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#1 Le 15/07/2007, à 15:40

Neuro

Webradios, la fin ?

A cause d' une énorme augmentation des droits de diffusions, les radios du net américaines sont menacées de mort.

Alternatives aux grand réseaux hertziens et véritable outils de découverte d 'artistes, les web radios américaines, la plupart écoutables depuis l' Europe, ont vu leur audience se développer de façon fulgurante ces dernières années, pour toucher aujourd'hui quelques 7 millions d 'auditeurs américains par jour.
Mais le 15 juillet sonnera-t-il leur glas ? C 'est en tout cas ce qu' elles craignent, suite à une décision prise en mars dernier par le Copyright Royalty Board (CRB, autorité légiférant sur les droits d' auteur) de fixer à cette date estivale une augmentation drastique de la redevance versée à SoundExchange, organisme de collecte et de reversement des royalties aux ayants droit, affilié à la Recording Industry Association of America (RIAA).

Les petites radios du net, qui jusqu' à présent payaient une redevance proportionnelle à leur revenus (entre 10 et 12%), devront dorénavant verser 0.07 cent par morceau joué et par auditeur (ce que paient déjà les web radios les plus importantes), un chiffre qui augmentera graduellement jusqu' à 0.19 cent en 2010. En plus, chaque radio devra s' acquitter d' une redevance forfaitaire de 500 $ par canal de diffusion. Sachant que les radios personnalisables tel que Pandora ont autant de canaux que d 'auditeurs, le montant de cette redevance deviendrai ridiculement élevé et totalement impossible à payer --  et pas seulement par les plus petites radios !
Comme si cela ne suffisait pas, ces royalties seront rétroactives et comptabilisées à partir du 1er janvier 2006, ce qui signera l' arrêt de mort de petites structures incapables de verser de telles sommes.

Or la suppression de millier de radios est un réel danger pour la diversité musicale. L' Association américaine de la musique indépendante (AAIM) rapporte que la programmation des radios hertziennes comprend moin de 10% de titres produits par des labels indépendants, contre 37% pour les radios du web et par satellite. Les radios du net diffusent de la musique dite de "niche", jamais jouées ailleurs et font souvent office de défricheuses. Elless révèlent des groupes, comme les Californiens Silversun Pickups, lancés il y a 2 ans par Bagel Radio et KEXP et aujourd'huit tête d' affiche des festivals américains. Auditeurs, radios et donc artistes indépendants, seront pénalisés.

Mais les radios en ligne n' ont pas dit leur dernier mot. Créée en avril après la déclaration du CRB, SaveNetRadio, trés actives collation comprenant des artistes, des labels, des auditeurs et des diffuseurs internet, s 'est élevée contre le projet. Elle s' est alliée à la DiMA (Digital Media Association), puissante association représentant tout les diffuseurs internet, et ensemble elles ont essayées de faire pression sur le CRB.
Suite à leur efforts, l' augmentation des royalties initialement prévu pour mai, a déjà été reculée au 15 juillet.

Une journée de silence radio a été organisé le 26 juin pour protester contre la décision et faire prendre conscience aux auditeurs de la menace qui pesait sur les radios. Cette grève a été suivie par des dizaines de milliers de radio, dont quelques géante (Yahoo!, Live3654,MTV Online, AccuRadio, Pandora...).

A la suite à cette journée muette et des milliers de mails et lettres de protestations, le Congrès se penche aujourd'hui sur les webradios. Des projets de loi visant à geler les taux de redevance à leur niveau actuel apparaissent.
Plutôt que de voir le Congrès tout remettre à plat, SoundExchange est prêt à quelques concessions. Il a proposé un moratoire pour les radios aux revenus inférieurs à 1,2 million de $ qui continueraient néanmoins à verser jusqu' en 2010 un pourcentage sur leurs revenus et un plafonnement jusqu' en 2008 de la redevance forfaitaire à 2500$ quelque soit le nombre de chaines. Ces propositions on été refusées en bloc par SaveNetRadio et la DiMA.

Les webradios exigent le même traitement que les radios par satellites, qui reversent 7.5% de leurs revenus (alors que les radios hertziennes n' en reversent que 2 à 5 %).

Le 15 juillet sera donc décisif pour les radios du net et plus largement pour toute l' industrie musicale. Certaines webradios envisagent déjà le pire : la faillite, puis une renaissance avec des sites basés hors USA ou une diffusion via le peer to peer.

écrit par : Anne-Claire Norot (journaliste aux inrockuptibles).


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