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#1 Le 05/03/2012, à 08:38

luxigo

Crise... de rire ?

Pourquoi la "crise" actuelle ?

Parce qu'une croissance infinie n'existe pas, et que les plus gros vautours de la finance ont trouvé le moyen de gagner du fric en pariant sur la baisse (des marchés, des monnaies, etc) : ils empruntent de l'argent pour acheter un actif à un prix futur plus bas que le prix actuel, et quand sa valeur baisse et atteint ce prix futur (touche le fond smile), ils empochent la différence avec le prix de départ !!!

Exactement l'inverse de la logique de l'investisseur qui achète et attend que le prix augmente.

Après avoir parié sur la baisse, il ne reste plus qu'à la provoquer à coup de rumeurs et d'intox (c'est quand même moins fatiguant que de viser la hausse, surtout quand on a de l'influence sur les agences de notation ou les médias, par exemple)

Après avoir touché le jackpot, si la valeur de l'actif est vraiment sous-évaluée et ne peut pas descendre plus bas, pourquoi pas réinvestir un peu et attendre que ça remonte.

D'un autre côté, le financement des dépenses publiques - ce qu'on appelle "création monétaire" (c.a.d. quelques bits à 1 dans une mémoire de masse) - est maintenant un monopole privé pour lequel il faut payer des intérêts (exit la banque nationale et le zéro intérêts). L'impôt provenant du labeur des citoyens est englouti par le gouffre sans fond des intérêts au lieu de servir à rembourser les dépenses publiques, qu'il faut du coup restreindre ou privatiser, ou financer en s'endettant encore plus à travers le système privatisé de "création monétaire" numérique. La croissance de la dette devient infinie (là ça existe) , comme dans les pays du sud "aidés" par le FMI, comme aux USA, comme en Grèce et dans le reste de la zone euro, etc..

De plus quand la dette augmente trop, les agences de notation déclassent, les investisseurs perdent confiance, le taux d'intérêt des dépenses publiques augmente.. et hop les fonds d'investissements s'en mèlent pour accélérer la chute et s'en mettre plein les fouilles avec leurs produits dérivés que personne ne fait l'effort d'essayer de comprendre...

Bref, tant que la "création monétaire" restera privatisée (au bénéfice d'une sous partie de la population, et au détriment de l'ensemble) et que les produits dérivés, ou mieux, la totalité du marché financier ne seront pas réglementés au niveau international, on est pas près de sortir de la valse des "crises" (http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_ … i%C3%A8res)...

Ce qui n'est pas pour demain, à cause entre autres:

  • de la nature humaine (un chat est un chat)

  • des incompatibilités entre les systèmes de valeurs (morales, éthiques, etc) liés à chaque culture,

  • du fait qu'un élu ou un chef d'état soit aisément remplaçable si il ne se laisse pas corrompre ou ne marche pas droit (une Monica, un camion, une révolution, un coup d'état ou un déséquilibré est si vite arrivé),

  • du système électif sur lequel sont fondées toutes les oligarchies qu'on nomme "démocraties" (où on vote - de façon invérifiable par internet mad - pour élire des notables non représentatifs du peuple qui n'ont de comptes à rendre qu'aux généreux donateurs qui financent leur campagne et à ceux qui les soutiennent),

  • etc.

Mais restons positifs: Le futur étant une projection du passé à travers le présent, un jour ou l'autre quelque chose se passera "maintenant" qui changera le futur... Mais...  pourquoi attendre "maintenant" ?..


Patrick Nordmann a écrit :

(...)

« Le tueur qui est aujourd’hui à l’œuvre a un nom : c’est l’hypercapitalisme. Ceux qui le pratiquent ont entamé la 3e guerre mondiale et à l’instar de leurs prédécesseurs du siècle dernier, ils s’appuient sur des méthodes qui s’apparentent davantage au fascisme qu’à la démocratie. »

Mépris, violence, asservissement, propagande et surtout désignation obligatoire d’un bouc émissaire (...) et désormais ce sont les Etats qu'on montre du doigt. Haro, donc, sur ces salauds d’incapables qui nous gouvernent ! A bas ces gaspilleurs qui s’endettent pour investir dans de stupides et dispendieuses prestations publiques ! Qu’on les mette au pas, qu’on leur impose des plans de rigueur et de privatisation, et que ça saute ! Les médias et le bon peuple, déboussolés, gobent cette propagande tandis que les coupables véritables se frottent les serres en engrangeant les millions de milliards qu’ils ont tondus sur le dos de tout le monde.

mais qui sont ces salopards qui se goinfrent ? Facile : ce sont les grands spéculateurs mondiaux avec la complicité, qu’elles le veuillent ou non, des principales banques d’affaires. (...) C’est grâce à des fonds d’investissement spéculatifs gigantesques, disséminés dans tous les paradis fiscaux et soutenus par quelques riches pays émergents d’Europe centrale, d’Asie ou d’ailleurs, que ces grands charognards font la pluie et le mauvais temps dans toutes les bourses de la planète.

Et ils s’amusent beaucoup en ce moment. Leurs rapines, multiples, fonctionnent toutes sur le même mode : parier sur la baisse d’un marché boursier, monétaire ou autres. Pour y parvenir, il y a une excellente combine : les ventes à découvert. Comment ça marche ? Simple : sans sortir un rond (ou presque), ces monstres voraces spéculent donc sur la baisse du marché. Avec les contrats à terme, si leur prédiction s’avère bonne, bingo ! Ils encaissent la différence !

Or, quand on parie sur une baisse, le meilleur moyen de gagner est encore de provoquer soi-même la baisse. Ces gens-là ont le pouvoir financier qu’il faut. A coups de rumeurs malveillantes, de menaces de dégradation des notes financières, de fausses informations sur la santé économique d’un Etat ou d’une entreprise, les marchés financiers perdent la tête et s’effondrent. Les grands requins raflent la mise, et peu leur importe que des centaines de milliers de petits poissons restent sur le carreau. Voilà comment l’hypercapitalisme tue toute l’économie. Et on n’aura même plus les moyens de l’enterrer dignement !

Source: http://www.vigousse.ch/numeros/70/pdf/Vigousse_no70.pdf

Jean-Louis Barrault a écrit :

la dictature c'est "ferme ta gueule", la démocratie c'est "cause toujours"

Anonymous a écrit :

Démocratie ? Où ça ?

Dernière modification par luxigo (Le 05/03/2012, à 08:40)


Un troll désigne simplement un internaute immature dont la conversation, généralement envahissante, n’est ni très pertinente ni très polie et engendre de nombreuses discussions inutiles.

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#2 Le 05/03/2012, à 16:23

darktomato

Re : Crise... de rire ?

luxigo a écrit :

et que les plus gros vautours de la finance ont trouvé le moyen de gagner du fric en pariant sur la baisse

Et que les gouvernements ont vendu la souveraineté de leur peuple respectif en s'endettant n'importe comment pour se faire réélire ?

D'un autre côté, le financement des dépenses publiques - ce qu'on appelle "création monétaire" (c.a.d. quelques bits à 1 dans une mémoire de masse) - est maintenant un monopole privé

Raté. D'une part c'est un mécanisme passant par les banques privées et publiques régi selon les règles fixées par les Etat (lesdites banques fonctionnant également selon la législation, cf règles de Bâle), d'autre part par les banques centrales (publiques) rarement indépendantes des Etats.

Le coup du "c'est pas notre faut, c'est les marchés", c'est juste l'excuse des politiciens qui cherchent à se dédouaner de la merde dans laquelle ils nous ont mise. wink

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#3 Le 06/03/2012, à 08:32

luxigo

Re : Crise... de rire ?

J'ai mieux à faire que de te répondre darktomato, mais on t'aime bien tu sais smile

darktomato a écrit :
luxigo a écrit :

et que les plus gros vautours de la finance ont trouvé le moyen de gagner du fric en pariant sur la baisse

Et que les gouvernements ont vendu la souveraineté de leur peuple respectif en s'endettant n'importe comment pour se faire réélire ?

Où as-tu jamais vu un peuple souverain ?

Ceci mis à part, je ne vois pas du tout le rapport entre le texte que tu cites et ta remarque.

Ce n'est pas le gouvernement qui s'endette, c'est le secteur financier privé qui endette les états de toutes les manières possibles parce que ça rapporte:

1. Pour couvrir les dépenses publiques, ils mettent quelques bits à 1 dans une mémoire de masse sans rien sortir de leur coffres, et contrairement à ce qui se passait du temps ou c'était les banques nationales qui effectuaient l'opération sans rien demander en contrepartie et que les contributions publiques venaient équilibrer le bilan et effacer cette "monnaie" virtuelle (ie: dette), ils demandent des intérêts que peinent à éponger les contributions publiques. Du coup les intérêts sont payés indéfiniment mais le principal (la dette) ne peut pas être remboursé et augmente -> c'est ce qui se passe en France, où le montant de ce qui à été versé pour payer les intérêts de la dette publique depuis le début de cet état de fait (loi Giscard/Rotschild 1973, puis traité de Maastricht et de Lisbonne) correspond à peu de chose près au montant de la dette publique actuelle.

2. Ils misent sur l'endettement des pays à travers le marché des produits dérivés (credit default swaps, marchés à terme, etc.) tout en provoquant et en amplifiant cet endettement et ainsi s'enrichir. Le secteur financier n'a pas de scrupules et n'a de comptes à rendre à personne: Il n'existe aucune réglementation internationale, et tout le monde (de la haute finance) en profite en faisant ce qu'il veut là où il peut.

3. etc... (pourquoi s'arrêteraient-ils en si bon chemin ?)

darktomato a écrit :
luxigo a écrit :

D'un autre côté, le financement des dépenses publiques - ce qu'on appelle "création monétaire" (c.a.d. quelques bits à 1 dans une mémoire de masse) - est maintenant un monopole privé

Raté. D'une part c'est un mécanisme passant par les banques privées et publiques régi selon les règles fixées par les Etat (lesdites banques fonctionnant également selon la législation, cf règles de Bâle), d'autre part par les banques centrales (publiques) rarement indépendantes des Etats.

Raté. Les règles sont fixées par le traité de Lisbonne, et la banque nationale ne peut plus "créer de la monnaie" comme par le passé (mettre quelques bits à 1 pour financer les dépenses publiques sans demander d'intérêts) même si l'Etat le souhaitait. D'autre part la banque centrale européenne est privée et totalement indépendante des états. Tout comme la banque centrale des banques centrales (BIS) située à Bâle, qui est une société anonyme dont les actionnaires sont des banques centrales.

Mais ces détails importent peu. Le fait que le secteur privé se crée une source de revenus inépuisable à croissance infinie (enfin jusqu'à ce que tout pête) en demandant des intérêts pour avoir modifié quelques bits dans une mémoire de masse dans le but de financer les dépenses publiques est juste totalement immoral, égoïste et antisocial. D'autant que c'est le labeur des classes sociales inférieures qui va alimenter cette sangsue insatiable qui grève le développement et le maintien des services publics et sociaux.

darktomato a écrit :

Le coup du "c'est pas notre faut, c'est les marchés", c'est juste l'excuse des politiciens qui cherchent à se dédouaner de la merde dans laquelle ils nous ont mise. wink

Les politiciens, c'est à dire l'Etat ? C'est ce que le monde de la haute finance essaye de faire avaler à ceux qui gobent tout ce qu'on leur apprend à travers l'enseignement scolaire et les médias. Même si il est vrai que les politiciens soutiennent le monde de la haute finance (si tant est qu'ils n'en fassent pas partie) et participent à ce hold-up mondial, ce sont les acteurs majeurs du marché financier qui agissent de façon incontrôlable et spéculent sur l'endettement des pays.

Patrick Nordmann a écrit :

(...) Ceux qui pratiquent l'hypercapitalisme s’appuient sur des méthodes qui s’apparentent davantage au fascisme qu’à la démocratie. Mépris, violence, asservissement, propagande et surtout désignation obligatoire d’un bouc émissaire, les nazis leur ont montré la voie. il faut donc « des juifs de service » et désormais ce sont les Etats. (...)

Dernière modification par luxigo (Le 06/03/2012, à 08:48)


Un troll désigne simplement un internaute immature dont la conversation, généralement envahissante, n’est ni très pertinente ni très polie et engendre de nombreuses discussions inutiles.

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#4 Le 09/03/2012, à 20:46

darktomato

Re : Crise... de rire ?

luxigo a écrit :

Ce n'est pas le gouvernement qui s'endette, c'est le secteur financier privé qui endette les états de toutes les manières possibles parce que ça rapporte:

"C'est pas ma faute si j'ai contracté un prêt de 10000€ et que je ne peux plus rembourser, m'sieur le juge ! C'est la faute du méchant banquiet qui a accepté de me prêter quand je le lui demandais !" big_smile

1. Pour couvrir les dépenses publiques, ils mettent quelques bits à 1 dans une mémoire de masse sans rien sortir de leur coffres, et contrairement à ce qui se passait du temps ou c'était les banques nationales qui effectuaient l'opération sans rien demander en contrepartie

Et qu'on avait une bonne grosse inflation qui foutait les pauvres par terre, ah ça ma bonne dame, c'était l'bon temps.

Au passage, je t'ai conseillé de te renseigner sur le système de création de la monnaie, fais le. Tu constateras que les banques ne créent absolument pas l'argent comme elle veulent, c'est un processus qui obéit à des règles.

D'autre part la banque centrale européenne est privée et totalement indépendante des états.

Totalement indépendante, non. Globalement, oui. Et encore heureux ! Aux USA, la FED est complètement aux ordres du gouvernement, et elle a participé à la création de quasiment toutes les crises financières qu'ils ont connu. La crise de 2008 ne fait pas exception, chaque fois que la FED joue avec ses taux c'est la cata.

Les politiciens, c'est à dire l'Etat ? C'est ce que le monde de la haute finance essaye de faire avaler à ceux qui gobent tout ce qu'on leur apprend à travers l'enseignement scolaire et les médias.

Très drôle. Tous les médias (grassement subventionnés par l'Etat, au passage) rejettent unanimement la faute sur les méchants banquiers, et surtout pas sur nos pauvres politciens victimes qui ont magouillé avec les banquiers à l'insu de leur plein gré.

Même si il est vrai que les politiciens soutiennent le monde de la haute finance (si tant est qu'ils n'en fassent pas partie) et participent à ce hold-up mondial, ce sont les acteurs majeurs du marché financier qui agissent de façon incontrôlable et spéculent sur l'endettement des pays.

Et c'est pour ça que tout le monde veut leur donner encore plus de pouvoirs, pour qu'ils permettent encore plus aux différents lobbies de tailler dans le gateau, c'est logique. smile

Patrick Nordmann a écrit :

(...) Ceux qui pratiquent l'hypercapitalisme s’appuient sur des méthodes qui s’apparentent davantage au fascisme qu’à la démocratie. Mépris, violence, asservissement, propagande et surtout désignation obligatoire d’un bouc émissaire, les nazis leur ont montré la voie. il faut donc « des juifs de service » et désormais ce sont les Etats. (...)

Assez ridicule, comme citation. Le capitalisme peut être libéral, il peut être étatique (comme actuellement), il n'est que ce qu'on décide d'en faire. Hypercapitalisme, encore une notion bouc-émissaire pour éviter de réfléchir. La citation fait exactement ce qu'elle reproche aux autres (avec un joli Godwin au passage, c'est dire la consistance)

Où as-tu jamais vu un peuple souverain ?

Y'en a plus, nos politiciens nous ont vendu à des créanciers pour gagner leurs élections et continuer à s'enrichir avec leurs potes. smile

Dernière modification par darktomato (Le 09/03/2012, à 20:48)

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#5 Le 10/03/2012, à 20:39

pilote

Re : Crise... de rire ?

Où as-tu jamais vu un peuple souverain ?

nos politiciens nous ont vendu à des créanciers [...]

Aujourd'hui la Grèce viens de mettre un gros doigt aux "marchés financiers"...
Peut-être n'est ce pas le fait d'un peuple souverain -ça se discute- mais pas non plus d'une république bananière..


et a part ça Mrs. Kennedy, comment trouvez vous Dallas ?
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