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#2251 Le 20/12/2011, à 15:08

mazarini

Re : Végétalien-ne-s ?

Il me semble que l'on cherche à comprendre pourquoi quelqu'un choisi d'être végé, nullement à critiquer son choix.

Que tu te prives de viande pour lutter contre les conditions d'élevage, que tu aies plus de plaisir à manger des légumes que de la viande ou que tu penses que ce régime est meilleur à la santé n'a pas d'importance en soi. A moins que les conditions d'élevage impliquent un manque de plaisir à manger de la viande.

Personnellement, j'ai beaucoup de plaisir à manger de la viande et ca me semble bon à la santé. Ca ne m'empêche pas de me mimiter en viande pour éviter une trop grande surconsommation. Je ne suis pas insensible au traitement des animaux, mais je place certainement la barre moins haute que les végés.


S'il existait une école de la politique, les locaux devraient être édifiés rue de la Santé. Les élèves pourraient s'habituer. (Pierre Dac)

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#2252 Le 22/12/2011, à 12:29

Omniia

Re : Végétalien-ne-s ?

Ça fait pas mal de temps que j'ai réellement posté ici (même si je lis toujours attentivement ce topic) parce que depuis quelques semaines je rencontre des difficultés avec mon végétalisme.


Mes principes n'ont pas changé, mais leur application concrète pose problème. Je m'aperçois qu'un tel régime est difficilement tenable d'un point de vue social. Entre les moqueries, le mépris, et l'incitation à consommer du fromage, il est difficile d'être toujours aussi motivée, d'être toujours aussi sympathique avec un nouvel interlocuteur qu'au premier jour.

Si je n'avais aucune vie sociale, que je restais cloîtrée chez moi et que ma vie était réglée à la seconde près, ce serait bien plus facile à tenir. Cependant, étant étudiante, je ne trouve aucun produit végétalien à la fac ou chez mes amis, et respecter mes principes au jour le jour en cumulant ces difficultés (sans parler bien évidemment du budget étudiant) devient de plus en plus compliqué pour moi.

En plus de l'aspect social, j'ai du mal à toujours me sentir cohérente dans mes choix. En effet, en plus d'être sensible à la condition des animaux, je suis aussi préoccupée par les questions humaines et écologiques. En pratique, respecter ces différents principes est parfois contradictoire. En effet, parfois j'ai privilégié des produits entièrement végétaux mais suremballés et produits à l'autre bout du monde face à des produits bien plus écolos mais contenant 0,2% de lait.


Voilà, ça me semblait important d'être honnête, et particulièrement ici parce que certain de vos posts m'ont aidé à réfléchir à tout ça. Bref, il s'agit pour moi non pas de contredire mes engagement initiaux mais de les adapter pour qu'ils soient plus cohérents. Je suis sure de ne jamais redevenir omnivore, je ne suis pas sure que je réussirai à remanger des produits animaux un jour, mais j'aimerais essayer de repenser mon végétalisme de manière plus souple et vivable à long terme.

Dernière modification par Omniia (Le 22/12/2011, à 12:33)


Démocratie Libre : Un projet de démocratie directe.

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#2253 Le 22/12/2011, à 13:12

1emetsys

Re : Végétalien-ne-s ?

Le végétalisme plus souple ne serait-il pas le végétarisme ?

Dernière modification par 1emetsys (Le 22/12/2011, à 13:12)


J'ai un cœur de Breizh.
Qu'elle est belle ma Bretagne quand elle pleut !

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#2254 Le 22/12/2011, à 13:33

Omniia

Re : Végétalien-ne-s ?

Je crois que c'est plus compliqué que ça.

Quelqu'un qui mange juste une fois tous les 3 mois un morceau de viande, mais qui le reste du temps suit un régime végétalien, est selon moi bien plus végé que quelqu'un qui ne consomme jamais de viande mais mange des oeufs et du fromage tous les jours. Et si ces deux individus suivent leur régime pour des raisons d'éthique animale, c'est selon moi l'omnivore occasionnel qui respecte le mieux ces principes.


Démocratie Libre : Un projet de démocratie directe.

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#2255 Le 22/12/2011, à 14:02

Sir Na Kraïou

Re : Végétalien-ne-s ?

Salut.

Omniia a écrit :

Mes principes n'ont pas changé, mais leur application concrète pose problème. Je m'aperçois qu'un tel régime est difficilement tenable d'un point de vue social. Entre les moqueries, le mépris, et l'incitation à consommer du fromage, il est difficile d'être toujours aussi motivée, d'être toujours aussi sympathique avec un nouvel interlocuteur qu'au premier jour.

Si je n'avais aucune vie sociale, que je restais cloîtrée chez moi et que ma vie était réglée à la seconde près, ce serait bien plus facile à tenir. Cependant, étant étudiante, je ne trouve aucun produit végétalien à la fac ou chez mes amis, et respecter mes principes au jour le jour en cumulant ces difficultés (sans parler bien évidemment du budget étudiant) devient de plus en plus compliqué pour moi.

Tu peux t’emmener ta popote, à l’unif…  d’façon, pour ce qu’il y a à bouffer aux RU et cafet’… tongue

Sinon, les moqueries, le mépris, les difficultés… de toute façon, à chaque fois que tu fais un choix de vie quelconque, tu t’en prendras dans la gueule, ça fait partie du jeu, non ? C’est à toi d’imposer cela, il y a un côté « martyr » (très atténué, hein…), mais c’est ça qui permet de prouver la force de tes principes. En retour, tu peux éprouver de la fierté, des certitudes quant à la force de ta volonté et de tes principes. S’ils te saoulent et te harcèlent, ça peut être l’occasion d’ouvrir une discussion sur la tolérance et le respect de la différence, des pratiques des uns et des autres. Tu peux te moquer d’eux, aussi…

C’est quoi, tes principes, si tu cèdes à la moindre difficulté ? Ça fait un peu consommateur, l’histoire de chuis végé par principe mais j’arrête dès que c’est un peu difficile.

Je me souviens que pendant la période où je n’ai pas mangé du tout de viande ni de poisson, il y a pas mal de gens qui m’ont saoulé, genre à la cantine du collège (au collège t’es vu comme un gamin, et il y a toujours des adultes pour t’expliquer la vie), et qui m’ont d’autant plus saoulé que je le faisais pour des raisons plus ou moins liées à une réflexion religieuse (et qu’en France, la religion est vue comme un truc de crétin, et qu’il y a des tas de gens qui savent tout sur la vie, en particulier que si tu ne penses pas comme eux, t’es un idiot qu’il va falloir convertir, ou encore mieux, qui vont t’expliquer ta propre religion… tongue). D’ailleurs, c’était une des raisons qui m’auraient poussé à continuer (l’aspect seul contre tous… ça permet de voir, dans ses amis, ceux qui sont vraiment tolérants et qui savent respecter les individus, et ceux qui se disent tolérants parce que c’est hype).

Dernière modification par na kraïou (Le 22/12/2011, à 14:03)


Descendant de Charlemagne et de LUCA.
Bleu, en l'hommage d'un truc bleu. :'(
C'est pas du bleu.
C'est pas le lac de Genève, c'est le Lac Léman.

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#2256 Le 22/12/2011, à 14:08

1emetsys

Re : Végétalien-ne-s ?

Omniia a écrit :

Je crois que c'est plus compliqué que ça.

Quelqu'un qui mange juste une fois tous les 3 mois un morceau de viande, mais qui le reste du temps suit un régime végétalien, est selon moi bien plus végé que quelqu'un qui ne consomme jamais de viande mais mange des oeufs et du fromage tous les jours. Et si ces deux individus suivent leur régime pour des raisons d'éthique animale, c'est selon moi l'omnivore occasionnel qui respecte le mieux ces principes.

C'est ton point de vue et je ne le partage pas !
Et le mot principes je ne l'aime pas du tout !


J'ai un cœur de Breizh.
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#2257 Le 22/12/2011, à 14:11

1emetsys

Re : Végétalien-ne-s ?

na kraïou a écrit :

Salut.

Omniia a écrit :

Mes principes n'ont pas changé, mais leur application concrète pose problème. Je m'aperçois qu'un tel régime est difficilement tenable d'un point de vue social. Entre les moqueries, le mépris, et l'incitation à consommer du fromage, il est difficile d'être toujours aussi motivée, d'être toujours aussi sympathique avec un nouvel interlocuteur qu'au premier jour.

Si je n'avais aucune vie sociale, que je restais cloîtrée chez moi et que ma vie était réglée à la seconde près, ce serait bien plus facile à tenir. Cependant, étant étudiante, je ne trouve aucun produit végétalien à la fac ou chez mes amis, et respecter mes principes au jour le jour en cumulant ces difficultés (sans parler bien évidemment du budget étudiant) devient de plus en plus compliqué pour moi.

Tu peux t’emmener ta popote, à l’unif…  d’façon, pour ce qu’il y a à bouffer aux RU et cafet’… tongue

Sinon, les moqueries, le mépris, les difficultés… de toute façon, à chaque fois que tu fais un choix de vie quelconque, tu t’en prendras dans la gueule, ça fait partie du jeu, non ? C’est à toi d’imposer cela, il y a un côté « martyr » (très atténué, hein…), mais c’est ça qui permet de prouver la force de tes principes. En retour, tu peux éprouver de la fierté, des certitudes quant à la force de ta volonté et de tes principes. S’ils te saoulent et te harcèlent, ça peut être l’occasion d’ouvrir une discussion sur la tolérance et le respect de la différence, des pratiques des uns et des autres. Tu peux te moquer d’eux, aussi…

C’est quoi, tes principes, si tu cèdes à la moindre difficulté ? Ça fait un peu consommateur, l’histoire de chuis végé par principe mais j’arrête dès que c’est un peu difficile.

Je me souviens que pendant la période où je n’ai pas mangé du tout de viande ni de poisson, il y a pas mal de gens qui m’ont saoulé, genre à la cantine du collège (au collège t’es vu comme un gamin, et il y a toujours des adultes pour t’expliquer la vie), et qui m’ont d’autant plus saoulé que je le faisais pour des raisons plus ou moins liées à une réflexion religieuse (et qu’en France, la religion est vue comme un truc de crétin, et qu’il y a des tas de gens qui savent tout sur la vie, en particulier que si tu ne penses pas comme eux, t’es un idiot qu’il va falloir convertir, ou encore mieux, qui vont t’expliquer ta propre religion… tongue). D’ailleurs, c’était une des raisons qui m’auraient poussé à continuer (l’aspect seul contre tous… ça permet de voir, dans ses amis, ceux qui sont vraiment tolérants et qui savent respecter les individus, et ceux qui se disent tolérants parce que c’est hype).

Je suis plutôt d'accord avec toi et... Même beaucoup... smile

Comme quoi, on a raison de ne pas désespérer d'autrui... smile


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#2258 Le 22/12/2011, à 15:32

Marie-Lou

Re : Végétalien-ne-s ?

Omniia a écrit :

Ça fait pas mal de temps que j'ai réellement posté ici (même si je lis toujours attentivement ce topic) parce que depuis quelques semaines je rencontre des difficultés avec mon végétalisme.


Mes principes n'ont pas changé, mais leur application concrète pose problème. Je m'aperçois qu'un tel régime est difficilement tenable d'un point de vue social. Entre les moqueries, le mépris, et l'incitation à consommer du fromage, il est difficile d'être toujours aussi motivée, d'être toujours aussi sympathique avec un nouvel interlocuteur qu'au premier jour.
(…)
Voilà, ça me semblait important d'être honnête, et particulièrement ici parce que certain de vos posts m'ont aidé à réfléchir à tout ça. Bref, il s'agit pour moi non pas de contredire mes engagement initiaux mais de les adapter pour qu'ils soient plus cohérents. Je suis sure de ne jamais redevenir omnivore, je ne suis pas sure que je réussirai à remanger des produits animaux un jour, mais j'aimerais essayer de repenser mon végétalisme de manière plus souple et vivable à long terme.

Déjà merci pour cette honnêteté smile

Ton message me fait penser à quelque chose que j'ai pu lire l'année dernière : dans un CM dans lequel je demande à mes étudiants d'enfreindre une norme sociale afin d'analyser ce qui s'est passé, une des étudiantes, plutôt que de réaliser une telle infraction, a décidé de me raconter comment se passait sa vie de végétalienne. Et je dois dire que j'en avais beaucoup appris non seulement sur la difficulté quotidienne de respecter concrètement ses pratiques de végétaliens (quoique cela je m'en doutais un peu) mais surtout sur la violence du regard, des gestes et des propos d'autrui.

Une des choses sur lesquelles elle insistait était la volonté d'autrui de la faire changer de comportement (de rentrer dans la norme…) ; c'est-à-dire qu'ils ne lui demandaient pas des explications (dans une visée compréhensive) mais bien une justification. Le piège se referme alors sur celui (ou celle) qui est confronté à une telle situation : la répétition de ce genre d'évènements rend la personne « déviante » experte de sa pratique : on développe des arguments, on précède ceux d'autrui, bref on construit un discours qui, plutôt que de convaincre des gens qui ne veulent de toute façon pas l'être, les achève de voir en la personne déviante un cas « avancé » de déviance.

Est-ce que tu vis ce genre de situation, ou est-ce que ton problème se situe à un niveau plus prosaïque d'accès à la nourriture végétalienne ?


Compte clôturé

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#2259 Le 22/12/2011, à 16:25

Elzen

Re : Végétalien-ne-s ?

Omniia a écrit :

En plus de l'aspect social, j'ai du mal à toujours me sentir cohérente dans mes choix. En effet, en plus d'être sensible à la condition des animaux, je suis aussi préoccupée par les questions humaines et écologiques. En pratique, respecter ces différents principes est parfois contradictoire. En effet, parfois j'ai privilégié des produits entièrement végétaux mais suremballés et produits à l'autre bout du monde face à des produits bien plus écolos mais contenant 0,2% de lait.

C'est malheureusement un problème assez récurrent dès qu'on a plusieurs enjeux différents, qui ne coïncident pas forcément, à faire cohabiter. Le plus important de tous étant bien sûr ta survie (je ne remets pas en cause le fait que le régime végétalien soit viable, mais comme tu l'as dit, pour bien s'alimenter, il faut pouvoir se procurer les aliments concernés).
Tiens, dans un tout autre registre, moi qui ait comme impératif de me trouver un stage, j'ai dû postuler pour une entreprise dont un aspect éthique ne me plaisait pas énormément, parce que c'était l'une des seules qui remplissaient mes autres critères. À certain moments, il faut faire des choix, parce qu'on ne peut matériellement pas trouver de solution qui soit pleinement satisfaisante sur tous les points.

Après, comme tu l'as déjà rappelé plusieurs fois dans ce débat, il n'y a pas de « code » du végétalisme avec des trucs imposés et des trucs interdits : c'est à toi de déterminer ce que tu veux/peux faire en fonction de tes propres convictions et de la situation. Je ne pense pas que tu aies à t'en vouloir si, à un moment donné, tu fais un choix qui ne correspond pas à ce que tu aurais voulu « dans l'absolu ».
Et puis c'est effectivement aussi une affaire de proportions : accepter certains produits une fois de temps en temps, parce que la situation le veut, ce n'est pas forcément aussi « satisfaisant » que de les refuser tout le temps, mais toujours mieux que de le faire à tous bouts de champ. Je pense qu'on a tous des exemples dans ce genre-là dans notre vie.

Quoi qu'il en soit, bon courage wink Et je crois que nous espérons tous que ça devienne plus facile pour toi dans l'avenir.

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#2260 Le 22/12/2011, à 16:48

sucarno

Re : Végétalien-ne-s ?

Salut,

Dans les prisons, ils sont végé** forcés ?


« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Étienne de La Boétie

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#2261 Le 23/12/2011, à 14:05

pierrecastor

Re : Végétalien-ne-s ?

Un petit strip rigolo sur le sujet :

http://cereales.lapin.org/index.php?number=2241#strips


Oui c'est bien plus ouf et c'est bien bandant
Courir nu la bite à l'air, courir nue la fouffe au vent
Ludwig von 88 - Fracas

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#2262 Le 23/12/2011, à 14:37

Omniia

Re : Végétalien-ne-s ?

na kraïou a écrit :

Tu peux t’emmener ta popote, à l’unif…  d’façon, pour ce qu’il y a à bouffer aux RU et cafet’… tongue

Oui je sais bien, mais ce qui est vraiment chiant c'est de prévoir tout le temps à l'avance si je compte rester à la fac le midi ou pas, si je compte sortir le soir. Se retrouver en ville à 23h, avoir la dalle, n'avoir que des kebab d'ouverts... J'adore les frites avec du ketchup, mais en bouffer tout le temps ça devient lassant. Avoir tes potes qui ont des pâtes de prêtes mais avec une noix de beurre dedans...

Bref, tout ça ce n'est pas grave en soi, et on peut faire avec, mais quand la bouffe devient une prise de tête très souvent, c'est chiant.

na kraïou a écrit :

Sinon, les moqueries, le mépris, les difficultés… de toute façon, à chaque fois que tu fais un choix de vie quelconque, tu t’en prendras dans la gueule, ça fait partie du jeu, non ? C’est à toi d’imposer cela, il y a un côté « martyr » (très atténué, hein…), mais c’est ça qui permet de prouver la force de tes principes. En retour, tu peux éprouver de la fierté, des certitudes quant à la force de ta volonté et de tes principes. S’ils te saoulent et te harcèlent, ça peut être l’occasion d’ouvrir une discussion sur la tolérance et le respect de la différence, des pratiques des uns et des autres. Tu peux te moquer d’eux, aussi…

Oui mais en fait je crois que je ne m'y étais pas préparée.

Je m'étais juste dit que j'aurais à cuisiner, à emmener ma bouffe chez les autres, et à refuser poliment leurs plats. Même si je savais bien que ça allait aussi devenir un sujet de conversation assez récurent avec les gens que je côtoie, tout du moins au début, je ne pensais pas que ça allait être un combat constant, même après 6 mois. Comme l'a bien compris Marie-Lou, qu'il s'agirait pour moi de me justifier à chaque fois. Et y a des moment où je suis motivée, et où ça ne me dérange pas de ressortir les mêmes phrases types que j'ai apprise par coeur. Mais il y a des fois où je suis juste fatiguée.

"Mais tu manges quoi au juste ?" ; "Et physiquement tu te sens pas fatiguée ? Fais gaffe tu vas avoir des problèmes de santé." ; "Et ça te donne pas envie quand tu vois cette pizza ? T'es sure que t'en veux pas ? Tu loupes quelque chose pourtant !" ; "Mais je comprends pas pourquoi tu fais ça, c'est naturel d'être omnivore". Etc.

Et c'est chaque individu que tu rencontres qui te dit systématiquement chacune de ces phrases.

Si tu rentres dans le débat, tu passes pour une prosélyte, si tu ne rentres pas dans le débat tu passes pour une sectaire qui ne veut pas parler de ça avec des omnivores.

na kraïou a écrit :

C’est quoi, tes principes, si tu cèdes à la moindre difficulté ? Ça fait un peu consommateur, l’histoire de chuis végé par principe mais j’arrête dès que c’est un peu difficile.

Mouais. Tout dépend de ce que tu entends par "moindre difficulté". Ok, je ne vis pas un calvaire, mais ça me fatigue vraiment. Et je pourrais te faire une liste très longue des difficultés que je peux rencontrer par rapport à ça.
De plus, tout dépend de ce que tu entends par "céder". Manger une fois par mois un truc qui contient 2% de lait, est-ce céder ?
Je suis d'accord avec le point de vue d'ArkSeth là-dessus.

na kraïou a écrit :

Je me souviens que pendant la période où je n’ai pas mangé du tout de viande ni de poisson, il y a pas mal de gens qui m’ont saoulé, genre à la cantine du collège (au collège t’es vu comme un gamin, et il y a toujours des adultes pour t’expliquer la vie), et qui m’ont d’autant plus saoulé que je le faisais pour des raisons plus ou moins liées à une réflexion religieuse (et qu’en France, la religion est vue comme un truc de crétin, et qu’il y a des tas de gens qui savent tout sur la vie, en particulier que si tu ne penses pas comme eux, t’es un idiot qu’il va falloir convertir, ou encore mieux, qui vont t’expliquer ta propre religion… tongue). D’ailleurs, c’était une des raisons qui m’auraient poussé à continuer (l’aspect seul contre tous… ça permet de voir, dans ses amis, ceux qui sont vraiment tolérants et qui savent respecter les individus, et ceux qui se disent tolérants parce que c’est hype).

Je ne vis pas ça comme ça du tout de mon côté. Enfin, le côté "seule contre tous", ça a plutôt tendance à me démotiver. C'est certain que c'est dommage. Mais ça l'est tout autant je trouve que de continuer à appliquer ses principes en partie parce que c'est "stylé" de résister face à la masse.

(Je réponds au reste plus tard).

Dernière modification par Omniia (Le 23/12/2011, à 14:39)


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#2263 Le 23/12/2011, à 16:37

Sir Na Kraïou

Re : Végétalien-ne-s ?

Omniia a écrit :

Oui mais en fait je crois que je ne m'y étais pas préparée.

Ouais… La soi-disante tolérance, faut la vivre, pour la mesurer. tongue Et puis, c’est marrant, parce que les gens vont très bien réagir à certaines choses, alors qu’on s’attend à du rejet, et par ailleurs, ils vont se montrer complètement cons avec des différences comme le mode de vie.

’fin, c’est plus complexe, chais pas comment dire, mais dans les milieux qui se piquent de tolérance, j’ai l’impression que s’ils t’identifient comme radicalement différent, ils te fichent la paix ou sont bienveillants, mais s’ils ont décidé que tu es leur semblable, ils vont voir la différence comme une « déviation » illégitime, une lubie, et vont se moquer, ou faire pression. C’est plus simple d’être complètement cinglé que d’être un peu original (par rapport à leur norme… parce qu’en plus, c’est la mode d’être original/rebelle, j’ai mis ma casquette à l’envers, chuis un rebelle de la société…), dans ces milieux.

Dans le genre, dis que tu ne manges pas de porc parce que tu es musulman, ça passera nettement mieux que si tu dis que c’est parce que tu es végétalien (sauf cas de gros raciste/anti-musulman), peut-être parce que le musulman est considéré comme ayant une culture différente, donc légitime à ne pas manger de porc, tandis que le végé est perçu comme un semblable qui veut faire son malin.

Bon, c’est juste une hypothèse, et surtout, ça ne s’applique qu’aux milieux qui se revendiquent tolérants, gentils, multiculturels, LGBTtrucfriendly, bisounours, ætouq… mais je suppose que si tu es à l’unif’, c’est à ça que tu es confrontée.

Omniia a écrit :

"Mais tu manges quoi au juste ?" ; "Et physiquement tu te sens pas fatiguée ? Fais gaffe tu vas avoir des problèmes de santé." ; "Et ça te donne pas envie quand tu vois cette pizza ? T'es sure que t'en veux pas ? Tu loupes quelque chose pourtant !" ; "Mais je comprends pas pourquoi tu fais ça, c'est naturel d'être omnivore". Etc.

Et c'est chaque individu que tu rencontres qui te dit systématiquement chacune de ces phrases.

Yep, je connais. tongue Tu peux répondre par l’attaque : pourquoi tu n’arrives pas à respecter un mode de vie différent du tien ? Pourquoi tu mets tant d’énergie à vouloir me faire rentrer dans ta norme ? Ça te pose problème ?

On te demande si tu ne te sens pas fatiguée ? Tu peux répondre que ce qui te fatigue le plus, c’est les gus qui se sentent obligés de te faire des remarques à la noix dans le genre, et qui ne respectent pas tes choix… Ne pas hésiter à les mettre en face de leur propre intolérance et irrespect, plutôt que de se justifier, de leur renvoyer ça dans la gueule : ouais, il y a un problème, et le problème c’est eux. Pourquoi ils ne se préoccupent pas autant des étudiants qui ne bouffent que des pâtes ? C’est pas ta santé qui les inquiète, c’est ton choix, ta volonté d’aller clairement contre la norme. Tu serais végé de fait parce que tu n’aurais assez de fric que pour des nouilles, tout le monde te foutrait la paix, alors aller argumenter sur les manques de je ne sais quelle vitamine, etc. etc. c’est un peu pisser dans un violon, je pense, parce que ce n’est pas vraiment ça, l’enjeu des discussions (et peut-être que tu te fatigues à tenir des discours « par cœur » mais qui ne répondent pas vraiment aux objections des gens, pas les objections qu’ils expriment, mais celles qui les motivent à agir comme ils le font).

Pis, j’pense qu’au début, c’est là que c’est difficile, les gens pensent que c’est une passade, que ça va durer six mois, tout ça… Au bout d’un moment, ils se calment, et surtout tu finis par connaître des gens qui ne t’ont pas connu autrement que végé… les vrais amis finissent par faire attention à toi (à avoir des pâtes sans beurre…). T’sais, si là, tu reviens à des principes moins durs, ils vont encore trouver moyen de te faire chier avec leurs remarques (ah bah tu vois, tu reviens à la normale…), les rebelles, faut bien leur mettre dans la tête que leur rébellion, ils vont la payer jusqu’au bout. J’dis ça, mais quand je suis revenu à un régime alimentaire omnivore, il y a des gens à qui je n’ai jamais rien demandé, qui se sont sentis permis de faire des commentaires un peu paternalistes, genre pendant six mois, ça m’a bien saoulé aussi. Quand ils ont l’impression que tu cèdes à leur raison, ils enfoncent aussi le clou.

Bon, après la grosse différence, c’est que moi, c’était purement personnel, donc je pouvais envoyer promener les gens, qu’ils se mêlent de leur assiette et me foutent la paix quant à la mienne, que je n’avais pas à me justifier de mes choix de vie, tout ça.

C’est marrant, parce que depuis quelques temps, ça me tente de revenir à ce mode de vie… Chais pas. P’têt le débat ici, ça me rappelle de bons souvenirs, de quand j’étais jeune, pur et innocent. tongue

Omniia a écrit :

Mouais. Tout dépend de ce que tu entends par "moindre difficulté". Ok, je ne vis pas un calvaire, mais ça me fatigue vraiment. Et je pourrais te faire une liste très longue des difficultés que je peux rencontrer par rapport à ça.

Justement, le fait de vaincre la difficulté, de résister à la tentation, l’épreuve… ça peut être une grande source de fierté. Cela dit, je reconnais que je ne conçois pas totalement l’ampleur du truc, peut-être que la limite entre normal et végétarien est plus petite que celle entre végétarien et végétalien, au niveau des difficultés à affronter.

Omniia a écrit :

De plus, tout dépend de ce que tu entends par "céder". Manger une fois par mois un truc qui contient 2% de lait, est-ce céder ?
Je suis d'accord avec le point de vue d'ArkSeth là-dessus.

Ça dépend ce que tu te fixes, à la base : tu cèdes (ou pas), par rapport à tes propres exigences. Si tu décides de réduire drastiqument ta consommation de produits animaux, ce n’est pas un problème, si tu décides d’avoir une alimentation strictement végétalienne et que tu lâches du lest uniquement parce que la société fait pression sur toi, tu cèdes.

Après, je provoque un peu, dans l’absolu, tu es libre de faire ce que tu veux, et de revoir tes exigences, en fonction de ton expérience, du contexte… Si ton but, c’est de préserver des animaux, effectivement, c’est beaucoup mieux que rien. Mais plus globalement, je pense que c’est un bon combat, d’imposer un peu de différence aux gens, de forcer la vie sociale à s’adapter à soi, plutôt que de s’adapter à ses normes.


Descendant de Charlemagne et de LUCA.
Bleu, en l'hommage d'un truc bleu. :'(
C'est pas du bleu.
C'est pas le lac de Genève, c'est le Lac Léman.

Hors ligne

#2264 Le 23/12/2011, à 16:48

sucarno

Re : Végétalien-ne-s ?

Omniia a écrit :

Je crois que c'est plus compliqué que ça.

Quelqu'un qui mange juste une fois tous les 3 mois un morceau de viande, mais qui le reste du temps suit un régime végétalien, est selon moi bien plus végé que quelqu'un qui ne consomme jamais de viande mais mange des oeufs et du fromage tous les jours. Et si ces deux individus suivent leur régime pour des raisons d'éthique animale, c'est selon moi l'omnivore occasionnel qui respecte le mieux ces principes.

Je pense qu'il faut réactiver ces députés.

Dernière modification par sucarno (Le 23/12/2011, à 16:49)


« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Étienne de La Boétie

En ligne

#2265 Le 26/12/2011, à 21:54

sucarno

Re : Végétalien-ne-s ?

Bon, sinon il y a cette alternative à la viande. Après avoir maltraité le bétail; on va s'attaquer aux insectes.

Dernière modification par sucarno (Le 26/12/2011, à 21:54)


« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Étienne de La Boétie

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#2266 Le 27/12/2011, à 12:30

1emetsys

Re : Végétalien-ne-s ?

sucarno a écrit :

Bon, sinon il y a cette alternative à la viande. Après avoir maltraité le bétail; on va s'attaquer aux insectes.

Que ceux qui mangent leur fromage avec la croûte ne fassent pas trop les dégoutés... 2 minutes de faune sauvage offertes !


J'ai un cœur de Breizh.
Qu'elle est belle ma Bretagne quand elle pleut !

Breizhad on ha lorc'h ennon

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#2267 Le 27/12/2011, à 12:42

pierrecastor

Re : Végétalien-ne-s ?

@1emetsys : Sachant qu'il y a le même genre de bestiole (des acariens) partout dans les maisons, notamment des les lits et la literie, y'a pas intérêt à être trop dégouté. wink


Oui c'est bien plus ouf et c'est bien bandant
Courir nu la bite à l'air, courir nue la fouffe au vent
Ludwig von 88 - Fracas

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#2268 Le 27/12/2011, à 12:50

1emetsys

Re : Végétalien-ne-s ?

pierrecastor a écrit :

@1emetsys : Sachant qu'il y a le même genre de bestiole (des acariens) partout dans les maisons, notamment des les lits et la literie, y'a pas intérêt à être trop dégouté. wink

Ouf, je ne mange pas ma literie ! lol


J'ai un cœur de Breizh.
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#2269 Le 27/12/2011, à 12:59

mazarini

Re : Végétalien-ne-s ?

1emetsys a écrit :

Ouf, je ne mange pas ma literie ! lol

Mais ta literie te mange^^


S'il existait une école de la politique, les locaux devraient être édifiés rue de la Santé. Les élèves pourraient s'habituer. (Pierre Dac)

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#2270 Le 27/12/2011, à 13:10

1emetsys

Re : Végétalien-ne-s ?

mazarini a écrit :
1emetsys a écrit :

Ouf, je ne mange pas ma literie ! lol

Mais ta literie te mange^^

Non c'est la faune qui y vit peut-être qui mange mes peaux mortes...

Quoique, chez nous nous changeons les draps chaque lundi et une grande aération + secouage chaque matin par la fenêtre (j'ai une épouse très à cheval sur ça),  je ne sais pas si la faune a le temps de se développer...


J'ai un cœur de Breizh.
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#2271 Le 27/12/2011, à 13:46

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Re : Végétalien-ne-s ?

1emetsys a écrit :
pierrecastor a écrit :

@1emetsys : Sachant qu'il y a le même genre de bestiole (des acariens) partout dans les maisons, notamment des les lits et la literie, y'a pas intérêt à être trop dégouté. wink

Ouf, je ne mange pas ma literie ! lol

Osef, ce fromage me donne toujours faim. tongue


- Oldies PC : Intel Pentium 3 @ 800 Mhz sur CM ASUS P2B-F, GeForce 4 Ti4800 SE, Disque Dur Hitachi 160 Go, 512 Mo de RAM, 3DFX Voodoo 2, Sound Blaster 16 ISA PnP, Windows 98 SE / XP)
- Desktop : Intel Core i7 6700K @ 4 GHz sur CM ASUS Z170-P, GeForce GTX 1070, SSD Samsung 850 EVO 1 To, 16 Go de RAM, Disque Dur Seagate Barracuda 3 To, Windows 10

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#2272 Le 27/12/2011, à 14:36

Etoma

Re : Végétalien-ne-s ?

Salut!
Pas lui tout le topic.
Question :
- Il y a quoi comme légume très calorique?
- J'ai parfois besoin d'un coup de fouet, d'un remontant calorique, j'utilise le plus souvent un bout de camembert (J'ai de grosses fringales le soir vers 18-19 heure, au travail, et je suis chez moi pas avant 21 heure)

Pour ce qui est de la viande, le tofu c'est bon, je mange pas mal de légumes, mais franchement, ici en Allemagne, même les produits bios arrivent pas à la cheville des légumes français, qualitativement. De plus, j'aimerais me passer de viande (moralement/éthiquement , de produits laitiers??? (pas par éthique,'fin sans doute je ne me suis pas posé la question, mais parce qu'ici c'est vraiment vraiment vraiment gras).
Par contre, le coup de la viande, c'est bien parce que je n'ai aucun contrôle sur les méthodes d’abattage des animaux et de leur production (arg).


"un gars qui agit pour le bien des gens sans leur demander leur avis"
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#2273 Le 27/12/2011, à 14:52

1emetsys

Re : Végétalien-ne-s ?

Etoma a écrit :

Salut!
Pas lui tout le topic.
Question :
- Il y a quoi comme légume très calorique?
- J'ai parfois besoin d'un coup de fouet, d'un remontant calorique, j'utilise le plus souvent un bout de camembert (J'ai de grosses fringales le soir vers 18-19 heure, au travail, et je suis chez moi pas avant 21 heure)

...

Tous les légumes secs et en général les féculents ( comme les pommes de terre) sont riches en glucides donc caloriques.

Il faut savoir si tes fringales ont une origine hypoglycémique ou simplement d'estomac creux !

Bon ceci étant dit 19 h / 20 h c'est quand même l'heure du dîner donc c'est peu normal que tu aies faim.

Dernière modification par 1emetsys (Le 27/12/2011, à 14:52)


J'ai un cœur de Breizh.
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#2274 Le 27/12/2011, à 15:00

Etoma

Re : Végétalien-ne-s ?

Les fruits secs, genre abricots, raisins, figues, ça aide?


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#2275 Le 27/12/2011, à 15:13

Xalien

Re : Végétalien-ne-s ?

Etoma a écrit :

Les fruits secs, genre abricots, raisins, figues, ça aide?

Salut,
oui mais ce sont souvent des aliments hyper-sucrés : des sucres rapides qui augmentent après coup la sensation de faim en feed-back.
Si tu aimes les fruits secs, renonce aux cacahouètes et privilégie les moins gras, comme les amandes qui sont très riches en magnésium.
+1 Avec 1emetsys, attention aux malaises de l'hypoglycémie : faim violente, jambes faibles, sensation de grosse fatigue et d'énervement.
Dans ce cas, des sucres lents mangés le midi peuvent remédier aux fringales du soir : lentilles, pâtes, patates, haricots blancs, riz, semoule, germes de blé. En cas de gross fringale, deux beaux gros champignons de Paris + sauce soja pour la saveur peuvent t'apporter pas mal de protéînes.

Dernière modification par Area51 (Le 27/12/2011, à 15:19)