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#151 Le 17/12/2009, à 10:55

Astrolivier

Re : Débat identité nationale

Snake046 a écrit :

Or, c'est la Révolution Française qui a apporté une identité Française. Avant elle il fallait chercher longtemps avant de trouver un français qui parle le français !

et même bien après.
c'est l'école pour former les petits soldats qui en a démocratisé l'apprentissage sous la troisième république, pour mener à la première guerre qui fut la première grande percé de la langue française grâce aux champs de batailles. enfin, en bretagne par exemple, c'est en quelques années après la deuxième guerre (5-10) que l'usage du breton fut abandonné, vraissemblablement du à l'assimilation du breton à "plouc".

huuum, quelle fierté !


edit : mauvaise citation

Dernière modification par Astrolivier (Le 17/12/2009, à 10:56)


S'il faut absolument faire des sacrifices pour assurer le progrès de l'humanité, ne serait-il pas indispensable de s'en tenir au principe selon lequel c'est à ceux dont on exige le sacrifice que la décision doit revenir en dernier ressort ? (howard zinn)

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#152 Le 17/12/2009, à 11:45

laur3nce

Re : Débat identité nationale

Juste pour ajouter une pierre au clapier.

Ce que je ne comprends pas avec ce (pseudo)débat sur l'identité nationale, c'est ça : au sortir de la deuxième guerre mondiale, il a fallu en quelque sorte reconstruire une "entité nationale". Vu que l'identité nationale, avec le nazisme (pas de point Godwin SVP), on sortait d'en prendre, on a plutôt créé l'entité nationale à grands coups de politique sociale (Sécu, retraites, extension des services publics, protection de l'enfance) et de nationalisations (même service pour tous, investissements de l'État pour couvrir le territoire, assurer des services, garder un contrôle politique de la production industrielle).

Depuis les années 80 (Depuis 83 exactement), ce modèle est devenu obsolète. On s'est mis à chanter les mérites de l'individualisme, de la réussite personnelle, des valeurs de la compétition. Depuis, on n'a pas cessé d'opposer des groupes entre eux :
- Les chômeurs profiteurs du système vs les travailleurs
- Les fonctionnaires feignasses vs les travailleurs du privé si productifs
- Les méchants immigrés vs les bons français (c'est récent, ça)
- les militants/syndicalistes utopistes vs ceux qui ne comptent pas sur un syndicat pour s'en sortir, mais qui changent de boulot, font des formations, bref, ceux qui ont un plan de carrière.
- les politiques (véreux, forcément véreux) vs "la société civile", forcément généreuse et pleine d'idées novatrices.
- les technocrates (et les scientistes !) vs les "vrais gens".
- Les impôts, ce n'est plus contribuer au budget de la nation, c'est empêcher toute compétitivité.
- disparition de pas mal d'associations (ou marginalisation) qui contribuaient à la socialisation (clubs, harmonies, CIQ, association de locataires,associations de jeunesse, la liste est longue...)
Je m'arrête là, mais des exemples, il y en a à la pelle.

Fatalement, dans une société individualiste, on trouve pas beaucoup de lien social. D'où pas mal de comportements asociaux (petite délinquance, indifférence...). Et au lieu de se poser la question de la validité du modèle individualiste, on ressort "l'identité nationale". Sensée guérir tous nos maux, et nous regrouper derrière des valeurs communes en attendant des lendemains glorieux qui chanteront la Marseillaise.

Ouais, mais quand on a viré les valeurs universalistes, il reste quoi ? Bingo : le clocher, nos-ancêtres-les gaulois, le "génie français", bref, que des fantasmes. Et y'en a pour s'étonner des réponses des français ?

Dernière modification par laur3nce (Le 17/12/2009, à 11:45)

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