#51 Le 10/05/2009, à 10:16
- samυncle
Re : La langue française
l'idée de centralisation de la langue (avec une académie qui nous dit ce qui est français ou pas...) est d'ailleurs très française et à ma connaissance unique dans le monde
+1
Je trouve que c'est mal se fermer et de vouloir absolument tout franciser. (et l'anglais a aussi pris du voc français ).
Pour moi cette académie française est une absurdité (pourquoi ne pas simplifier l'accord du participe passé par exemple)
Hello world
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#52 Le 10/05/2009, à 11:04
- inconnu
Re : La langue française
les langues reflètent l'identité d'un peuple.
En ce sens certains pouvoir ont imposé une langue à un peuple pour le soumettre (appropriation de l'identité).
Par exemple, les colons ont imposé leur langue dans les écoles de leurs colonies. Les "patois" locaux ont été parfois interdits et devenaient parfois des langues de résistances (par exmple le Basque et le Catalan sous Franco, ou les langues indiennes en Amérique du Sud).
L'esperanto est une tentative de langue universelle, qui ne représenterait pas un impérialisme culturel puisqu'elle n'est issue de la culture d'aucun peuple en particuliers....
L'utilisation de l'Anglais dans le monde entier participe-t-elle à l'impérialisme Américain ? Oui.
Un informaticien américain aura à mon sens plus de possibilité ou de facilité qu'un autre par exemple.
Un chanteur anglais aura tout de suite plus de "marché" qu'un autre.
Un chercheur aura plus d'influence s'il écrit en anglais que s'il écrit en français.
Autre point, la barrière de la langue est un gros frein surtout pour les classes "exploitées" (je veux dire pour celles qui ne peuvent pas se payer de traducteurs....). Par exmple, une réunion internationale de dirigeants à l'OMC, ou je ne sais où, avec des centaines (voire des milliers) de traducteurs, ça n'a pas la même gueule qu'une réunion internationale d'altermondialistes (ou je sais pas quoi) avec quelques traducteurs bénévoles.....
Une langue internationale "neutre" serait un énorme progrès.
L'idéal serait de développer l'esperanto, y compris dans le monde informatique ?
Euh est ce que je délire là ?
Dernière modification par shlok (Le 10/05/2009, à 11:13)
#53 Le 10/05/2009, à 11:11
- sergeG75018
Re : La langue française
Euh est ce que je délire là ? tongue
non
Je n'arrive d'ailleur pas a comprendre comment il serait possible de batir l'Europe sans une identitée linguistique.
L'Esperanto me semblant une bonne alternative.
Ironie, sarcasme ou cynisme? Je ne sais plus
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#54 Le 10/05/2009, à 11:14
- compte supprimé
Re : La langue française
esperanto
On dit espérant tôt en bon français
#55 Le 10/05/2009, à 11:31
- Mutichou
Re : La langue française
Alors, je vais plus ou moins répondre en vrac.
Je sais que c'est normal que les langues s'empruntent les unes aux autres, mais là, c'est une langue qui va vers toutes les autres (ou une bonne partie d'entre elles). (Il n'y a pas qu'en français : en italien on dit il mouse del computer, et les japonais ont plein de mots comme ミルク = miruku = milk.)
Un mot anglais de temps en temps, je n'ai rien contre, mais ce qui m'énerve, c'est qu'on dirait que les gens considèrent que parler en franglais donne l'air plus djeunz/moderne/cool/intelligent. (Sur ce forum ça va, mais sur IRC je lis très souvent des trucs comme « je need buy un item now ».)
Une autre chose que je n'aime pas, c'est garder tels quels des mots qui sont des faux amis : « supporter son équipe », par exemple. Support, ça ressemble à supporter, mais en français supporter c'est subir la présence de quelqu'un qu'on trouve chiant, ce qui est assez différent. Ou alors digital : ça veut dire numérique. Mais beaucoup de gens traduisent digital par digital sans se poser de questions sur le sens du mot. Un « affichage digital », ça veut dire qu'on peut le contrôler avec les doigts ?
Bref, importer un mot pour un concept nouveau, pourquoi pas, mais je ne vois pas vraiment l'enrichissement quand on ajoute un sens complètement différent à un mot français (digital/numérique), ou quand on prend un mot anglais alors qu'il existe un mot français utilisé (j'vais buy, parce que acheter c'est trop ringard !).
L'Esperanto me semblant une bonne alternative.
À moi aussi. J'ai essayé, ça marche très bien. (Il y a un sujet là-dessus dans « être ou ne pas être ».)
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#56 Le 10/05/2009, à 11:48
- UbunAdict
Re : La langue française
Mon prof d'info à la fac nous avait dit :
Le premier qui me parle de digital au lieu de numérique, se prend ma main sur la gueule
Kubuntu Oneiric Ocelot
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#57 Le 10/05/2009, à 12:34
- Sir Na Kraïou
Re : La langue française
Une autre chose que je n'aime pas, c'est garder tels quels des mots qui sont des faux amis : « supporter son équipe », par exemple. Support, ça ressemble à supporter, mais en français supporter c'est subir la présence de quelqu'un qu'on trouve chiant, ce qui est assez différent.
Non (ouvre un dictionnaire, le TLF, ou n'importe quoi), c'est un mot qui a plusieurs sens. Comme pas mal d'ailleurs.
De même, ça ne me dérange pas qu'un mot évolue, au contact d'autres langues ou tout seul, c'est courant. Du coup, si tout le monde change le sens de "digital" (ou lui donne un second sens à côté), si c'est un fait et que c'est acquis... bah voilà C'est pas plus ridicule que ça, il y a même des mots qui ont presque basculé dans leur sens ("merveille", ou "souffrir" par exemple).
À la limite, c'est l'évolution d'une langue, on peut pas se demander si c'est "rentable", "utile", ou un "enrichissement" réel : c'est juste que ça se fait (et puis c'est pas nouveau).
Pour l'influence massive de l'anglais, dans les précédents messages, on (je ne sais plus qui exactement) dit que les autres langues interagissent encore beaucoup, notamment le Français sur l'Anglais... Et à d'autres époques, des langues ont eu une puissance hégémonique, ça n'a pas tuer les cultures.
L'esperanto... j'attends de voir. À mon avis, on va attendre plus longtemps avant de voir les termes esperantos que les termes du fascicule de la DGLFLF
Descendant de Charlemagne et de LUCA.
Bleu, en l'hommage d'un truc bleu. :'(
C'est pas du bleu.
C'est pas le lac de Genève, c'est le Lac Léman.
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#58 Le 10/05/2009, à 13:24
- Julientroploin
Re : La langue française
a quand un langage de programmation en français? en espérento?
Fixe : Core i5, 8GoRAM, NVidia 9800GT Silent => Ubuntu 22.04
Portable Compaq Presario2158 : AthlonXP-M2400+, 1GoRAM, ATI Radeon mobility320M => Primtux
https://launchpad.net/~julienmbpe
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#59 Le 10/05/2009, à 14:58
- christofer
Re : La langue française
a quand un langage de programmation en français? en espérento?
prolog c'est pas un truc marseillais ?
il n'est permis de mentir qu'en 3 circonstances :
- avant les élections
- pendant la guerre
- après la chasse :)
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#60 Le 10/05/2009, à 16:30
- lawl
Re : La langue française
http://langagelinotte.free.fr/wordpress/
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#61 Le 10/05/2009, à 19:47
- obiwankennedy
Re : La langue française
Julientroploin a écrit :a quand un langage de programmation en français? en espérento?
prolog c'est pas un truc marseillais ?
le Prolog a été créé par le labo de la fac de Marseille par une équipe dirigée par un chercheur Italien.
Mais il existe plein de langage en français mais aucun ne sont réellement utilisés dans le monde de l'entreprise. C'est plus des outils pédagogiques ou des délires de conceptions pour docteur en informatique qui à du temps à perdre.
http://fr.wikipedia.org/wiki/LSE_(langa … rammation)
Il y a un truc que je comprends pas dans ton dilemme "la 'tite gogole".
En gros, ta vision (si j'ai bien compris) c'est "attend et regarde". Tu attends de voir comment évolue la langue et tu prends le train en route.
Chacun d'entre nous peut participer à cette évolution.
Pour la réforme orthographique, je trouve ça vraiment appauvrissant. Si les accords en français sont complexes. C'est parce que chaque nom à un genre et un nombre. C'est une richesse énorme de la langue. Toucher à des choses si fondamentale dans l'origine de notre langue sera le premier pas vers des modifications encore plus profondes. L'évolution oui mais tachons de garder une certaine compatibilité ascendante. Les générations futures pourront ainsi profiter du talent des gens comme Molière, Stendhal, Hugo, Zola, Sartre et Devos sans avoir besoin de trop d'explications.
Dernière modification par obiwankennedy (Le 10/05/2009, à 22:37)
Dans mes logiciels, j'écris ton nom.
SGNGD: SvgGd is Not GD
Rolisteam
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#62 Le 10/05/2009, à 20:42
- Sir Na Kraïou
Re : La langue française
Il y a un truc que je comprends pas dans ton dilemme "la 'tite gogole".
En gros, ta vision (si j'ai bien compris) c'est "attend et regarde". Tu attends de voir comment évolue la langue et tu prends le train en route.
Chacun d'entre nous peut participer à cette évolution.
J'ai pas de vision précise. Je constate, c'est tout. Et pour ce qui est de participer, je pense que ça sert à rien d'affirmer qu'on y participe ou pas, de toute façon à partir du moment où on parle et écrit, c'est un fait. De même, on pourra toujours cracher sur l'Académie ou au contraire la défendre, elle aura toujours l'influence qu'elle a, ni plus ni moins.
Savoir comment la langue va évoluer, je m'en fiche un peu, je l'utilise au présent et c'est tout. Par contre j'aime bien me poser des questions. Et puis à la fac, on aborde un peu l'évolution de la langue, du Latin à maintenant, selon différents aspects, ça permet de relativiser.
Pour la réforme orthographique, je trouve ça vraiment appauvrissant. Si les accords en français sont complexes. C'est parce que chaque nom à un genre et un nombre. C'est une richesse énorme de la langue. Toucher à des choses si fondamentale dans l'origine de notre langue sera le premier pas vers des modifications encore plus profondes. L'évolution oui mais tachons de garder une certaine compatibilité ascendante. Les générations futures pourront ainsi profiter du talent des gens comme Molière, Stendhal, Hugo, Zola, Sartre et Devos sans avoir besoin de trop d'explications.
Déjà pour la compréhension des grands auteurs, j'ai des doutes : à partir du moment où tu n'as pas le contexte historique, politique, culturel... c'est chaud. Plus que la langue, c'est l'écart de mentalité entre nous et l'auteur qui se fait sentir. Et au niveau purement formel, les mots évoluent, les sens changent.
On fait souvent croire qu'il y a des classiques éternels et intemporels, mais c'est un peu de l'arnaque je trouve : soit c'est parce qu'on trouve quelque chose qui nous convient par une lecture différente (lequel cas on trahit la pensée de l'auteur), soit parce qu'on connait le contexte, tout ça, et plus on le connait, plus on l'apprécie, mais c'est du plaisir d'archéologue.
Pour les réformes orthographique... je ne trouve pas ça si dramatique non plus (à part que ça me ferait chier d'avoir appris toutes les règles et que finalement, on m'annonce que ça ne sert plus : j'aurais l'impression d'avoir été flouée ), ce ne serait pas la première fois. Et puis si tu veux LE modèle de référence, tu prends quoi ? Évidemment, pas l'Ancien Français, encore moins le Latin... disons, au moins à partir du moment où l'on fixe la langue. Pourtant, même là, elle est beaucoup trop différente d'aujourd'hui. Alors ? La période classique ? Il suffit de voir le tas de note en bas de page de n'importe quelle pièce de Racine ou Corneille (ou Molière) pour voir que c'est déjà dépassé. Du coup ? La langue du XIXème siècle : suffisamment proche de nous pour être compréhensible, suffisamment ancienne pour paraître assez noble et pour mériter ses lettres de noblesse ? Mais du coup, on se rend compte qu'il n'y a pas eu une âge d'or de la langue, depuis lequel celle-ci se "dégraderait".
Sans compter qu'une langue est d'abord orale, si l'écart entre l'oral et l'écrit devienne trop importants, non seulement cette langue sera d'autant plus élitiste, mais en plus, il pourrait y avoir deux langues (une littéraire et une quotidienne)... Je ne connais pas trop, mais il me semble que la Grèce et la Chine, par exemple, ont été dans cette situation, il finit par se développer une littérature en langue commune, puis qui vient supplanter la langue empaillée, pour finir la faire disparaitre : donc, on n'a beau faire tout ce que l'on peut pour mettre la langue et sa pureté sous verre, elle finit par être rattrapée par l'évolution.
Descendant de Charlemagne et de LUCA.
Bleu, en l'hommage d'un truc bleu. :'(
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#63 Le 10/05/2009, à 21:16
- PPdM
Re : La langue française
salut
sur l'évolution, il est évident que tout évolue, les langues comme le reste. Les seules langues qui n'évoluent plus sont les langues mortes.
Mais il est possible de faire en sorte que cette évolution reste dans la logique de la langue.
Aujourd'hui nous n'employons plus le subjonctif mais cela n'empêche pas la compréhension, par contre certaines "évolutions" moderne empêche toute compréhension. Et cela il vaudrait mieux l'éviter.
Dernière modification par pierguiard (Le 10/05/2009, à 21:17)
La critique est facile, mais l'art est difficile !
L'humanité étant ce qu'elle est, la liberté ne sera jamais un acquit, mais toujours un droit à défendre !
Pour résoudre un problème commence par poser les bonnes questions, la bonne solution en découlera
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#64 Le 10/05/2009, à 23:50
- obiwankennedy
Re : La langue française
Je suis d'accord que pour comprendre un texte ancien, il faut souvent le remettre dans son contexte certes mais je parlais plus de la compréhension à court termes. Comprendre l'action des personnages reste quand même plus ou moins à la portée de n'importe qui.
Disons que l'académie, c'est l'extrême conservateur et la population l'extrême réformateur. C'est bien que les deux existent la langue évolue dans cet espace. Bien sûr, il y a des moments ou les extrêmes ne sont pas d'accords alors le temps jugera.
Après si je préfère dire courriel et que finalement, ce mot devient incompréhensible pour mes contemporains, je changerais .
Mon choix personnel est pour le moment de favoriser courriel à mail. Si mon choix s'avèrera être le mauvais c'est pas grave.
C'est parce que j'ai voté pour une personne qui n'a pas été élue que je ne voterai plus jamais.
Il y a aussi un truc qui me fait un peu peur dans la simplification à outrance de la langue. C'est que c'est très proche du comportement qui amène à bégayer. Une personne qui fait une erreur sur un mot va commencer par le remplacer par un synonyme plus simple. Petit à petit, le vocabulaire de la personne devient trop restreint. Évidemment, pour une langue c'est un processus plus long que pour un individu. (Je suis pas un expert en bégaiement, le processus est surement plus compliqué).
C'est normal que l'orthographe évolue mais je ne pense pas que prendre des règles pour imposer une révolution soit utile. L'académie définie des règles en fonction de ce qui est rentré dans l'usage courant.
La langue évolue certes par l'oral mais notre vie (surtout en France) est encadré par l'écrit: la loi, les contrat (assurance, vente , location, de travail). Avoir un référent, qui définie les règles communes c'est bien, dans ce cas. Il est évident que ce référent ne doit pas être à 200 ans de retard vis à vis de l'oral.
Dans mes logiciels, j'écris ton nom.
SGNGD: SvgGd is Not GD
Rolisteam
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#65 Le 11/05/2009, à 00:44
- DaveNull
Re : La langue française
Moi, j'aime bien le terme de "Maître toillier" en remplacement de "webmaster".
Pas vous ?
timezone[Europe/Paris]
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#66 Le 11/05/2009, à 00:52
- christofer
Re : La langue française
Moi, j'aime bien le terme de "Maître toillier" en remplacement de "webmaster".
Pas vous ?
moi je prefere spiderman
il n'est permis de mentir qu'en 3 circonstances :
- avant les élections
- pendant la guerre
- après la chasse :)
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#67 Le 11/05/2009, à 03:02
- Kanoba14
Re : La langue française
Euh... qui a fait disparaitre la quasi totalité des langues régionales, entre l'ordonnance de de Villers-Cotterêts et la troisième république ? Qui a choisi cette langue parmi toutes les autres langues d'oï du pays ? Qui a décidé l'usage de tel ou tel mot, qui a fixé la grammaire ?
Le peuple, les masses, les foules, le comptoir du bistrot ?
Un exemple au pif : François Ier se sent tout con quant à l'accord du participe passé, parce que ça se fait un peu au feeling, il demande au premier gus qui lui tombe sous la main d'édicter une putain de règle parce que bordel, fait chier. Le premier gus en question, c'est Clément Marot, qui pond ça :
Il faut dire en termes parfaits :
Dieu en ce monde les a faits ;
Faut dire en paroles parfaites :
Dieu en ce monde les a faites ;
Et ne faut point dire en effet :
Dieu en ce monde les a fait,
Ne « nous a fait » pareillement,
Mais « nous a faits », tout rondement.Et voilà, la règle est fixée. Avant, tu pouvais bien dire comme tu voulais (après aussi au passage), maintenant c'est la règle. Comme formation spontanée de la langue à un comptoir, on fait mieux.
Idem avec les gus de la Pléïade : ah ouais, maintenant on va écrire en Français et pas en Latin : ça reste le français des élites, et celui qu'on parle aujourd'hui descend largement plus de ce français que des diverses langues régionales. Et ce français, ils l'ont formé, préconisé (Défense et illustration de la langue française) : eux, les poètes de cour, l'élite intellectuelle. Certes en observant à droite à gauche, genre Etienne Pasquier (un grammairien, XVI ou XVIIème je crois) dit que pour bien causer français, il faut aller butiner dans tous les jardins français et ensuite faire son miel : qui a les moyens d'aller voir partout ? L'élite. Et qui "fait le miel", c'est à dire qui décide ce qu'on garde et ce qu'on biffe, qui fait les choix, qui enrichit et épure le vocabulaire ? Toujours l'élite.
Et ce beau français bien conforme, la troisième république arrive avec ces hussards noirs le coller dans la tête des petits Bretons, Provençaux et Picards, en leur tapant dessus si besoin... Considère les langues régionales comme des "patois" à éradiquer (c'est sûr que c'est plus facile de donner des ordres à une armée si les soldats parlent la même chose).
Et au fait : pourquoi le français descend autant du latin et si peu du gaulois ? Les Romains n'ont pas conquis massivement les Gaules, mais ils y ont fixé une administration, un pouvoir. Les Gaulois se sont mis à causer latin, ont commencé à le causer... la suite on la connait.
Je ne dis pas que les langues sont formées uniquement par les institutions, mais renier complètement leur rôle et leur influence me semble excessif. Après, savoir si c'est une bonne ou mauvaise chose, on s'en fiche, puisque c'est un fait.
Après, je ne nie pas non plus l'influence des vrais gens qui s'emparent du bidule et l'adaptent un peu à leur guise : la langue française est, à mon avis, la fusion de ces deux influences.(de même, le terme "courriel" est passé dans l'usage, même si nous, les vrais, les purs, les durs, ne l'utilisons pas : si quelqu'un utilise ce mot, on le comprend, donc on ne peut pas nier l'influence des institutions qui fixent la langue)
Ouaip, c'est toujours pas eux, tu veux voir mes grand-parents, ou ceux de beaucoup d'autres, la loi n'y a rien changé, le téléphone, la mondialisation, internet, 100x plus; je te montre ceux qui ont dans les 80 ans, une bérouète reste une bérouète (brouette pour les petits jeunes); la loi n'y a rien changé seul l'usage qu'on en fait.
Ta maxime sur Clément Marot, tout celà est très imparfait (car je ne crois pas en dieu pour ta citation). Qu'est ce qui fait de ce poème une règle si ce n'est le comptoir? Des règles, citations, poème de ce genre il y en a des milliers, le fait qu'elles soient devenues une règle ne se décide que dans la rue, uniquement parce que suffisament de personnes l'auront jugé assez importante pour vouloir la transmettre et que tu puisses la lire plusieur siècles plus tard.
Si tu es capables de me lire toutes les lois de François Ier, alors d'accord; mais le fait que tu puisses encore en entendre l'écho montre bien à quel point ce n'était pas sa décision sur le languague qui comptait mais bel et bien sa résonnance vis à vis du monde.
Par rapport au latin, je relance la résonnance du grec sur la langue française; sur les institutions, je mets un peu d'eau dans mon vin, ok; ça joue un peu mais sans plus, ça ne sera jamais l'acteur majeur.
Reste mon point de vue global qui n'a pas changé: Qu'est ce qu'on en a à foutre??? (et je rajoute un petit "Bordel de merde", histoire d'être logique)
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#68 Le 11/05/2009, à 11:17
- Eldermê
Re : La langue française
Ce débat me semble fort intéressant, je me permets donc de m'incruster en cours de route pour y apporter mon grain de sel (attention, message à rallonge en perspective ). J'ai lu en diagonale les messages précédents, alors j'espère ne pas faire de redites.
Commençons par le mot "courriel", puisqu'il semble contesté. Personnellement, je le trouve très bien trouvé (et effectivement ce ne sont pas des français autour d'une table qui l'on trouvé). Je reconnais que je ne l'emploie jamais à l'oral, ni lorsque je poste sur un forum (parce que le niveau de langue sur un forum est très proche de celui de l'oral). En revanche je l'utilise lorsque j'écris un mail/courriel un peu formel : "vous trouverez mon CV en pièce jointe de ce courriel" est plus adapté que "vous trouverez mon CV en pièce jointe de ce mail", je trouve (en plus on sait jamais, il on tombe sur un ardent défenseur de la langue française...). "Courriel" me semble pertinent comme mot : il est court, il est formé de manière logique (contraction de "courrier électronique"), il a une tête de mot français et il sonne plutôt bien à mes oreilles (là, apparemment tout dépend des goûts ). En revanche, je n'aime pas "mèl" que je trouve inutile : tant qu'à garder une prononciation voisine, autant garder l'orthographe parce que "mèl" n'a pas "une tête de mot français", lui (vous connaissez des mots qui ressemblent à mèl ?). Je sais bien qu'en espagnol, garder la prononciation et adapter l'orthographe se fait bien (football devient futbol par exemple), mais en français non (on parle de week-end, et pas de "ouiquinde").
Par contre, effectivement je trouve que "courriel" est arrivé beaucoup trop tard, alors que "e-mail"/"mail" était déjà entré dans les mœurs. De manière générale, c'est ce que je reproche à tous les mots censés remplacer un mot technique anglais. Les vénérables personnes qui s'occupent d'inventer des mots ont toujours un train de retard (voire 3 ou 4). Ils s'aperçoivent que tel mot est passé dans le langage courant et là ils inventent un mot qui arrive comme un cheveu sur la soupe. Ce qu'il faudrait, c'est plus une démarche semblable à une veille technologique : tel truc est en train de voir le jour et est pour l'instant cantonné à un cercle restreint de personnes, inventons un mot pour que le mot soit prêt lorsque l'invention arrivera au grand public. Après, c'est un peu tard.
Dans le cas où un mot français à peu près passé dans le langage courant existe, je préfère l'utiliser. Utiliser le terme anglais me semble alors pédant et ridicule. Je vais prendre l'exemple de la programmation en OpenGL, ou plus généralement la synthèse d'image, parce que c'est un domaine qui m'intéresse (cf ma signature). C'est un domaine qui est particulièrement frappé un abominable franglais. Je comprends bien sûr qu'on utilise un terme anglais dans le cas où le mot français n'existe pas (je ne connais pas de terme français pour "shader" par exemple, à moins de remplacer le mot par 3 lignes de définition (et comme je l'ai dit plus haut, il est maintenant trop tard pour inventer un mot)) ou parce que le mot français "passe mal" ("anti-crénelage" est pas top, je préfère dire "anti-aliasing" (d'autant qu'"aliasing" est plus large que "crénelage")). En revanche, les gens qui "se la pètent" en parlant de "bilenear filtering", alors que l'expression "filtrage bilinéaire" leur tend les bras m'insupportent. De même "texturing" m'arrache les yeux quand je le trouve dans un tuto ou pire dans un livre (parce qu'un tuto ou un livre est un truc qui est censé avoir été écrit après mûre réflexion de son auteur, donc l'argument "c'est plus court à écrire" ne tient pas la route. Par contre je suis plus tolérante dans le cas d'un message posté sur un forum par exemple), alors qu'on peut parler d'"application de texture" ou de "traitement des textures". Dans certains cas graves, on arrive à des phrases dont la structure est celle du français mais dont tous les mots importants sont en anglais. Cela me donne l'impression de lire le discours de personnes qui dégoulinent de suffisance. Dans ces cas-là, autant aller lire directement des pages en anglais.
Mon blog : petit projet de jeux en 3D (libres, bien sûr).
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#69 Le 11/05/2009, à 13:32
- Ph3nix_
Re : La langue française
Je trouve que emprunter des expressions dans une langue étrangères peut être flatteur.
On emprunte pas forcément les mots par simplicité, par habitude mais aussi parce qu'ils ont été emprunté dans l'histoire et sont restés intégré dans la langue.
Ces mots la dont je parle doivent rester dans la langue française. C'est un peu un mélange des langues, des cultures ou chaque brassage à son histoire. Si vous ne la connaissez pas vous pouvez toujours l'imaginer.
En revanche ces mots que tout le monde utilise (même moi) par abus qui désigne une marque ne doivent pas appartenir à la langue. ex: post-it.
De même pour les mots techniques utilisés comme si c'était du français, comme si leur équivalent n'existait pas. Depuis la création d'internet ça devient du n'importe quoi (web, mail, url... et j'en passe). Certains ne se rendent même pas compte que la moitié de leurs mots sont anglais. Tout cela dans un mélange compréhensible, certes mais totalement improbable et faux.
Alors forcément "c'est plus simple", "c'est plus court", mais bientôt la langue sera défigurée. Qu'on ne vienne pas me parler de langue parallèle qui se développe (la langue du peuple). Cette langue n'existe pas sur le papier.
La complexité de la langue française en fait son charme. Simplifier la langue reviendrai à priver les français de leur passe temps favoris. Ne me dîtes pas que vous ne vous êtes jamais amusé à corriger les fautes d'un autre ou de reprendre quelqu'un sur l'utilisation d'une expression grammaticalement fausse. La langue Esperanto est pour moi une aberration, rien que son nom laisse entendre une connotation espagnol, je vois juste un vaste bafouage des cultures la dedans.
Dernière modification par Ph3nix_ (Le 11/05/2009, à 13:34)
Hiroshima 45 / Chernobyl 86 / Windows '95
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#70 Le 11/05/2009, à 14:03
- valAa
Re : La langue française
Mais il existe plein de langage en français mais aucun ne sont réellement utilisés dans le monde de l'entreprise. C'est plus des outils pédagogiques ou des délires de conceptions pour docteur en informatique qui à du temps à perdre.
J'ai ouïe dire qu'on pouvait faire du Windev en français.
Et, (malheureusement ? il s'agit d'un autre débat ), windev est très utilisé en entreprise, française tout du moins.
Pour le reste du débat, je me sens pas assez documenté pour me lancer là dedans, mais je lis. Très intéressant tout ça
[edit] Ah, si, un truc
Ta maxime sur Clément Marot, tout celà est très imparfait (car je ne crois pas en dieu pour ta citation). Qu'est ce qui fait de ce poème une règle si ce n'est le comptoir? Des règles, citations, poème de ce genre il y en a des milliers, le fait qu'elles soient devenues une règle ne se décide que dans la rue, uniquement parce que suffisament de personnes l'auront jugé assez importante pour vouloir la transmettre et que tu puisses la lire plusieur siècles plus tard.
Si tu es capables de me lire toutes les lois de François Ier, alors d'accord; mais le fait que tu puisses encore en entendre l'écho montre bien à quel point ce n'était pas sa décision sur le languague qui comptait mais bel et bien sa résonnance vis à vis du monde.
Tu oublies l'école. Très important pour diffuser la langue.
Exemple des réformes orthographiques : la réforme de 98 ne passera jamais par moi, car je suis sorti de l'école avant qu'elle ne s'impose partout. Du coup, je continuerais à écrire comme avant (et il paraît que la compatibilité ascendante est assurée, donc je m'embête pas ).
mes enfants, eux, écrirons avec l'orthographe d'après 98, car l'influence de l'école sera plus importante que mon influence à moi sur leur façon d'écrire. Du coup, l'orthographe de mes enfants aura été décidée par une institution, et pas par un comptoir quelconque.
Et ce qui fait qu'une règle reste, c'est essentiellement l'école. Si elle est enseignée, elle reste. Sinon, elle a de fortes chances de disparaître. Et l'école, c'est une institution s'il en est.
Dernière modification par valAa (Le 11/05/2009, à 14:11)
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#71 Le 11/05/2009, à 14:38
- sergeG75018
Re : La langue française
Et ce qui fait qu'une règle reste, c'est essentiellement l'école
encore faut-il que les profs nous disent quelle procédure ils appliquent.
Mon fils apprend à écrire les "chiffres en lettres" (je sais pas comment dire.), ne sachant plus où nous en sommes au niveau scolaire, je cherche sur internet et je lis qu'une recommandation a été faite pour mettre un tiret entre chaque mot. Nous faisons son devoir....qu'il a eu faux.
A quel saint se vouer ?
999 ça s'écrit comment?
Dernière modification par sergeG75018 (Le 11/05/2009, à 14:39)
Ironie, sarcasme ou cynisme? Je ne sais plus
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#72 Le 11/05/2009, à 15:05
- valAa
Re : La langue française
Déjà, je m'excuse, il s'agit de la réforme de 1990 et pas 98 (quand je dis que je suis mal documenté...).
Ensuite :
Si ton fils avait bien écouté à l'école, il aurait dû te dire qu'elle procédure son enseignant s'attend à voir utilisée, hein
Plus sérieusement, c'est sûr que ça peut être long à se mettre en place. Et en attendant, c'est plutôt flou. Et tant que les choses ne sont pas en place, il vaut mieux utiliser l'ancienne orthographe pour éviter de se faire traiter d'illettré par le premier pédant mal informé venu.
Mais si quelque chose peut réussir à imposer une réforme telle que celle là, c'est bien l'école ! Ce ne sont pas les écrivains qui en écrivant des bouquins imposeront cette orthographe, mais l'école qui apprendra aux écrivains de demain à écrire avec cette orthographe... ou pas. Et apparemment à l'éducation nationale ils ne se sont pas encore bien décidés... et pourtant ça fait presque 20 ans ! peut-être qu'ils n'en veulent pas, après tout.
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#73 Le 11/05/2009, à 15:05
- compte supprimé
Re : La langue française
Moi, j'aime bien le terme de "Maître toillier" en remplacement de "webmaster".
Pas vous ?
Non, je préfère webmestre. Ce n'est par parce que web à un sens en anglais qu'on doit se priver de la consonance "web". Web se prononce bien en français.
Maître toilier (avec un l ?) ça me laisserait penser à un mec qui entoile des cadres (à peindre).
#74 Le 11/05/2009, à 15:06
- Astrolivier
Re : La langue française
neuf cent quatre-vingt dix-neuf ou
neuf cent quatre-vingt-dix-neuf
d'après... ma règle
edit :
pffffff
en fait ma règle c'est j'en mets quand je trouve ça beau (j'y réfléchi régulièrement et je ne trouve aucune règle claire)
peut-être que je trouverais une réponse plus loin
Dernière modification par Astrolivier (Le 11/05/2009, à 15:11)
S'il faut absolument faire des sacrifices pour assurer le progrès de l'humanité, ne serait-il pas indispensable de s'en tenir au principe selon lequel c'est à ceux dont on exige le sacrifice que la décision doit revenir en dernier ressort ? (howard zinn)
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#75 Le 11/05/2009, à 16:23
- Fred-Prague
Re : La langue française
Juste un mot à propos de courriel: si ma mémoire est exacte, le néologisme artificiel qui avait d'abord été pondu par l'organisme officiel qui se charge de ce genre de choses était mèl (qui a fait un flop retentissant).
C'est l'usage réel de plus en plus courant du mot courriel (venant du Québec) qui a amené l'organisme en question à manger son chapeau et à recommander "courriel" à la place d'e-mail.
Ubuntero depuis février 2007
01/2017: Poste principal+portable+mes gamins: Ubuntu 16.04 LTS avec Unity ou Gnome Classic
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