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#726 Le 21/06/2018, à 07:05

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

Relis mon post 723.

#727 Le 21/06/2018, à 18:17

Comptesupprimé

Re : La p'tite heure du café philo

jackpot a écrit :

Relis mon post 723.

Ça m'apporte rien (à part avoir perdu du temps (si on peut considérer ça comme un apport)) de relire ce poste. Ce poste auquel je te dis que tu te trompes en #724.

Mais tu ne réponds pas à ma question. Mais c'est pas important pour moi.

#728 Le 22/06/2018, à 06:07

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

Ce que je veux dire c'est que moi j'ai perdu du temps- pas à laisser planer le doute sur le fait que tu parlais bien de vie privée- mais à essayer de t'expliquer qu'on pouvait bien distinguer plusieurs niveaux de vie privée. Ce que tu considères toi comme inintéressant. Pas moi.

#729 Le 04/12/2018, à 17:53

side

Re : La p'tite heure du café philo

On a eu le droit à quelques dilemmes de ce genre ici.

Moral Machine

Dernière modification par side (Le 04/12/2018, à 17:54)


« Je ne suis pas une adversaire de l’Europe, je me sens européenne. Je voudrais qu’il y ait des accords entre les nations librement consentis, c’est cette Europe-là que je veux voir émerger et je souhaite que la France soit à l’origine de ce beau projet, de cette belle initiative » - Marine Le Pen - 25 Avril 2017 - TF1

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#730 Le 18/03/2019, à 16:14

Iamawalrus

Re : La p'tite heure du café philo

side a écrit :

On a eu le droit à quelques dilemmes de ce genre ici.

Moral Machine

C'est fun. Par contre je me demande, si la réaction serait réellement la même en situation (il doit cependant y voir un certain pourcentage de corrélation qui ne change pas grand chose au résultat final) réelle.

Mais et donc : que faire de ça ? Et si es chiffres étaient 10% en dessous, 20 ou 30 % ? Qu'est-ce que ça changerait ? Pour qui ? à part pour notre conception de l'être humain, et donc forcément notre rapport individuel à ce dernier.

Puis surtout je me demande : ça permet de comprendre ou d'apprendre quoi de notre société ? Et à quel dessein ? En quoi ça peut nous aider ?


"Tout le rêve de la démocratie est d'élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois."

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#731 Le 19/03/2019, à 08:09

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

Edhelharn a écrit :

Mais et donc : que faire de ça ? Et si es chiffres étaient 10% en dessous, 20 ou 30 % ? Qu'est-ce que ça changerait ? Pour qui ? à part pour notre conception de l'être humain, et donc forcément notre rapport individuel à ce dernier.

Puis surtout je me demande : ça permet de comprendre ou d'apprendre quoi de notre société ? Et à quel dessein ? En quoi ça peut nous aider ?

Disraéli (ou Churchill) a écrit :

Les statistiques sont la forme la plus élaborée du mensonge.

Antoine Albertini "Une enquête en Corse" a écrit :

Le langage glacé de la statistique a fini par coloniser nos vies et substituer au verbe, le chiffre, indicateur prétendument plus fiable, plus conforme à la délirante tentation moderne d’ordonner le chaos du monde.

Des multinationales au secteur hospitalier qu’il s’agisse de boîtes de conserve, de sociétés à prospecter, de pourcentages de tirs cadrés en foot ou de quotas d’étrangers à contrôler, tout semble devoir être domestiqué par la loi du ratio, de l’équation, des graphiques et des projections.

A propos de la dernière citation : https://forum.ubuntu-fr.org/viewtopic.p … #p22070619

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 20/03/2019, à 14:03)

#732 Le 28/03/2019, à 20:22

side

Re : La p'tite heure du café philo

Iamawalrus a écrit :

Mais et donc : que faire de ça ? Et si es chiffres étaient 10% en dessous, 20 ou 30 % ? Qu'est-ce que ça changerait ? Pour qui ? à part pour notre conception de l'être humain, et donc forcément notre rapport individuel à ce dernier.

Puis surtout je me demande : ça permet de comprendre ou d'apprendre quoi de notre société ? Et à quel dessein ? En quoi ça peut nous aider ?

A quoi peut bien servir tout ça ?
A se poser les questions que tu te poses. tongue


« Je ne suis pas une adversaire de l’Europe, je me sens européenne. Je voudrais qu’il y ait des accords entre les nations librement consentis, c’est cette Europe-là que je veux voir émerger et je souhaite que la France soit à l’origine de ce beau projet, de cette belle initiative » - Marine Le Pen - 25 Avril 2017 - TF1

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#733 Le 29/03/2019, à 08:03

Iamawalrus

Re : La p'tite heure du café philo

Certes mais je posais des questions surtout sur l'utilité d'une telle étude. Qui est peut-être sortie de son contexte (étude pour l'industrie automobile) et donc des biais peut-être dans les questions. Mais oui c'est toujours intéressant.

Les vraies questions à se poser selon moi sur le dilemme moral, enfin celles qui me paraîtrait intéressantes, seraient du genre "à quel point l'être humain sort de son conditionnement, des valeurs apprisent en société, pour faire ses propres choix ?" Est-ce que d'ailleurs un choix objectif de notre part, est possible, de quelle manière, ou est-ce qu'on est toujours influencé par quelque chose d'extérieur ?

Là le choix est arbitraire, car culturel avant tout.

Par ailleurs outre nos points de vues biaisés est-ce qu'ils auraient pu bosser sur un choix totalement neutre ? Vraiment adapté à la machine, c'est à dire totalement sorti du contexte de l'affect et de notre subjectivité. Ça aurait été plus fun.

Pourquoi pas tester le choix des animaux, ça pourrait drôle aussi. smile


"Tout le rêve de la démocratie est d'élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois."

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#734 Le 29/03/2019, à 08:42

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

Iamawalrus a écrit :

Les vraies questions à se poser selon moi sur le dilemme moral, enfin celles qui me paraîtrait intéressantes, seraient du genre "à quel point l'être humain sort de son conditionnement, des valeurs apprisent en société, pour faire ses propres choix ?

C'est toute la différence entre la morale et l'éthique, il me semble.

Iamawalrus a écrit :

" Est-ce que d'ailleurs un choix objectif de notre part, est possible, de quelle manière, ou est-ce qu'on est toujours influencé par quelque chose d'extérieur ?

Dans la mesure où tu acceptes le point de vue que tout serait déterminé et le fait qu'on ne serait que des animaux sociaux, difficile de dire où serait la part personnelle et objective de ce choix... A la limite même un choix aussi conscient que possible et voulant s'inscrire contre ces déterminismes supposés en tiendraient compte en fait. Parce que la nature a horreur du vide. Par exemple, tu renies tes parents et tu veux vivre et agir de manières tout à fait différentes et opposées à ce qu'ils t'ont inculqué. O.K. tu te crois libre et tu pars en conquêtes !  Mais la "base parents" est toujours incluse dans ton choix. Sans ça tu es perdu. Et puis...c'était peut-être tout simplement ta destinée de te rebeller : rien que de très banal, en somme !  Comme quoi on serait toujours coincés en se pensant totalement libres de nos choix.

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 29/03/2019, à 08:52)

#735 Le 29/03/2019, à 10:25

Iamawalrus

Re : La p'tite heure du café philo

jackpot a écrit :
Iamawalrus a écrit :

Les vraies questions à se poser selon moi sur le dilemme moral, enfin celles qui me paraîtrait intéressantes, seraient du genre "à quel point l'être humain sort de son conditionnement, des valeurs apprisent en société, pour faire ses propres choix ?

C'est toute la différence entre la morale et l'éthique, il me semble.

Non pas vraiment, car comme tu évoques au dessus, dans le déterminisme, ces deux notions feront toujours partie de notre système de pensée. Je voulais vraiment parler de réduire au maximum tout ce qui pouvait influencer notre choix en tant qu'être humain, éthique et morale compris.

Au même titre par exemple qu'en tant qu'être vivant on est forcés de communiquer avec les autres. Et qu'il serait donc difficile de faire comme si la communication n'existait pas. C'est d'ailleurs à mon avis un pré-requis à la vie (mais c'est un autre sujet).

L'idée ça aurait été justement de se sortir de ce schéma et d'avoir plus un point de vue sans aucune valeur humaniste ou existentielle, pour que le dilemme ne soit pas présenté que comme moral (ou éthique) d'un point de vue humain, voulant déterminer ce que ferait une machine qu'à partir de cet ordre là, sans comparer ce que devrait éventuellement faire la machine en tant que machine. Enfin ça me paraît incomplet pour donner une autonomie à une machine qui peut avoir des incidences sur la vie humaine.

Je sais qu'on va me rétorquer que le point de vue d'une machine c'est soit de ne pas en avoir, soit quelque chose qu'on lui aura programmé. Mais justement on peut programmer une machine sans aucun biais moral : des robots par exemple qui sont programmés pour faire des tâches répétitives à notre service.

Comparer les dilemmes moraux humain à ceux d'un robot qu'on laisserait calculer ses propres valeurs. En lui greffant une bibliothèque la plus complète de données et le programmant pour qu'il soit capable de faire le tri seul selon ce qu'il décidera lui-même comme pouvant convenir à une échelle de valeur.


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#736 Le 29/03/2019, à 17:20

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

Iamawalrus a écrit :

Mais justement on peut programmer une machine sans aucun biais moral : des robots par exemple qui sont programmés pour faire des tâches répétitives à notre service.

Comparer les dilemmes moraux humain à ceux d'un robot qu'on laisserait calculer ses propres valeurs. En lui greffant une bibliothèque la plus complète de données et le programmant pour qu'il soit capable de faire le tri seul selon ce qu'il décidera lui-même comme pouvant convenir à une échelle de valeur.

Un robot créant lui-même sa propre échelle de valeurs  émanant d'une bibliothèque de données greffée par des humains ? Pour éviter de fonctionner seulement en mode aléatoire, Il lui faudrait alors au moins une conscience à ce robot. Et d'où viendrait cette conscience, au fait  ? Elle lui aurait été greffée par des humains, elle aussi  (LOL) ? On ne sort pas du cercle vicieux de la dépendance du robot par rapport aux cerveaux de ses concepteurs humains.

Ce que tu imagines là relèverait plutôt du potentiel d'une créature extra-terrestre n'ayant strictement rien à voir avec le genre humain. Là on serait face à un véritable inconnu avec un vrai nouveau défi à relever.  Mais c'est de la science-fiction, ça : en tout cas, pour le moment.

#737 Le 29/03/2019, à 20:01

Iamawalrus

Re : La p'tite heure du café philo

jackpot a écrit :

Pour éviter de fonctionner seulement en mode aléatoire, Il lui faudrait alors au moins une conscience à ce robot. Et d'où viendrait cette conscience, au fait  ?

Pourquoi une conscience ? C'est juste des bêtes calculs mathématiques.

jackpot a écrit :

Elle lui aurait été greffée par des humains, elle aussi  (LOL) ? On ne sort pas du cercle vicieux de la dépendance du robot par rapport aux cerveaux de ses concepteurs humains.

Le concepteur ne fait qu'un algorithme qui permet à la machine de trier des données, selon ce qu'elle considérera comme être le résultat adéquate selon son point de vue. Mais il n'est pas question de mieux, ni de bien ni de mal, mais juste de voir quel résultat et quelle logique prendrait la machine pour sortir ce résultat. Ça pourrait être intéressant.

jackpot a écrit :

Ce que tu imagines là relèverait plutôt du potentiel d'une créature extra-terrestre n'ayant strictement rien à voir avec le genre humain. Là on serait face à un véritable inconnu avec un vrai nouveau défi à relever.  Mais c'est de la science-fiction, ça : en tout cas, pour le moment.

Oui sûrement, mais je pense qu'en parallèlle de créer des AI avec des morales humaines qui pourraient dériver n'importe comment (les scénario SF c'est pas ce qui manque), on devrait aussi créer des IA sans aucune morale, juste une base de données, qui seraient capables d'analyser et de donner un moyen de contrer tout ce qui pourrait être considéré comme une anomalie pour elle. L'idée ça serait de ne surtout pas lui dire ce qui pourrait être bien ou mal d'un point de vue humain, pas de directives. C'est elle qui décidera si un humain a plus de valeur qu'un animal par exemple.

Normalement si on donne à la machine toutes les informations scientifiques que l'on connait, elle sera peut-être en mesure de soulever des failles comme un génocide de Daleks orchestré par des IA malveillantes. tongue


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#738 Le 30/03/2019, à 08:19

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

lamawalrus a écrit :

Pourquoi une conscience ? C'est juste des bêtes calculs mathématiques.

Tu as parlé plus haut de robot créant ses propres valeurs. Il faudrait peut-être s’entendre sur le sens que tu donnes à ce terme. J’imagine que tu ne parles ici que de valeurs numériques ?  Numériques d’une expression algébrique ?


lamawalrus a écrit :

Le concepteur ne fait qu'un algorithme qui permet à la machine de trier des données, selon ce qu'elle considérera comme être le résultat adéquate selon son point de vue

C’est là, qu’à mes yeux en tout cas, ton raisonnement coince : le point de vue (comme tu dis) d’une machine me paraît difficilement concevable sans un minimum de conscience d’elle-même (ou conscience de soi). Ce qui est le propre de l’Homme. (De l’animal ? je n’en sais trop rien.)


lamawalrus a écrit :

je pense qu'en parallèlle de créer des AI avec des morales humaines qui pourraient dériver n'importe comment

Quelles différences au juste entre un australopithèque vieux de plusieurs millions d’années et un trader du XXI ° siècle ? Y a t-il eu tellement d’évolution que ça si on réfléchit bien ? Ne serait-ce qu’au niveau de la part animale  et de l’instinct de survie par exemple. Ce que je veux dire par là c’est que les dérives possibles du robot dont tu parles n’auront rien de bien original si on les mettait en rapport avec celles de l’australopithèque et du trader. Ils auront, par exemple, le même instinct de destruction (même si pas le même potentiel destructif en terme de résultats, évidemment)

lamawalrus a écrit :

(les scénario SF c'est pas ce qui manque), on devrait aussi créer des IA sans aucune morale, juste une base de données, qui seraient capables d'analyser et de donner un moyen de contrer tout ce qui pourrait être considéré comme une anomalie pour elle. L'idée ça serait de ne surtout pas lui dire ce qui pourrait être bien ou mal d'un point de vue humain, pas de directives. C'est elle qui décidera si un humain a plus de valeur qu'un animal par exemple.

Ce que tu conçois là moi je le vois comme le passage d’un monde des belles illusions ( type des Lumières XVIII °, concevant alors le progrès comme apportant la liberté, le bonheur, la justice etc ) à un monde XX° type Heideggerien de la technique pour la technique, un monde sans tête tel le hamster frénétique qui fait tourner sa roue scientifique et technique, sans trop savoir pourquoi ni même en vue de quoi.

Il n’y a plus là de projet ni de grand dessein mais simplement un cahier des charges autiste, tourant sur lui-même, totalement autonome et contraignant. Et qui ne serait  que sa propre fin.

On est en plein dedans en ce moment.

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 30/03/2019, à 08:34)

#739 Le 30/03/2019, à 10:38

Iamawalrus

Re : La p'tite heure du café philo

Selon son point de vue : ça inclut aussi celui de ne pas en avoir.

Au delà de vouloir jouer sur le côté sémantique de l'expression (ce qui nous avance pas à grand chose), est-ce qu'on peut passer en revue les points de vue d'un rocher au bord de mer ?

Par exemple une algue ou crabe ou le contact de l'eau ou d'un être humain ou n'importe quel autre animal ou phénomène (érosion, tremblement de terre, etc.) sont autant de sensations différentes qui seront perçues par le rocher différemment en fonction de son environnement à un moment précis.

Par ailleurs, le rocher lui-même ancré dans le sol, faisant partie d'un autre rocher plus grand, n'est que la partie visible d'autre chose. Son point de vue à lui concerne ce qui se passe dehors, certes, mais aussi ce qui se passe en dessous. De ce qu'il dépend pour exister en tant que rocher. De tout ce a quoi il peut être relié d'une façon ou d'une autre.

Du point de vue du rocher les choses sont totalement différentes que n'importe quel autre phénomène (conscience, point de vue, rêve etc.) qui pourrait être imaginé et créé avec une conscience, comme l'être humain pourrait le faire à propos du rocher.

Mais en aucun cas j'ai parlé de "conscience de soi" pour autre chose que l'être humain. Et si alors pour toi un point de vue doit nécessairement se matérialiser sous une forme d'idée de sa propre existence, moi je pense qu'il peut se matérialiser sous la forme de sa propre description, qu'on serait capable de faire soi même, alors je pense qu'avec un algorithme adéquate une IA est plus à même de savoir ce qu'elle est, qu'un rocher.

Pour le reste de tes digressions, tu pars dans des considérations qui n'ont lieu d'être que de ton point de vue. Je ne vois vraiment pas l'intérêt ici de parler d'évolution, de dessein, d'Heidegger ou de capitalisme, à part compliquer les choses.


"Tout le rêve de la démocratie est d'élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois."

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#740 Le 31/03/2019, à 10:50

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

Iamawalrus a écrit :

Pour le reste de tes digressions, tu pars dans des considérations qui n'ont lieu d'être que de ton point de vue. Je ne vois vraiment pas l'intérêt ici de parler d'évolution, de dessein, d'Heidegger ou de capitalisme, à part compliquer les choses.

C'est ton point de vue.

Le mien c'est qu'avec la robotique et son évolution, on est justement face à de nouvelles donnes qui nous plongent au coeur même de ces questions. Maintenant, libre à chacun de ne pas se les poser. D'ailleurs, c'est certainement ce que souhaitent les dominants qui en tireront les meilleurs profits.

#741 Le 31/03/2019, à 12:24

Iamawalrus

Re : La p'tite heure du café philo

jackpot a écrit :
Iamawalrus a écrit :

Pour le reste de tes digressions, tu pars dans des considérations qui n'ont lieu d'être que de ton point de vue. Je ne vois vraiment pas l'intérêt ici de parler d'évolution, de dessein, d'Heidegger ou de capitalisme, à part compliquer les choses.

C'est ton point de vue.

Le mien c'est qu'avec la robotique et son évolution, on est justement face à de nouvelles donnes qui nous plongent au coeur même de ces questions. Maintenant, libre à chacun de ne pas se les poser. D'ailleurs, c'est certainement ce que souhaitent les dominants qui en tireront les meilleurs profits.

Oui t'as raison, mais ce sont autant de facettes qui peuvent être débattues, chacune en aparté. Mais pourquoi pas les inclure dans la discussion je n'y vois pas du tout d'inconvénient, mais en le précisant et en précisant en quoi elles pourraient avoir une importance au point de les mentionner.

Par exemple imaginons qu'on parle de l'essence la vie d'un arbre, on peut vite arriver à la nature de la terre, à l'engrais, au capitalisme et à Marx. Je pense qu'il faut savoir délimiter, pas interdire les digressions, mais délimiter des champs, sinon ça peut vite dériver dans tous les sens et perdre le fil du sujet.

Alors bien-sûr le système capitaliste pourra revenir facilement dans pleins de sujets et pourra être au cœur de toute discussion si on le veut, mais est-ce que c'est un pré-requis pour parler de morale dans intelligence artificielle ? Je sais pas trop.


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#742 Le 31/03/2019, à 16:52

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

On peut choisir une autre piste : qu'est-ce qui est important pour chacun d'entre nous face à l'IA ?

Par exemple, au bout du bout, (et sans alors passer par la théorie de l’évolution, les  références à Heidegger ou Marx et le capitalisme), pour moi, et à un niveau basique et personnel,  la question pourrait être de savoir si le robot tel que tu l'imagines serait préférable à une belle personne IRL.

Ou bien encore : est-ce que ce robot pourrait augmenter la quantité et la qualité de bonheur de l'humanité ? Ou plus simplement : de mon bonheur personnel ?

Voilà des questions concrètes et simples qui me semblent importantes.

Maintenant, pour continuer de rebondir sur le robot sans point de vue, tel que tu l’imaginais plus haut : dans le cas de la voiture autonome confrontée à un danger imminent face auquel elle aurait à faire un choix pas facile ( ex : sauver les passagers en écrasant l’enfant qui traverse là devant ou bien l’éviter en mettant alors en péril les passagers) on pourrait peut-être imaginer tout simplement de  laisser l'IA tirer au sort, une sorte de pile-ou-face, sans aucun critère moral pré-programmé. Donc ne pas faire de la machine un agent moral. La laisser s’en remettre au plus pur hasard.

Sauf que, sauf que je crois qu'il y a un souci : c’est peut-être un point à approfondir car je ne suis pas expert en la matière mais je crois savoir qu’en informatique le hasard fondamental n’existerait pas et qu’il serait toujours produit… artificiellement. (à vérifier quand même)

Mais si tel était bien le cas... hmm

Edit 
: c’est un autre sujet bien sûr mais quand j’observe la manière de fonctionner beaucoup  de gens dans notre univers quotidien ultra rationnel, utilitariste, technique et scientifique, je me dis parfois que beaucoup de gens me semblent agir déjà comme des robots ! Ou plutôt : semblent obligés de fonctionner comme tels. Mais même : sans  aller chercher les autres et en balayant devant sa porte, combien de petites tâches accomplissons-nous chaque jour de manière purement mécanique, comme des robots ? Et cette fascination qu’on aurait pour les robots ne viendrait-elle pas du fait qu’on voudrait de plus en plus leur ressembler ? D’où l’envie de créer et de mettre au point des doubles plus parfaits que nous pour nous amener à aller nous-mêmes toujours plus loin dans cette voie.

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 31/03/2019, à 18:19)

#743 Le 01/04/2019, à 11:11

Iamawalrus

Re : La p'tite heure du café philo

jackpot a écrit :

Par exemple, au bout du bout, (et sans alors passer par la théorie de l’évolution, les  références à Heidegger ou Marx et le capitalisme), pour moi, et à un niveau basique et personnel,  la question pourrait être de savoir si le robot tel que tu l'imagines serait préférable à une belle personne IRL.

Il sera probablement de notre point de vue moins préférable, mais de toute manière l'IA existera indéniablement.  Mais moi ce que j'imagine n'a pas très grande importance. Je dis juste que si le robot doit être intelligent, un peu à notre image... alors on sera obligé de réfléchir à d'autres algoritmes que ceux utilisés mainteneant. Des algoritmes qui lui permettront d'être plus complet, avec une part de synthèse par exemple qui pourra l'aider à prendre des décisions.

jackpot a écrit :

Ou bien encore : est-ce que ce robot pourrait augmenter la quantité et la qualité de bonheur de l'humanité ? Ou plus simplement : de mon bonheur personnel ?

Voilà des questions concrètes et simples qui me semblent importantes.

C'est en autre pour cette raison que l'Homme travaille sur l'AI, tu pourras l'utiliser comme bon te semble, mais je ne vois pas où tu veux en venir.

Pour ma part je pense qu'on peut se passer de robot, comme de toute technologie sans pour autant être plus malheureux. C'est le système (ceux qui dirigent) qui fait croire que ça nous rend plus heureux. Moi je suis persuadé du contraire.

jackpot a écrit :

Maintenant, pour continuer de rebondir sur le robot sans point de vue, tel que tu l’imaginais plus haut : dans le cas de la voiture autonome confrontée à un danger imminent face auquel elle aurait à faire un choix pas facile ( ex : sauver les passagers en écrasant l’enfant qui traverse là devant ou bien l’éviter en mettant alors en péril les passagers) on pourrait peut-être imaginer tout simplement de  laisser l'IA tirer au sort, une sorte de pile-ou-face, sans aucun critère moral pré-programmé. Donc ne pas faire de la machine un agent moral. La laisser s’en remettre au plus pur hasard.

Oui ça peut être une idée. Mais mon idée était surtout que le robot puisse utiliser plusieurs algoritmes, dont celui-ci.

jackpot a écrit :

Edit : c’est un autre sujet bien sûr mais quand j’observe la manière de fonctionner beaucoup  de gens dans notre univers quotidien ultra rationnel, utilitariste, technique et scientifique, je me dis parfois que beaucoup de gens me semblent agir déjà comme des robots ! Ou plutôt : semblent obligés de fonctionner comme tels. Mais même : sans  aller chercher les autres et en balayant devant sa porte, combien de petites tâches accomplissons-nous chaque jour de manière purement mécanique, comme des robots ? Et cette fascination qu’on aurait pour les robots ne viendrait-elle pas du fait qu’on voudrait de plus en plus leur ressembler ? D’où l’envie de créer et de mettre au point des doubles plus parfaits que nous pour nous amener à aller nous-mêmes toujours plus loin dans cette voie.

Pour ma part je n'ai aucune fascination pour les robots et j'éprouverais plutôt de la répulsion à leur égard. Ça n'empêche pas de constater qu'il va falloir vivre avec, et quitte à vivre avec des robots autant commencer par s'en protéger.


"Tout le rêve de la démocratie est d'élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois."

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#744 Le 02/04/2019, à 19:12

side

Re : La p'tite heure du café philo

Iamawalrus a écrit :

Pour ma part je pense qu'on peut se passer de robot, comme de toute technologie sans pour autant être plus malheureux. C'est le système (ceux qui dirigent) qui fait croire que ça nous rend plus heureux. Moi je suis persuadé du contraire.

M'est avis que tu ne saisis pas l'énormité d'une telle affirmation.


« Je ne suis pas une adversaire de l’Europe, je me sens européenne. Je voudrais qu’il y ait des accords entre les nations librement consentis, c’est cette Europe-là que je veux voir émerger et je souhaite que la France soit à l’origine de ce beau projet, de cette belle initiative » - Marine Le Pen - 25 Avril 2017 - TF1

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#745 Le 03/04/2019, à 00:42

Iamawalrus

Re : La p'tite heure du café philo

side a écrit :
Iamawalrus a écrit :

Pour ma part je pense qu'on peut se passer de robot, comme de toute technologie sans pour autant être plus malheureux. C'est le système (ceux qui dirigent) qui fait croire que ça nous rend plus heureux. Moi je suis persuadé du contraire.

M'est avis que tu ne saisis pas l'énormité d'une telle affirmation.

C'est positif : c'est comme ça qu'on avance, en donnant son point de vue à d'autres personnes.


"Tout le rêve de la démocratie est d'élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois."

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#746 Le 03/04/2019, à 08:39

side

Re : La p'tite heure du café philo

Iamawalrus a écrit :
side a écrit :
Iamawalrus a écrit :

Pour ma part je pense qu'on peut se passer de robot, comme de toute technologie sans pour autant être plus malheureux. C'est le système (ceux qui dirigent) qui fait croire que ça nous rend plus heureux. Moi je suis persuadé du contraire.

M'est avis que tu ne saisis pas l'énormité d'une telle affirmation.

C'est positif : c'est comme ça qu'on avance, en donnant son point de vue à d'autres personnes.

Oui. Après c'est sûr qu'on ne peut pas considérer les primates à l'état sauvage comme étant malheureux. Mais de là à dire qu'homo sapiens ne serait pas plus malheureux à l'état de nature, y'a une bonne marge.

La grande question c'est de savoir s'il est raisonnable de parler de bonheur pour les individus vivant à l'état de nature.


« Je ne suis pas une adversaire de l’Europe, je me sens européenne. Je voudrais qu’il y ait des accords entre les nations librement consentis, c’est cette Europe-là que je veux voir émerger et je souhaite que la France soit à l’origine de ce beau projet, de cette belle initiative » - Marine Le Pen - 25 Avril 2017 - TF1

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#747 Le 03/04/2019, à 09:11

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

Iamawalrus a écrit :

Pour ma part je n'ai aucune fascination pour les robots et j'éprouverais plutôt de la répulsion à leur égard.

Pas vraiment de la répulsion pour ma part. Simplement une forme de vague curiosité scientifique mêlée à une petite inquiétude d'ordre ...métaphysique, quand même ! (Je veux dire par là que je n'aimerais pas que ces engins deviennent nos nouveaux dieux !)  Et puis cela m'inspire aussi de l'auto-réflexion sur ce qu'il y a déjà de fonctionnement robotique en chacun de nous comme je le disais déjà plus haut. Ceci dit, le rapport aux robots est aussi une question de culture. Ainsi, les Japonais ne semblent pas éprouver les mêmes réticences que certains occidentaux face aux robots. Leur rapport aux robots semble différent.

La robotique au Japon est plus qu'une technologie. Davantage qu'une prouesse de la miniaturisation. La robotique est partie intégrante de la culture et de l'imaginaire japonais. C'est l'art du netsuke (petite figurine de bois ou d'ivoire très populaire dans le Japon du XVIIe siècle, ndlr) revisité. Une culture de la high-tech portée à son zénith. Elle fascine notamment les jeunes. Dans tout le pays, des équipes d'élèves du secondaire construisent des robots de toutes formes, de toutes dimensions et de toutes performances. Ils rivalisent d'ingéniosité pour épater parents et petits copains lors des journées portes ouvertes. C'est un travail d'équipe où la compétition est un moteur essentiel. Il n'est pas étonnant que le Japon ait lancé ces dernières années des événements comme la Robocup, la Robotfesta, le Robot Grand Prix...

La robotique fait partie de la culture japonaise 

Dernière modification par Compte anonymisé (Le 03/04/2019, à 09:26)

#748 Le 03/04/2019, à 16:38

Compte anonymisé

Re : La p'tite heure du café philo

Débat sur les armes autonomes  avec la vidéo « Slaughterbots », vue plus de 60 millions de fois sur Internet.

En moins de huit minutes, cette vidéo mise en ligne par un collectif visant à interdire les armes autonomes fait sans doute plus pour leur combat que les multiples lettres ouvertes de ces derniers mois. Elle décrit un futur dans lequel une entreprise dévoile un petit drone qui peut tuer avec une efficacité sans précédent. Et montre les conséquences désastreuses quand cette technologie se retrouve entre de mauvaises mains.

Source (avec la même vidéo) : https://aphadolie.com/2017/11/22/slaugh … ts-tueurs/

#749 Le 03/04/2019, à 19:34

Iamawalrus

Re : La p'tite heure du café philo

side a écrit :

Après c'est sûr qu'on ne peut pas considérer les primates à l'état sauvage comme étant malheureux. Mais de là à dire qu'homo sapiens ne serait pas plus malheureux à l'état de nature, y'a une bonne marge.

Et ?

side a écrit :

La grande question c'est de savoir s'il est raisonnable de parler de bonheur pour les individus vivant à l'état de nature.

Est-ce qu'il y a un moindre détail qui pourrait en faire douter ?

jackpot a écrit :

Débat sur les armes autonomes  avec la vidéo « Slaughterbots », vue plus de 60 millions de fois sur Internet.

Si les armes autonomes arrivaient à être interdites "officiellement", ça ne ferait que ralentir infiniment leur apparition et l'utilisation qui en sera faite à un moment donné (soit reculer de quelques années le Ravage). À l'échelle de l'évolution sur un siècle, ça n'aurait pas la moindre importance.


"Tout le rêve de la démocratie est d'élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois."

Hors ligne

#750 Le 03/04/2019, à 21:02

Iamawalrus

Re : La p'tite heure du café philo

@jackpot : tu fais une grosse fixation ces derniers posts, sur le fait qu'on puisse avoir des comportements robotisés, et j'ai l'impression que tu veux les comparer avec le fonctionnement des robots.

Oui il y a indéniablement des similitudes, puisque nous créons les robots et nous leur donnons la plus simple chose que nous pouvons leur donner, le mimétisme. Mais de là à conclure que nous "agissons comme des robots", je trouve que c'est un peu gonflé : c'est les robots qui agissent comme nous, puisque c'est nous qui les avons conçus exactement de cette manière !


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