cela soit contradictoire avec l'accroissement global de la richesse.

Maintenant, je sais que pour toi, comme tu l'as dis, le seuil de pauvreté, c'est quelque chose qui n'a pas grande signification, relatif à un niveau global de richesse etc... Donc je vais tenter de t'expliquer ce que ça veut dire concrètement et tu verras que les Rollex et les écrans plats n'ont rien à voir dans l'histoire, qu'il n'est pas question de confort mais de survie.

Dans mon "ménage" au sens Insee du terme, nous sommes 3, 2 adultes et 1 enfant. Nos revenus (tout compris APL etc..) sont de 1400€/mois donc toujours au sens Insee en dessous de ce seuil
Budget mensuel
Electricité      60€
Eau                30€
Loyer        370€
Essence        150€     Ben oui quand tu bosses à 35km de chez toi à la campagne tu consommes un peu de pétrole et t'as pas le choix
Assurance    40€            C'est obligatoire d'assurer la voiture (saloperie d'état mais je trouve que c'est pas plus con que ça)
Cantine        40€            Saloperie de socialisme sans lequel je paierais plein pot (130€)
Internet/Tel    35€
Tel portable    35€
Assurance
Scolaire/appart 15€            C'est obligatoire aussi
Mutuelle             75€            C'est pas obligatoire mais au vu des remboursements de plus en plus minimes de la sécu c'est prudent.
Gaz                 10€             Pas encore assez pauvre pour bouffer les patates crues
Pétrole pour
le chauffage      5€             Ben oui on se chauffe à peine pas les tunes pour ça on met des pulls.

Total 865€ reste pour nourrir et habiller 3 personnes 535€/mois. Essaies de vivre 1 mois avec ça et tu comprendras, peut-être, ce que veut vraiment dire seuil de pauvreté, que ce n'est pas seulement une statistique parmi d'autres.
Et encore tu n'auras pas vécu les impondérables, les trucs bêtes, la voiture qui reste en rade, et te coûtes ne serait-ce quelques dizaines d'€ de réparations.
Alors oui, qu'une Bettancourt, ou un autre parce qu'elle n'est pas la seule, gagne 10.000 ou 20.000 fois plus que moi sans rien foutre ça me colle les glandes.
Ce pourrait être une anecdote si ce type de situation ne concernait pas plusieurs millions de personnes en France, un des pays les plus riches du monde.   
Une fois le coup de gueule passé, je pourrais noter que dans ce budget, plus de 10% sont consacrés à la bagnole, et encore je ne compte pas le prix d'achat et les entretients périodiques. Mais la bagnole, moi, c'est comme les Rollex ou les écrans plats, j'm'en tape aussi sauf que je suis obligé d'en posséder une sinon plus moyen de bosser et ma situation va empirer. D'un autre coté une bonne part du bénéfice de mon travail passe là dedans.  La aussi il y aurait beaucoup à dire dans la mesure ou posséder, utiliser et entretenir une voiture, est un des facteurs, qui pousse vers le haut le taux de croissance. Et dans le même temps cette "richesse", qui pour moi est plus un fardeaux qu'autre chose, m'est imposé.     

@chtidusud

chtidusud a écrit :

@Ptilou : Et pourtant, nous sommes clairement dans un pays socialiste. C'est la cause, ou la conséquence (je ne sais pas trop) d'un évidente aversion au risque.

chtidusud a écrit :

@ Ptilou : et à part mélanger définition et conséquence,

Ok j'ai bien compris, notre aversion toute française pour le gout du risque est la cause ou conséquence de notre vie dans un pays socialiste. Ca n'empêche pas de chercher à définir ce qu'est un pays socialiste et la seule "preuve" que tu m'a donné de l'existence d'un état français socialiste est la difficulté de licencier. Mais peut-être c'est ailleurs que je mélange dans ce cas dit moi ou et quoi.

chtidusud a écrit :

ou encore te planter lamentablement sur des corrections de fautes de syntaxes fictives

Exact, mais quand je me plante, lamentablement ou pas, j'ai au moins le mérite de l'admettre. tongue

chtidusud a écrit :

ou plutôt que tu comprends ce que tu veux comprendre, mais pas ce qui est écrit

Là j'ai la vague sensation de pas être le seul dans ce cas

Et pour finir une question

chtidusud a écrit :

Si une partie importante des français voit ses revenus augmenter, sans rien faire, de 40 ou 50% ... ben leur maximum acceptable augmentera nécessairement.

S'ils font quelque chose ça change quoi à l'histoire?

Sopo les Râ a écrit :

Le boulanger il respecte le prix maximum fixé par l'État épicétou ! tongue

Ca fait un paquet de temps que le prix du pain est libre en France (encore une mesure socialiste) mais c'était peut-être de l'humour smile

Dernière modification par ptilou (Le 02/03/2011, à 02:29)


Il y a pire que le bruit des bottes : le silence des pantoufles

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#181 Le 02/03/2011, à 21:05

darktomato

Re : Fric, Krach et Gueule de bois : le roman de la crise

Bon, je vais sûrement sauter 2-3 trucs, mais ça voudra simplement dire que je n'ai pas grand chose à y ajouter.

Bon, tu ne dis plus que nous sommes en régime socialiste, mais simplement qu'il y a une trop forte influence socialiste.

La pureté n'existe pas. Aucun régime n'est socialiste ou libéral à 100%, et tous les partis politiques sont composés par des influences plus ou moins grandes de ces doctrines.

Par exemple on dira que le PS est socialiste à 70%, libéral à 15%, conservateur à 15%. Et l'UMP est socialiste à 40%, libéral à 30%, conservateur à 30%. Je dis des chiffres au pif, c'est juste pour l'idée.

Taxer les gens, créer des impôts, prendre aux uns pour donner aux autres c'est socialiste. Diminuer les impôts et redonner l'argent aux gens, c'est libéral. La première idéologie se fonde sur la solidarité forcée et l'Etat-nounou, la deuxième se fonde sur la solidarité volontaire et la responsabilisation des gens. Là où tu vois des éxonérations de taxes, d'autres voient qu'on prend moins aux gens.
Un peu plus tard tu fais une erreur: tu dis que sans le socialisme tu paierais la cantine de ton gamin plein pot. C'est vrai, mais pas seulement. Sans la socialisme tu paierais toi-même, mais tu aurais également plus d'argent pour le faire. C'est le fameux choix entre donner ton argent à l'Etat pour qu'il choisisse à ta place ce que tu en feras, et le garder pour toi et choisir toi-même.

Une manière de mettre en exergue ce besoin de responsabilisation est d'appliquer çaa au régime des retraites: une solution libérale est le régime par capitalisation. C'est extrêmement sensible, car ça implique que les gens choisissent eux-mêmes combien et comment économiser, plutôt que de se laisser faire. C'est possible, vu que certains y arrivent bien (Pays-Bas); sauf qu'il faut éviter de se merder et de dépenser au lieu d'économiser.
Tu appliques ça un peu partout, et tu as cette fameuse différence. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, un smic brut revient en réalité à 2100 euros. Même le plus faible salaire a donc une énorme partie prise et dépensée de manière choisie par l'Etat.

Ensuite pas d'accord sur le rôle de l'état en régime socialiste, dans la théorie (socialiste) ce n'est pas l'état qui contrôle les citoyens mais exactement l'inverse

Va dire ça à Sarko, qu'il est contrôlé par son peuple. Il te rira au nez (sauf s'il y a une caméra à côté).
Maintenant imagine l'Etat avec le gouvernement Sarkozy posséder les pleins pouvoirs. Par exemple sur ton smic, tu ne touches plus que 200 ou 300 euros par mois, et l'Etat choisit de dépenser tout le reste à ta place. Imagine le danger potentiel et les dérives possibles.
Maintenant, tu comprends pourquoi l'Etat le moins corrompu au monde est celui de la Nouvelle Zélande, qui a pris un virage très libéral et ne s'occupe plus que de ses missions régaliennes (Justice, Police, Armée...).

En France, ce serait d'ailleurs bien qu'on s'occupe des missions régaliennes (la Justice qui se pète la gueule...) plutôt que de jouer à l'Etat socialiste qui dépense n'importe comment avec les sous de ses citoyens. Dont une partie sera complètement gâchée dans des trucs inutiles (bulles spéculatives, investissements et subventions foireuses...)

Accessoirement, un tel Etat permet aux gens de faire des quantités énormes d'économies. Par exemple si on prend une vision libérale bien bourrine, tu supprimes l'impôt sur le revenu, tu peux arrêter de dépenser un fric monstre en controles et autres gestions administratives. Tu augmente donc la proportion d'argent que les gens dépensent de manière volontaire/utile (je dis ça parce que les inspecteurs belges sont en grêve parce qu'ils estiment que 30 000 c'est pas assez, alors qu'ils sont déjà les plus nombreux au monde pour le pays tongue
).

Ensuite je crois comprendre que tu es d'accord pour dire que la croissance de la richesse ne se répartit pas uniformément. Je vais aller un poil plus loin, dans cet accroissement de la richesse globale, il peut même se faire que pour certains il n'y ai pas enrichissement mais appauvrissement ce qui est, en gros, le cas de tous les gens qui se retrouvent au chômage sans que cela soit contradictoire avec l'accroissement global de la richesse.

Non, ce n'est pas la même chose. Tu regardes une évolution microscopique alors qu'on parle d'évolution macroscopique. Il est évident que des personnes peuvent voir leur confort de vie baisser, ça c'est une réalité impossible à supprimer.
Par contre je me permets de signaler qu'un régime plus libéral a comme caractéristique d'avoir un taux de chômage plus faible. Et un chômage de plus courte durée, aussi. Donc si on parle des évolutions microscopiques, le nombre de négatives serait plus faible. tongue

Total 865€ reste pour nourrir et habiller 3 personnes 535€/mois. Essaies de vivre 1 mois avec ça et tu comprendras, peut-être, ce que veut vraiment dire seuil de pauvreté, que ce n'est pas seulement une statistique parmi d'autres.

Et au final tu juges bien, et tu fais juger ton soi-disant seuil de pauvreté sur une valeur absolue: celle que tu peux dépenser en bouffe. wink
Le seuil de pauvreté qui est entièrement relatif n'entre même pas dans le jugement. La seule chose sur laquelle on peut réagir suite à tes chiffres, c'est "500 euros pour la nourriture de 3 personnes, c'est pas beaucoup". C'est un jugement absolu, et non pas relatif.

Maintenant, si tu veux comprendre que le libéralisme n'est pas une vision qui délaisse les pauvres mais bien un autre modèle de société qui a aussi pour but de les aider, imagine un peu quelle proportion du salaire que tu ne gagnes pas passe dans des trucs inutiles ou qui ne te serviront à rien ? Tiens, l'exemple du moment: les éoliennes maritimes, rien que leur prix: 10 milliards d'euros, c'est comme si on te prenait 170€. Et encore, je ne compte pas l'augmentation du prix de l'électricité qu'elles provoqueront, le surcoût lié à l'augmentation des émissions de CO², etc etc... (et encore je suis gentil, on pourrait parler de ce genre de chose)

Bon voilà, j'espère ne pas avoir été trop brouillon, je sais que je parle beaucoup du libéralisme, mais à l'inverse du socialisme, il est souvent encore mal compris... Moins besoin de parler de ce qu'on connaît déjà.

Dernière modification par darktomato (Le 02/03/2011, à 21:16)

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#182 Le 02/03/2011, à 22:32

Sopo les Râ

Re : Fric, Krach et Gueule de bois : le roman de la crise

ptilou a écrit :
Sopo les Râ a écrit :

Le boulanger il respecte le prix maximum fixé par l'État épicétou ! :P

Ca fait un paquet de temps que le prix du pain est libre en France (encore une mesure socialiste) mais c'était peut-être de l'humour :)

Peut-être que je voudrais revenir là-dessus. :)

Dernière modification par Sopo les Râ (Le 02/03/2011, à 22:32)


La sieste, c'est maintenant.
   * * *
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#183 Le 03/03/2011, à 03:17

ptilou

Re : Fric, Krach et Gueule de bois : le roman de la crise

Sopo les Râ a écrit :
ptilou a écrit :
Sopo les Râ a écrit :

Le boulanger il respecte le prix maximum fixé par l'État épicétou ! tongue

Ca fait un paquet de temps que le prix du pain est libre en France (encore une mesure socialiste) mais c'était peut-être de l'humour smile

Peut-être que je voudrais revenir là-dessus. smile

Qu'est-ce que tu veux dire par là?


Il y a pire que le bruit des bottes : le silence des pantoufles

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#185 Le 25/03/2011, à 19:00

®om

Re : Fric, Krach et Gueule de bois : le roman de la crise

®om a écrit :

En fait, ça introduit un mécanisme de réduction des inégalités. Plus précisément, un des deux mécanismes du DU est équivalent à une redistribution d'une partie des richesses des plus riches vers les plus pauvres (l'autre mécanisme étant la propriété de la monnaie par les citoyens, plutôt qu'aux banques, auquel tout devra être remboursé avec intérêts).

Pour le comprendre, considérons qu'on augmente la masse monétaire (M3) de 5% / an qu'on donne à chacun. Cette opération est strictement équivalente à ne pas augmenter la masse monétaire, à prélever (5/105 = 1/21, c'est-à-dire environ 5%) sur la quantité de monnaie que possède de chaque citoyen, et à redistribuer cette part équitablement entre tous.

Ainsi, si x est la monnaie en possession de chaque citoyen l'année a, et que n est le nombre de citoyen, la monnaie en possession de chaque citoyen devient, l'année a+1, égale à y = (20/21)x + (1/21)(M3/n). De manière peut-être plus parlante : y = x + (M3/n - x) / 21 (on ajoute à chaque itération 1/21e de la différence entre M3/citoyen et la monnaie que possède le citoyen)

Pour ceux qui possédaient x = M3/n, ça ne change rien (y = x).
Pour ceux qui possédaient x < M3/n (les plus pauvres), y > x.
Pour ceux qui possédaient x > M3/n (les plus riches), y < x.

Vu sous cette angle, c'est une (petite) redistribution des riches vers les pauvres (qui me paraît légitime, ça rééquilibre un peu les richesses à chaque itération).

Pour compléter, de la même manière, le système actuel est une redistribution quasiment totale de toute la population vers les banques privées (c'est là que l'argent est créé, dévalue le reste de la monnaie, et doit inévitablement revenir avec des intérêts).

chtidusud a écrit :

Ma première impression : c'est vraiment anti-méritocratie ton truc.

L'augmentation de la masse monétaire (l'argent créé par les banques à leur seul profit) n'est rendue possible que lorsqu'il y a des prêts, donc lorsqu'il y a une production (sans production, personne n'emprunte plus rien).
Mais la production, c'est celui qui travaille qui la fait. Et l'argent, il est créé au seul bénéfice de la banque. Donc avec le travail de quelqu'un, quelqu'un d'autre crée de l'argent. Ne serait-ce pas une forme d'esclavage ?

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#186 Le 05/04/2011, à 21:42

®om

Re : Fric, Krach et Gueule de bois : le roman de la crise

À voir également (très intéressante vidéo) : Entretien avec Étienne Chouard - l'argent dette (et les suivantes).

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#187 Le 09/04/2011, à 15:18

freejazz23

Re : Fric, Krach et Gueule de bois : le roman de la crise

Juste pour dire que j'avais rarement un reportage aussi nullissime que celui là. On nous parle de Reagan et Tatcher et pas de Barney Franck et de tous les démagos qui ont imposés à Fannie Mae et à Freddie Mac de prêter aux pauvres et de refourguer ça aux banques. Il ne parle pas du tout de la responsabilité du gouvernement américain dans cette crise alors que c'est une crise qui a été prévue par des vrais libéraux comme Ron Paul dès 2003.

Ce documentaire est encore une fois une tentative des étatistes pour réguler. Se sont les idiots utiles des grandes entreprises qui savent qu'il n'a rien de plus facile que d'acheter les régulateurs. En effet, le rêve d'un régulateur est de travailler dans la banque qu'il régule. On se trouvera avec plus d'Etat, moins de liberté et des grandes banques qui continueront à utiliser l'Etat pour s'enrichir au dépens des citoyens.

Ce qu'il nous faut c'est un vrai système libéral où on redonne pas de l'argent à Wall Street alors qu'ils se sont trompés sur toute la ligne en suivant la politique gouvernementale de logement abordable.

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#188 Le 11/05/2011, à 13:52

®om

Re : Fric, Krach et Gueule de bois : le roman de la crise

J'ai écrit hier un nouveau billet sur l'injustice monétaire et la dette publique : L'injustice monétaire.

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