#501 Le 28/09/2020, à 06:52
- Compte anonymisé
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
Je "lis" en audio "Les Frères Karamazov" de Fiodor Dostoïevski, .
"Les Frères Karamazov"... du lourd comme on dit. Je crois que j'aurais du mal à me (re)plonger dans l'univers sinistre et implacable de ce grand écrivain, aujourd'hui.
Sinon, moi en ce moment : "Chambre obscure" de Vladimir Nabokov. On y retrouve le même thème de la Lolita ingénue et innocemment perverse qui bouleverse les sens et la raison d'un homme bourgeois et rangé, pourtant toujours amoureux de sa fidèle épouse et très attaché à leur petite fille. Mais voilà... cette jeune fille - inculte et banale en dehors de son charme physique et très intéressée en plus - l'arrache à son univers petit-bourgeois. Ce n'est pas très bien écrit, - je m'attendais à bien mieux pour le style - en tout cas ça semble être écrit "très vite", ça passe sans transition d'une chose à l'autre mais ça se lit...
Dernière modification par Compte anonymisé (Le 28/09/2020, à 07:02)
#502 Le 28/09/2020, à 09:04
- CM63
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
CM63 a écrit :Je "lis" en audio "Les Frères Karamazov" de Fiodor Dostoïevski, .
"Les Frères Karamazov"... du lourd comme on dit. Je crois que j'aurais du mal à me (re)plonger dans l'univers sinistre et implacable de ce grand écrivain, aujourd'hui.
Moi je rattrape mon retard, à plus de 65ans je lis toute cette littérature classique dont les titres me faisaient rêver, mais que j'avais la flemme de lire étant jeune.
Quoi? Quelque chose que je ne connais pas et qui me fait l'affront d'exister?!
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#503 Le 04/10/2020, à 07:58
- Compte anonymisé
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
La lecture (ou relecture) des classiques est un signe de bonne santé et préserve des petits (et moins petits) soucis du grand âge. Une chose quand même : je me suis rendu compte que les émotions et les plaisirs ressentis à la lecture d'un livre qui nous a marqués à un moment donné ne se renouvellent pas (ou plus) quand on relit le même livre 20 ou 30 ans plus tard. Le livre n'a pas changé mais nous, nous avons évolué et on n'est plus la même personne. D'où parfois, une déception. Je me souviens avoir ressenti un éblouissement à la lecture de "L'écume des jours" de Boris Vian, il y a une trentaine d'années. Je ne l'ai pas tenté mais je suis sûr que je ne ressentirais pas les mêmes choses à sa relecture, aujourd'hui.
#504 Le 04/10/2020, à 10:12
- Ayral
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
Eh bien relis l'écume des jours, du Boris Vian ça ne peut pas faire de mal, et là tu verras si tu auras le même plaisir, ou d'une autre façon.
Je suis en train de me relire toute la saga de Patrick O'Brian, Les aventures de Jack Aubrey, 20 volumes. L'aventure maritime au temps des guerres napoléoniennes vu côté Britannique. Je pense les avoir lues au moins 3 fois, je prends plaisir à chaque fois.
Pour mettre les retours de commande entre deux balises code, les explications sont là : https://forum.ubuntu-fr.org/viewtopic.php?id=1614731
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#505 Le 04/10/2020, à 10:28
- Compte anonymisé
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
Eh bien relis l'écume des jours, du Boris Vian ça ne peut pas faire de mal, et là tu verras si tu auras le même plaisir, ou d'une autre façon.
J'ai perdu mon innocence, il me faut des polars cruels, lucides noirs et pessimistes aujourd'hui !
Une exception notable toutefois : quand je relis Rimbaud. Là, pour moi, c'est ....c'est.... je ne trouve pas de mots ! Ce mec, sa vie, son verbe coup de poing ont changé ma vie.
Pourtant, je ne l'idéalise pas : faut pas rêver ce fut un sale type par certains côtés. Mé bon ! Tellement génial par ailleurs... et tellement paradoxal : il a bien fait don d'une partie de son petit magot à Djami Wadaï.
Dernière modification par Compte anonymisé (Le 04/10/2020, à 10:28)
#506 Le 05/10/2020, à 17:07
- Compte anonymisé
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
Je reviens sur ce livre.
« Paris-Berlin La survie de l’Europe » (Edouard Husson)
C’est un bouquin qu’il faudrait mettre entre les mains de tous les grands dirigeants politiques et chefs d’entreprises en France pour en finir une fois pour toutes avec bon nombre de malentendus concernant l’Allemagne de Merkel. Et pour en finir une bonne fois pour toutes avec le mythe d’un « modèle allemand » qui n’a jamais existé ailleurs que dans l’esprit des économistes français mainstream et de beaucoup de partenaires politiques français de Merkel.
J’ai en effet appris pas mal de choses à la lecture de ce livre compliqué mais fort utile :
- l’euro est une monnaie à la construction inachevée : pour quelles principales raisons ? Entre autres, en l’absence de fiscalité unifiée, en l’absence de transferts et de redistributions entre les pays et en l’existence de protections sociales hétéroclites. Choses que, malgré les demandes pressantes et réitérées de Paris, Berlin a toujours refusées au nom d’une conception de l’euro monétarisée à l’allemande depuis ses origines. « Au coeur des problèmes qui se posent, il y a le refus originel de l’Allemagne d’aller au bout de la logique de la création d’une monnaie. » Or, le caractère de monnaie inachevée de l’euro met en grave danger sa viabilité sur le long terme.
- l’auteur pointe aussi, dans de nombreuses situations de crises comme le crise financière de 2008, l’attentisme et l’immobilité de Merkel qui ne bouge que lorsqu’elle ne peut faire autrement mais souvent trop tard. Et, l’auteur pointe au contraire le cavalier seul inexplicable et irréfléchi de Merkel au moment de la crise des réfugiés de 2015 et sa décision unilatérale de sortir du nucléaire . Tout cela en l’absence totale de de concertations préliminaires avec son propre Parlement et ses partenaires européens.
- je pensais que la réunification de l’Allemagne avait été un succès total. L’auteur dresse pourtant avec force détails et références l’inachèvement économique et culturel de la réunification allemande, et l’inquiétante montée des inégalités entre les deux ex-Allemagne. « L’Allemagne réunifiée est plus que jamais une Allemagne de l’Ouest. » dit-il
- un chapitre important est consacré à la crise des réfugiés de 2015. Le bilan est analysé avec objectivité au niveau de l’intégration économique des réfugiés et il est loin d’être rose : moins de 50 % ont trouvé du travail en Allemagne en 5 ans. Quant au reste, je note : « l’intégration de cette nouvelle vague représentait un énorme défi puisqu’il ne s’agissait plus, comme dans la décennie 1990, d’intégrer des germanophones de culture ou d’imprégnation chrétienne et rationaliste. Il fallait enseigner en plus la langue allemande et, pour de nombreux réfugiés de confession musulmane, la culture d’un pays d’accueil distinguant nettement le religieux du temporel. Dès le début de 2016, le principe de réalité commençait à rattraper la chancelière, notamment en fonction de l’évolution de l’opinion dans le pays au fil du temps. Opinion d’abord assez largement favorable et enthousiaste mais dont le retournement a été accéléré par une tendance des médias au « politiquement correct » au lieu de décrire toute la réalité de l’intégration des nouveaux arrivants avec sa face lumineuse et sa face sombre. » En fait, Merkel a commis une erreur en confondant ce type de challenge à réussir avec celui de la réunification (qui n’a pas été réussi lui non plus à 100 % comme déjà dit plus haut).
- l’auteur remet les pendules à l’heure quant à la manière dont l’Allemagne considère souvent ses partenaires européens du sud : dépensiers, cigales etc. .. C’est oublier à quel point une grande partie de la prospérité allemande a été due au fait que ces états du sud se sont endettés en achetant allemand ! La prospérité allemande leur doit beaucoup. Je note : « Les banques allemandes ont longtemps prêté sans rechigner à l’Europe du Sud pour stimuler ses capacités de production. »
- l’auteur analyse dans un chapitre remarquable la fin du mythe d’un capitalisme vertueux allemand versé depuis belle lurette dans une financiarisation à outrance qui place la fameuse Deutsche Bank dans une situation périlleuse, non seulement pour l’Allemagne mais pour toute l’Europe et même une grande partie du monde. Je note : « Cette grande marque allemande, la Deutsche Bank, constitue une véritable bombe placée au coeur du système financier mondial. En l’été 2019, la Deutsche Bank a une capitalisation boursière de de 12 milliards mais ses engagements hors bilan sont de 60.000 milliards, soit trente fois la dette publique allemande ! Rien qu’en 2015 la Deutsche Bank a dû payer 2,5 milliards d’euros d’amendes aux états britannique et américain pour avoir activement contribué au déclenchement de la la crise de 2008. (…) L’État allemand, prompt à faire la leçon à l’Europe su Sud qui serait peu vertueuse en matière budgétaire, a tout fait, dès 2010/2012, lorsqu’on préparait l’union bancaire, pour éviter que l’UE et la BCE mettent leur nez dans les comptes de la Deutsche Bank , une dévoreuse de produits dérivés. En fait, l’exposition au risque maximal de la Deutsche Bank est un secret de Polichinelle et l’on estime qu’en cas d nouvelle crise financière, la république fédérale n’aura pas d’autres choix que d’injecter 1000 milliards de dollars dans sa banque pour éviter une crise systémique du type Lehman Brothers. »
- En matière d’équilibre budgétaire et concernant la réputation vertueuse de l’Allemagne « fourmi » face une Europe du Sud « cigale », Edouard Husson rappelle quand même ceci :
« Au fond, tout le monde a pris conscience, ces dernières années, du paradoxe allemand consistant à reprocher aux partenaires européens la moindre atteinte aux règles européennes tout en se sentant libre de faire passer l’intérêt allemand avant l’intérêt européen. Et ce que l’on peut reprocher au partenaire allemand, ce n’est pas d’appeler au respect des règles budgétaires que tous les pays membres de la zone euro ont acceptées ; c’est en revanche de ne pas respecter elle-même l’article du Traité de Maastricht qui limite le surplus commercial que peut accumuler un pays à 6 % de son PIB alors que le sien est de 8 % ces dernières années. »
- Dans un chapitre très « politique politicienne » que j’ai trouvé long et trop compliqué et que j’ai donc survolé, Edouard Husson analyse l’affaiblissement politique du parti de Merkel dans la mosaïque des rapports de force entre coalitions successives. Faiblesse dont les dirigeants politiques français n’ont jamais su profiter dans certaines négociations (alors que Merkel, elle, ne s’est jamais privée d’être intraitable et sans états d’âme dans les situations inverses). C’est pourquoi l’auteur estime que ce ne sont pas des présidents français qui devraient travailler régulièrement avec la chancelière mais des plutôt des premiers ministres : les présidents, en fonction de leurs propre statut leur accordant beaucoup de pouvoirs, surestiment trop ceux de la chancelière issu de compromis de plus en plus instables et fragiles entre partis. L’auteur pense que si nous connaissions mieux l’Allemagne profonde ce devrait être entre responsables et présidents de régions que l’on devrait plus souvent négocier : donc, de régions à régions, et non d’état à état.
- Justement à propos de négociations, un chapitre m’a particulièrement intéressé sur les astuces psychologiques à bien prendre en compte quand on négocie avec des responsables allemands et les erreurs à éviter. L’auteur parle en connaissance de cause puisqu’il dit avoir accompagné certains négociateurs français auprès de partenaires allemands.
Je note : « la partie française arrive moyennement préparée, convaincue de ses capacités à se rattraper dans le cours de la discussion et prête à faire des concessions au nom de la bonne entente entre nos deux pays. La partie allemande arrive en ayant étudié le moindre détail et en ayant une idée très précise de ce qu’elle veut et sans aucun état d’âme. La partie allemande pose d’emblée son exigence maximale alors que les partenaires français commettent toujours la même erreur : ils ne posent pas d’emblée leur exigence maximale en ayant tendance à accepter partiellement l’objectif de l’interlocuteur tout en voulant regagner du terrain après coup. Or, l’expérience le prouve, il n‘y a jamais de session de rattrapage dans une négociation avec l’Allemagne. Et puis la partie française privilégie toujours l’idée de partenaires, alors que pour la partie allemande c’est celle de concurrents qui prévaut..»
L’auteur complète le tableau avec cette incroyable capacité des négociateurs allemands à revenir sans cesse sur tel ou tel objectif en finissant par épuiser physiquement et mentalement leurs adversaires. Une endurance hors du commun qui en fait craquer plus d’un !
- Dans un sous- chapitre de conclusion intitulé « Penser un pays en crise », l’auteur constate que – même si elle demeure puissante sur bien des points - jamais l’Allemagne n’a été aussi faible, politiquement, économiquement et financièrement. Bien des conjonctures politiques et économiques qui lui étaient favorables ne le sont plus : fin de plus en plus prononcée du « parapluie américain » la protégeant à peu de frais de son voisin russe à l’est – voisin russe avec lequel ses relations diplomatiques sont toujours exécrables - , concurrence de plus en plus forte de la Chine au niveau des automobiles et des machines-outils, son traditionnel point fort.
Sans oublier le Brexit anglais alors que l’Angleterre était un partenaire et un complice de choix dans les négociations européennes. L’auteur analyse à ce sujet la part de responsabilité indirecte de Merkel dans cette faillite due à son manque de visions sur le sujet, due à son attentisme habituel et son leadership toujours non assumé dans des circonstances où elle aurait pu jouer un rôle indirect utile. Elle n’a jamais pris au sérieux la volonté des britanniques de sortir de l’UE ne voyant pas que la question de l’immigration à laquelle elle avait ouvert les portes en 2015 jouait un rôle important dans le Brexit anglais.
Fidèle à son habitude, elle a laissé les choses se détériorer sans intervenir pour faire un constat platement réaliste à la fin :« voilà un concurrent à nos portes désormais ». L’auteur intitule d’ailleurs un sous-chapitre : « Quand Angela Merkel ne comprend plus le monde qui vient . »
Dans les toutes dernières pages de son livre, l’auteur passe en revue les conditions d’un nouveau départ entre Paris et Berlin. Mais il est lucide : tout indique que le Berlin de Merkel et de l’après Merkel, confronté à de nouveaux problèmes inédits, ne soit tenté de se replier sur des préoccupations de plus en plus nationales à l’opposé du Paris de Macron qui a une vision de l’Europe à sauver et qui tend sans cesse la main à son partenaire historique… sans retour. Même si -selon l’auteur - la vision de l’Europe à la sauce Macron est trop rigide, trop idéologique et ne tient pas suffisamment compte du rôle de plus en plus important joué par les « petits pays » de l’UE (comme les Pays-Bas, l’Autriche, la Slovénie, la République Tchèque etc …) beaucoup plus flexibles et pragmatiques que le « vieux » couple rigide franco-allemand dans leur manière de « pratiquer » l’UE.
La ligne directrice de l’ouvrage nous indique que l’Allemagne n’est pas un modèle à idéaliser ni à imiter mais est un système comme un autre avec ses propres forces et ses propres faiblesses. Avec une précision importante ; c’est que ce système est clairement en crise profonde en ce moment, même s’il n’en donne pas l’impression.
Il faut donc bien le savoir et bien le faire valoir dans de nouveaux rapports de force à entretenir avec ce pays, et sans états d’âmes dans les négociations futures : « à la hussarde, donc à l’allemande », en somme.
Edourad Husson termine l’ouvrage en précisant qu’après Sarkozy et Hollande qui avaient été bien trop "soumis", Emmanuel Macron semblerait l’avoir enfin compris en décidant de ne plus ménager cette chancelière comme il le faisait avant.
Edit : l'auteur précise qu'il a terminé cet ouvrage à la fin de l'été 2019, c'est à dire bien avant le Covid et les nouvelles donnes que cette pandémie est en train d'engendrer.
Dernière modification par Compte anonymisé (Le 05/10/2020, à 17:35)
#507 Le 10/10/2020, à 19:00
- Compte supprimé
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
Je ne poste pas souvent ici bien que je lise beaucoup. Mais là je suis en train (je n'ai pas encore terminé) de prendre une telle claque que je ne peux résister.
Le seigneur des porcheries. Tristan Egolf.
Brillantissime, sombre et drôle à la fois. Une écriture foisonnante mais une fois qu'on se laisse aller, c'est un vrai plaisir (bravo au traducteur). A travers la biographie de son héros, John Kaltenbrunner, Tristan Egolf, auteur américain, livre une critique cynique de l'Amérique profonde.
Il n'a écrit que 3 romans. Celui-ci est le premier qui a été publié, en France en 1998 (Egolf a alors 27 ans mais il a rédigé son manuscrit 4 ans auparavant), grâce à Patrick Modiano, alors qu'Egolf vivait avec sa fille Marie. Il avait été refusé par plus de 70 maisons d'édition. Tristan Egolf s'est suicidé en 2005. Il avait 33 ans.
Pour moi il y aura un avant et un après "Le temps venu de tuer le veau gras et d'armer les justes" (c'est le sous titre de ce roman).
Pour en savoir un peu plus sur l'auteur, et j'espère vous donner envie de le lire.
Dernière modification par Compte supprimé (Le 10/10/2020, à 19:00)
#508 Le 12/10/2020, à 07:40
- Compte anonymisé
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
Vous êtes un jeune parisien cynique, égoïste, ambitieux, artiste un peu raté amateur et producteur de courts-métrages destinés à l’oubli ? Mais terriblement lucide sur votre cas désespéré ? Vous aimez le Liban ? Vous, ce jeune parisien, vous aimeriez poursuivre au Liban pour le tournage d’un court-métrage une aventure très compliquée avec cette jeune réalisatrice à la fois follement éprise de vous et vous haïssant pour ce que vous êtes ? Née en Roumanie de père libanais, de mère roumaine mais ayant passé une grande partie de sa jeunesse au Liban où elle retourne avec vous pour ce tournage ? Et en ayant adopté, du Liban – en surface, seulement - les mœurs un peu rigides ? Alors là ça va être chaud ! Parce qu’il y aura des scènes de lit vraiment torrides rendues encore plus excitantes parce qu’ayant lieu dans un pays pudibond qui juge très mal les couples non légaux, mais il y aura aussi des disputes terribles entre elle et vous, vous serez griffé, mordu, haï pour votre égoïsme de mâle et votre athéisme en amour. Votre couple est H 24 au bord de l’explosion dans un pays ravagé par la guerre civile. La mort vous guette à chaque coin de rue. Et il y a ce Put1 de court-métrage à la con à tourner avec des acteurs amateurs recrutés sur le terrain. Je vous dis pas le bordel : rien que le passage sur le casting local vaut le coup !
C’est vraiment bien écrit, très imagé, très visuel, très sensuel mais aussi d’une lucidité rare. Ce type nous donne l’impression de raconter sa propre histoire c’est pas possible. Mais il a aussi dû lire La Rochefoucauld !
Ce type c’est Grégory Rateau. Rédacteur en chef du site lepetitjournal.com/Bucarest, chroniqueur à Radio Roumanie Internationale et écrivain
Son bouquin c'est Noir de Soleil.
Je conseille !
Dernière modification par Compte anonymisé (Le 12/10/2020, à 07:42)
#509 Le 13/10/2020, à 00:19
- david96
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
Je viens de finir le livre de Thierry de Lestrade « Le jeûne, une nouvelle thérapie ? »
Ce livre, explique le mécanisme du jeûne, sans franchement entrer dans un aspect scientifique. Il apporte beaucoup de référence pour cela. Il est plus orienté dans une vulgarisation et témoignages. Une pépite pour ma part ^_^
C'est d'ailleurs tellement documenté, qu'un reportage est née suite à ce livre, régalez-vous : https://www.arte.tv/fr/videos/043980-00 … -therapie/
Dernière modification par david96 (Le 13/10/2020, à 00:21)
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#510 Le 13/10/2020, à 06:39
- Compte anonymisé
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
Je me souviens de toi david et si c'est bien toi dont il s'agit et si je ne confonds pas avec quelqu'un d'autre, je suis content de te retrouver dans ce forum après ta longue absence.
#511 Le 14/10/2020, à 21:07
- david96
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
Re-merci, c'est donc bien moi
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#512 Le 16/10/2020, à 18:17
- Compte anonymisé
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
Après avoir été quand même accroché dans les 50 premières pages, je viens d'arrêter ce top des ventes vers la page 100. Il y en a près de 600 ! Personnages creux, peu vraisemblables, pas du tout incarnés, style insipide, énigme franchement bidon, je me suis empressé d'aller voir à la fin juste pour vérifier que me taper les 500 autres pages ça ne valait vraiment pas la peine.
Comment expliquer l'incroyable succès de librairie de ce bouquin insipide ? Je ne comprends pas. "L'énigme de la Chambre 622" de Joël Dicker.
Pour moi, c'est nul. Le souci étant quand même que ça ne se présente pas comme un simple roman de gare : l'auteur a été invité et vénéré dans les grands média mainstream. Je l'avais vu présenter son bouquin je ne sais plus où (peut-être dans l'émission "La Grande Librairie")
Je ne comprends pas...
Dernière modification par Compte anonymisé (Le 16/10/2020, à 18:23)
#513 Le 16/10/2020, à 20:55
- moko138
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
Pour se faire une idée du style d'un auteur, ouvrir son livre au hasard et lire quelques paragraphes non dialogués.
Cela évite bien des déceptions et des achats regrettables.
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#514 Le 16/10/2020, à 20:59
- Compte anonymisé
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
Il se trouve que j'emprunte tout ce que je lis en médiathèque.
Sinon pour ce livre, j'ai accroché au départ. Mais j'ai vite compris qu'il y avait de l'abus de confiance.
#515 Le 17/10/2020, à 07:04
- CM63
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
... "L'énigme de la Chambre 622" de Joël Dicker.
.... (peut-être dans l'émission "La Grande Librairie")
Ça ne me dit rien, je pense que je m'en souviendrais, je regarde régulièrement cette émission. En principe, si ce ne sont pas des pistonnés, ni des "gens connus pour autre chose" (comme par exemple lors de la dernière émission), ce sont des gens de talent.
Quoi? Quelque chose que je ne connais pas et qui me fait l'affront d'exister?!
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#516 Le 17/10/2020, à 07:11
- Compte anonymisé
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
C'est le premier roman que je lisais de cet auteur. Qui en a commis d'autres avant celui-ci qui, eux, paraît-il, seraient nettement plus réussis. En tout cas, d'après quelques réactions de lecteurs eux aussi déçus par son dernier.
#517 Le 23/10/2020, à 09:07
- CM63
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
Je lis "la malandre" de Henri Troyat, trouvé dans un passe-livre. Des histoires de famille recomposée, de maîtresses, d'amant, de grand fils presque de l'âge de sa belle-mère (la seconde femme de son père), et qui risque de la séduire, comme l'avait fait son père avec la sienne (de belle-mère)... bref pas le genre d'histoire que j’attendais de la part de Troyat. Il nous met un Alexandre originaire de Russie, histoire que ça fasse plus "Troyat" mais bon. Sinon ce n'est pas désagréable à lire, bien écrit, mais sans plus.
Quoi? Quelque chose que je ne connais pas et qui me fait l'affront d'exister?!
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#518 Le 23/10/2020, à 09:43
- Compte anonymisé
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
Moi deux polars en ce moment (besoin de me changer le idées) : "Du vide pour les yeux" de Jérémie Guez, ça envoie ! Et "La lune était noire" de Michael Connelly : excellent.
#519 Le 15/11/2020, à 16:04
- Compte anonymisé
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
"La lune était noire" : génial ! Je me régale. Un vrai suspense, de vrais rebondissements qui tiennent en haleine, une écriture dense, de bonnes descriptions, une intrigue complexe, "à tiroirs", il est fort ce Michael Connelly ! Je ne suis plus trop loin de la fin mais je fais durer le plaisir : pas trop envie d'arriver à la dernière page !
Du coup, en cette période de bibliothèques fermées, j'ai un "Plan B" : je viens de m'acheter son petit dernier = "Une vérité à deux visages"
#520 Le 15/11/2020, à 20:21
- moko138
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
En ces temps de covid, « Les Pestiférés », 60 pages dans "Le Temps des amours", de Pagnol :
une gourmandise pertinente !
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#521 Le 15/11/2020, à 21:30
- Compte anonymisé
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
En ces temps de covid, « Les Pestiférés », 60 pages dans "Le Temps des amours", de Pagnol :
une gourmandise pertinente !
Je ne sais plus trop où mais Michel Foucault a établi une distinction entre les lépreux (rejetés dans la mort hors de la cité) et les pestiférés gardés eux dans la ville mais confinés, comme si tout le monde était pestiféré. Mais cela pour préserver une population saine grâce à une société hyper disciplinée et hyper sécurisée.
Celle que l'on vit en ce moment même, au fond. Avec des tas d'outils de surveillance et de contrôles qui y contribuent : sondages, statistiques, analyses de flux et de tendances pour prendre des décisions, ouvrir ou fermer les vannes etc etc
Sans oublier l'idéologie de la peur assénée H 24 au cas où l'on souhaiterait se réunir enfin entre proches, aller au cinéma ou au théâtre, faire la fête avec des amis, circuler librement, voyager etc etc... Bref : toutes ces choses naturelles qui nous sont interdites en ce moment.
Ce qui est quand même incroyable quand on y réfléchit. Un état totalitaire n'aurait pas rêvé mieux !
La société de contrôle imaginée par Orwell en somme... avec l'investissement de nos vies de part en part un état tout puissant.
Dernière modification par Compte anonymisé (Le 15/11/2020, à 21:32)
#522 Le 15/11/2020, à 23:28
- Pascaltech
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
La lecture (ou relecture) des classiques est un signe de bonne santé et préserve des petits (et moins petits) soucis du grand âge. Une chose quand même : je me suis rendu compte que les émotions et les plaisirs ressentis à la lecture d'un livre qui nous a marqués à un moment donné ne se renouvellent pas (ou plus) quand on relit le même livre 20 ou 30 ans plus tard. Le livre n'a pas changé mais nous, nous avons évolué et on n'est plus la même personne. D'où parfois, une déception. Je me souviens avoir ressenti un éblouissement à la lecture de "L'écume des jours" de Boris Vian, il y a une trentaine d'années. Je ne l'ai pas tenté mais je suis sûr que je ne ressentirais pas les mêmes choses à sa relecture, aujourd'hui.
Bonsoir,
Je n'ai pas l'habitude de traiter de lecture ici, mais la justesse de ton intervention me fait réagir. Je viens de relire Le meilleur des mondes, d'Aldoux Huxley. Je me souvenais de cet incompris, de ce non conformiste que j'aimais beaucoup pour sa révolte. Et bien, à la relecture, je trouve ce roman bêbête, plat, les références à Ford et à son mode de production gâche la critique d'une société policée. J'ai vraiment été déçu, comme tu le dis.
Je te remercie pour ta longue intervention sur le caractère de l'Allemagne, dans le sens général (« Paris-Berlin La survie de l’Europe » par Edouard Husson). On peut résumer ce caractère par l'égoïsme et la tricherie, si l'on a le droit de penser en dehors de la bien "pensence".
Gazimel page 17 : "En remontant jusqu'à Bismarck, il montre la continuité d'une attitude, d'un comportement, d'une politique. Les successeurs de Merkel chausseront les bottes de Bismarck. Seul le rapport de force peut modifier les choses. (Emmanuel Todd a déjà étudié l'influence de l'organisation familiale allemande sur son comportement, il serait intéressant de voir son avis actuel.)".
Je vous invite à regarder un reportage sur l'histoire de Charlemagne et ses difficultés avec les Germains ! Ils n'ont compris que par la force : https://www.youtube.com/watch?v=Lnz00JBHi-Q
Jackpot, si tu es un grand lecteur, interviens-tu sur le site Babelio.com ?
Aujourd'hui j'attaque Le ventre de Paris de Zola. Comme CM63, je passe en revue les classiques que je n'ai pas eu l'opportunité d'étudier, en ce qui me concerne.
Dernière modification par Pascaltech (Le 15/11/2020, à 23:56)
Emachine el1200, Xubuntu 20.04 LTS
Traductions guides serveur & grub et liens utiles Classement CG
inxi -F sudo lshw dpkg -l
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#523 Le 16/11/2020, à 08:54
- Compte anonymisé
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
Merci pour ton passage et ton témoignage. Non, je n'interviens pas sur Babelio.com mais il m'arrive d'y passer comme lecteur pour avoir des avis sur des livres que je n'ai pas lus. En même temps, j'évite parfois aussi parce que je n'aime pas trop avoir les avis d'autres lecteurs quand je me lance dans la lecture d'un nouvel ouvrage : j'entends bien me faire ma propre opinion.
Sinon, Zola que tu attaques avec Le Ventre de Paris, Zola c'est vraiment quelque chose de grand et de sublime. Je me souviens de la Bête Humaine que j'ai lu pour la première fois il y a de cela 7 ou 8 ans, vraiment j'ai apprécié !
Quel grand écrivain que Zola !
#524 Le 16/11/2020, à 10:24
- Pascaltech
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
Bonjour,
De cette époque, j'aime beaucoup Maupassant, Bel Ami principalement. C'est un témoignage très détaillé de la société parisienne de l'époque. Pour l'anecdote, il est intéressant de voir la vue de Paris peinte de puis un ballon dirigeable au tournant du siècle qui est exposée au musée d'Orsay. Paris était un village à l'époque. Les autres romans de Maupassant m'ont moins passionné.
Je conseille souvent la série de Lucien Bodard, Monsieur le Consul, ainsi que la suite sur l'histoire de la Chine ; Les Grandes Murailles, Les Dix Mille Marches, ...
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#525 Le 28/11/2020, à 00:09
- gazimel
Re : Qu'est-ce que tu lis en ce moment...?
Bonsoir
Je viens de lire "Un été avec Machiavel" de Patrick Boucheron. Il s'agit de la transcription d'une chronique sur France Inter. Machiavel revisité à la façon de l'auteur de l’émission "Quand l'histoire fait date" actuellement sur ARTE.
Un Machiavel beaucoup moins machiavélique, plus lucide, soucieux de réalité. Ce n'est pas le seul personnage à s’être fait taillé un costard par des adversaires bienveillants.
A consommer sans modération.
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