Quelles photos c'est !!!

Grünt · Le 27/12/2013, à 09:04

oleg a écrit :

L'article Wikipédia ne le dit pas mais est-ce que ce serait la photo prise de la distance la plus éloignée de la Terre jusqu'à présent ?

Oui.. et le/la photographe est une machine, ou un groupe de scientifiques.

αjet · Le 27/12/2013, à 10:26

oleg a écrit :

Les dramagraphies de Michel Lagarde

C'est tres impressionnant, le travail est tres soigne. Je n'avais pas bien compris la technique utilisee, le procede est bien explique sur le site: http://michellagarde.com/construction-dune-image
20 jours de travail pour le model presente, ca calme!!

Merci oleg pour nous faire decouvrir tout ca !

Dernière modification par alex63 (Le 27/12/2013, à 10:26)

Compte anonymisé · Le 27/12/2013, à 10:56

Je ne connaissais pas moi non plus, j'ai découvert ça tout récemment et ça m'a laissé "baba". Ce n'est pas tout à fait le style de photo que j'aime (à savoir le reportage sur le vif sans trucage) mais franchement là j'admire car même si tout est monté et trafiqué c'est quand même de la vraie création et les résultats sont vraiment époustouflants. Alors coup de chapeau !

αjet · Le 27/12/2013, à 16:25

Pour ce qui est de l'image de la sonde Voyager cela me fait penser a un documentaire sur la mission Appollo 11.

Michael Collins qui etait reste dans la fusee pendant qu'Armstrong et Aldrin etaient dans le module lunaire, expliquait qu'il etait un peu decu de ne pas etre descendu sur la lune mais que le fait d'etre reste seul dans la navette etait quelque chose d'enorme. Dans ce documentaire, il disait notamment que regarder la terre, ce point bleu, le laissait songeur. Tout ce qu'il connaissait etait la sur ce petit point bleu.

Toujours dans ce documentaire, un des astronautes faisait la reflexion suivante. On a tendance a se plaindre du mauvais temps. On ne devrait pas car on a une meteo, c'est pas le cas sur la lune. Je trouvais la remarque a la fois amusante et tres pertinante car elle souleve bien le caractere unique et donc si precieux de la terre.

Compte anonymisé · Le 28/12/2013, à 08:05

Hélène Caillaud, en général plus connue comme grande photographe de la faune et la flore sous-marine, aime à saisir aussi à haute vitesse les liquides quand elle n'est pas en plongée.

"Collision déstructurée"

Trois valves ont été mises en œuvre pour cette photo. La première est utilisée pour générer la collision. Une fois la forme bien en place, deux jets d'air compressés sont envoyés à droite et à gauche pour déformer la tige et donner cet effet déstructuré. La lumière de fond est apportée par 4 flashs munis de gélatines roses et bleues, et diffusées au moyen d'une plaque plexiglas blanche. Aucun trucage logiciel.

"De la naissance de l'explosion"

Cette photo est le résultat de la projection de deux grosses gouttes d'eau de crème bleutée sur une surface solide réfléchissante sur laquelle quelques gouttes de crème rouge avaient été préalablement posées. La première goutte a formé la couronne aérienne que nous voyons en pleine explosion, embarquant avec elle la crème rouge posée au sol, tandis que la deuxième goutte a provoqué la couronne en train de se former à la base.

Ces mises en scène nécessitent un énorme travail de préparation et une grande minutie au moment de la prise de vue.

Hélène Caillaud utilise de l'eau et des épaississants alimentaires pour augmenter la viscosité des produits. Pour effectuer les réglages associés à la photo souhaitée, la photographe doit comprendre le cycle de vie d'une collision avec des réglages évoluant en fonction de la viscosité du liquide utilisé, de la hauteur de la valve qui envoie l'eau, de la pression dans le siphon de la valve, de la température de l'eau... Aucune possibilité de mémoriser les réglages pour les réutiliser une fois suivante. Chaque condition de prise de vue est unique et chaque obtention de résultat est unique.

Hélène Caillaud utilise un Nikon D7000 avec son mode Bulb (mode qui permet de gérer soi-même le temps d'exposition), Nikon équipé d'une optique macro et sur son trépied + une télécommande pour déclencher l'APN à distance. Elle utilise aussi plusieurs flash cobra équipés de mini trépieds, un contrôleur relié à la valve qui émet les gouttes d'eau selon un timing défini par la photographe et qui se charge aussi de déclencher les flashs en rapport avec les paramètres de la collision déjà enregistrés. Tout se joue à la milliseconde voire à la microseconde près. En fait, ce sont les flashs qui figent le sujet et non l'appareil. Car celui-ci ne peut atteindre la vitesse permettant de saisir correctement des collisions de gouttes (aux alentours de 1/20.000 s).

Allez donc faire un tour sur son site : vous serez émerveillés !
http://www.art.helenecaillaud.com/index … Itemid=141

Compte anonymisé · Le 28/12/2013, à 17:38

Retour à l'humain et aux instantanés avec Joseph O' Connor Lincoln.

Ce photographe effectue ici un reportage sur une école pour les enfants de rue en Inde (je mets en premier celle que je trouve la plus magnifique et qui me coupe le sifflet !)

Dernière modification par oleg (Le 28/12/2013, à 17:53)

Compte anonymisé · Le 01/01/2014, à 08:33

Photos de François Goudier

François Goudier est photographe indépendant et travaille entre l’Europe et l’Afrique pour différents titres.
Il a notamment publié "La Ruche" et "Paris" aux éditions Gründ et "De Bruges à Amsterdam, lumières du Nord" aux éditions du Chêne.

Légende de cette photo de François Goudier = Jean Cortot
7 rue Lebonis à Paris, France - février 1996. Jean Cortot, né à Alexandrie en 1925, est un artiste peintre et illustrateur français

j'aime beaucoup cette photo, je ne sais pas pourquoi...

FG000027.jpg_700.jpg

François Goudier est aussi l'auteur d'un ouvrage photographique intitulé "Mali blues », photos prises donc au Mali (Afrique). Démarche photographique à mon avis plus classique mais présentant quand même quelques belles photos.

L'épaule

Casiers de pêche

Touareg-Bella

(...)

Dans une démarche à mon avis plus originale, François Goudier est allé photographier des artistes travaillant dans une cité d'artistes parisienne : La Ruche, cité d'artistes comptant une soixantaine d'ateliers et située dans le 15e arrondissement de Paris = http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Ruche_% … rtistes%29

1) Atelier de Simone Dat
La Ruche - Paris

FG000046.jpg_700.jpg

2) Atelier de Lucio Fanti
La Ruche - Paris

FG000050.jpg_700.jpg

3) Atelier de Dominique Lagneaux
La Ruche - Paris

FG000044.jpg_700.jpg

4) Atelier d'André Barelier
La Ruche - Paris

FG000042.jpg_700.jpg

J'aime beaucoup cette dernière série dans les ateliers d'artistes, notamment la première des quatre et la dernière ci-dessus.

Edit : bonne année 2014 à tous les lecteurs et contributeurs Ubunteros qui s'intéressent au topic et merci pour les encouragements qu'ils ont déjà pu exprimer !

Dernière modification par oleg (Le 01/01/2014, à 08:58)

αjet · Le 01/01/2014, à 11:17

Bonne annee egalement a tous.

Je suis tombe par hasard sur les travaux de Lucas Zimmermann:
Traffic Lights, Lucas Zimmermann
Source: http://www.behance.net/gallery/Traffic-lights/13150627

Oleg, toi qui aime bien les photo reportages, je t'invite a consulter son site. J'ai bien aime "backstreet Beijing".

Compte anonymisé · Le 01/01/2014, à 16:36

D'abord celle-ci = SUPERBE ! Ensuite, son site, vraiment très très intéressant. Y en a pas mal à piocher ! J'aime beaucoup aussi sa série "Backstreet Beijing". J'aime bien aussi sa série "My Bike, my seat". Je ne connaissais pas ce photographe alors merci à toi de me le faire découvrir.

αjet · Le 02/01/2014, à 15:43

oleg a écrit :

Je ne connaissais pas ce photographe alors merci à toi de me le faire découvrir.

Je t'en prie
Merci a toi pour avoir fait vivre ce fil et nous avoir fait decouvrir beaucoup de photographes. Souhaitons que 2014 continue sur cette lancee.

Compte anonymisé · Le 02/01/2014, à 17:42

J'en découvre en fait un certain nombre moi-même au fil de mes errances sur le Net.

Toujours du photographe François Goudier que j'ai présenté ci-dessus, quelques autres images venues d'un petit pays du froid : l'Islande.

Environs de Stafafell

Orgues basaltiques sur la plage noire de Halsanefs Hellir

Jokulsarlon

Environs de Vik

Harpa Concert Hall
Reykjavik -

Et pour terminer : quelques islandais quand même ! (Faut dire que l'Islande est un petit pays de 320.000 habitants pour une superficie de 103.000 km2. Densité = 3 hab / km2 !!!)

Boutique Hringa
Laugarvegur - Reykjavik

Dernière modification par oleg (Le 02/01/2014, à 17:48)

Compte anonymisé · Le 03/01/2014, à 17:33

Les photographies gagnantes du célèbre “National Geographic Photo Contest 2013” viennent d’être annoncées par National Geographic, avec cette année encore des photos magnifiques, étonnantes ou surprenantes. Les photographies gagnantes ont été sélectionnées par un jury parmi plus de 7000 photos issues de 150 pays différents.

Vainqueur du grand prix « Nature » : Paul Souders/National Geographic Photo Contest avec sa photo intitulée « Ours polaire » qui illustre à sa façon les menaces qui pèsent sur l'ours polaire avec le réchauffement climatique affectant son habitat dans la Banquise.

Vainqueur du grand prix « Les Gens » : Cecile Baudier/National Geographic Photo Contest avec sa photo intitulée « Together, Alone », photo représentant deux jumeaux danois de 15 ans, photo tirée d’une série sur des gens liés par de fortes connections entre eux. Pour moi, une photo qui fait aussitôt « tilt ».

Dernière modification par oleg (Le 03/01/2014, à 17:33)

moko138 · Le 04/01/2014, à 04:11

oleg a écrit :

Vainqueur du grand prix « Nature » : Paul Souders
http://inapcache.boston.com/universal/s … 13/bp1.jpg

A refaire : le modèle a bougé

Compte anonymisé · Le 04/01/2014, à 07:23

Bien au contraire, moi je trouve que le léger flou de bougé de l'ours illustre l'incertitude de leur devenir dans cet environnement menacé par le réchauffement climatique et leur fragilité paradoxale ici car sinon ce sont des animaux robustes et redoutables... Donc réussite totale au niveau de ce que le photographe cherche à nous faire comprendre dans cette photo et je suppose que c'est pour cela qu'elle a été récompensée.

moko138 · Le 04/01/2014, à 07:53

Je plaisantais !
D'autre part la sensation de léger flou provient de ce que l'ours est encore entièrement sous l'eau et des turbulences provoquées par son mouvement émergent.

Compte anonymisé · Le 04/01/2014, à 08:41

...Et tout cela concourt à la réussite de la photo.

Edit : celle en noir et blanc de Cécile Baudier (les jumeaux, intitulée "Together, Alone"), je la trouve vraiment top. Ces jumeaux ont l'air d'être physiquement ensemble mais l'un est éveillé tandis que l'autre dort. Comme si, jumeaux ou pas, chacun d'eux était plongé dans son propre univers et coupé de l'autre... D'où le titre, je suppose, de "Together, Alone". Sur le plan technique à présent, la photo semble vraiment sous-exposée un max, ce qui permet de bien faire ressortir le paysage en arrière-plan et plonge les deux corps dans un somptueux modelé. Les sièges sur la droite sont complètement noirs, mais c'est pas grave, ça accentue la dramatisation de la scène, et puis il y a l'expression de l'ado éveillé (avec une moitié de son visage dans l'ombre et l'autre comme un peu éblouie et tournée vers la lumière) que je trouve vraiment ...j'arrive pas à trouver de mots. Disons : expressive. Un top de top. Je l'imagine en 30 x 40 dans un superbe tirage argentique bien encadrée dans une salle d'expo : là c'est sûr je m'arrête dessus 3 à 5 bonnes minutes à l'admirer ...avec la furieuse envie de la décrocher pour la ramener chez moi !

Dernière modification par oleg (Le 04/01/2014, à 09:07)

Compte anonymisé · Le 05/01/2014, à 08:59

Suicide (photo de Russell Sorgi 1942)

tumblr_l2kj79JBb21qba7k2

Cette femme va bientôt s'écraser sur le sol, mais à cet instant, elle est encore vivante et elle le restera toujours en photo telle qu'elle a été fixée à ce moment précis.

Cette photo d'une jeune femme se suicidant a été prise en 1942 par Russell Sorgi, alors reporter au Buffalo Courier Express de la ville de Buffalo (Etat de New York). La jeune femme, Mary Miller, est âgée de 35 ans. Russel Sorgi tournait en ville lorsqu'il a aperçu une voiture de police sirène hurlante qu'il a suivie jusqu'à cet hôtel en plein centre de Buffalo. Sur le toit, là-haut, cette jeune femme, au bord du vide, menaçait de sauter. Finalement, elle l'a fait. Pourquoi ? Geste peut-être expliqué selon cette source. (Allez, un petit effort, vous allez devenir meilleurs en anglais ! )

The May 8, 1942 edition of the New York Times reported that 35-year-old Mary Miller had checked into the Genesee as “M. Miller, Chicago.” She “entered a women’s restroom, locked the door from the inside, and crept out onto the ledge.” (Leading us to the inference that in May 1942, hotel rooms at the Genesee did not have individual bathrooms, as we take for granted today.) Two days later, the Times confirmed that the suicide was indeed Mary Miller, who lived with her sister in Buffalo, but had told her sister that she was going to Indiana to visit relatives.
The sister had no idea why Mary Miller would want to commit suicide, but this has not stopped history from referring to this dramatic photo as “the Despondent Divorcée.” My own fantasy — let me stress that I have been able to discover no facts — is that Mary Miller was in love with someone who had just been killed in World War II. The Germans had begun bombing cathedral cities in England in late April, and the Bataan Death March had just taken place, in which the Japanese killed between 6,000 and 18,000 American and Phillippine POWs with appalling savagery. (The Japanese government formally apologized for the massacre on May 30, 2009.) The legendary Battle of the Coral Sea, in which the U.S. Navy defeated the Japanese after days of bloody fighting, began on May 4, 1942 — days before Miller’s suicide. Perhaps Mary Miller was so deeply in love with a sailor killed in that battle that she could not imagine life continuing without him; perhaps she had just learned she was pregnant. Divorce was deeply shameful in 1942, particularly for women. An out-of-wedlock pregnancy could look like an unthinkable disaster for which death was the only reasonable answer.

Sorgi raconte comment il a pris cette photo :

Russel Sorgi a écrit :

“I snatched my camera from the car and took two quick shots as [Miller] seemed to hesitate . . . As quickly as possible I shoved the exposed film into the case and reached for a fresh holder. I no sooner had pulled the slide out and got set for another shot than she waved to the crowd below and pushed herself into space. Screams and shouts burst from the horrified onlookers as her body plummeted toward the street. I took a firm grip on myself, waited until the woman passed the second or third story, and then shot.”

Sorgi was probably using a Graflex Speed Graphic camera, which in 1942 was used almost universally for newspaper photography. This was an SLR that used 5″ by 4″ sheet film, which is where the amazing detail in this photo comes from. Whereas with a 35mm SLR one could snap off up to 36 images before reloading, Sorgi had to remove each exposed slide and reload the camera before he could make his next photograph. His coolness is evident: He had to wait for just the right instant to capture this shot, or he would have been too busy reloading the camera. He must have seen his two “establishing shots” as a huge risk.

Source : http://witwisdom.wordpress.com/2011/01/ … l-suicide/

Dernière modification par oleg (Le 05/01/2014, à 09:01)

moko138 · Le 05/01/2014, à 16:13

oleg a écrit :

Les photographies gagnantes du célèbre “National Geographic Photo Contest 2013” viennent d’être annoncées par National Geographic (...) Vainqueur du grand prix « Les Gens » : Cecile Baudier/National Geographic Photo Contest avec sa photo intitulée « Together, Alone », photo représentant deux jumeaux danois de 15 ans, photo tirée d’une série sur des gens liés par de fortes connections entre eux. Pour moi, une photo qui fait aussitôt « tilt ».
http://inapcache.boston.com/universal/s … 13/bp2.jpg

Cette photo me fait penser à un pastiche de Sieff (la série sur la Renault 25) par la fille d'Helmut Newton et de Bernard Faucon.

Compte anonymisé · Le 05/01/2014, à 17:41

Iceberg Slim, le roi des maquereaux (Photo Phase 4 Films)

iceberg_slim_9974.jpeg_north_1160x_white.jpg

Je suis en train de lire une autobiographie de Mike Tyson, parue tout récemment : « La vérité et rien d'autre » (Editions Les Arènes). Le célèbre boxeur s'y livre sans se ménager et on découvre bien d'autres facettes de l'homme que celles connues à travers les récits de toutes ses frasques. Notamment, les liens quasi filiaux entretenus avec son mentor Cus D'Amato, une belle relation. Même au faite de sa gloire, Tyson revient souvent retrouver ses anciennes fréquentations dans les quartiers ghettos où il faisait quatre cents coups quand il était ado. Cet après-midi, je suis tombé sur un passage du livre où il raconte comment il tenait à rendre hommage au plus célèbre maquereau des Etats-Unis, en lui rendant visite à la fin des années 80, alors qu'il vivait à 70 ans ses derniers jours dans une piaule minable dans une zone malfamée de Crenshaw à Los Angeles. Il se trouve que ce maquereau est également un grand écrivain vénéré par toute la génération hip-hop aux Etats-Unis. Il s'agit de Iceberg Slim dont une trilogie vient d'être éditée en France (je vais courir l'acheter parce que j'adore ce genre de littérature) :

http://www.franceinfo.fr/livre/le-zoom- … 2012-12-06

En fait, "Iceberg" est un surnom. Tyson raconte dans son livre l'histoire de ce surnom devenu mythique. Voilà : Slim était assis dans bar favori, défoncé à la coke, quand une balle a effleuré son voisin et transpercé son propre chapeau. Pourtant, il n'a pas bougé d'un pouce, se contentant d'ôter son couvre-chef pour inspecter tranquillement le trou dans le feutre (!!!) Ses amis l'ont trouvé alors tellement placide sur ce coup-là qu'ils l'ont surnommé "Iceberg". Tyson raconte dans son livre que Slim était un proxénète impitoyable avec ses filles, du genre à leur dire, un jour de pluie : "Salopes, vous avez intérêt à passer entre les gouttes pour me ramener mon fric. Et sans vous mouiller !"

On aurait pu penser que la passion des surgelés avait inspiré leurs noms de scène aux rappeurs Ice T et Ice Cube. Il n’en est rien. C’est un hommage à Iceberg Slim, figure légendaire du proxénétisme aux Etats-Unis, devenu l’un des écrivains les plus influents de la littérature afro-américaine.
Vingt ans après sa mort, son sens du business et son goût de la flambe continuent d’influencer la culture populaire et notamment le hip-hop. Fan de la première heure, Ice-T a produit le documentaire Iceberg Slim : Portrait of a Pimp, qui retrace la carrière tumultueuse du maquereau à travers des documents d’archives inédits, les témoignages de ses proches et des artistes qu’il a influencés. Né en 1918, Robert Lee Maupin est violé par sa nourrice à l’âge de 3 ans. Il grandit à Milwaukee dans le salon de beauté de sa mère fréquenté par les prostituées du quartier. Le jeune homme, “mince, séduisant et bête” de son propre aveu, fait un bref passage à l’université grâce à une bourse d’études, puis deux séjours en prison au cours desquels une poignée de souteneurs ratés lui enseignent les ficelles du métier.
Persuadé que l’exploitation sexuelle est le seul moyen pour un noir de grimper une échelle sociale gangrénée par la ségrégation, il file dans les bas-fonds de Chicago pour tenter sa chance. Calculateur froid, l’homme au QI de 175 est rebaptisé Iceberg Slim et se retrouve vite à la tête d’un harem qu’il tiendra d’une main de fer pendant vingt ans.
Pourtant coutumier des peines de rétention, c’est un séjour de sept mois en cellule de confinement qui change sa vie. « Toute ma vie me réapparut, mais de manière limpide. Je me rendais compte de ce à quoi elle aurait dû ressembler. J’aurais pu devenir médecin ou avocat, au lieu de cela, j’avais consacré plus de la moitié de ma vie à une profession dangereuse et inutile », racontera-t-il.

http://www.vanityfair.fr/culture/livre/ … -glace/447

Dernière modification par oleg (Le 05/01/2014, à 17:43)

Compte anonymisé · Le 13/01/2014, à 07:33

Né en Italie en 1905, élevé au Brésil et mort à Prescott, Arizona, en 1999, après avoir vécu plus de soixante ans dans une cabane de bois aux confins d’une réserve yavapai, l’Américain Frederick Sommer ne jouit pas d’une renommée aussi étendue que celle de ses contemporains, Weston, Adams, Evans, Lange, Abbott ou Siskind. Il est souvent considéré comme un photographe ésotérique ou surréaliste.

Livia (1948)

Curieuse photo. L'enfant semble faire corps avec l'arrière-plan : du bois de placage qui s'effrite. C'est aussi comme si elle émergeait de ce décor matériel.

Frances

frances.jpg!Blog.jpg

sounderk · Le 14/01/2014, à 00:23

Superbe vos photos c'est le genre de pause que j'apprécie

Compte anonymisé · Le 14/01/2014, à 07:46

Merci à toi et bonne journée !

αjet · Le 14/01/2014, à 13:54

Une photographe britannique, Chino Otsuka, etant sans doute fan de Retour vers le Futur, a eu l'idee original de s'incruster dans ses photos de jeunesse.
Parmi les photos presentees, j'aime bien celle-ci. Je trouve son travail tres soigne.

C'est un peu decale par rapport aux travaux photographiques reportes dans ce fil, mais je souhaitais vous le faire partager.

Source: http://www.vincentabry.com/elle-joue-a- … ance-31608
Site de la photographe: http://chino.co.uk/index.htm

Compte anonymisé · Le 15/01/2014, à 08:46

Merci à toi pour cette contribution.

Eugène Atget (1857-1927) est un photographe français connu pour ses photographies documentaires de Paris fin XIX° début XX°.

Rue Saint-Jacques, coin Saint-Séverin (1899 ou 1890)

Vieille maison, coin rue de l'Abbaye et Cardinale (1903)

Rue de l'Abbaye (1924)

Palais-Royal, passage du Perron. Mai 1906

Passage Beaujolais, 47 Montpensier, mai 1906

Rue de Bièvre (1926) C'est ma préférée pour des raisons esthétiques même si la préoccupation d'Eugène Atget est essentiellement documentaire.

Rue Quincampoix (1900) autrefois appelée "rue des cocus" et "rue des mauvaises paroles". Pourquoi ?

Elle devait ce surnom de rue des Cocus, bien avant la faillite du banquier écossais Law qui avait fait un grand nombre de cocus, la réputation des maris de cette rue avait fait l'objet d'une pièce satirique "Le Pont Breton des procureurs" en 1624 où les personnages habitant cette rue étaient affublés des plus belles cornes de Paris ! Un manuscrit daté de 1450, donne dans une nomenclature des rues de Paris, le nom de rue des Mauvaises paroles, pour la simple raison qu'elle était peuplée de nombreuses comères.

http://autourduperetanguy.blogspirit.co … cocus.html

Fin XX° siècle, on y trouvait pas mal de prostituées.

Eugène Atget quitte parfois le centre de Paris pour la proche périphérie
Zoniers. Porte d'Italie (13e arrondissement)

Atget serait sans doute resté confiné dans un cercle restreint, et son œuvre rangée dans les cartons des bibliothèques et des collectionneurs si, peu de temps avant sa mort, il n’avait suscité l’intérêt de son voisin à Montparnasse, le peintre et photographe américain Man Ray et surtout celui de sa jeune assistante américaine Berenice Abbott. Son destin bascule alors de façon inattendue.

Man Ray lui achète une quarantaine d’images dont quatre sont publiées en 1926 dans La Révolution surréaliste, la revue d’André Breton et de ses amis.

Berenice Abbott (photographe américaine -1898- 1991) se prend d’intérêt et d’amitié pour le vieux photographe. Après sa mort, en 1928, elle achète environ 1 500 négatifs et 10 000 tirages restant dans l’atelier, les emporte aux États-Unis et consacre quarante années à faire connaître cette œuvre qui exerça une grande influence sur des photographes américains comme Walker Evans et Lee Friedlander. En 1968, elle vend sa collection au Museum of Modern Art de New York.

En France, Robert Desnos, Georges Waldemar, Walter Benjamin s’intéressent à son œuvre. C’est l’époque où la déambulation poétique et exaltée dans le Paris populaire et parallèle qui est précisément celui d’Atget, est mise au goût du jour par les surréalistes, et qu’elle apparaît au cinéma et dans les photographies du Paris de nuit de Brassaï.

Atget, artiste méconnu mais découvert par les avant-gardes comme le Douanier Rousseau ou Lautréamont, devient une référence, un précurseur. Dès lors, cette œuvre riche de plus de 8 000 clichés devient une source d’inspiration inépuisable pour les milieux artistiques.

J'ai choisi aujourd'hui ce petit coup de projecteur sur Eugène Atget parce que j'aime beaucoup ces photos du Paris d'autrefois et qu'il m'arrive souvent d'aimer déambuler dans les rues du Paris d'aujourd'hui un peu à la recherche du "Paris d'antan".

Dernière modification par oleg (Le 15/01/2014, à 09:06)

Compte anonymisé · Le 17/01/2014, à 08:46

Je l'ai évoquée ci-dessus comme une grande photographe documentaire à la manière d'Atget, à présent zoom sur elle : Berenice Abbott (1898-1991), grande photographe américaine

À dix-neuf ans, Berenice Abbott fuit une enfance malheureuse dans une famille décomposée en rejoignant l'université de l'Ohio et rapidement les Beaux Arts de la ville de New York où elle fréquente Greenwich Village et ses cercles d'artistes et d'intellectuels. Elle y rencontre Man Ray, la baronne Elsa von Freytag-Loringhoven ou encore Marcel Duchamp. Après quelques essais en sculpture et en peinture, elle se lance dans l'aventure du voyage en embarquant vers Paris en mars 1921. Là, elle travaille dans l'atelier d'Antoine Bourdelle, puis dans l'atelier de Constantin Brancusi.
Elle est bientôt rejointe par d'autres Américains mais elle reste sans revenu et sans vocation. Elle tente sa chance dans la sculpture et la danse à Berlin, sans réussite, et étudie à la Kunstschule avant de revenir à Paris. Man Ray lui propose de devenir son assistante. Il lui apprend les techniques du tirage en laboratoire pour lesquelles elle se montre douée puis celle de la prise de vue

(…)

En 1929, au cours d'un passage à New York, elle est surprise par les changements : la ville qu'elle habitait huit ans auparavant est en train de disparaître. Cet étonnement sera à l'origine de son premier projet photographique d'envergure : Changing New York qui aboutira en 1937 avec une exposition au Museum of Modern Art de New York.

(…)

L'œuvre de Berenice Abbott illustre une conception de la photographie qu'elle résume en défendant Changing New York pour lequel elle expliquait : « Le rythme de la ville n'est ni celui de l'éternité ni celui du temps qui passe mais de l'instant qui disparaît. C'est ce qui confère à son enregistrement une valeur documentaire autant qu'artistique. »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Berenice_Abbott

Trinity Churchyard, New York, 1934

Trinity%20Churchyard,%20New%20York,%201934.jpg?disposition=download

John Wanamaker Building, New York, 1933

John%20Wanamaker%20Building,%20New%20York,%201933.jpg?disposition=download

Murray Hill Hotel Spiral, New York, 1935

Murray%20Hill%20Hotel%20Spiral,%20New%20York,%201935.jpg?disposition=download

Nightview, New York, 1932

Nightview,%20New%20York,%201932.jpg?disposition=download

Fulton Street Fish Market New York 1935

Fulton%20Street%20Fish%20Market%20New%20York%201935.jpg?disposition=download

Flatiron Building, Broadway and Fifth Avenue, New York, 1938

Flatiron%20Building,%20Broadway%20and%20Fifth%20Avenue,%20New%20York,%201938.jpg?disposition=download

Under the El at the Battery, New York, 1932

Under%20the%20El%20at%20the%20Battery,%20New%20York,%201932.jpg?disposition=download

Automat, 977 Eighth Avenue, New York, 1936

Automat,%20977%20Eighth%20Avenue,%20New%20York,%201936.jpg?disposition=download

Watuppa From Brooklyn Waterfront, New York ,1936

Watuppa%20From%20Brooklyn%20Waterfront,%20New%20York%20,1936.jpg?disposition=download

Bowery Bum, New York, c. 1932

Bowery%20Bum,%20New%20York,%20c.%201932.jpg?disposition=download

Talman Street between Jay and Bridge, Streets , Brooklyn, New York 1936

Source : http://www.commercegraphics.com/ny.html#15

Dernière modification par oleg (Le 17/01/2014, à 08:50)

Ubuntu-fr

Navigation

Liens de recherche

Annonce

#276 Le 27/12/2013, à 09:04

Re : Quelles photos c'est !!!

#277 Le 27/12/2013, à 10:26

Re : Quelles photos c'est !!!

#278 Le 27/12/2013, à 10:56

Re : Quelles photos c'est !!!

#279 Le 27/12/2013, à 16:25

Re : Quelles photos c'est !!!

#280 Le 28/12/2013, à 08:05

Re : Quelles photos c'est !!!

#281 Le 28/12/2013, à 17:38

Re : Quelles photos c'est !!!

#282 Le 01/01/2014, à 08:33

Re : Quelles photos c'est !!!

#283 Le 01/01/2014, à 11:17

Re : Quelles photos c'est !!!

#284 Le 01/01/2014, à 16:36

Re : Quelles photos c'est !!!

#285 Le 02/01/2014, à 15:43

Re : Quelles photos c'est !!!

#286 Le 02/01/2014, à 17:42

Re : Quelles photos c'est !!!

#287 Le 03/01/2014, à 17:33

Re : Quelles photos c'est !!!

#288 Le 04/01/2014, à 04:11

Re : Quelles photos c'est !!!

#289 Le 04/01/2014, à 07:23

Re : Quelles photos c'est !!!

#290 Le 04/01/2014, à 07:53

Re : Quelles photos c'est !!!

#291 Le 04/01/2014, à 08:41

Re : Quelles photos c'est !!!

#292 Le 05/01/2014, à 08:59

Re : Quelles photos c'est !!!

#293 Le 05/01/2014, à 16:13

Re : Quelles photos c'est !!!

#294 Le 05/01/2014, à 17:41

Re : Quelles photos c'est !!!

#295 Le 13/01/2014, à 07:33

Re : Quelles photos c'est !!!

#296 Le 14/01/2014, à 00:23

Re : Quelles photos c'est !!!

#297 Le 14/01/2014, à 07:46

Re : Quelles photos c'est !!!

#298 Le 14/01/2014, à 13:54

Re : Quelles photos c'est !!!

#299 Le 15/01/2014, à 08:46

Re : Quelles photos c'est !!!

#300 Le 17/01/2014, à 08:46

Re : Quelles photos c'est !!!

Pied de page des forums