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#1 Le 08/12/2008, à 12:31

iMan

Les logiciels libres politisés ?

Voici comment le philosophe François Miclo analyse la politisation faite autour des logiciels libres. Un débat intéressant car il fait toujours parler de lui aujourd'hui.

Miclo a écrit :

(...)

Certes, il se trouve bien quelques esprits suffisamment bas du front pour proclamer que les logiciels libres sont une solution “citoyenne” et quasiment révolutionnaire, censée battre en brèche le capitalisme éhonté de ces ignobles sociétés qui osent commercialiser, elles, le fruit de leur travail… Il se trouve bien encore quelques proudhoniens sur le retour pour professer que “la propriété c’est le vol”. Seulement, appliqué aux logiciels libres, ce discours ne tient pas la route trente secondes.

Aux dernières nouvelles, personne n’a encore vu le très standard Tristan Nitot (Mozilla) déballer sa panoplie de garde rouge ni l’excellent Daniel Glazman (Disruptive innovations) faire la couverture d’Anti-Davos hebdo habillé en Che Guevara. Et ça fait même longtemps que personne n’a vu ces deux Stakhanov du logiciel libre en France turbiner au kolkhoze – que deviennent-ils d’ailleurs me demande, insistante, Marie-George Buffet1. C’est qu’en soi le logiciel libre n’est porteur d’aucune idéologie.

Ni José Bové ni Olivier Besancenot n’ont persuadé le ministère français de la Défense et celui de l’Intérieur de passer à Thunderbird et à Firefox. Ce n’est pas par altermondialisme forcené ni parce qu’il se serait subitement amouraché de Clémentine Autain qu’Hervé Morin a pris en début d’année 2008 la décision que l’administration de la Défense migrerait de Windows XP vers Ubuntu d’ici l’horizon 2013.

Le libre ne s’oppose pas au logiciel propriétaire ; ils répondent l’un comme l’autre à des modèles économiques qui leur sont propres. Dans le cas d’un logiciel propriétaire, le cas de figure est assez simple : une société dépose un brevet, commercialise un logiciel et prospère grâce à la vente de ce dernier. Pour le logiciel libre, les choses sont un peu plus complexes, puisque les revenus qu’il génère ne sont pas liés à la vente dudit logiciel. Ils peuvent concerner la prestation de services, l’assistance, la maintenance, la mise en place de fonctionnalités spécifiques, la formation, la vente de morceaux de code en vue de développer un logiciel propriétaire, etc. En bref, pour parler en maquignon, les développeurs du libre ne vous vendent pas la bête, mais vivent en s’occupant d’elle, en lui trouvant des pâturages plus gras ou en lui tricotant un manteau pour l’hiver. Les idées ne manquent pas quand on est maquignon ou développeur.

Si l’on veut bien y regarder de plus près, l’apparition du logiciel libre ces dernières années a réinscrit le marché des logiciels dans le libéralisme. Pas besoin d’avoir un poster de Friedrich Hayek au-dessus de son lit (de toute façon ce type a quitté depuis un bail Tokio Hotel) pour comprendre que la pire plaie dans une économie libérale c’est le monopole. Or, pour s’en tenir au seul exemple des navigateurs Internet, après la perte de vitesse de Netscape, Microsoft exerçait un quasi monopole avec Internet Explorer, jusqu’à ce que l’apparition de Firefox crée un véritable contexte concurrentiel.

Le logiciel libre est donc bien loin d’être un parangon de l’altermondialisme ou de la lutte contre les aliénations du système capitaliste. La cause est même un peu fichue pour José Bové : le logiciel libre n’est pas autre chose que le plus récent OGM du libéralisme. Pour reprendre ce qu’écrivait en 1980 Alvin Toffler (qui faisait déjà de la futurologie quand Jacques Attali commençait à se faire payer pour faire semblant d’en faire), il se pourrait même bien que le logiciel libre soit l’une des facettes du prosumérisme qu’il décrivait alors. Pour faire bref et ne pas enquiquiner ni le geek,, ni le nerd et encore moins le gerd (sont coriaces, cette race-là comme le dirait Zemmour), Toffler écrit qu’au consommateur, apparu avec la IIe Révolution industrielle, succéderait le prosumer, c’est-à-dire le consommateur qui contribuerait lui-même à produire ce qu’il consomme

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#2 Le 08/12/2008, à 12:55

Compte0

Re : Les logiciels libres politisés ?

Bof...L'argumentation est plein d'effet de manche sans interêts (Hayek & Tokyo Hotel, OGm et libre). Ce qui est clair, c'est que le projet GNU est politique et qu'il est a la base d'une grande partie du libre d'aujourd'hui (ce ne serai que par la GPL). De même, je comprend clairement que les pernser d'inspiration marxiste s'y retrouve: d'abords, parce que les licences libres formalisent une propriété publique, ensuite par ce que dénoncent les marxistes c'est l'accaparation des moyens de productions et l'asservissement qui en découle or en informatique, avec 600€, tu as peux créer ce que tu veux: tu as ton moyen de production. D'ailleurs, ton philosophe le dis lui même: "un prosumer" produit et ensuite le logiciel libre créer un modèle qui n'est pas basé sur l'exploitation de la propriété privé ("les développeurs du libre ne vous vendent pas la bête"). je comprend l'engouement des marxistes pour le logiciel libres (Ubuntu,FDN, presetn à la fête de l'huma,etc...). Quand, a dire que à dire que le libéralisme, c'est la concurrence et pas le communisme, c'est juste faux...

Quand j'ai lu ton article,ça ma sembler être un gros troll contre la gauche marxiste, plus qu'autre chose...Donne le lien, histoire de tout lire.


Q-DOS ( Quick & Dirty Operating System) + MS (MicroSoft) = MS-DOS (MicroSoft Dirty Operating System)

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#3 Le 08/12/2008, à 14:09

gla94

Re : Les logiciels libres politisés ?

Le débat est parfaitement stérile, car il en va des logiciels libres comme de toute autre activité dont on parle et susceptible d'apporter quelque chose ou de géner d'autres activités. Tout est politisé à un moment ou à un autre.

La politisation c'est "mettre en oeuvre une conduite calculée en vue d'arriver à un but particulier" (Encyclopédie Quillet). Alors chacun y verra midi à sa porte, partis politiques, groupes de pression,...et exégètes de tout poil (trolls y compris).

Et puis, tant qu'on fiche la paix aux développeurs, que je garde la possibilité de lancer Ubuntu par défaut et dire que celà me convient wink

Dernière modification par gla94 (Le 08/12/2008, à 14:10)

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#4 Le 08/12/2008, à 14:24

Bubblegum

Re : Les logiciels libres politisés ?

Le libre, c'est le partage, la loyauté, des jolies filles intelligentes, des biscuits apéro et un bon duvet. C'est donc la gauche.

Le propriétaire, c'est l'exploitation inique, les nid de crabes, des grosses rombières antipathiques, de la piquette et des vieilles pierres froides. C'est donc la droite.

Heureusement, le sens de l'histoire nous fait logiquement aller de la seconde vers la première (à force d'en parler, tout le monde va finir par comprendre). Ou comme dirait Cali, "c'est quand le bonheur ?".


Comme en terre ; je suis l'écrit, tique. Amon, cordé, fendant, prône l'un, dix cibles ; rang, vois ! bave, art ! Élie, Diogène, Hé! Anses et peines hâtes. Etoile, cent voies, quitte ! con ! tante ! délire, quand panse tue.

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#5 Le 08/12/2008, à 14:42

iMan

Re : Les logiciels libres politisés ?

http://www.causeur.fr/le-logiciel-libre-ne-cotise-pas-chez-besancenot,1460
Voilà le lien.

Et non c'est tout sauf un troll contre la gauche marxiste.

Que les logiciels libres suivent une logique libérale c'est légèrement tiré par les cheveux. Mais dire que c'est de gauche, alors là c'est n'importe quoi.

Je ne suis pas tout à fait d'accord quand on parle propriété publique pour les licences libres. D'abord une propriété publique est une propriété privée de l'État (juridiquement), ensuite la licence libre reste d'abord et avant tout une propriété privée dont l'exploitation est consentie a priori. Je troue triste que les marxistes récupèrent cet esprit qui n'a pourtant rien à voir avec leurs idées.

Il faut aussi comprendre que cette récupération à l'extrême-gauche est une spécificité française. Aux États-Unis les logiciels libres sont assimilés, à juste titre, aux idées libertariennes dont il est vrai qu'ils leurs ressemblent bien plus.

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#6 Le 08/12/2008, à 16:15

j0rdan

Re : Les logiciels libres politisés ?

iMan a écrit :

Que les logiciels libres suivent une logique libérale c'est légèrement tiré par les cheveux.

Pourquoi ? En quoi les logiciels libres ne répondent pas de l'ultra libéralisme, avec sa concurrence libre et parfaite ? Le choix libre et total pour le consommateur ?

Libéralisme n'est pas synonyme de capitalisme !


La liberté signifie la responsabilité. C'est pourquoi la plupart des hommes la craignent. By Geogoe Bernie Shaw

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#7 Le 08/12/2008, à 16:21

c-cube

Re : Les logiciels libres politisés ?

iMan a écrit :

Il faut aussi comprendre que cette récupération à l'extrême-gauche est une spécificité française. Aux États-Unis les logiciels libres sont assimilés, à juste titre, aux idées libertariennes dont il est vrai qu'ils leurs ressemblent bien plus.

Et en Chine ? C'est « libertarien » le logiciel libre en Chine ?

Sur la question de la relation entre politique et logiciel libre, je trouve l'article suivant nettement plus élaboré et intéressant :

http://www.framablog.org/index.php/post/2007/02/20/logiciel-libre-communiste


Il y a quelque chose d'ubuntu dans Trisquel.
Bons vendeurs d'ordinateurs
La musique libre ? J'aime !

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#8 Le 08/12/2008, à 17:55

Xime

Re : Les logiciels libres politisés ?

raaah, encore cet apolitisme crasse qui empêche de vraiment se fédérer autour d'un projet commun... Si le logiciel libre se rapproche plus de tel courant politique plutôt que tel autre, c'est pas le MAL hein. Il n'y a pas de phénomènes sociaux "neutres", c'est un pur fantasme...

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#9 Le 08/12/2008, à 18:01

Astrolivier

Re : Les logiciels libres politisés ?

j0rdan a écrit :

Pourquoi ? En quoi les logiciels libres ne répondent pas de l'ultra libéralisme, avec sa concurrence libre et parfaite ? Le choix libre et total pour le consommateur ?

Libéralisme n'est pas synonyme de capitalisme !

peut être parce qu'avec le libéralisme vient cette idée de propriété privé inaliénable, et que les licences libres  sont justement des licences spécifiques pour contourner ce droit, en permettant de distribuer/modifier le code sans demander consentement au détenteur du droit. c'est un aspect plutôt communautariste, assez loin des idées libérales et individualistes (que l'on retrouve dans les licences propriétaires)

mais les licences libres sont et doivent rester apolitiques (ni de droite, ni de gauche) car il ne faudrait pas voir dans ce modèle spécifique aux logiciels (reproduction quasi infini pour un coût proche de 0) quelque chose que l'on pourrait étendre au reste de la société.


S'il faut absolument faire des sacrifices pour assurer le progrès de l'humanité, ne serait-il pas indispensable de s'en tenir au principe selon lequel c'est à ceux dont on exige le sacrifice que la décision doit revenir en dernier ressort ? (howard zinn)

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#10 Le 08/12/2008, à 18:07

j0rdan

Re : Les logiciels libres politisés ?

Astrolivier a écrit :
j0rdan a écrit :

Pourquoi ? En quoi les logiciels libres ne répondent pas de l'ultra libéralisme, avec sa concurrence libre et parfaite ? Le choix libre et total pour le consommateur ?

Libéralisme n'est pas synonyme de capitalisme !

peut être parce qu'avec le libéralisme vient cette idée de propriété privé inaliénable.

Peux tu m'expliquer clairement cette phrase ? Je ne vois vraiment pas ce qui associe la propriété privée inaliénable et le libéralisme ?

mais les licences libres sont et doivent rester apolitiques (ni de droite, ni de gauche) car il ne faudrait pas voir dans ce modèle spécifique aux logiciels (reproduction quasi infini pour un coût proche de 0) quelque chose que l'on pourrait étendre au reste de la société.

Complètement d'accord avec toi sur ce point wink


La liberté signifie la responsabilité. C'est pourquoi la plupart des hommes la craignent. By Geogoe Bernie Shaw

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#11 Le 08/12/2008, à 18:13

Emma Méson

Re : Les logiciels libres politisés ?

L'article  cité n'est qu'une belle merde de droite.
Je ne comprends pas qu'on puisse discuter sur de tels arguments.
Seule la poubelle doit répondre à ce torchon.


Loppsi 2 c'est la dictature par l'informatique

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#12 Le 08/12/2008, à 18:18

Bubblegum

Re : Les logiciels libres politisés ?

C'est vrai, c'est intolérable. Oh puis merde, on a son nom et son adresse, on attend quoi ? Tuons-le !!!

Il va comprendre, à la fin, ce que c'est que Le Libre !


Comme en terre ; je suis l'écrit, tique. Amon, cordé, fendant, prône l'un, dix cibles ; rang, vois ! bave, art ! Élie, Diogène, Hé! Anses et peines hâtes. Etoile, cent voies, quitte ! con ! tante ! délire, quand panse tue.

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#13 Le 08/12/2008, à 18:23

Astrolivier

Re : Les logiciels libres politisés ?

j0rdan a écrit :

Peux tu m'expliquer clairement cette phrase ? Je ne vois vraiment pas ce qui associe la propriété privée inaliénable et le libéralisme ?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liberalisme#Les_droits_naturels

Le fondement de la pensée libérale est une théorie du droit selon laquelle chaque être humain est seul maître de lui-même et possède des droits fondamentaux et inaliénables qui découlent de sa simple existence et sont inhérents à la nature humaine, indépendamment des structures sociales dans lesquelles il est (ou n'est pas) inséré. Ces droits sont le droit à la liberté et le droit à la propriété.

après je suis pas spécialistes des différents courants libéraux, mais au niveaux de la propriété privé il semble qu'il y ait un consensus, voir une base.


S'il faut absolument faire des sacrifices pour assurer le progrès de l'humanité, ne serait-il pas indispensable de s'en tenir au principe selon lequel c'est à ceux dont on exige le sacrifice que la décision doit revenir en dernier ressort ? (howard zinn)

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#14 Le 08/12/2008, à 18:32

Kurokame

Re : Les logiciels libres politisés ?

iMan a écrit :

Il faut aussi comprendre que cette récupération à l'extrême-gauche est une spécificité française. Aux États-Unis les logiciels libres sont assimilés, à juste titre, aux idées libertariennes dont il est vrai qu'ils leurs ressemblent bien plus.

Faudrait voir :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie_libertarienne a écrit :

Le mot « libertarien » est la translitération en français de l'anglais « libertarian », lui-même traduction anglaise du français « libertaire ». Ce néologisme a été inventé afin de distinguer les libertariens des libéraux des Etats-Unis, à gauche de l'échiquier politique, le libertarianisme se faisant le promoteur d'un capitalisme sans entrave (on parle aussi d'anarcho-capitalisme) au nom de la liberté individuelle. Ce mouvement est né dans les années 1970 aux Etats-Unis, avec la publication du livre de Robert Nozick, Anarchie, État et utopie, qui critiquait la Théorie de la justice (1971) de John Rawls et notamment son « principe de différence »

http://fra.anarchopedia.org/ce_que_l%27anarchisme_n%27est_pas#.22Anarcho.22-capitalisme a écrit :

L'apparition de cet oxymore vient de l'évolution de la désignation du terme libéral aux États-Unis. Suite à la Seconde Guerre mondiale (1939-45), de par la crainte psychotique lié à la guerre froide, une répression politique sera faite par les libéraux mccarthyiste à l'encontre des socialistes de toute sorte. Du fait de cette répression, les sociaux démocrates se désigneront alors sous le terme de libéral (ce qui ne changera rien à ce qu'ils étaient auparavant). Pour ne pas permettre la confusion des genres, des partisans du libéralisme économique s'approprieront le terme de "libertarian" (ce courant sera un groupement minoritaire au sein des républicains et conservateurs), puis du fait que la nouvelle désignation ne changera rien à leur pratiques libérales d'avant, d'autres ex-libéraux, plus radicaux que la faction minarchiste (ne demandant que la limitation des prérogatives de l'État) ayant une majorité au sein des libertarianistes, créeront (Rothbard, disciple de Mises et appartenant à la société du Mont Pèlerin – dont le but est de diffuser les idées libérales dans le monde) l'oxymoron "anarcho"-capitaliste (sans guillemets) pour énoncer leurs intentions libérales radicales de minimiser le pouvoir de l'État (tout comme certains socialistes — marxistes et autres inclus-e-s — qui prétendent à la fin de l'État), ceci à des fins mercantiles.

Le rejet de l'État (uniquement pour ne pas que leur capital ne soit entravé par un impôt) par les "anarcho"-capitalistes est le principal point qui pourrait avoir une ressemblance avec les anarchistes ; cependant, ils ne rejettent pas l'autorité économique (l'exploitation du maitre capitaliste sur l'esclave salarié ; l'autorité des propriétaires sur des locataires ou des salariés), la hiérarchie (fondement des sociétés autoritaires) et, n'ont donc, rien d'anarchistes. Cet oxymoron est essentiellement utilisé aux États-Unis. Voir les articles Anti-libertarienisme‎ et "anarcho"-capitalisme.

Encore un fan d'Eric Steven Raymond et son culte des armes, je suppose.
Un gros troll se profile à l'horizon, sauras-tu le percevoir ?

Dernière modification par Kurokame (Le 08/12/2008, à 18:37)

#15 Le 08/12/2008, à 18:35

iMan

Re : Les logiciels libres politisés ?

Tout à fait, le libéralisme reconnaît la propriété. Et pas seulement la propriété privée individuelle, en effet la propriété collective est également un concept libéral (copropriété ou coindivision par exemple).
L'auteur du bien qu'est le logiciel libre donne, par la licence, son consentement à la libre exploitation du code source (en droit on parle d'intention libérale). Ce système s'oppose à la propriété réglementée, publique ou la non-propriété qui sont des idées allant totalement à l'inverse de la logique du logiciel libre.

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#16 Le 08/12/2008, à 18:48

Luckynow

Re : Les logiciels libres politisés ?

Le logiciel libre une idéologie communiste hahahahhahahaha::lol::lol:
Les plus gros contributeurs de linux :
IBM, Nokia, Red Hat, Novell, Intel, Oracle

Tous de grand communistes....

http://news.cnet.com/8301-13505_3-9907485-16.html

70% à 95 %
des dev sont payés pour leurs contributions.

Dernière modification par Luckynow (Le 08/12/2008, à 18:53)

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#17 Le 08/12/2008, à 18:49

llapingachos

Re : Les logiciels libres politisés ?

Salut,

Bubblegum a écrit :

Hasta la Revolution Siempre !!!

capdl5.jpg
Hasta la victoria siempre
En plus on écrit revolución.


Si vous êtes trop lâche pour regarder ce monde en face afin de le voir tel qu'il est, détournez les yeux, tendez les mains à ses chaînes.

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#18 Le 08/12/2008, à 18:51

Kurokame

Re : Les logiciels libres politisés ?

Luckynow a écrit :

Le logiciel libre une idéologie communiste hahahahhahahaha::lol::lol:
Les plus gros contributeurs de linux :
IBM, Nokia, Red Hat, Novell, Intel, Oracle

Tous de grand communistes....

Oui aussi idiot que de dire que les anarchistes n'existent pas en france parce qu'il y a un €tat... au fait, c'est même pire que communiste, c'est anarchiste : http://www.freescape.eu.org/biblio/article.php3?id_article=75

Par contre il est intéressant de voir dans quel contexte iMan se manifeste (les fils où il intervient

Dernière modification par Kurokame (Le 08/12/2008, à 18:54)

#19 Le 08/12/2008, à 19:03

Gage

Re : Les logiciels libres politisés ?

Avant d'aller plus loin, je voudrais dissiper un malentendu extrêmement répandu et extrêmement destructeur : la confusion fréquente, pour ne pas dire systématique, entre néolibéralisme, libéralisme et capitalisme.

Le libéralisme est, selon moi, une doctrine assez bonne : Elle postule que chaque humain dispose de droits inaliénables, et qu'il est libre de les exercer tant qu'il n'empêche pas les autres humains d'exercer les leurs. Parmi ces droits, on compte la vie (et plus généralement le droit à l'intégrité physique), la propriété privée, la liberté dans le choix de son travail (dans la limite du droit à l'intégrité physique : il est interdit de proposer un travail très dangereux, même si il se trouve des gens pour l'accepter), le droit de se déplacer (dans la limite du droit à la propriété d'autrui), etc. Ainsi, un individu ne peut attenter à la vie d'un autre individu sans tomber sous le coup de la loi. De même, il ne peut soustraire frauduleusement le bien d'autrui. C'est du vol.
Par exemple, la révolution de 1789 était d'inspiration libérale : elle instaurait l'égalité entre tous les individus sans et leur donnait des recours pour contester l'autorité de l'état, tout en conservant un certain pouvoir à cet état, qui garde son rôle de garant de l'égalité devant la loi.

Le néolibéralisme postule que chacun est libre de faire ce qu'il veut dans la mesure du possible. Je pousse bien entendu à l'extrême, mais c'est ça. Ce sont deux conceptions de la liberté qui s'opposent : dans l'une, je dois le respect à mes semblables, dans l'autre, je ne dois le respect qu'à moi-même. Le néolibéralisme semble subordonner tous les autres droits à un seul : celui à la propriété privée. Je peux violer tous les droits, tant que je respecte celui à la propriété privée. Un exemple tiré d'un forum néolibéral (je n'ai plus l'URL, désolé, mais je l'ai vraiment lu : si je suis propriétaire d'une maison, je peux en faire ce que je veux. Je peux attaquer (physiquement) celui qui s'y trouve. Mais je peux aussi, et ce serait plus intelligent, conclure un contrat avec lui où je m'engage à ne pas l'attaquer tant qu'il me paye un loyer.
Nous vivons, en France, plutôt dans un pays libéral que néolibéral. Par exemple, il est interdit de rémunérer un don d'organes. Dans un pays néolibéral, pas de scrupules : les organes sont un marché comme un autre, il est normal de les payer à leur valeur. Il est aussi normal de laisser n'importe qui vendre ses organes : après tout, c'est lui qui choisit de mettre sa vie en danger.
Le problème, dans cette société, c'est que celui qui a de l'argent a, de fait, le pouvoir. Il peut se payer sa police privée et imposer sa loi.
La société californienne décrite dans Les raisins de la colère, qui se déroule dans les années 20, est néolibérale. Dans cette société, les flics et les juges sont, d'ailleurs, vendus aux gros propriétaires terriens.

Le capitalisme est une doctrine économique consistant à laisser le marché s'autoréguler, en se basant sur la loi de l'offre et de la demande. Suivant ce qui peut être mis sur le marché, il est compatible avec le libéralisme ou avec le néolibéralisme.


Ce que je trouve très triste, c'est qu'on en vient à considérer comme dangereuse une doctrine qui, en soi, ne porte pas de dangerosité. Le libéralisme ne fait que reconnaître que l'individu peut exister sans être broyé par les autres individus. Ceci me semble on ne peut plus sain. Mais quand on voit que des courants politiques se déclarent "antilibéraux" et grappillent les voix de la gauche aux élections, j'ai très peur ! Être antilibéral, ce n'est pas lutter contre la société hypermarchande, c'est lutter contre la déclaration des droits de l'homme de 1789 !

Dernière modification par Gage (Le 08/12/2008, à 19:05)


Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Merci, c'est tout à fait comme ça que je le voulais ! Crois-tu qu'il faille beaucoup de ressources à ce mouton ? Parce que ma config est toute petite...
Ça devrait aller. Tu peux te compiler un petit mouton.
Pas si petit que ça. Tiens ! il s'est mis en veille...

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#20 Le 08/12/2008, à 19:04

Astrolivier

Re : Les logiciels libres politisés ?

iMan a écrit :

Tout à fait, le libéralisme reconnaît la propriété. Et pas seulement la propriété privée individuelle, en effet la propriété collective est également un concept libéral (copropriété ou coindivision par exemple).
L'auteur du bien qu'est le logiciel libre donne, par la licence, son consentement à la libre exploitation du code source (en droit on parle d'intention libérale). Ce système s'oppose à la propriété réglementée, publique ou la non-propriété qui sont des idées allant totalement à l'inverse de la logique du logiciel libre.

http://www.fsf.org/about/what-is-free-software

The FSF holds copyright on a large proportion of the GNU operating system, and other free software. We hold these assets to defend free software from efforts to turn free software proprietary. Every year we collect thousands of copyright assignments from individual software developers and corporations working on free software. We register these copyrights with the US copyright office and enforce the license under which we distribute free software - typically the GNU General Public License. We do this to ensure that free software distributors respect their obligations to pass on the freedom to all users, to share, study and modify the code. We do this work through our Free Software Licensing and Compliance Lab.

à la fsf, par exemple, on te retire ton droit de propriété privé à son profit. pas franchement libéral, limite totalitaire lol


S'il faut absolument faire des sacrifices pour assurer le progrès de l'humanité, ne serait-il pas indispensable de s'en tenir au principe selon lequel c'est à ceux dont on exige le sacrifice que la décision doit revenir en dernier ressort ? (howard zinn)

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#21 Le 08/12/2008, à 19:09

side

Re : Les logiciels libres politisés ?

l'open source est socialiste !


« Je ne suis pas une adversaire de l’Europe, je me sens européenne. Je voudrais qu’il y ait des accords entre les nations librement consentis, c’est cette Europe-là que je veux voir émerger et je souhaite que la France soit à l’origine de ce beau projet, de cette belle initiative » - Marine Le Pen - 25 Avril 2017 - TF1

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#22 Le 08/12/2008, à 19:12

iMan

Re : Les logiciels libres politisés ?

Astrolivier a écrit :
iMan a écrit :

Tout à fait, le libéralisme reconnaît la propriété. Et pas seulement la propriété privée individuelle, en effet la propriété collective est également un concept libéral (copropriété ou coindivision par exemple).
L'auteur du bien qu'est le logiciel libre donne, par la licence, son consentement à la libre exploitation du code source (en droit on parle d'intention libérale). Ce système s'oppose à la propriété réglementée, publique ou la non-propriété qui sont des idées allant totalement à l'inverse de la logique du logiciel libre.

http://www.fsf.org/about/what-is-free-software

The FSF holds copyright on a large proportion of the GNU operating system, and other free software. We hold these assets to defend free software from efforts to turn free software proprietary. Every year we collect thousands of copyright assignments from individual software developers and corporations working on free software. We register these copyrights with the US copyright office and enforce the license under which we distribute free software - typically the GNU General Public License. We do this to ensure that free software distributors respect their obligations to pass on the freedom to all users, to share, study and modify the code. We do this work through our Free Software Licensing and Compliance Lab.

à la fsf, par exemple, on te retire ton droit de propriété privé à son profit. pas franchement libéral, limite totalitaire lol

C'est tout à fait libéral, on appelle ça la cessation de bien. Rien n'empêche les développeurs de souscrire à un copyleft, tout individu peut tout à fait créer sa propre licence. Il vaut mieux d'ailleurs.

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#23 Le 08/12/2008, à 19:19

Grunt

Re : Les logiciels libres politisés ?

Le logiciel libre se défend bien contre la politisation.

Rappellons la liberté 0: le droit d'utiliser le logiciel pour n'importe quel usage.
A comparer avec les licences de certains (beaucoup) logiciels propriétaires qui interdisent ou limitent l'utilisation dans tel ou tel pays, pour cause d'embargo de tel autre pays, de loi machin, de restriction truc..

Pour moi, le logiciel libre est "au dessus" de la politique. Qu'est-ce qu'un logiciel libre? Une ressource, une information destinée à toute l'humanité. Quelque chose d'équivalent au savoir scientifique ou historique. Donc le logiciel libre n'est pas politique, pas plus que ne l'est le théorème de Pythagore. Et la première liberté qu'il accorde (exige, même) est de ne pas être soumis à l'emprise de la politique.

A la rigueur, on peut le considérer comme un truc d'anarchiste (donc, pas politique au sens classique, l'anarchisme est une remise en cause de la politique dans ses fondements même):
libre, ou rien! C'est le seul modèle de licence qui s'adapterait parfaitement à un monde anarchiste, en tout cas.
Pas de flics pour vérifier si tu copies ou pas, pas d'huissier ou d'expert pour démontrer que tu as modifié le code d'un logiciel, pas de loi pour t'interdire de distribuer des copies, pas de juge pour t'empêcher de distribuer des copies modifiées: puisqu'on ne peut interdire tout cela, autant que la licence du logiciel le permette. tongue

sudo apt-get install anarchism

#24 Le 08/12/2008, à 19:26

j0rdan

Re : Les logiciels libres politisés ?

La FSF, contrairement à ce que son nom indique, n'a pas le monopole du libre wink (Y compris de ce qui respecte les quatres libertés fondamentales)


La liberté signifie la responsabilité. C'est pourquoi la plupart des hommes la craignent. By Geogoe Bernie Shaw

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#25 Le 08/12/2008, à 19:29

iMan

Re : Les logiciels libres politisés ?

+ 0,8 Grand_Grunt

Le logiciel libre n'est pas politisé et surtout pas politisable.
Cependant, il est vrai que l'on peut rapprocher cette logique d'une philosophie de la liberté.
En fait, la force du logiciel libre est de concrétiser le principe de libre échange et de libre entreprise (entreprendre librement). Il serait en effet un peu idéaliste de penser que les développeurs travaillent dans la plénitude de l'intérêt collectif. C'est la somme des intérêts individuels qui, par l'échange et la concurrence (coopération ou compétition) va former l'intérêt collectif.

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