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#51 Le 25/08/2011, à 08:33

dragoon76

Re : La "propriété intéllectuelle" même niveau que la liberté d'expression?

"L'art pour L'art" c'est une sorte de définition pas un point de vue. Et celui qui lors de la création de son œuvre a pour but caché ou non, de convaincre l'autre d'un point de vue politique, n'est plus totalement un artiste.

De plus du point de vue de l'art la politique est tellement insignificante, quelle ne pourrait se mettre en travers. Est-ce que je vais m'interdire d’écouter Beethoven ou Rachmaninov pour de basse raisons politiques? Leur œuvres est tellement grande qu'elle fait passer le reste pour de basse querelles entre hommes sans importance.

Cela dit je ne trouve pas le système de droit d'auteur actuel n'est pas d'une injustice horrible, tant qu'il ne vient pas porter atteinte à la liberté d'expression et à la structure d'internet. Cela dit je pense qu'il n'est pas optimale et qu'il faut légaliser le partage non-commercial d’œuvres, et inventer de nouveaux moyens de rémunérations, comme les décrits Aigrain.

Dernière modification par dragoon76 (Le 25/08/2011, à 08:34)

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#52 Le 25/08/2011, à 09:15

xabilon

Re : La "propriété intéllectuelle" même niveau que la liberté d'expression?

Je sais pas si certains en ont déjà parlé, mais il y a déjà l'article 27 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme :

27-2 : Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l'auteur.


Pour passer un sujet en résolu : modifiez le premier message et ajoutez [Résolu] au titre.

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#53 Le 25/08/2011, à 09:37

kamui57

Re : La "propriété intéllectuelle" même niveau que la liberté d'expression?

http://www.pcinpact.com/actu/news/65284 … ulture.htm

un député s'inquiète des "dérives" de facebook, propose un "contrôle" et pourquoi pas par l'hadopi.


Quand le dernier arbre aura été abattu, et le dernier animal exterminé, les hommes se rendront compte que l'argent ne se mange pas (proverbe indien)
Toshiba Satellite L655 4 Go RAM, Archlinux Gnome-shell,LXDE / W7
Toshiba Satellite M30 512 Mo RAM, Archlinux Gnome 3 restreint / Crunchbang LXDE
https://help.ubuntu.com/community/Pastebinit pour poster du texte sur internet en console

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#54 Le 25/08/2011, à 18:25

Astrolivier

Re : La "propriété intéllectuelle" même niveau que la liberté d'expression?

xabilon a écrit :

Point du tout. Je ne parle pas du droit d'écrire, mais de celui d'en faire son activité principale si le talent est palpable, et donc d'en vivre. Beaucoup écrivent sur leur temps libre ... et c'est peut-être parce qu'ils n'ont pas le choix, et doivent se trouver une activité "pour manger".
Il n'y a pas que les artistes sans talent qui peuvent se retrouver dans cette catégorie, il y a aussi les novateurs, les trop originaux pour l'establishment, ou avec un public trop restreint.

on pourrait aussi rajouter tous ces auteurs que personne n'a lu et dont les manuscrits s'entassent sur les étagères d'un éditeur. mais le droit d'en vivre, comme tu dis, il n'existe pas à l'heure actuelle sauf si l'auteur a été choisi par des éditeurs, eu plein de pub etc... (à de rares exceptions près).

le fait est que le système actuel laisse tout un pan des auteurs sur le bord de la route, et qui n'ont pratiquement aucun moyen de se faire connaître tant nous croulons sous les publicités "gratuites" etc...
moi je veux un système qui promeut les petits, les inconnus, les débutants, et pas ceux qui sont déjà connus, et reconnus.

Ce n'est pas une opinion, c'est un constat. L'art est devenu un produit dans un monde de consommateurs, et ça ne me plaît pas plus qu'à toi.

c'est une opinion. il y a pléthore de cas où l'art n'est pas une marchandise. c'est un conditionnement psychologique qui fait penser comme ça, et plus il y a de gens qui penseront comme ça plus l'art ne sera vu que comme un produit, et non de l'art. mais ces effets auto induit ne pourront jamais changer le fait que l'art et la marchandise sont deux concepts de nature distincte. si certains ne peuvent pas penser hors du cadre marchand, c'est juste triste pour eux, mais ça ne change rien aux différences de nature.

Sinon, oui, je suis musicien, mais je ne me considère pas comme compositeur. Et je fais parfaitement la différence entre ce qu'est ma passion et ce qu'est mon boulot, pas dans la façon de le faire, mais dans le contexte où je le fais et dans le rôle que j'y tiens.
En tout cas, la vente de disques ne fait pas partie (à mon petit niveau) de mes moyens de subsistance (ceci dit, un écrivain, lui, fait rarement des lectures publiques comme un musicien fait des concerts). Aujourd'hui un groupe fait un disque surtout pour avoir un support promotionnel, et éventuellement pour pouvoir payer le disque suivant.

en fait tu es un peu comme tout le monde, tu ne pisses pas plus haut que ton cul en te prenant pour un "créateur", qui parce qu'il est créateur devrait nécessairement être récompensé en terme marchands, et donc par le nombre de marchandise qu'il aura refourgué à ses consommateurs.
pourtant tu as bien du écrire quelques mélodies à l'occasion, fait des concerts rémunérés, et produit un/des albums, comme millions de musiciens.

ce que je trouve étonnant (enfin pas tant que ça mais bon) c'est que d'un côté, je trouve que tu te penses de la façon que je décris (avec assez peu de déterminisme marchand), et que de l'autre côté tu me dis que le discours dominant (le discourt marchand) est la seule réalité en te mettant par la même hors de cette réalité.


Je parlais des bibliothèques car tu as l'air de penser que le partage sur internet va amener l'être humain à un niveau de connaissances et de culture supérieurs. Personnellement, je n'en crois rien, avoir un plus grand accès à la culture ne rendra pas les gens plus cultivés, c'est l'intérêt et la curiosité personnels qui rendent les gens cultivés, et ceci avec ou sans internet.
Évidemment, l'intérêt + l'accès, c'est mieux smile


mais si la curiosité personnelle est polluée par la télé, la pub, la presse marchande (qui va jusqu'aux canards "gratuits") etc..., ça provoque un nivellement. pour illustrer le principe c'est comme si on avait constamment quelqu'un qui nous parle. il parle il parle il parle, occupe tout l'espace et de fait empêche que d'autres paroles arrivent jusqu'à nous.

forcément ça influence notre comportement. on ne pense pas ce qu'on voudrait, on pense en fonction de ce qui est dit, en réaction à ce qui est dit. on peut même s'intéresser à ce qui est dit, mais uniquement par ce que c'est rabâché encore et encore, et pas le moins du monde parce qu'on aurait pensé à ça tout seul avec le silence autour.

quand voici est sur toutes les vitrines dans la rue, en tête de gondoles chez le marchand (c'est obligatoire, vu la pile qui est reçue), dans les salles d'attentes etc... il ne faut pas s'étonner qu'il se vende. ça s'appelle du conditionnement et non de l'intérêt. si les marchands de journaux avaient voici derrière leur comptoir, qu'il faille le demander, et que toute pub à ce sujet soit interdite, m'est d'avis qu'en très peu de temps une majorité des acheteurs l'oublierait aussi vite qu'ils l'achetaient.

et ceux qui oublieraient d'acheter voici, pourraient tout à fait lire autre chose, et d'une plus grande qualité à la place. sans aller manifester dans la rue pour demander le retour de la pub pour leur torchon.

mais oui, je pense que tout comme internet a beaucoup aidé à cultiver les gens, s'il y avait un accès libre et total (au moins autant que ce peut) à la littérature scientifique, ça aiderait à faire une société de citoyens plus éclairé, que plus il y a accès à la qualité plus la qualité est demandé. et que malheureusement la qualité est difficile à trouver, que ce soit sur internet, dans une bibliothèque, un magasin ou à la télé, la qualité est caché derrière une forêt marchande, qui n'a aucun intérêt à promouvoir cette qualité. il en perdrait par la même une partie centrale de leur pouvoir.

Et pourtant, plein d'excellents artistes dans toutes les disciplines en ont été issus. Autre temps, autres mœurs, certes, avec la profusion et la facilité actuelle de diffusion, "l'art jetable" est de plus en plus présent (entendez l'activité artistique qui n'a pour but que le profit immédiat).

oui évidement, et à ça on peut ajouter que la sélectivité de notre cerveau nous fait oublier le médiocre pour nous laisser le souvenir que les années 70 c'est pink floyd, bowie et hendrix. mais combien de david charvet ou de vincent lagaf pour un bowie ? combien de dance machine, boulevard des hits ou de musclés pour un dark side of the moon ? (je suis né fin des 70's donc je ne connais pas très bien le david charvet de 1972, mais à n'en pas douter, il y en avait déjà des tonnes)

mon propos n'est pas de dire que le système marchand est incapable de qualité, mais qu'il s'en fou. pour être vendu, la qualité n'est pas nécessaire. et je ne parle pas de la qualité du papier pour imprimer, des illustrations, ou de savoir si c'est une fender américaine ou mexicaine. juste du fait que si un publicitaire veux faire du premier venu une star qui vendra des millions d'exemplaire, c'est tout à fait possible, indépendamment de la qualité artistique de ce premier venu.

Le Farfadet Spatial a écrit :

Non, la démocratie c’est respecter la loi et la faire changer si elle est mal conçue. Ce que tu décris, c’est soit l’anarchie, soit la loi de la jungle, ce qui est toute autre chose. S’il y a en effet des gens qui ne respectent pas la loi, il y a un système judiciaire pour autant que possible éviter cela – lequel système est imparfait, mais c’est un autre problème.

tu me dis que la démocratie c'est de ce plier au système actuel. c'est n'importe quoi. où est la démocratie dans la société sarkosiste ? sur quoi toi et moi pouvons influer ? en quoi la volonté populaire est respectée ?

j'interprète ce propos comme considérer le citoyen comme un bon gardien du temple. on a le droit d'élire nos maîtres, ceux qui ont ęté autorisé par l'oligarchie. on mettra de côté le second empire de louis napoléon qui fut le plus fervent défenseur du suffrage universel pour élire le président.

cet alignement sur la pensé de la domination me dépassera toujours. il faut respecter la loi parce que c'est la loi et autrement on sera punis. avec ce genre de raisonnement le progrès social n'est pas près de se manifester et les effets néfastes ont été démontré en sociologie avec les expériences de milgram et de asch
http://olivier.hammam.free.fr/imports/a … htm#PART32
(edit : j'oubliais de préciser que les œuvres sur ce site sont volés, et toute personne qui cliquera dessus sera un profiteur)

je respecte les lois qui me semblent respectables et ce autant que possible indépendamment de l'autorité et du conformisme de groupe. les dirigeants et les publicitaires jouent eux sur ces biais et ça marche bien. ils ont réussi à faire croire à beaucoup de monde que leurs décisions étaient démocratiques.


Absolument pas : toi, Astrolivier, tu peux parfaitement acheter n’importe quel ouvrage scientifique. même t’abonner à des revues scientifiques. Ça va te coûter les yeux de la tête, mais tu peux le faire. Pour ma part, j’ai déjà acheté des ouvrages scientifiques à titre personnel parce que je voulais avoir des exemplaires qui m’appartiennent en propre. C’est cher, mais on ne te demande pas de montrer patte blanche : il faut juste pouvoir y mettre le prix. Il n’y a pas d’argumentaire, juste un prix prohibitif et finalement injustifié.

ok, je veux bien (quoi que je suis assez confiant qu'en cherchant un peu je trouverais bien des revue scientifique ou géopolitiques qui sont réservés aux encartés, mais disons que non, et que les recherches qui ne plaisent pas paraissent bien dans les revues ou que les études qui permettent membres de l'afssaps de rendre un jugements soient disponibles), mais derrière le prix prohibitif il y a un argumentaire. c'est les articles que tu as cité d'acrimed, c'est les négociations entre berkeley et nature. et à titre personnel, le prix n'est pas seulement prohibitif, il est juste sans commune mesure avec mes moyens. quand bien même je serais de bonne volonté, une dizaine de revues et l'ensemble de mon revenu s'est envolé. de plus il m'est impossible de payer pour 1 article qui m'intéresserait, je dois me soumettre aux règles (bidons !) d'abonnement, voir du pack d'abonnement. c'est juste impossible pour moi. au mieux je pourrais aller dans une fac et demander des identifiants à un étudiants/professeurs, mais dans ce cas là, je suis un voleur du même acabit que le voleur d'ipod (suivant l'adage, il faut respecter la loi).


mais bon, c'est le discours du "si tu y arrives pas, c'est uniquement de ta faute, parce que j'affirme que c'est possible". tu avais déjà compris que je n'adhère pas à ce discourt.

C’est aux parlementaires de voter les lois. S’ils écoutent plus facilement les grands groupes, c’est parce que ceux-là se sont organisés pour communiquer avec les parlementaires, plus que les citoyens. Pourtant, il est tout à fait possible de faire entendre sa voix, l’affaire sur les brevets logiciels l’a prouvé. Cela dit, cela demande un effort, c’est certain. C’est tout le problème de la démocratie : si le peuple veut avoir le pouvoir, alors il faut accepter le fait que cela demande des efforts, alors que laisser d’autres gouverner est plus reposant.

c'est un reniement du structuralisme social, de l'impact des institutions sur la société. ce que tu dis là est une vision individualiste (et très proche des libéraux) de la société. les institutions, ça se change, et les parlementaires ne vont jamais changer des institutions qui leur donnent tout leur pouvoir. pareil pour l'oligarchie. si les templiers n'écoutent pas le peuple, c'est parce que le peuple est fainéant...

quant à l'affaire sur les brevet logiciel, je rigole. en quoi la population à fait entendre sa voix ? l'affaire se porte au mieux entre la vision des lobbyistes google et la vision des lobbyistes microsoft. la société civile, personne ne lui a demandé son avis, ceux qui l'on donné n'ont pas été écouté, et l'oeb et son équivalent étasunien brevettent toujours tout et n'importe quoi.

dis moi si tu ne vois pas des choses qui se rapportent à la définition d'un logiciel là dedans : http://fr.espacenet.com/searchResults?D … pact=false

Soit tu acceptes le système et tu réponds à ses règles, quitte à ce que tu utilises les recours dont tu disposes pour faire évoluer ces règles pour celles qui sont imparfaites. Soit tu ne l’acceptes pas, mais alors tu ne dois pas en profiter, tu dois en sortir – et si tu as un brin d’altruisme, tu fais l’effort d’établir un travail théorique pour proposer un autre système et de convaincre des gens à te suivre. En imposant un mode de diffusion qui n’a pas été choisi, voir en volant, il est certain que tu ne changeras rien à ce que tu considères vicié, en revanche tu es un profiteur et il est normal que le système dont tu profites te demande des comptes.

je ne dispose d'aucun recours pour faire évoluer les règles. arrête d'affirmer le contraire. de plus ce système qui m'est imposé et que je ne cautionne pas je n'ai pas à refuser d'en profiter. c'est n'importe quoi. je devrais sortir de quoi ? sortir d'internet ? si je suis cohérent et que je refuse ce système marchand alors je dois refuser internet, la science, la connaissance, sous prétexte que nous sommes dans un système marchand ? tu me dis uniquement que je devrais m'y soumettre, et tu me fais un couplet de terrorisme intellectuel que je serais égoïste, fainéant, voleur et profiteur.

et il se trouve en plus que quand personne ne respecte les lois débiles sur la propriété intellectuelle (au moins quand c'est possible), ça influence ce système vicié. quand à la définition de profiteur comme celui qui profite illégalement tandis que les tenants de la boutique (apple, amazon, grasset, hachette etc...) eux, implicitement, ne profitent absolument pas puisque c'est légal, ce n'est que dire qu'est profiteur celui qui ne se conforme pas à la loi des dominants. c'est une définition pour le moins discutable du profit. je suis un profiteur quand je télécharge bourdieu, mais mais quand je télécharge un livre en licence libre. je suis un voleur quand je mets une œuvre en téléchargement sans l'accord de l'auteur, mais un bienfaiteur (le bien commun) quand je fais la même chose avec son accord.

moi je trouve bizarre le concept de penser à profiteur ou  voleur pour qualifier ceux qui mettent des œuvres en accès libre et gratuit. et pour le moins profiteur ceux qui considèrent que leur œuvre ne peut être connue que sous condition d'un profit pécunier.

je propose un autre système. tu n'en veux pas et tu préfères conserver celui qui t'es imposé, grand bien t'en fasse, mais ce discours conservateur ne cache que très mal le fait que les comportements ont déjà refusé ce modèle moribond. tout le monde télécharge illégalement, tout le monde s'échange des œuvres, des livres, de la musique etc... et au contraire, les lois hadoppi ou davdsi ont ouvertement montré que la démocratie dont tu parles c'est l'oligarchie qui dit aux élus "vous allez me voter ça" même si c'est impopulaire et anticonstitutionnel. voilà qui a choisi, ou plutôt, décidé. le pouvoir du peuple est quasi inexistant sur ce genre d'affaire. ah oui sur les panneaux pour les radars nos maîtres nous demandent notre avis, ça ne mange pas pain, mais sur le modèle économique, sur le pouvoir de décision, le peuple n'a jamais été le décideur, et au dernier référendum en france, on a vu ce qu'il en coûtait de voter contre les décideurs.

peut être que ce que je propose n'est pas la panacée, mais changer le système en l'embrassant, c'est au mieux naïf, au pire complice. et à choisir je préfère le statut de voleur ou de profiteur à celui de gardien du temple


Par exemple, puisque tu parles de la presse people que tu ne sembles pas porter dans ton cœur – personnellement, elle ne m’intéresse pas non plus et je trouve qu’elle a de nombreuses dérives, voir par exemple l’affaire News of the World –, j’ai entendu un éclairage intéressant à son sujet. Ainsi, chez les singes, l’épouillage n’a pas seulement un rôle d’hygiène, en réalité il a d’abord un rôle social, où chacun va prendre soin d’un autre membre de la communauté, un moyen parmi d’autre d’assurer la cohésion. Homo sapiens est lui aussi un primate et également un animal social. Or, en comparant les tailles des cerveaux des différentes espèces de singes et le nombre de congénères qu’ils épouillent, puis en ramenant cela à la taille du cerveau humain, on se rend compte que si l’homme devait s’adonner à l’épouillage, il lui faudrait le pratiquer sur environ une centaine d’individus. Or, justement, la presse people a tendance à s’intéresser à environ une centaine de personnes (incluant les valeurs sûr et ceux dont on se désintéresse plus ou moins rapidement). De sorte que ce type de presse, au-delà de tous ces défauts réels, pourrait bien avoir un vrai rôle de sociabilisation.

mouais. pour le rôle de sociabilisation, je pense pas qu'il faille aller jusque l'épouillage des autres primates pour en faire une évidence. le fait même qu'on soit tous les deux en train de parler de voici, ici et maintenant, lui confère de facto ce rôle social. pour l'épouillage, il n'est peut-être pas inutile de rappeler que parmis ses aspects sociaux, il a entre autre la caractéristique d'être un révélateur de la hierarchie en place : plus on est haut dans cette hiérarchie, plus on se fait épouillé, plus on est bas plus on épouille.

alors quitte à faire une analyse foireuse, plus on lit voici, plus on serait dominé, et plus on est dans voici, plus on serait dominant. ça irait plutôt avec mon analyse de la société sauf que la propriété du pouvoir c'est qu'il est d'autant plus fort qu'il est caché. ceux qui ont réellement du pouvoir, on en entends pas plus parler que ça, et ne passe pas dans la presse people.

mais l'analogie presse people/épouillage est largement bancale. entre autre, la durée de la journée et les activités du groupe pour sa survie suffisent à empêcher l'idée d'épouiller 100 individus. par contre un bourgeois a bien au moins une centaine d'individus qui travaillent à son confort, et si l'on considère l'épouillage comme un travail, alors ça marche déjà mieux. mais quel genre d'article t'a donné cette idée ?


il n'y a pas besoin d'être intéressant ou qualitatif pour rendre captif.

Pourtant, si l’on ne relance pas l’intérêt, le public se lasse et va voir ailleurs. Également, le public va voir ce que propose les autres, de sorte qu’il se rend assez bien compte lorsque quelque chose est bâclé et assez systématiquement il s’en détourne. L’intérêt ou la qualité n’est pas une condition suffisante pour avoir un public, ce n’est pas nécessairement ce qui a la plus grande qualité qui a la plus grande audience, mais sans un minimum de qualité on ne parvient pas à avoir un public.

qu'est-ce que tu appelles relancer l'intérêt ? c'est pas un peu une façon de dire que c'est pas intéressant mais qu'il y a des moyens de rendre captif ? tu t'es déjà intéressé à l'histoire de la publicité, de son rapport avec la psychanalyse, de l'influence de gens comme edward bernays, comment les publicitaires travaillent à rendre les enfants hystériques pour forcer la main des parents etc... (voir par exemple the century of the self sur la bbc).

de plus pour la qualité qui serait condition à la quantité, non, c'est faux. prenons un exemple qui l'a montré ouvertement : lagaf avec beau le lavabo avait fait cette chanson de merde pour montrer qu'on pouvait vendre de la merde. c'est même sur ce slogan que ça s'est vendu. d'ailleurs c'est intrinsèque au système marchand, on n'achète pas après avoir utilisé et évalué. c'est le vieux conflit entre la valeur d'usage et la valeur d'échange. on achète, puis on essaye. on achète puis on lit. on achète ce qui nous est présenté. on achète ce qu'on nous a incité à acheter. et la présentation de la marchandise est déterminante, le sourire du vendeur, la couleur de l'étagère, la couleur du paquet ou de la couverture, la musique d'ambiance, l'identification à la marchandise etc...

si zidane passe sur toutes les télés demain avec ses potes de l'équipe de france pour dire que les godasses en carton xx ça l'a fait devenir un homme neuf, les godasses en carton vont se vendre comme des petits pains, pareil pour n'importe qu'elle marchandise. les produits de beauté n'ont pas à démontrer une quelconque qualité, si zidanne chante starmania ça va faire un carton, si zidanne vends de la lessive qui ne lave rien du tout elle va se vendre.

alors oui, il y a aussi beaucoup d'exemple de marchandise de qualité, mais ce n'est pas parce que le système marchand sélectionne la qualité, au contraire il y a même des lois pour protéger les consommateurs, pour avoir un délai de réflexion, des normes qualitatives, limiter la casse dans la publicité mensongère (pléonasme) etc...

le système marchand a comme propriété l'expansion, et si pour asseoir son expansion il doit refiler de la merde, des produits toxiques, de l'éphémère, il le fera parce que ça permettra toujours de refourguer une nouvelle marchandise qui nettoiera la merde ou qui soignera des produits toxiques.

dans la musique ou ailleurs on retrouve le même principe, mieux vaut vendre un dance machine qui décevra au bout d'une semaine d'écoute et qui fera racheter un autre truc dès la déception assumée, avec tout un système pour capter et cibler, que de vendre un album qui s'écoute en boucle pendant des années.

ça n'empêche pas aussi de vendre l'album qui s'écoute en boucle pour une cible non captive au dance machine. ça n'empêche pas non plus à des groupes de qualité de vendre sans la moindre captation commerciale (au hasard têtes raides). mais la qualité dans le processus marchand est plus à considérer comme accidentelle qu'une propriété de ce système.

En revanche, Philippe AIGRAIN donne des pistes pour réaliser ces aménagements et il est dommage que sa réflexion ait tendance à être rejetée par principe.

http://blogs.mediapart.fr/edition/les-i … -possibles

Internet & Création: comment reconnaître les échanges sur internet en finançant la création

...
Quelles sont les conséquences de la reconnaissance de la liberté d'échanges? Le partage de fichiers est un fait, qu'il soit reconnu ou non comme légitime. L'effet majeur de sa reconnaissance est de permettre un investissement réfléchi dans sa pratique. Cet effet s'accompagnera bien sûr d'une extension de cette pratique. La combinaison de ces deux effets a un impact important sur la diversité et les pratiques culturelles.


rejeté par qui ? les citoyens qui téléchargent ou les parlementaires de la belle démocratie ?
c'est pas un peu le genre de réflexion que tu rejettes quand tu me dis que soit j'accepte le système soit je dois en sortir ? quand tu dis qu'il faut respecter la loi et, implicitement, qu'on ne saurait reconnaître qu'une loi que tout le monde transgresse est une loi débile ? parce que pour le coup aigrin ne considère pas le téléchargement illégal comme un vol.

je trouve ça contradictoire de dire d'un côté qu'on vit dans une démocratie, que c'est de la faute des citoyens qui ne s'investissent pas assez si ça marche mal, que les lois sont faites démocratiquement, donc par les citoyens, et que d'un autre côté, tu nous jettes à la figure un "il est dommage que sa réflexion ait tendance à être rejetée par principe" donc par les citoyens en toute logique démocratique, alors qu'en fait les citoyens appliquent déjà ces méthodes (téléchargement gratuit, puis rétribution éventuelle) contre l'avis de leurs représentants, et que ça semble précisément l'objet du discours de ce monsieur aigrin.

http://www.generation-nt.com/sondage-da … 11800.html

visiblement ce ne sont ni les français et encore moins les jeunes français qui sont opposés à ce genre de réflexions. évidemment pour être plus précis il faudrait un débat quelque peu poussé, ce qui ne manquera pas d'arriver dans notre belle démocratie, quand les citoyens se seront retirés les doigts du cul d'un côté et qu'on aura passé en justice tous les profiteurs et les voleurs.

Dernière modification par Astrolivier (Le 25/08/2011, à 18:51)


S'il faut absolument faire des sacrifices pour assurer le progrès de l'humanité, ne serait-il pas indispensable de s'en tenir au principe selon lequel c'est à ceux dont on exige le sacrifice que la décision doit revenir en dernier ressort ? (howard zinn)

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#55 Le 25/08/2011, à 22:25

Le Farfadet Spatial

Re : La "propriété intéllectuelle" même niveau que la liberté d'expression?

Salut à tous !

mondai a écrit :

Je pense moi aussi que l'on peut considérer l'Homme comme un "animal social". Par la suite tu expliques cependant que si l'on n'accepte pas les règles de la société dans laquelle on vit, il faudrait en sortir. Mais n'est-ce pas une contradiction avec la caractéristique de l'Homme en tant qu'animal social ?

   Pas si c’est pour intégrer une autre structure sociale.

mondai a écrit :

Bref, contrairement à ce que tu suggères, je ne vois pas comment sortir d'un système qui pose problème lorsque l'on désigne par "système" la société entière.

   Pourtant, on a déjà vu dans l’histoire des groupes établir de nouvelles structures sociales qui perdurent.

dragoon76 a écrit :

"L'art pour L'art" c'est une sorte de définition pas un point de vue.

   L’art pour l’art est un courant dont Théophile GAUTIER est l’un des précurseurs, qui considère que l’art a une valeur en soi, qu’il ne doit pas avoir de préoccupation sociale. Cependant, c’est déjà lui donner un rôle social (sont utilité est sa simple existence) et c’est déjà un point de vue (ne pas prendre parti).

Astrolivier a écrit :

j'interprète ce propos

   Tu ne devrais pas, ça t’éviterait de faire dire à quelqu’un quelque chose qui n’a pas dit. Cela dit, je constate qu’à raison du reproche facilement aux autres de te caricaturer, cela dit cela ne te gène absolument pas d’en faire autant. Une chose : moi aussi, je profite du système, cela n’a rien de mal. Il est simplement normal que le système demande des comptes.

   Pour la suite, juste un exemple :

Astrolivier a écrit :

de plus il m'est impossible de payer pour 1 article qui m'intéresserait

   Tu constate que cet article t’intéresse, tu cliques sur « Purchase », tu donnes ton nom, ton adresse, tu payes trop cher et tu peux télécharger le PDF de cet article. Ah, sauf que :

Astrolivier a écrit :

mais bon, c'est le discours du "si tu y arrives pas, c'est uniquement de ta faute, parce que j'affirme que c'est possible". tu avais déjà compris que je n'adhère pas à ce discourt.

   Donc, toute discussion est inutile. D‘ailleurs, en plus du retour insidieux du fantasme selon lequel il y aurait une science officielle qui ferait obstacle à une autre, on a droit à un florilège, par exemple :

Astrolivier a écrit :

tu me fais un couplet de terrorisme intellectuel

Astrolivier a écrit :

arrête d'affirmer le contraire.

   Puisque la discussion est fermée, ce sujet est sans objet. J’arrête ici ne serait-ce que le lire.

Dernière modification par Le Farfadet Spatial (Le 25/08/2011, à 22:26)

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#56 Le 18/09/2011, à 12:59

dragoon76

Re : La "propriété intéllectuelle" même niveau que la liberté d'expression?

Dans cette vidéo vous verrez un mec de l'ump réaffirmer que la propriété (la ou il fait en fait référence à leur soit disant "propriété intellectuelle") est un principe constitutionnel.

Dernière modification par dragoon76 (Le 18/09/2011, à 13:07)

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#57 Le 18/09/2011, à 21:41

sam7

Re : La "propriété intéllectuelle" même niveau que la liberté d'expression?

merci pour le lien, elle est très intéressante cette vidéo wink


sam7 @ sweetux.org = "Faire connaître & promouvoir la culture libre"
& @ gafam.fr = "Faire connaître & promouvoir les alternatives aux GAFAMs"

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#58 Le 01/10/2011, à 14:27

dragoon76

Re : La "propriété intéllectuelle" même niveau que la liberté d'expression?

Encore plus intéressante cette vidéo à 1:00:30.
Heureusement que les gens à la quadrature sont éclairés pour détecter ces manœuvres sémantiques douteuses.

Dernière modification par dragoon76 (Le 01/10/2011, à 14:28)

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